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Wikipédia Français, Relations entre la France et l'Iran 4

Aujourd'hui Une politique plus indépendante des USA poussée par le commerce Après la guerre du Koweït (1990-1991), les pays de la communauté européenne cherchent à adopter une politique plus indépendante, en particulier la France. C'est elle en effet qui mène un mouvement de protestation des pays occidentaux contre la loi d'Amato-Kennedy en 1996, car Total avait remporté l'année précédente un contrat de forage en Iran. Depuis l'élection de Mohammad Khatami à la présidence, les pays européens essayent de rétablir le dialogue avec l'Iran. C'est dans ce contexte que le ministre français des affaires étrangères, Hubert Védrine, se rend à Téhéran en août 1998 et invite formellement Khatami en France, visite qui n'aura finalement pas lieu. Aujourd'hui, l'Union européenne représente la moitié du commerce extérieur de l'Iran, mais la part de la France reste négligeable par rapport à celle de l'Allemagne. La France est le deuxième fournisseur de l'Iran, avec 8,5% des importations iraniennes (2598 MUSD) et son 7e client avec 3,5% des exportations iraniennes (1078 MUSD)[25]. Les exportations françaises sont particulièrement concentrées dans l'industrie automobile et l'industrie pétrolière. PSA y fait assembler des Xantia, 206 et 405, alors que Renault y prépare le lancement de sa Logan; la volonté iranienne d'exporter les modèles ainsi produits donne lieu à des tensions avec les constructeurs. La France importe pour sa part une très grande majorité d'hydrocarbures — 3% des hydrocarbures français proviennent d'Iran. Sont aussi importés des pistaches ou des tapis qui représentent toutefois un volume beaucoup moins important.

Un accord protégeant et encourageant les investissements est signé par la délégation française du Ministre délégué au commerce extérieur le 12 mai 2003 à Téhéran et entre en vigueur le 13 novembre 2004[26].

Les plus récentes visites bilatérales de dirigeants politiques remontent à la première moitié de l'année 2005 : Le Président de la République française et ses ministres recoivent le Secrétaire iranien au Conseil suprême de sécurité nationale, Hojatoleslam Hassan Rohani, le 24 février 2005. Le Président Khatami rencontre le Président de la République française à Paris le 5 avril 2005, en marge d'une conférence de l'UNESCO, lors de laquelle il donne un discours sur le dialogue entre les civilisations. Le Ministre des Affaires étrangères recoit son homologue iranien, M. Kamal Kharrazi, qui accompagne le Président de l'Iran. M. Xavier Darcos, le Ministre délégué à la Coopération au développement et à la francophonie, se rend à Téhéran et à Bam le 22 et 23 mai 2005.

Points de discorde Les ministres des affaires étrangères de la France, de l'Allemagne, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Russie et de la Chine pendant une réunion sur le programme nucléaire iranien en mars 2006. Du point de vue politique, la France exprime régulièrement sa préoccupation au sujet des droits de l'homme en Iran au gouvernement iranien, de manière directe comme lors de la convocation en août 2005 du chargé d'affaires iranien à Paris afin d'exprimer son intérêt pour le sort de Akbar Ganji, journaliste emprisonné ainsi que de son avocat, M. Soltani, ou de manière indirecte comme le montre la remise du prix des Droits de l'Homme à la femme de M. Emadeddin Baqi, un dissident iranien combattant pour les droits de prisonniers et contre la peine de mort, le 12 décembre 2005. L'actuelle crise du nucléaire avec l'Iran pourrait à terme détériorer les relations économiques de la France et de l'Iran[27]. En effet, la France fait partie du groupe UE-3 (avec l'Allemagne et la Grande Bretagne), qui a entamé les négociations avec l'Iran visant à faire arrêter la production d'uranium enrichi par l'Iran. La France redoute en fait que le programme nucléaire civil de l'Iran ne cache un programme militaire, comme le signale Philippe Douste-Blazy le 16 février 2006 : « Aucun programme nucléaire civil ne peut expliquer le programme nucléaire iranien. C'est un programme nucléaire militaire clandestin. »[28] Coopération scientifique et culturelle La coopération scientifique et culturelle entre les deux pays est régie par un accord général datant de 1993 et un accord culturel du 31 janvier 1999. Dans ce cadre, la France promeut les relations entre universités, la France est le sixième pays accueillant des étudiants iraniens. Elle compte ouvrir un centre pour l'échange interuniversitaire à l'ambassade de Téhéran dans le cadre du projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration de mai 2006. Les relations entre les universités sont appuyées par la promotion de partenariats scientifiques (sismologie, biologie, environnement, urbanisme, sciences sociales et sciences humaines, médecine vétérinaire), en accord avec les règles de vigilance et avec le co-financement iranien (un programme d'action intégrée appelé Gundishapur a été signé en juillet 2004. Le dialogue culturel entre les deux pays se traduit par une volonté d'augmenter l'apprentissage du français dans le secondaire et le supérieur, d'organiser des évènements culturels de part et d'autre. L'Institut français de recherche en Iran (en persan : انجمن ايرانشناسي فرانسه در ايران) est aujourd'hui le seul centre de recherche étranger auquel il est permis de prendre part à la diffusion de l'information de la culture perse et iranienne. La France fournit une importante aide humanitaire à l'Iran après la tremblement de terre de Bam (26 décembre 2003) ayant fait près de 32 000 victimes. Elle est un des trois premiers pays à le faire avec l'Italie et le Japon. La France participe aujourd'hui à la reconstruction de la ville et de sa citadelle historique (l'Arg-é Bam, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO). L'aide d'urgence s'éleve à 5,22 M€ et la contribution à la reconstruction s'élève à une subvention de 500 000 € du ministère des affaires étrangères français et 160 000 € du ministère de la culture. De plus, plusieurs grandes entreprises françaises ont fait des dons afin de participer à l'effort de reconstruction: 2,8 M€ ont été recueillis, provenant de dons de Total, Peugeot, Renault, BNP Paribas, servant à mettre en service un hôpital, à cartographier la citadelle, et à aider à prévenir les risques sismiques (fourniture de 20 stations sismographiques portables[29]. Les délégations archéologiques françaises (1895 - 1979) La célèbre "Frise aux archers" du Palais de Darius à Suse, découverte par les Dieulafoy (exposée au Louvre). La recherche archéologique en Perse (Iran) commence avec les explorations du géologue britannique W. K. Loftus en 1847 et est continuée par Marcel Dieulafoy en 1884–1886, aidé de sa femme Jane. L'intérêt des archéologues se porte alors principalement sur le site de Suse, capitale du royaume d'Élam et également une des capitales de l'empire achéménide. En 1895, René de Balloy, ambassadeur français à Téhéran, obtient de Nasseredin Shah un monopole français sur les explorations archéologiques en Perse. En 1897, Jacques de Morgan, ingénieur des mines, est nommé par le ministère français de l'Instruction publique (décret ministériel du 19 avril 1897) et une somme de 100 000 francs lui est allouée pour l'établissement de la Délégation en Perse (DP). En 1900, une convention est signée entre Mozaffaredin Shah et la France, qui se voit attribuer le droit exclusif de fouiller et de garder les découvertes faites. Le gouvernement persan ne recevait une compensation que pour les objets en or et en argent. Jusqu'en 1912, un nombre croissant d'équipes viennent fouiller des sites archéologiques iraniens : Tepe Musiān dans la plaine de Dehloran, les champs de « dolmens » dans le Gilan, des fossiles à Maragha… Après la démission de Morgan, la Délégation est renommée Mission archéologique en Perse (MAP), les travaux continuent sans personne à la tête de la mission, les fonds étant répartis entre différents chercheurs. Les travaux doivent s'arrêter pendant la première guerre mondiale, puis reprennent véritablement en 1920 avec la nomination de Roland de Mecquenem à la tête de la MAP. Sous sa direction, les fouilles à Suse prennent un nouvel essor jusqu'en 1938. À partir de 1939, c'est le site de Chogha Zanbil qui commence à être exploré, de même que les sites de Tepe Giyan et Tepe Sialk. En 1929, le gouvernement persan dénonce les termes du traité précédemment signé avec les Français. A partir de ce moment, tous les artefacts archéologiques -à l'exception des tablettes d'argile, des éléments de décor architecturaux et des objets de valeur considéré comme patrimoine iranien- seront divisés équitablement entre le Musée national d'Iran et le Musée du Louvre. Après une période d'arrêt des fouilles au cours de la Seconde Guerre mondiale, les travaux reprennent de nouveau en 1946, sous la direction de Roman Ghirshman, nommé à la tête de la Mission archéologique en Iran (MAI). Sous sa direction, les fouilles à Suse et à Chogha Zanbil sont très importantes et connaissent des avancées notables. De plus, le site de Masjed-e Soleyman commence aussi à être fouillé à cette époque.

En 1968, la direction de la nouvelle Délégation archéologique française en Iran (DAFI) est confiée à Jean Perrot, qui va créer des liens plus étroits avec le département d'archéologie de l'Université de Téhéran, le département persan des antiquités ( Edāreh-ye kol-e bāstān shenāsi ), le centre persan pour la recherche archéologique ( Markaz-e pažuheshā va kāveshā-ye bāstān shenāsi ) et l'organisation nationale pour la préservation des monuments historiques en Iran ( Sāzmān-e melli-e hefāzat-e ātar-e bāstāni-ye Irān ). À partir de 1969, le système de répartition des objets trouvés entre les deux pays prend fin, toutes les antiquités trouvées étant alors conservées en Iran.

Les fouilles françaises en Iran et la délégation archéologique qui le permettait prennent fin avec la révolution de 1979.

Cependant, depuis 1983, l'institut français de recherche en Iran, issu de la fusion de la DAFI et de l'Institut Français d'Iranologie de Téhéran (IFIT) d'Henry Corbin a pris le relais des délégations archéologiques et continue à étudier le monde iranien.

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Aujourd'hui

 

Une politique plus indépendante des USA poussée par le commerce

Après la guerre du Koweït (1990-1991), les pays de la communauté européenne cherchent à adopter une politique plus indépendante, en particulier la France. C'est elle en effet qui mène un mouvement de protestation des pays occidentaux contre la loi d'Amato-Kennedy en 1996, car Total avait remporté l'année précédente un contrat de forage en Iran. Depuis l'élection de Mohammad Khatami à la présidence, les pays européens essayent de rétablir le dialogue avec l'Iran. C'est dans ce contexte que le ministre français des affaires étrangères, Hubert Védrine, se rend à Téhéran en août 1998 et invite formellement Khatami en France, visite qui n'aura finalement pas lieu. Aujourd'hui, l'Union européenne représente la moitié du commerce extérieur de l'Iran, mais la part de la France reste négligeable par rapport à celle de l'Allemagne.

La France est le deuxième fournisseur de l'Iran, avec 8,5% des importations iraniennes (2598 MUSD) et son 7e client avec 3,5% des exportations iraniennes (1078 MUSD)[25]. Les exportations françaises sont particulièrement concentrées dans l'industrie automobile et l'industrie pétrolière. PSA y fait assembler des Xantia, 206 et 405, alors que Renault y prépare le lancement de sa Logan; la volonté iranienne d'exporter les modèles ainsi produits donne lieu à des tensions avec les constructeurs. La France importe pour sa part une très grande majorité d'hydrocarbures — 3% des hydrocarbures français proviennent d'Iran. Sont aussi importés des pistaches ou des tapis qui représentent toutefois un volume beaucoup moins important.

Un accord protégeant et encourageant les investissements est signé par la délégation française du Ministre délégué au commerce extérieur le 12 mai 2003 à Téhéran et entre en vigueur le 13 novembre 2004[26].

Les plus récentes visites bilatérales de dirigeants politiques remontent à la première moitié de l'année 2005 :

  • Le Président de la République française et ses ministres recoivent le Secrétaire iranien au Conseil suprême de sécurité nationale, Hojatoleslam Hassan Rohani, le 24 février 2005.
  • Le Président Khatami rencontre le Président de la République française à Paris le 5 avril 2005, en marge d'une conférence de l'UNESCO, lors de laquelle il donne un discours sur le dialogue entre les civilisations. Le Ministre des Affaires étrangères recoit son homologue iranien, M. Kamal Kharrazi, qui accompagne le Président de l'Iran.
  • M. Xavier Darcos, le Ministre délégué à la Coopération au développement et à la francophonie, se rend à Téhéran et à Bam le 22 et 23 mai 2005.

 

Points de discorde

Les ministres des affaires étrangères de la France, de l'Allemagne, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Russie et de la Chine pendant une réunion sur le programme nucléaire iranien en mars 2006.

Du point de vue politique, la France exprime régulièrement sa préoccupation au sujet des droits de l'homme en Iran au gouvernement iranien, de manière directe comme lors de la convocation en août 2005 du chargé d'affaires iranien à Paris afin d'exprimer son intérêt pour le sort de Akbar Ganji, journaliste emprisonné ainsi que de son avocat, M. Soltani, ou de manière indirecte comme le montre la remise du prix des Droits de l'Homme à la femme de M. Emadeddin Baqi, un dissident iranien combattant pour les droits de prisonniers et contre la peine de mort, le 12 décembre 2005.

L'actuelle crise du nucléaire avec l'Iran pourrait à terme détériorer les relations économiques de la France et de l'Iran[27]. En effet, la France fait partie du groupe UE-3 (avec l'Allemagne et la Grande Bretagne), qui a entamé les négociations avec l'Iran visant à faire arrêter la production d'uranium enrichi par l'Iran. La France redoute en fait que le programme nucléaire civil de l'Iran ne cache un programme militaire, comme le signale Philippe Douste-Blazy le 16 février 2006 : « Aucun programme nucléaire civil ne peut expliquer le programme nucléaire iranien. C'est un programme nucléaire militaire clandestin. »[28]

 

Coopération scientifique et culturelle

La coopération scientifique et culturelle entre les deux pays est régie par un accord général datant de 1993 et un accord culturel du 31 janvier 1999. Dans ce cadre, la France promeut les relations entre universités, la France est le sixième pays accueillant des étudiants iraniens. Elle compte ouvrir un centre pour l'échange interuniversitaire à l'ambassade de Téhéran dans le cadre du projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration de mai 2006.

Les relations entre les universités sont appuyées par la promotion de partenariats scientifiques (sismologie, biologie, environnement, urbanisme, sciences sociales et sciences humaines, médecine vétérinaire), en accord avec les règles de vigilance et avec le co-financement iranien (un programme d'action intégrée appelé Gundishapur a été signé en juillet 2004. Le dialogue culturel entre les deux pays se traduit par une volonté d'augmenter l'apprentissage du français dans le secondaire et le supérieur, d'organiser des évènements culturels de part et d'autre. L'Institut français de recherche en Iran (en persan : انجمن ايرانشناسي فرانسه در ايران) est aujourd'hui le seul centre de recherche étranger auquel il est permis de prendre part à la diffusion de l'information de la culture perse et iranienne.

La France fournit une importante aide humanitaire à l'Iran après la tremblement de terre de Bam (26 décembre 2003) ayant fait près de 32 000 victimes. Elle est un des trois premiers pays à le faire avec l'Italie et le Japon. La France participe aujourd'hui à la reconstruction de la ville et de sa citadelle historique (l'Arg-é Bam, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO). L'aide d'urgence s'éleve à 5,22 M€ et la contribution à la reconstruction s'élève à une subvention de 500 000 € du ministère des affaires étrangères français et 160 000 € du ministère de la culture. De plus, plusieurs grandes entreprises françaises ont fait des dons afin de participer à l'effort de reconstruction: 2,8 M€ ont été recueillis, provenant de dons de Total, Peugeot, Renault, BNP Paribas, servant à mettre en service un hôpital, à cartographier la citadelle, et à aider à prévenir les risques sismiques (fourniture de 20 stations sismographiques portables[29].

 

 

Les délégations archéologiques françaises (1895 - 1979)

La célèbre "Frise aux archers" du Palais de Darius à Suse, découverte par les Dieulafoy (exposée au Louvre).

La recherche archéologique en Perse (Iran) commence avec les explorations du géologue britannique W. K. Loftus en 1847 et est continuée par Marcel Dieulafoy en 1884–1886, aidé de sa femme Jane. L'intérêt des archéologues se porte alors principalement sur le site de Suse, capitale du royaume d'Élam et également une des capitales de l'empire achéménide.

En 1895, René de Balloy, ambassadeur français à Téhéran, obtient de Nasseredin Shah un monopole français sur les explorations archéologiques en Perse. En 1897, Jacques de Morgan, ingénieur des mines, est nommé par le ministère français de l'Instruction publique (décret ministériel du 19 avril 1897) et une somme de 100 000 francs lui est allouée pour l'établissement de la Délégation en Perse (DP).

En 1900, une convention est signée entre Mozaffaredin Shah et la France, qui se voit attribuer le droit exclusif de fouiller et de garder les découvertes faites. Le gouvernement persan ne recevait une compensation que pour les objets en or et en argent. Jusqu'en 1912, un nombre croissant d'équipes viennent fouiller des sites archéologiques iraniens : Tepe Musiān dans la plaine de Dehloran, les champs de « dolmens » dans le Gilan, des fossiles à Maragha…

Après la démission de Morgan, la Délégation est renommée Mission archéologique en Perse (MAP), les travaux continuent sans personne à la tête de la mission, les fonds étant répartis entre différents chercheurs. Les travaux doivent s'arrêter pendant la première guerre mondiale, puis reprennent véritablement en 1920 avec la nomination de Roland de Mecquenem à la tête de la MAP. Sous sa direction, les fouilles à Suse prennent un nouvel essor jusqu'en 1938. À partir de 1939, c'est le site de Chogha Zanbil qui commence à être exploré, de même que les sites de Tepe Giyan et Tepe Sialk.

En 1929, le gouvernement persan dénonce les termes du traité précédemment signé avec les Français. A partir de ce moment, tous les artefacts archéologiques -à l'exception des tablettes d'argile, des éléments de décor architecturaux et des objets de valeur considéré comme patrimoine iranien- seront divisés équitablement entre le Musée national d'Iran et le Musée du Louvre.

Après une période d'arrêt des fouilles au cours de la Seconde Guerre mondiale, les travaux reprennent de nouveau en 1946, sous la direction de Roman Ghirshman, nommé à la tête de la Mission archéologique en Iran (MAI). Sous sa direction, les fouilles à Suse et à Chogha Zanbil sont très importantes et connaissent des avancées notables. De plus, le site de Masjed-e Soleyman commence aussi à être fouillé à cette époque.

En 1968, la direction de la nouvelle Délégation archéologique française en Iran (DAFI) est confiée à Jean Perrot, qui va créer des liens plus étroits avec le département d'archéologie de l'Université de Téhéran, le département persan des antiquités (Edāreh-ye kol-e bāstān shenāsi), le centre persan pour la recherche archéologique (Markaz-e pažuheshā va kāveshā-ye bāstān shenāsi) et l'organisation nationale pour la préservation des monuments historiques en Iran (Sāzmān-e melli-e hefāzat-e ātar-e bāstāni-ye Irān). À partir de 1969, le système de répartition des objets trouvés entre les deux pays prend fin, toutes les antiquités trouvées étant alors conservées en Iran.

Les fouilles françaises en Iran et la délégation archéologique qui le permettait prennent fin avec la révolution de 1979.

Cependant, depuis 1983, l'institut français de recherche en Iran, issu de la fusion de la DAFI et de l'Institut Français d'Iranologie de Téhéran (IFIT) d'Henry Corbin a pris le relais des délégations archéologiques et continue à étudier le monde iranien.