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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 10

Mardi 28 décembre Il m'est impossible de vous dire combien de coups de bec et d'ailerons j'ai reçu aujourd'hui. Mais ce que je peux vous dire, c'est que c'était extrêmement douloureux ! La première chose à faire, c'était d'attraper le manchot, mais comme lui, il ne voulait pas, il se défendait en donnant de violents et précis coups de bec. Une fois attrapé, il fallait l'immobiliser entre mes genoux et là encore, il se débattait de façon virulente en battant de ses ailerons grâce à ses puissants muscles pectoraux. L'étape suivante consistait à lui poser une cagoule sur la tête afin qu'il soit dans le noir – ils se tiennent généralement tranquilles quand ils ne voient rien – mais, comme s'il devinait ce que je voulais lui faire, il recommença de plus belle à me donner des coups de bec. Après cela, je l'emmenais dans le laboratoire où on le pesait et mesurait. Puis, on lui prélevait régulièrement des échantillons de sang qui étaient analysés plus tard dans le laboratoire principal.

J'avais cinq manchots à mon tableau de chasse à la fin de la journée. D'une manière générale, cela a été une expérience très enrichissante, mais je n'aimerais pas faire cela tous les jours. Ces animaux sont sales et infestés de parasites. De plus ils ont la mauvaise habitude de déféquer dès qu'on les ennui. La prochaine expérience prévue sera d'assister à une intervention chirurgicale sur un manchot. Il s'agira d'implanter une minuscule sonde ainsi qu'un émetteur, afin de suivre et d'enregistrer ses déplacements en mer pour se nourrir. Mercredi 29 décembre Cette journée a été nettement plus calme que la précédente. Je me sens plus à l'aise dans mon atelier que dans un laboratoire. Aux environs de 16 heures, j'ai quitté la station pour me rendre en salle de musculation. Jeudi 30 décembre Nous avons eu du mal à nous concentrer sur notre travail aujourd'hui. Tout le monde avait en tête la nouvelle année qui approche à grands pas. J'ai tout de même passé presque toute la journée à changer un câble téléphonique rongé par les rats qui infestent l'île. Avant le repas, nous nous sommes tous retrouvés au bar où Gilles, le chef de district nous offrait un verre pour sa nomination au grade supérieur. Je sais à quoi vous pensez ! Vous vous dîtes que chaque occasion était bonne pour boire un verre ! Vous avez raison, mais il était très important d'organiser régulièrement ce genre d'évènement, pour entretenir l'esprit d'équipe. Nous savions que nous avions à vivre ensemble une année entière, alors autant que les choses se passent dans la meilleure ambiance possible. En fait, nous nous sommes contentés d'un seul verre car demain, nous allons certainement boire et manger beaucoup plus ! Vendredi 31 décembre Pour le dernier jour de l'année, nous avons arrêté le travail à midi pour préparer la salle pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. A minuit, nous avons sacrifié à la tradition des vœux, puis la fête à continué de plus belle.

Samedi 1er janvier A 3 heures du matin, comme à Noël, nous sommes allés sortir du lit tous ceux qui avaient déserté. Ils avaient oublié que nous étions tous sur le même bateau et que personne ne devait l'abandonner avant que le capitaine n'en donne l'ordre. A six heures, les uns après les autres, tout le monde est allé se coucher. Je me suis attardé un moment, adossé au mur du bâtiment pour assister au premier lever de soleil de l'année. Dimanche 2 janvier Je suis parti en randonnée avec Axel et Adam pour trois jours. Nous avons rejoint le chalet de la « Baie Américaine » d'où nous partirons chaque jour pour visiter un site différent. Après être arrivés, nous avons pris un bain dans un des méandres de la rivière « Moby dick » où de petits bassins ont été creusés par des siècles d'érosion. Dans ces petits bassins naturels, le courant est très faible, ce qui n'empêche pas l'eau de friser les quatre degrés celsius. Autant vous dire que le bain a été plus que rapide. Nous nous sommes allongés dans l'herbe, à l'abri du vent, pour nous sécher au soleil encore suffisamment haut dans le ciel pour délivrer une douce chaleur. Lundi 3 janvier La destination d'aujourd'hui était la vallée de la « Hébé ». Pour y arriver, il suffisait de franchir la barrière rocheuse qui nous séparait d'elle. Nous comptions rencontrer là-bas les otaries avec leurs petits, mais malheureusement, elles n'étaient pas encore arrivées, probablement encore rassemblées du côté des « Moines », un endroit très difficilement accessible et complètement isolé. C'est certainement pour ces raisons d'ailleurs que ces animaux très craintifs se rassemblaient là. L'endroit porte ce nom car de loin, la chaîne de montagnes qui fini dans l'océan en une suite d'escarpements rocheux battus par les vagues, ressemble à une procession de moines vêtus de leur robe de bure, leur cagoule relevée sur leur tête. A défaut d'otarie, nous avons assisté à un spectacle rare et très impressionnant sur le chemin du retour. Un groupe d'orques qui avait réussi à isoler un éléphant de mer imprudent, l'ont gloutonnement dévoré après l'avoir éventré. Après leur repas, ils nous ont gratifié de sauts spectaculaires hors de l'eau tels qu'on peut le voir dans les parcs d'attractions avec des orques « apprivoisés ». Etait-ce une façon de montrer leur joie ou une sorte de danse de guerre, nous ne le saurons jamais.

Mardi 4 janvier Nous nous sommes contentés d'un petit tour dans les environs car nous devions déjà songer au retour dans l'après-midi. Comme d'habitude, de retour de randonnée, c'est la douche qui a été le plus appréciable. Après le repas, j'ai directement regagné ma chambre pour y passer tranquillement la soirée.

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Mardi 28 décembre

Il m'est impossible de vous dire combien de coups de bec et d'ailerons j'ai reçu aujourd'hui. Mais ce que je peux vous dire, c'est que c'était extrêmement douloureux !

La première chose à faire, c'était d'attraper le manchot, mais comme lui, il ne voulait pas, il se défendait en donnant de violents  et précis coups de bec.  Une fois attrapé, il fallait l'immobiliser entre mes genoux et là encore, il se débattait de façon virulente en battant de ses ailerons grâce à ses puissants muscles pectoraux. L'étape suivante consistait à lui poser une cagoule sur la tête afin qu'il soit dans le noir – ils se tiennent généralement tranquilles quand ils ne voient rien – mais, comme s'il devinait ce que je voulais lui faire, il recommença de plus belle à me donner des coups de bec.

Après cela, je l'emmenais dans le laboratoire où on le pesait et mesurait. Puis, on lui prélevait régulièrement des échantillons de sang qui étaient analysés plus tard dans le laboratoire principal.

J'avais cinq manchots à mon tableau de chasse à la fin de la journée. D'une manière générale, cela a été une expérience très enrichissante, mais je n'aimerais pas faire cela tous les jours. Ces animaux sont sales et infestés de parasites. De plus ils ont la mauvaise habitude de déféquer dès qu'on les ennui.

La prochaine expérience prévue sera d'assister à une intervention chirurgicale sur un manchot. Il s'agira d'implanter une minuscule sonde ainsi qu'un émetteur, afin de suivre et d'enregistrer ses déplacements en mer pour se nourrir.

 

Mercredi 29 décembre

Cette journée a été nettement plus calme que la précédente. Je me sens plus à l'aise dans mon atelier que dans un laboratoire.

Aux environs de 16 heures, j'ai quitté la station pour me rendre en salle de musculation.

 

Jeudi 30 décembre

Nous avons eu du mal à nous concentrer sur notre travail aujourd'hui. Tout le monde avait en tête la nouvelle année qui approche à grands pas. J'ai tout de même passé presque toute la journée à changer un câble téléphonique rongé par les rats qui infestent l'île.

Avant le repas, nous nous sommes tous retrouvés au bar où Gilles, le chef de district nous offrait un verre pour sa nomination au grade supérieur. Je sais à quoi vous pensez ! Vous vous dîtes que chaque occasion était bonne pour boire un verre ! Vous avez raison, mais il était très important d'organiser régulièrement ce genre d'évènement, pour entretenir l'esprit d'équipe. Nous savions que nous avions à vivre ensemble une année entière, alors autant que les choses se passent dans la meilleure ambiance possible. En fait, nous nous sommes contentés d'un seul verre car demain, nous allons certainement boire et manger beaucoup plus !

 

Vendredi 31 décembre

Pour le dernier jour de l'année, nous avons arrêté le travail à midi pour préparer la salle pour le réveillon de la Saint-Sylvestre.

A minuit, nous avons sacrifié à la tradition des vœux, puis la fête à continué de plus belle.

 

Samedi 1er janvier

A 3 heures du matin, comme à Noël, nous sommes allés sortir du lit tous ceux qui avaient déserté. Ils avaient oublié que nous étions tous sur le même bateau et que personne ne devait l'abandonner avant que le capitaine n'en donne l'ordre.

A six heures, les uns après les autres, tout le monde est allé se coucher. Je me suis attardé un moment, adossé au mur du bâtiment pour assister au premier lever de soleil de l'année.

 

Dimanche 2 janvier

Je suis parti en randonnée avec Axel et Adam pour trois jours. Nous avons rejoint le chalet de la « Baie Américaine » d'où nous partirons chaque jour pour visiter un site différent.

Après être arrivés, nous avons pris un bain dans un des méandres de la rivière « Moby dick » où de petits bassins ont été creusés par des siècles d'érosion. Dans ces petits bassins naturels, le courant est très faible, ce qui n'empêche pas l'eau de friser les quatre degrés celsius. Autant vous dire que le bain a été plus que rapide. Nous nous sommes allongés dans l'herbe, à l'abri du vent, pour nous sécher au soleil encore suffisamment haut dans le ciel pour délivrer une douce chaleur.

 

Lundi 3 janvier

La destination d'aujourd'hui était la vallée de la « Hébé ». Pour y arriver, il suffisait de franchir la barrière rocheuse qui nous séparait d'elle. Nous comptions rencontrer là-bas les otaries avec leurs petits, mais malheureusement, elles n'étaient pas encore arrivées, probablement encore rassemblées du côté des « Moines », un endroit très difficilement accessible et complètement isolé. C'est certainement pour ces raisons d'ailleurs que ces animaux très craintifs se rassemblaient là.

L'endroit porte ce nom car de loin, la chaîne de montagnes qui fini dans l'océan en une suite d'escarpements rocheux battus par les vagues, ressemble à une procession de moines vêtus de leur robe de bure, leur cagoule relevée sur leur tête.

A défaut d'otarie, nous avons assisté à un spectacle rare et très impressionnant sur le chemin du retour. Un groupe d'orques qui avait réussi à isoler un éléphant de mer imprudent, l'ont gloutonnement dévoré après l'avoir éventré. Après leur repas, ils nous ont gratifié de sauts spectaculaires hors de l'eau tels qu'on peut le voir dans les parcs d'attractions avec des orques « apprivoisés ». Etait-ce une façon de montrer leur joie ou une sorte de danse de guerre, nous ne le saurons jamais.

 

Mardi 4 janvier

Nous nous sommes contentés d'un petit tour dans les environs car nous devions déjà songer au retour dans l'après-midi.

Comme d'habitude, de retour de randonnée, c'est la douche qui a été le plus appréciable. Après le repas, j'ai directement regagné ma chambre pour y passer tranquillement la soirée.