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Proverbes et expressions Françaises, Se serrer la ceinture

Issue d'une famille de quatre enfants, papa était le seul à travailler pour subvenir à nos besoins, ainsi qu'à ceux de ma grand-mère et de mon arrière grand-mère qui vivaient à la maison avec nous. A cette époque, les maisons de retraite n'existaient pas encore. Nous habitions dans un petit village de la campagne Normande et mes frères, ma sœur et moi rivalisions d'ingéniosité afin que nos loisirs soient les plus récréatifs possibles. Il y en avait toujours un pour proposer une partie de pêche dans la rivière voisine ou une baignade avec des pneus en guise de bateau. La bonne humeur régnait entre nous, à la grande joie de nos parents.

C'est à cette époque qu'apparurent les premiers postes de télévision et nous enviions nos camarades d'école qui nous racontaient les émissions de la veille. Nos parents, prêts à tout pour nous faire plaisir, décidèrent d'en acheter un en cachette. Ils commencèrent à économiser sous après sous, sans jamais nous priver de quoique ce soit, et ce dans la plus grande discrétion.

J'imagine maintenant comme ils ont dû se serrer la ceinture pour acheter cette télévision. Se serrer la ceinture signifie se passer de nourriture, se priver de quelque chose. En période de famine, la nourriture venant à manquer, les gens mangeaient rarement à leur faim. Inévitablement ils maigrissaient et devaient resserrer la ceinture qui maintenait leur pantalon.

Le jour où, en rentrant de l'école, nous avons aperçu l'appareil tant convoité trônant au milieu du salon, personne n'eût envie d'aller se baigner ou pêcher dans la rivière ! Toute la famille s'est rassemblée devant l'écran et les yeux s'illuminèrent de joie au moment où les premières images apparaissaient à l'écran.

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Issue d'une famille de quatre enfants, papa était le seul à travailler pour subvenir à nos besoins, ainsi qu'à ceux de ma grand-mère et de mon arrière grand-mère qui vivaient à la maison avec nous. A cette époque, les maisons de retraite n'existaient pas encore.

Nous habitions dans un petit village de  la campagne Normande et mes frères, ma sœur et moi  rivalisions d'ingéniosité afin que nos loisirs soient les plus récréatifs possibles. Il y en avait toujours un pour proposer une partie de pêche dans la rivière voisine ou une baignade avec des pneus en guise de bateau. La bonne humeur régnait entre nous, à la grande joie de nos parents.

C'est à cette époque qu'apparurent les premiers postes de télévision et nous enviions nos camarades d'école qui nous racontaient les émissions de la veille.

Nos parents, prêts à tout pour nous faire plaisir, décidèrent d'en acheter un en cachette. Ils commencèrent à économiser sous après sous, sans jamais nous priver de quoique ce soit, et ce dans la plus grande discrétion.

J'imagine maintenant comme ils ont dû se serrer la ceinture pour acheter cette télévision.

Se serrer la ceinture signifie se passer de nourriture, se priver de quelque chose. En période de famine, la nourriture venant à manquer, les gens mangeaient rarement à leur faim. Inévitablement ils maigrissaient et devaient resserrer la ceinture qui maintenait leur pantalon.

Le jour où, en rentrant de l'école, nous avons aperçu l'appareil tant convoité trônant au milieu du salon, personne n'eût envie d'aller se baigner ou  pêcher  dans la rivière ! Toute la famille s'est rassemblée devant l'écran et les yeux s'illuminèrent de joie au moment où les premières images apparaissaient à l'écran.