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FrenchLingQ, #46 Serge & Marianne - Education Reform

Serge : bonsoir Marianne !

Marianne : bonsoir Serge !

Serge : comment vas-tu ?

Marianne : çà va bien ! Et toi ?

Serge : çà va bien aussi, à part que la pluie, la pluie, sans arrêt, çà commence à me… Marianne : après le froid la pluie ! Serge : oui, mais çà n'arrête pas ! Je ne trouve même pas une demi-journée pour aller faire un peu de vélo au sec.

Marianne : oui et demain ils annoncent pas mal de vent !

Serge : çà va peut-être refroidir les lycéens de défiler dans les rues pour… au sujet des réformes que le ministre de l'éducation nationale a l'intention de faire. Je ne sais pas si tu as entendu parler un petit peu de ce qu'il voulait faire ? Marianne : un peu oui.

Serge : oui, depuis qu'il a pris ses fonctions… enfin je crois que c'est le… Marianne : oh ben tu sais chaque ministre, et surtout le ministre de l'éducation nationale, c'est assez dur pour eux, parce qu'à chaque fois qu'ils veulent faire une réforme toute façon, que ce soient les élèves comme les professeurs, il y a des grèves, des manifestations, etc… donc… c'est pas une surprise. Serge : les ministres de l'éducation nationale, ils ont envie de marquer leur passage parce que ils proposent un tas de réformes, y'en a certainement dans le lot qui doivent être intéressantes, je ne sais pas, mais enfin en l'occurrence là… c'est pas nouveau, puisque la toute première, j'ai entendu c'était, il avait soumis çà à l'assemblée… il parlait de distribuer des médailles aux élèves, pour les encourager à avoir des résultats. Marianne : mais tu sais, l'année dernière, en fin d'année scolaire, il y a eu une distribution de diplômes pour les meilleurs élèves. Serge : oui, je crois bien avoir vu çà.

Marianne : oui, oui au lycée, il y a eu une distribution de… il y a eu une réunion… un petit truc comme çà, avec les élèves pour les féliciter d'être leur meilleurs élèves… c'était la première fois. Serge : je me souviens quand j'étais… mais vraiment très, très jeune puisque çà a pas duré très longtemps, quand j'étais au lycée, je crois que çà n'existait plus. A l'époque, il y avait la remise des prix en fin d'année ! Il y avait le premier prix en mathématiques, en français, premier prix, deuxième prix, troisième prix. Bon la plupart du temps c'était un livre, ce qui est un petit peu logique. Et je crois qu'ils donnaient aussi un petit bon qu'on pouvait mettre à la caisse d'épargne, c'était une toute petite somme d'argent. Je me souviens, il y avait des bons de cinq francs, dix francs, quinze francs je crois… bon c'était une petite somme mais à l'époque, pour un lycéen, c'était intéressant. Et donc dans le même ordre d'idée, il a émis l'idée, et çà c'est déjà un petit peu plus récent, d'instaurer à nouveau… une sorte d'uniforme, un uniforme pour les élèves à l'école. Ils ont interviewé un petit peu des élèves au hasard dans des classes, dans les cours de récréation, et il s'avère que les avis étaient quand même très partagés ! Moi je pensait que ce serait un tollé général, un refus… non ! On n'est pas des militaires ! Et en fait, la plupart avaient comme argument, en tout cas ceux qui étaient pour… que çà effaçait les inégalités sociales puisque de part les habits qu'on porte, çà marquait souvent la… le milieu. Marianne : oui y'a une concurrence avec les marques, et en plus, y a les problèmes de racket et tout çà… moi je suis pas contre ! Serge : celle là elle est peut être un peu moins controversée.

Marianne : et puis il y a beaucoup d'autres pays qui… où les élèves portent un uniforme. Moi je vois pas où est le problème ! Cà causera peut être moins de problèmes qu'il n'y a actuellement. Serge : oui, je sais pas… enfin moi j'en porte un depuis trente cinq ans alors… j'ai un peu un parti pris donc je ne suis pas une référence pour çà… mais en fait, la plus grosse réforme dont il a parlé, et là par contre, je crois que c'est quand même très grave et là, je ne sais pas quelle est la position des professeurs mais… ils veulent supprimer les différentes sections, que ce soit S, L, etc… faire un enseignement commun jusqu'à… Marianne : général Serge : voilà, général… pourquoi ? Je ne sais pas… est-ce que c'est pour arriver une fois pour toute à résoudre le problème de l'illettrisme, puisque apparemment les enfants, quand ils arrivent en sixième, donc à l'âge de douze ans à peu près, sont censé savoir lire couramment, écrire plus ou moins bien. Marianne : oui Serge : plutôt bien… et savoir compter. Or, on s'aperçoit que plus on avance dans le temps et moins c'est le cas. Je ne sais pas si le fait d'enlever les matières… Marianne : moi j'avais… Serge : … scientifiques, littéraires… Marianne : moi j'avais entendu que c'était pour diminuer un peu le taux de redoublement, parce qu'il y a énormément de taux de redoublement en seconde… et puis une espèce de souplesse dans l'enseignement. Ils veulent aussi alléger les heures de cours, et les préparer à l'enseignement supérieur. Parce qu'il y a beaucoup d'échec aussi à l'enseignement supérieur, donc ils veulent préparer les élèves dès le lycée, pour l'enseignement supérieur. Serge : oui mais alors, je ne vois pas trop comment en enlevant les différentes sections… je veux dire la personne qui va… actuellement, ma fille qui est en médecine, en médecine ils réclament un bac S. On peut faire médecine avec un bac autre que S, mais en fait on s'aperçoit dans les statistiques, tout ceux qui ont un bac S ont toutes les chances de réussir alors qu'il y a beaucoup, beaucoup d'échecs dans, parmi ceux qui n'ont pas… qui ont un bac littéraire ou… Marianne : là, ce sera différent, le recrutement dans les universités se fera différemment si le lycée change. Il y aura l'enseignement général pour tous, mais il y aura… les élèves pourront choisir des modules différents… suivant leur propre intérêt. Donc çà peut être dans les sciences comme çà peut être dans les… la technologie, ce sera pas complètement… Serge : çà va pas réduire les horaires là, c'est pas possible si… Marianne : ben ce sera plus contrôlé. Il y aura un certain nombre d'heures dans l'enseignement général plus quelques heures d'enseignement plus spécialisé. Et apparemment les élèves pourront en cours d'année changer de module. Ce sera sur la base de semestre au lieu de trimestre. Ce serait indépendant, donc le premier semestre, l'élève pourrait choisir certaines spécialités, et puis si çà ne lui plait pas ou s'il est en échec dans ces matières, il pourra changer en cours d'année. Bon actuellement en seconde les élèves ne sont pas bloqués, s'il y a un problème, ils peuvent changer de section. En première et en terminale, ce serait peut être le cas aussi.

Serge : actuellement tu choisis la section à l'issue de ta seconde je crois, alors que à mon époque c'était à partir de la seconde qu'en fait on faisait le choix de la section. Marianne : ben déjà en seconde… actuellement y a des élèves qui ont des, ils peuvent choisir des options… bon c'est vraiment un enseignement général, et après la seconde, les élèves se spécialisent. Mais à partir de la seconde déjà ils peuvent commencer un peu à… avoir accès aux matières qui les intéresseraient. Mais des fois, ils peuvent changer d'avis en cours d'année. Serge : quoique il en soit, ce ministre ne m'inspire pas trop confiance. Je ne sais pas si tu as vu à la télé, il était invité à une émission et en fait ils lui ont posé un tout petit problème de mathématiques, il fallait faire une règle de trois, et il a dit : « mais je ne vois pas du tout, je ne sais absolument pas faire çà ! ». Il ne savait pas faire une règle de trois, pour un ministre de l'éducation nationale… Marianne : il a oublié. Serge : enfin bon, je sais pas la règle de trois, même les gens la font de tête souvent et enfin je sais pas, tout le monde connaît çà, çà me paraît tellement… Marianne : çà s'apprend… Serge : ben çà s'apprend avant la sixième, enfin bon, çà c'était pour l'anecdote… puis là c'est plus le même ministre puisque en université je crois que c'est Valérie Pécresse je crois qui est… c'est plus le même ministère hein pour ce qui est… Marianne : oui dans l'enseignement supérieur oui. Serge : et pour le cas de ma fille par exemple qui est en médecine, à partir de… alors je ne sais pas si c'est à partir de l'année prochaine ou dans deux ans, ils vont absolument tout regrouper, c'est-à-dire pharmacie, médecine, les sages-femmes, enfin tout sera regroupé, alors qu'actuellement pharmacie c'était des études différentes. Si on va plus loin, pourquoi pas dans dix ans, on va faire aussi vétérinaire et puis… y a quand même des limites aux regroupements. C'est quand même un petit peu différent bon je veux dire c'est quand même le milieu médical, mais entre pharmacien et puis médecin. Marianne : mais les élèves ne pourrons pas choisir parce que… Serge : je sais pas trop comment çà va marcher. Actuellement par exemple les premiers choisissent à l'issue du concours, si je prends le cas de l'académie de Bordeaux, ils sont à peu près huit cents à passer, ils en ont pris disons… cent… environ cent trente en médecine. Les gens qui sont juste après et qui ne peuvent pas obtenir médecine, ils choisissent dentaire. Ils arrivent à en prendre jusqu'à cent… cent cinquante, cent soixante je crois qu'ils ont pris cette année. Sachant que dans les premiers y a ceux qui veulent faire kiné parce qu'apparemment c'est très, très… Marianne : çà rapporte ! Serge : apparemment c'est beaucoup plus dur, ils en prennent très peu, c'est les premiers qui réussissent, y a médecine et après, les plus mal classés des mieux classés on va dire, choisissent dentaire. Et puis après les autres, soit ils abandonnent, soit ils recommencent une année et donc apparemment… bon ben la aussi ils vont faire beaucoup de changements alors je suis peut-être un petit peu suspicieux toujours mais je ne pense pas que ce soit dans l'intérêt de l'étudiant. C'est un problème financier puisque l'université, le financement des universités çà coûte très cher. Y a des universités entre autres à Bordeaux d'ailleurs, les amphis sont des états lamentables, c'est vraiment pas entretenu, c'est… Marianne : c'est vrai, les universités c'est… Serge : y a un manque d'argent flagrant et encore... j'ai lu un article, apparemment les universités, antre autres celles de Paris, auraient des biens sous forme de propriétés, d'appartements, très, très grandes propriétés. Alors apparemment y en a peut-être qui seraient données à des profs à titre de… pas données mais je veux dire louées à titre gratuit.

Marianne : logements de fonction.

Serge : voilà, alors que ces gens là théoriquement n'y ont pas droit, mais bon en règle générale je crois que les universités ont peu de moyens et puis en fait, on ne fonctionne pas vraiment comme aux Etats-Unis, quoique aux Etats-Unis ou au canada, les entreprises sont… Marianne : y'a des fonds privés. Serge : oui y a des fonds privés des entreprises parce qu'ils vont chercher les étudiants, ils ont… c'est-à-dire que le gars qui fini ses études, il va trouver plus facilement un travail parce que les… ils sont très... ils recherchent beaucoup à ce niveau là. Marianne : oui mais ici ils ne veulent pas faire çà. En premier les syndicats, les professeurs ils ne veulent pas. Concernant la réforme du lycée, les professeurs ont peur qu'il y ait une réduction… Serge : d'effectifs ? Marianne : d'effectifs oui ! Je cherchais le mot. En rassemblant des matières comme çà, le bac il sera beaucoup plus général et il sera différencié que d'après ces modules. Donc les établissements, certains établissements proposeront plus d'options que d'autres, et apparemment les établissements dépendraient… la proposition de ces options dépendrait de l'argent qui est alloué aux établissements et l'argent qui est alloué aux établissements dépendrait du résultat du bac. Alors ce qu'il y a c'est que y aura plus de concurrence entre les établissements, plus de concurrence entre les lycéens mais y a des établissements qui vont être plus côtés que d'autres, beaucoup plus demandés… Serge : a sa décharge à ce ministre, je pense que c'est un ministère quand même qui doit être assez difficile à… Marianne : à gérer. Serge : à gérer parce que tous les ministres qui sont passés là, quelles que soient leurs vues politiques, leurs opinions, ils se sont bien souvent cassés les dents à proposer leurs réformes qu'il s ont rarement pu faire passer… Marianne : les seuls qui résistaient, qui continuaient leur fonction jusqu'au bout c'est ceux qui bougeaient pas, qui restaient dans leur bureau à rien faire. Il faut faire des réformes et faire évoluer les choses, le monde bouge, tout doit bouger, mais ce qu'il y a c'est que… comme tu as dit au début, chaque ministre qui arrive veut imposer sa marque, enfin apposer sa marque… Serge : oui c'est çà. Marianne : … et faire une réforme… y en a eu tellement depuis… même en cinq ans, y'en a eu tellement, il faudrait trouver quelque chose qui vraiment fonctionne et que çà… Serge : la première réforme qui à mon avis s'impose, c'est de résoudre ce problème de, des élèves quand ils arrivent en sixième, c'est maîtriser la lecture, l'écriture et les maths, enfin le calcul… ils vont traîner des lacunes et si c'est pour arriver au bac et puis avoir besoin d'une calculette pour faire de simples additions… Marianne : moi j'ai été surprise, c'est que la calculatrice est autorisée au baccalauréat. J'ai vu des… bon à la réception au lycée, y a les élèves, ils n'ont pas le droit d'aller en salle des professeurs. Quand ils ont des devoirs à rendre, ils peuvent les déposer à la réception. Il m'est arrivé de voir des devoirs d'élèves qui sont en terminal… c'est surprenant parce qu'ils font des… je me rappelle d'un devoir que j'ai vu, d'un élève de terminal, les erreurs d'orthographe pour un élève de terminale c'était quand même surprenant ! Nous verrons bien l'application de cette réforme sera en septembre 2009 pour les secondes, l'année suivante ce sera les premières et dans deux ans les terminales. Ils veulent aussi mieux répartir les élèves dans les classes. Ben çà permettrait de mieux répartir les élèves dans les classes parce qu'il est vrai qu'il y a des classes, suivant les matières, il y a trente cinq élèves ! Par contre, y en a d'autres, y a dix, quinze élèves. Serge : ah c'est sûr que en langue Chinoise, je pense qu'il doit pas y avoir… Marianne : ah non, non, je ne parle pas des langues ! Non, non.

Serge : ah tu ne parles pas des langues ?

Marianne : non, non, je ne parle pas des langues, je parle d'autres matières, même en seconde. Mais c'est surtout en première, terminale, suivant les matières choisies, il y en a il y a dix, quinze, et y en a d'autres, trente cinq. Serge : écoute, on va se donner rendez-vous dans… Marianne : septembre 2009 ? Serge : oui enfin moi je voyais même un peu plus loin pour voir au moins les premiers résultats.

Marianne : oui !

Serge : dans quatre cinq ans, à la même heure si çà te va ?

Marianne : oui, çà rappelle une chanson !

Serge : oui, dans dix ans !

Marianne : rendez-vous à la même heure dans dix ans !

Serge : voilà ! Et puis on verra si… les résultats… Marianne : oui ben peut-être pas dans dix ans, mais oui dans quatre, cinq ans. Serge : oui ! Ben écoute je vais te laisser parce que j'ai une conversation en Anglais cette fois-ci avec Jonathan, donc on va devoir conclure. Marianne : oui, très bien.

Serge : on aurait pu parler encore longtemps, c'est vrai que c'est un sujet sensible aussi mais bon… Marianne : oui mais on ne sait pas trop où çà va aboutir donc… Serge : on va laisser décanter… Marianne : on peut supposer et parler au conditionnel. Serge : vaut mieux être prudent.

Marianne : oui, parce que… entre ce qui est dit par le ministre ou le gouvernement, ce qui est dit par les professeurs et les syndicats, les journaux… bon avec tout çà, faut faire le tri… Serge : très bien, et bien écoute, sur ce, je te souhaite une bonne soirée. Marianne : merci, à toi aussi Serge.

Serge : merci, et puis donc à très bientôt pour une prochaine conversation !

Marianne : très bien !

Serge : bye, bye Marianne Marianne : bye.

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Serge : bonsoir Marianne !

Marianne : bonsoir Serge !

Serge : comment vas-tu ?

Marianne : çà va bien ! Et toi ?

Serge : çà va bien aussi, à part que la pluie, la pluie, sans arrêt, çà commence à me…

Marianne : après le froid la pluie !

Serge : oui, mais çà n'arrête pas ! Je ne trouve même pas une demi-journée pour aller faire un peu de vélo au sec.

Marianne : oui et demain ils annoncent pas mal de vent !

Serge : çà va peut-être refroidir les lycéens de défiler dans les rues pour… au sujet des réformes que le ministre de l'éducation nationale a l'intention de faire. Je ne sais pas si tu as entendu parler un petit peu de ce qu'il voulait faire ?

Marianne : un peu oui.

Serge : oui, depuis qu'il a pris ses fonctions… enfin je crois que c'est le…

Marianne : oh ben tu sais chaque ministre, et surtout le ministre de l'éducation nationale, c'est assez dur pour eux, parce qu'à chaque fois qu'ils veulent faire une réforme toute façon, que ce soient les élèves comme les professeurs, il y a des grèves, des manifestations, etc… donc… c'est pas une surprise.

Serge : les ministres de l'éducation nationale, ils ont envie de marquer leur passage parce que ils proposent un tas de réformes, y'en a certainement dans le lot qui doivent être intéressantes, je ne sais pas, mais enfin en l'occurrence là… c'est pas nouveau, puisque la toute première, j'ai entendu c'était, il avait soumis çà à l'assemblée… il parlait de distribuer des médailles aux élèves, pour les encourager à avoir des résultats.

Marianne : mais tu sais, l'année dernière, en fin d'année scolaire, il y  a eu une distribution de diplômes pour les meilleurs élèves.

Serge : oui, je crois bien avoir vu çà.

Marianne : oui, oui au lycée, il y a eu une distribution de… il y a eu une réunion… un petit truc comme çà, avec les élèves pour les féliciter d'être leur meilleurs élèves… c'était la première fois.

Serge : je me souviens quand j'étais… mais vraiment très, très jeune puisque çà a pas duré très longtemps, quand j'étais au lycée, je crois que çà n'existait plus. A l'époque, il y avait la remise des prix en fin d'année ! Il y avait le premier prix en mathématiques, en français, premier prix, deuxième prix, troisième prix. Bon la plupart du temps c'était un livre, ce qui est un petit peu logique. Et je crois qu'ils donnaient aussi un petit bon qu'on pouvait mettre à la caisse d'épargne, c'était une toute petite somme d'argent. Je me souviens, il y avait des bons de cinq francs, dix francs, quinze francs je crois… bon c'était une petite somme mais à l'époque, pour un lycéen, c'était intéressant. Et donc dans le même ordre d'idée, il a émis l'idée, et çà c'est déjà un petit peu plus récent, d'instaurer à nouveau… une sorte d'uniforme, un uniforme pour les élèves à l'école. Ils ont interviewé un petit peu des élèves au hasard dans des classes, dans les cours de récréation, et il s'avère que les avis étaient quand même très partagés ! Moi je pensait que ce serait un tollé général, un refus… non ! On n'est pas des militaires ! Et en fait, la plupart avaient comme argument, en tout cas ceux qui étaient pour… que çà effaçait les inégalités sociales puisque de part les habits qu'on porte, çà marquait souvent la… le milieu.

Marianne : oui y'a une concurrence avec les marques, et en plus, y a les problèmes de racket et tout çà… moi je suis pas contre !

Serge : celle là elle est peut être un peu moins controversée.

Marianne : et puis il y a beaucoup d'autres pays qui… où les élèves portent un uniforme. Moi je vois pas où est le problème ! Cà causera peut être moins de problèmes qu'il n'y a actuellement.

Serge : oui, je sais pas… enfin moi j'en porte un depuis trente cinq ans alors… j'ai un peu un parti pris donc je ne suis pas une référence pour çà… mais en fait, la plus grosse réforme dont il a parlé, et là par contre, je crois que c'est quand même très grave et là, je ne sais pas quelle est la position des professeurs mais… ils veulent supprimer les différentes sections, que ce soit S, L, etc… faire un enseignement commun jusqu'à…

Marianne : général

Serge : voilà, général… pourquoi ? Je ne sais pas… est-ce que c'est pour arriver une fois pour toute à résoudre le problème de l'illettrisme, puisque apparemment les enfants, quand ils arrivent en sixième, donc à l'âge de douze ans à peu près, sont censé savoir lire couramment, écrire plus ou moins bien.

Marianne : oui

Serge : plutôt bien… et savoir compter. Or, on s'aperçoit que plus on avance dans le temps et moins c'est le cas. Je ne sais pas si le fait d'enlever les matières…

Marianne : moi j'avais…

Serge : … scientifiques, littéraires…

Marianne : moi j'avais entendu que c'était pour diminuer un peu le taux de redoublement, parce qu'il y a énormément de taux de redoublement en seconde… et puis une espèce de souplesse dans l'enseignement. Ils veulent aussi alléger les heures de cours, et les préparer à l'enseignement supérieur. Parce qu'il y a beaucoup d'échec aussi  à l'enseignement supérieur, donc ils veulent préparer les élèves dès le lycée, pour l'enseignement supérieur.

Serge : oui mais alors, je ne vois pas trop comment en enlevant les différentes sections… je veux dire la personne qui va… actuellement, ma fille qui est en médecine, en médecine ils réclament un bac S. On peut faire médecine avec un bac autre que S, mais en fait on s'aperçoit dans les statistiques, tout ceux qui ont un bac S ont toutes les chances de réussir alors qu'il y a beaucoup, beaucoup d'échecs dans, parmi ceux qui n'ont pas… qui ont un bac littéraire ou…

Marianne : là, ce sera différent, le recrutement dans les universités se fera différemment si le lycée change. Il y aura l'enseignement général pour tous, mais il y aura… les élèves pourront choisir des modules différents… suivant leur propre intérêt. Donc çà peut être dans les sciences comme çà peut être dans les… la technologie, ce sera pas complètement…

Serge : çà va pas réduire les horaires là, c'est pas possible si…

Marianne : ben ce sera plus contrôlé. Il y aura un certain nombre d'heures dans l'enseignement général plus quelques heures d'enseignement plus spécialisé. Et apparemment les élèves pourront en cours d'année changer de module. Ce sera sur la base de semestre au lieu de trimestre. Ce serait indépendant, donc le premier semestre, l'élève pourrait choisir certaines spécialités, et puis si çà ne lui plait pas ou s'il est en échec dans ces matières, il pourra changer en cours d'année. Bon actuellement en seconde les élèves ne sont pas bloqués, s'il y  a un problème, ils peuvent changer de section. En première et en terminale, ce serait peut être le cas aussi.

Serge : actuellement tu choisis la section à l'issue de ta seconde je crois, alors que à mon époque c'était à partir de la seconde qu'en fait on faisait le choix de la section.

Marianne : ben déjà en seconde… actuellement y a des élèves qui ont des, ils peuvent choisir des options… bon c'est vraiment un enseignement général, et après la seconde, les élèves se spécialisent. Mais à partir de la seconde déjà ils peuvent commencer un peu à… avoir accès aux matières qui les intéresseraient. Mais des fois, ils peuvent changer d'avis en cours d'année.

Serge : quoique il en soit, ce ministre ne m'inspire pas trop confiance. Je ne sais pas si tu as vu à la télé, il était invité à une émission et en fait ils lui ont posé un tout petit problème de mathématiques, il fallait faire une règle de trois, et il a dit : «  mais je ne vois pas du  tout, je ne sais absolument pas faire çà ! ». Il ne savait pas faire une règle de trois, pour un ministre de l'éducation nationale…

Marianne : il a oublié.

Serge : enfin bon, je sais pas la règle de trois, même les gens la font de tête souvent et enfin je sais pas, tout le monde connaît çà, çà me paraît tellement…

Marianne : çà s'apprend…

Serge : ben çà s'apprend avant la sixième, enfin bon, çà c'était pour l'anecdote… puis là c'est plus le même ministre puisque en université je crois que c'est Valérie Pécresse je crois qui est… c'est plus le même ministère hein pour ce qui est…

Marianne : oui dans l'enseignement supérieur oui.

Serge : et pour le cas de ma fille par exemple qui est en médecine, à partir de… alors je ne sais pas si c'est à partir de l'année prochaine ou dans deux ans, ils vont absolument tout regrouper, c'est-à-dire pharmacie, médecine, les sages-femmes, enfin tout sera regroupé, alors qu'actuellement pharmacie c'était des études différentes. Si on va plus loin, pourquoi pas dans dix ans, on va faire aussi vétérinaire et puis… y a quand même des limites aux regroupements. C'est quand même un petit peu différent bon je veux dire c'est quand même le milieu médical, mais entre pharmacien et puis médecin.

Marianne : mais les élèves ne pourrons pas choisir parce que…

Serge : je sais pas trop comment çà va marcher. Actuellement par exemple les premiers choisissent à l'issue du concours, si je prends le cas de l'académie de Bordeaux, ils sont à peu près huit cents à passer, ils en ont pris disons… cent… environ cent trente en médecine. Les gens qui sont juste après et qui ne peuvent pas obtenir médecine, ils choisissent dentaire. Ils arrivent à en prendre jusqu'à cent… cent cinquante, cent soixante je crois qu'ils ont pris cette année. Sachant que dans les premiers y a ceux qui veulent faire kiné parce qu'apparemment c'est très, très…

Marianne : çà rapporte !

Serge : apparemment c'est beaucoup plus dur, ils en prennent très peu, c'est les premiers qui réussissent, y a médecine et après, les plus mal classés des mieux classés on va dire, choisissent dentaire. Et puis après les autres, soit ils abandonnent, soit ils recommencent une année et donc apparemment… bon ben la aussi ils vont faire beaucoup de changements alors je suis peut-être un petit peu suspicieux toujours mais je ne pense pas que ce soit dans l'intérêt de l'étudiant. C'est un problème financier puisque l'université, le financement des universités çà coûte très cher. Y a des universités entre autres à Bordeaux d'ailleurs, les amphis sont des états lamentables, c'est vraiment pas entretenu, c'est…

Marianne : c'est vrai, les universités c'est…

Serge : y a un manque d'argent flagrant et encore... j'ai lu un article, apparemment les universités, antre autres celles de Paris, auraient des biens sous forme de propriétés, d'appartements, très, très grandes propriétés. Alors apparemment y en a peut-être qui seraient données à des profs à titre de… pas données mais je veux dire louées à titre gratuit.

Marianne : logements de fonction.

Serge : voilà, alors que ces gens là théoriquement n'y ont pas droit, mais bon en règle générale je crois que les universités ont peu de moyens et puis en fait, on ne fonctionne pas vraiment comme aux Etats-Unis, quoique aux Etats-Unis ou au canada, les entreprises sont…

Marianne : y'a des fonds privés.

Serge : oui y a des fonds privés des entreprises parce qu'ils vont chercher les étudiants, ils ont… c'est-à-dire que le gars qui fini ses études, il va trouver plus facilement un travail parce que les… ils sont très... ils recherchent beaucoup à ce niveau là.

Marianne : oui mais ici ils ne veulent pas faire çà. En premier les syndicats, les professeurs ils ne veulent pas. Concernant la réforme du lycée, les professeurs ont peur qu'il y ait une réduction…

Serge : d'effectifs ?

Marianne : d'effectifs oui ! Je cherchais le mot. En rassemblant des matières comme çà, le bac il sera beaucoup plus général et il sera différencié que d'après ces modules. Donc les établissements, certains établissements proposeront plus d'options que d'autres, et apparemment les établissements dépendraient… la proposition de ces options dépendrait de l'argent qui est alloué aux établissements et l'argent qui est alloué aux établissements dépendrait du résultat du bac. Alors ce qu'il y a c'est que y aura plus de concurrence entre les établissements, plus de concurrence entre les lycéens mais y a des établissements qui vont être plus côtés que d'autres, beaucoup plus demandés…

Serge : a sa décharge à ce ministre, je pense que c'est un ministère quand même qui doit être assez difficile à…

Marianne : à gérer.

Serge : à gérer parce que tous les ministres qui sont passés là, quelles que soient leurs vues politiques, leurs opinions, ils se sont bien souvent cassés les dents à proposer leurs réformes qu'il s ont rarement pu faire passer…

Marianne : les seuls qui résistaient, qui continuaient leur fonction jusqu'au bout c'est ceux qui bougeaient pas, qui restaient dans leur bureau à rien faire. Il faut faire des réformes et faire évoluer les choses, le monde bouge, tout doit bouger, mais ce qu'il y a c'est que… comme tu as dit au début, chaque ministre qui arrive veut imposer sa marque, enfin apposer sa marque…

Serge : oui c'est çà.

Marianne : … et faire une réforme… y en a eu tellement depuis… même en cinq ans, y'en a eu tellement, il faudrait trouver quelque chose qui vraiment fonctionne et que çà…

Serge : la première réforme qui à mon avis s'impose, c'est de résoudre ce problème de, des élèves quand ils arrivent en sixième, c'est maîtriser la lecture, l'écriture et les maths, enfin le calcul… ils vont traîner des lacunes et si c'est pour arriver au bac et puis avoir besoin d'une calculette pour faire de simples additions…

Marianne : moi j'ai été surprise, c'est que la calculatrice est autorisée au baccalauréat. J'ai vu des… bon à la réception au lycée, y a les élèves, ils n'ont pas le droit d'aller en salle des professeurs. Quand ils ont des devoirs à rendre, ils peuvent les déposer à la réception. Il m'est arrivé de voir des devoirs d'élèves qui sont en terminal… c'est surprenant parce qu'ils font des… je me rappelle d'un devoir que j'ai vu, d'un élève de terminal, les erreurs d'orthographe pour un élève de terminale c'était quand même surprenant ! Nous verrons bien l'application de cette réforme sera en septembre 2009 pour les secondes, l'année suivante ce sera les premières et dans deux ans les terminales. Ils veulent aussi mieux répartir les élèves dans les classes. Ben çà permettrait de mieux répartir les élèves dans les classes parce qu'il est vrai qu'il y a des classes, suivant les matières, il y a trente cinq élèves ! Par contre, y en a d'autres, y a dix, quinze élèves.

Serge : ah c'est sûr que en langue Chinoise, je pense qu'il doit pas y avoir…

Marianne : ah non, non, je ne parle pas des langues ! Non, non.

Serge : ah tu ne parles pas des langues ?

Marianne : non, non, je ne parle pas des langues, je parle d'autres matières, même en seconde. Mais c'est surtout en première, terminale, suivant les matières choisies, il y en a il y a dix, quinze, et y en a d'autres, trente cinq.

Serge : écoute, on va se donner rendez-vous dans…

Marianne : septembre 2009 ?

Serge : oui enfin moi je voyais même un peu plus loin pour voir au moins les premiers résultats.

Marianne : oui !

Serge : dans quatre cinq ans, à la même heure si çà te va ?

Marianne : oui, çà rappelle une chanson !

Serge : oui, dans dix ans !

Marianne : rendez-vous à la même heure dans dix ans !

Serge : voilà ! Et puis on verra si… les résultats…

Marianne : oui ben peut-être pas dans dix ans, mais oui dans quatre, cinq ans.

Serge : oui ! Ben écoute je vais te laisser parce que j'ai une conversation en Anglais cette fois-ci avec Jonathan, donc on va devoir conclure.

Marianne : oui, très bien.

Serge : on aurait pu parler encore longtemps, c'est vrai que c'est un sujet sensible aussi mais bon…

Marianne : oui mais on ne sait pas trop où çà va aboutir donc…

Serge : on va laisser décanter…

Marianne : on peut supposer et parler au conditionnel.

Serge : vaut mieux être prudent.

Marianne : oui, parce que… entre ce qui est dit par le ministre ou le gouvernement, ce qui est dit par les professeurs et les syndicats, les journaux… bon avec tout çà, faut faire le tri…

Serge : très bien, et bien écoute, sur ce, je te souhaite une bonne soirée.

Marianne : merci, à toi aussi Serge.

Serge : merci, et puis donc à très bientôt pour une prochaine conversation !

Marianne : très bien !

Serge : bye, bye Marianne

Marianne : bye.