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Conversation en Français, Le chantier Soyouz à Kourou en Guyane française

Bonjour voici notre deuxième Podcast tiré d' une information de l' agence Reuter. Le chantier Soyouz à Kourou en Guyane française CAYENNE (Reuter) Les travaux avancent sur le chantier de Soyouz à Kourou en Guyane française, qui doit être terminé pour le premier semestre 2009. Terre et gravats : en attendant que le lanceur russe décolle du centre spatial guyanais, le paysage lunaire domine l'ensemble de lancement Soyouz (ELS), 120 hectares, à 27 km de Kourou. Les travaux ont commencé en 2005. Les terrassements sont aujourd'hui achevés. "C'est à présent le tour des infrastructures", explique Frédéric Munos, chef de service sauvegarde au sol au Centre national d'études spatiales (Cnes). Le MIK - zone de préparation du lanceur - est en construction. La zone de lancement est bien avancée. Une superstructure de béton, gigantesque table, se prépare à accueillir le lanceur.

"MIK" ? Ce sont les initiales données à Baïkonour, pour l' équivalent de ce qu' on appelle le bâtiment d' intégration lanceur d' Ariane 5. Les dénominations russes ont été conservées.

C'est là que seront intégrés les étages au lanceur, jusqu'à l'étage final, "Frégat", qui accueille la charge utile, le satellite à lancer. L' opération s'effectuera à l' horizontale, à la différence de l' usage pour Ariane, "intégrée" en position verticale. APPRENDRE A TRAVAILLER ENSEMBLE A l'origine, les Russes étaient attendus sur la base cette année. "Ce sera pour mars 2008. Un retard de travaux ? Non. Quelques semaines tout au plus, rien de notable pour un plan qui porte sur cinq ans. Mais les Russes achèvent quelques essais avant le grand déménagement", précise Frédéric Munos. A leur arrivée, les bâtiments doivent être prêts à accueillir les équipements qu'ils amèneront. D'ici là, plus de 400 employés, pour la majorité guyanais, "préparent le terrain". Fin 2008, le bâtiment doit être occupé. Les travaux doivent être achevés pour le premier semestre 2009, le premier lancement de Soyouz en Guyane étant prévu à cette date.

"Le plus compliqué", poursuit Frédéric Munos, "c'est la coordination de l' interface avec les Russes, tant au niveau de la culture que de la technique." Pour l' énorme plate-forme de béton qui accueille le lanceur, raconte Michel Kesteman, coordinateur du chantier, une centaine de trous était prévue afin de faire passer les différents câbles, etc. "Il en faudra finalement 300. Ce qui fragilise d'autant la structure. Il a fallu nous réunir pour voir comment cela pouvait être mis en place", précise-t-il. Idem pour les terrassements et les excavations de la zone de lancement réalisés "à l' identique de Baïkonour", ajoute Frédéric Munos, pour éviter aux Russes de nouvelles recherches acoustiques. "En fait, pour les structures, nous tentons de nous rapprocher le plus possible des Russes. Pour tout ce qui concerne les charges utiles, nous restons au plus proche d' Ariane", dit-il. Le lanceur Soyouz est destiné à devenir "moyen complémentaire à Ariane-5 et Véga pour les satellites de moins de trois tonnes et les satellites en orbite basse". Ces satellites doivent donc pouvoir s'installer sur les deux lanceurs. FINANCES SERREES Pour les Russes, Kourou représente une solution de repli éventuel par rapport à Baïkonour, situé dans un Kazakhstan à l' avenir politique incertain. Le décollage de Guyane, située sous l' équateur, permettra en outre à Soyouz de doubler sa capacité de charge utile, passant de 1,8 tonne à 3 tonnes. Coût total du chantier, 344 millions d' euros, plus les adaptations de la base de lancement directement financées par le Centre spatial guyanais. Participent au "programme facultatif ESA Soyouz", la France à 63%, l' Italie à 8%, suivis de la Belgique, l' Allemagne, l' Espagne et la Suisse. A titre d' exemple, reprend Frédéric Munos, "c'est le tiers du milliard d'euros qui avait été dépensé pour la table de lancement, le bâtiment d' intégration lanceur et le bâtiment d' assemblage final d' Ariane-5". "Tout est compté" depuis la crise du spatial de 2003-2004, confie Michel Kesteman. Par exemple, les bâtiments de bureaux attendront. Le premier lancement de Soyouz en Guyane se fera sans doute dans les baraques installées pour les chantiers.

Cela n' empêche pas le rêve du vol habité. Car Soyouz, selon la brochure officielle, "ouvre la possibilité de faire des vols habités depuis une base de lancement européenne au Centre spatial guyanais". Ariane, conclut Michel Bartolomey, directeur d' établissement Arianespace en Guyane, "a certes été pensée dans l' optique d' une possibilité de vol habité. Mais, dans la pratique, il faudrait détruire des équipements pour reconstruire".

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Bonjour voici notre deuxième Podcast tiré d' une information de l' agence Reuter.

Le chantier Soyouz à Kourou en Guyane française

CAYENNE (Reuter) Les travaux avancent sur le chantier de Soyouz à Kourou en Guyane française, qui doit être terminé pour le premier semestre 2009.

Terre et gravats : en attendant que le lanceur russe décolle du centre spatial guyanais, le paysage lunaire domine l'ensemble de lancement Soyouz (ELS), 120 hectares, à 27 km de Kourou.

Les travaux ont commencé en 2005. Les terrassements sont aujourd'hui achevés. "C'est à présent le tour des infrastructures", explique Frédéric Munos, chef de service sauvegarde au sol au Centre national d'études spatiales (Cnes).

Le MIK - zone de préparation du lanceur - est en construction. La zone de lancement est bien avancée. Une superstructure de béton, gigantesque table, se prépare à accueillir le lanceur.

"MIK" ? Ce sont les initiales données à Baïkonour, pour l' équivalent de ce qu' on appelle le bâtiment d' intégration lanceur d' Ariane 5. Les dénominations russes ont été conservées.

C'est là que seront intégrés les étages au lanceur, jusqu'à l'étage final, "Frégat", qui accueille la charge utile, le satellite à lancer. L' opération s'effectuera à l' horizontale, à la différence de l' usage pour Ariane, "intégrée" en position verticale.

APPRENDRE A TRAVAILLER ENSEMBLE

A l'origine, les Russes étaient attendus sur la base cette année. "Ce sera pour mars 2008. Un retard de travaux ? Non. Quelques semaines tout au plus, rien de notable pour un plan qui porte sur cinq ans. Mais les Russes achèvent quelques essais avant le grand déménagement", précise Frédéric Munos.

A leur arrivée, les bâtiments doivent être prêts à accueillir les équipements qu'ils amèneront. D'ici là, plus de 400 employés, pour la
majorité guyanais, "préparent le terrain".

Fin 2008, le bâtiment doit être occupé. Les travaux doivent être achevés pour le premier semestre 2009, le premier lancement de Soyouz en Guyane étant prévu à cette date.

"Le plus compliqué", poursuit Frédéric Munos, "c'est la coordination de l' interface avec les Russes, tant au niveau de la culture que de la technique."

Pour l' énorme plate-forme de béton qui accueille le lanceur, raconte Michel Kesteman, coordinateur du chantier, une centaine de trous était prévue afin de faire passer les différents câbles, etc.

"Il en faudra finalement 300. Ce qui fragilise d'autant la structure. Il a fallu nous réunir pour voir comment cela pouvait être mis en place", précise-t-il.

Idem pour les terrassements et les excavations de la zone de lancement réalisés "à l' identique de Baïkonour", ajoute Frédéric Munos, pour éviter aux Russes de nouvelles recherches acoustiques.

"En fait, pour les structures, nous tentons de nous rapprocher le plus possible des Russes. Pour tout ce qui concerne les charges utiles, nous restons au plus proche d' Ariane", dit-il.

Le lanceur Soyouz est destiné à devenir "moyen complémentaire à Ariane-5 et Véga pour les satellites de moins de trois tonnes et les satellites en orbite basse". Ces satellites doivent donc pouvoir s'installer sur les deux lanceurs.

FINANCES SERREES

Pour les Russes, Kourou représente une solution de repli éventuel par rapport à Baïkonour, situé dans un Kazakhstan à l' avenir politique incertain. Le décollage de Guyane, située sous l' équateur, permettra en outre à Soyouz de doubler sa capacité de charge utile, passant de 1,8 tonne à 3 tonnes.

Coût total du chantier, 344 millions d' euros, plus les adaptations de la base de lancement directement financées par le Centre spatial guyanais.

Participent au "programme facultatif ESA Soyouz", la France à 63%, l' Italie à 8%, suivis de la Belgique, l' Allemagne, l' Espagne et la Suisse.

A titre d' exemple, reprend Frédéric Munos, "c'est le tiers du milliard d'euros qui avait été dépensé pour la table de lancement, le bâtiment d' intégration lanceur et le bâtiment d' assemblage final d' Ariane-5".

"Tout est compté" depuis la crise du spatial de 2003-2004, confie Michel Kesteman. Par exemple, les bâtiments de bureaux attendront. Le premier lancement de Soyouz en Guyane se fera sans doute dans les baraques installées pour les chantiers.

Cela n' empêche pas le rêve du vol habité. Car Soyouz, selon la brochure officielle, "ouvre la possibilité de faire des vols habités depuis une base de lancement européenne au Centre spatial guyanais".

Ariane, conclut Michel Bartolomey, directeur d' établissement Arianespace en Guyane, "a certes été pensée dans l' optique d' une possibilité de vol habité. Mais, dans la pratique, il faudrait détruire des équipements pour reconstruire".