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French audio gazette, danses et musiques

danses et musiques

Les salons de l'île de la Réunion ont longtemps dansé au rythme du quadrille et du menuet, adoptés par la noblesse et la bourgeoisie de l'époque. A ces danses se sont ajoutées valses, mazurkas et polkas.

Le quadrille, qui connut une grande célébrité en Europe à la fin du XVIIIe siècle et surtout au début du XIXe siècle, fut à cette période importé à la Réunion par les colons blancs. Il est à la base du folklore réunionnais et est parfois encore dansé par les petits blancs des hauts, mais très exceptionnellement, lors de certaines fêtes de famille. Les troupes folkloriques le mettent à leur progamme et l'exécutent en costume traditionnel. La musique créole contemporaine est la résultante de la fusion des traditions musicales noires et blanches du siècle dernier. Les noirs, avec leur sens inné du rythme, y ont apporté une touche particulière, dont l'aboutissement le plus répandu est le séga actuel et le maloya. Mais l'expression musicale créole s'est traduite parallèlement par un développement de la chanson auquel se mêle tantôt le rythme du séga, tantôt une certaine mélancolie, à travers laquelle s'exprime l'âme réunionnaise, sous forme de romances. La plus célèbre d'entre elles reste "P'tit fleur fanée", de Georges Fourcade, considérée un peu par tous ceux qui vivent ici comme l'hymne à la Réunion. Il s'est d'ailleurs instauré une sorte de tradition qui fait qu'à l'issue des nombreux dîners auxquels sont conviées les hautes personnalités de passage, et en dehors des réceptions protocolaires, chaque convive prend ses deux proches voisins par le bras et, chacun se balançant au rythme de la musique, termine la soirée sur cette douce et belle mélodie. Le séga est devenu, aux îles Mascareignes, ce que le tango et le paso doble sont à l'Espagne. Le maloya, danse plus primitive, se traduit par un rythme plus lancinant dont l'origine remonte au temps de l'esclavage. Les noirs se réunissaient le soir pour chanter leur misère sous forme de mélopées interminables, comme le faisaient également les esclaves noirs des plantations de coton de la Louisiane.

Tout comme le séga, le maloya est une danse où s'exprime la sensualité, et dans laquelle on se livre à l'approche érotique du partenaire.

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danses et musiques dances and music

Les salons de l'île de la Réunion ont longtemps dansé au rythme du quadrille et du menuet, adoptés par la noblesse et la bourgeoisie de l'époque. A ces danses se sont ajoutées valses, mazurkas et polkas.

Le quadrille, qui connut une grande célébrité en Europe à la fin du XVIIIe siècle et surtout au début du XIXe siècle, fut à cette période importé à la Réunion par les colons blancs. Il est à la base du folklore réunionnais et est parfois encore dansé par les petits blancs des hauts, mais très exceptionnellement, lors de certaines fêtes de famille. Les troupes folkloriques le mettent à leur progamme et l'exécutent en costume traditionnel. La musique créole contemporaine est la résultante de la fusion des traditions musicales noires et blanches du siècle dernier. Les noirs, avec leur sens inné du rythme, y ont apporté une touche particulière, dont l'aboutissement le plus répandu est le séga actuel et le maloya. Mais l'expression musicale créole s'est traduite parallèlement par un développement de la chanson auquel se mêle tantôt le rythme du séga, tantôt une certaine mélancolie, à travers laquelle s'exprime l'âme réunionnaise, sous forme de romances. La plus célèbre d'entre elles reste "P'tit fleur fanée", de Georges Fourcade, considérée un peu par tous ceux qui vivent ici comme l'hymne à la Réunion. Il s'est d'ailleurs instauré une sorte de tradition qui fait qu'à l'issue des nombreux dîners auxquels sont conviées les hautes personnalités de passage, et en dehors des réceptions protocolaires, chaque convive prend ses deux proches voisins par le bras et, chacun se balançant au rythme de la musique, termine la soirée sur cette douce et belle mélodie. Le séga est devenu, aux îles Mascareignes, ce que le tango et le paso doble sont à l'Espagne. Le maloya, danse plus primitive, se traduit par un rythme plus lancinant dont l'origine remonte au temps de l'esclavage. Les noirs se réunissaient le soir pour chanter leur misère sous forme de mélopées interminables, comme le faisaient également les esclaves noirs des plantations de coton de la Louisiane.

Tout comme le séga, le maloya est une danse où s'exprime la sensualité, et dans laquelle on se livre à l'approche érotique du partenaire.