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FREQUENCE TERRE, Produire des microbes pour faire rouler nos voitures, pas si fou! - Publiée le 21-01-2010

En ce qui concerne le réchauffement climatique et l'absolue nécessité de développer l'utilisation des énergies renouvelables, on a souvent l'impression que les choses ne bougent pas bien vite. A vrai dire, elles ne bougent certainement pas assez vite, mais cela n'empêche pas de nombreux scientifiques de tenter de mettre au point les énergies de demain. Dans ce domaine, les innovations ne manquent pas et l'une des dernières en date pourrait se révéler très intéressante d'ici quelques années. L'idée peut paraître un peu folle et incongrue puisqu'il s'agit d'utiliser des microbes pour produire du carburant. Pour être un peu plus clair, le procédé consiste à créer des bactéries génétiquement modifiées, afin de les rendre capables de transformer les sucres contenus dans les végétaux, la mélasse, voire les déchets ménagers, en molécules d'isobutène. On obtient ainsi un composé chimique gazeux qu'il est ensuite assez simple de transformer en carburant pouvant alimenter les moteurs actuellement en circulation, qu'il s'agisse de voitures ou d'avions. Ne rejetant pas de carbone dans l'atmosphère, ce carburant biologique pourrait se révéler beaucoup plus intéressant que les biocarburants de première génération qui sont produits à partir de plantes cultivées. Cette technique est aujourd'hui bien maîtrisée et s'est développée rapidement, mais l'intérêt écologique de la méthode est très discuté et sans doute très discutable. Cela nécessite en effet l'utilisation de grandes quantités d'engrais, de pesticides et d'eau, sans parler des ravages qui peuvent découler d'une agriculture intensive réduisant chaque jour un peu plus les zones sauvages et la biodiversité. C'est donc un petit événement qui s'est produit en août dernier, dans les laboratoires de la société Global Bioenergies (GBE) basée au sein du Génopôle d'Evry, dans l'Essonne. C'est à ce moment que l'équipe de biologistes dirigée par Marc Delcourt et Philippe Marlière (photo ci-contre*) est parvenue à produire une petite flamme à partir de bactéries génétiquement modfiées. Pas de quoi faire rouler une voiture bien évidemment, mais un succès indéniable.

Aujourd'hui, certains n'hésitent pas à affirmer, que ces carburants biologiques pourraient tout simplement révolutionner le marché de l'énergie. Pouvant potentiellement être produits en très grandes quantités et à un prix inférieur à celui du pétrole, ces carburants du futur intéressent beaucoup de monde. Les chercheurs américains ne s'y sont pas trompés, eux qui sont les pionniers dans ce domaine, même si leurs travaux différent sensiblement de ceux de la société Global Bioenergies qui est la première à fabriquer des hydrocarbures sous forme gazeuse, alors que ceux-ci sont produits sous forme liquide aux Etats-Unis. Quoi qu'il en soit, ces nouvelles technologies sont porteuses d'espoirs, même s'il faudra encore plusieurs années avant de voir tels procédés utilisés à l'échelle industrielle. Il reste également à espérer que les carburants biologiques se montreront plus profitables que les biocarburants de première génération qui se révèlent finalement bien décevants, après avoir été présentés comme une quasi solution miracle.

* photos: JPGuilloteau/L'Express vincent, pour la Rédaction.

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En ce qui concerne le réchauffement climatique et l'absolue nécessité de développer l'utilisation des énergies renouvelables, on a souvent l'impression que les choses ne bougent pas bien vite. A vrai dire, elles ne bougent certainement pas assez vite, mais cela n'empêche pas de nombreux scientifiques de tenter de mettre au point les énergies de demain. Dans ce domaine, les innovations ne manquent pas et l'une des dernières en date pourrait se révéler très intéressante d'ici quelques années.

L'idée peut paraître un peu folle et incongrue puisqu'il s'agit d'utiliser des microbes pour produire du carburant. Pour être un peu plus clair, le procédé consiste à créer des bactéries génétiquement modifiées, afin de les rendre capables de transformer les sucres contenus dans les végétaux, la mélasse, voire les déchets ménagers, en molécules d'isobutène. On obtient ainsi un composé chimique gazeux qu'il est ensuite assez simple de transformer en carburant pouvant alimenter les moteurs actuellement en circulation, qu'il s'agisse de voitures ou d'avions.

Ne rejetant pas de carbone dans l'atmosphère, ce carburant biologique pourrait se révéler beaucoup plus intéressant que les biocarburants de première génération qui sont produits à partir de plantes cultivées. Cette technique est aujourd'hui bien maîtrisée et s'est développée rapidement, mais l'intérêt écologique de la méthode est très discuté et sans doute très discutable. Cela nécessite en effet l'utilisation de grandes quantités d'engrais, de pesticides et d'eau, sans parler des ravages qui peuvent découler d'une agriculture intensive réduisant chaque jour un peu plus les zones sauvages et la biodiversité.


C'est donc un petit événement qui s'est produit en août dernier, dans les laboratoires de la société Global Bioenergies (GBE) basée au sein du Génopôle d'Evry, dans l'Essonne. C'est à ce moment que l'équipe de biologistes dirigée par Marc Delcourt et Philippe Marlière (photo ci-contre*) est parvenue à produire une petite flamme à partir de bactéries génétiquement modfiées. Pas de quoi faire rouler une voiture bien évidemment, mais un succès indéniable.

 



Aujourd'hui, certains n'hésitent pas à affirmer, que ces carburants biologiques pourraient tout simplement révolutionner le marché de l'énergie.



Pouvant potentiellement être produits en très grandes quantités et à un prix inférieur à celui du pétrole, ces carburants du futur intéressent beaucoup de monde. Les chercheurs américains ne s'y sont pas trompés, eux qui sont les pionniers dans ce domaine, même si leurs travaux différent sensiblement de ceux de la société Global Bioenergies qui est la première à fabriquer des hydrocarbures sous forme gazeuse, alors que ceux-ci sont produits sous forme liquide aux Etats-Unis.

Quoi qu'il en soit, ces nouvelles technologies sont porteuses d'espoirs, même s'il faudra encore plusieurs années avant de voir tels procédés utilisés à l'échelle industrielle. Il reste également à espérer que les carburants biologiques se montreront plus profitables que les biocarburants de première génération qui se révèlent finalement bien décevants, après avoir été présentés comme une quasi solution miracle.

* photos: JPGuilloteau/L'Express

vincent, pour la Rédaction.