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FrenchLingQ, #62 Serge & Marianne – Anne’s Birthday, Part 2

Serge : et puis après, bon ben… sur le coup de dix-huit heures trente, dix-neuf heures, il fallait vraiment qu'elle soit plus là. C'est… elle a deux copines qui ont inventé une histoire abracadabrante, donc elles sont venues la chercher, elles l'ont emmenée chez une autre copine, enfin… je ne sais pas ce qu'elles ont inventé comme histoire pour la tenir éloignée… et là, tout le monde est allé à la salle, on a amené tout ce qui était prévu pour l'apéritif… on a fini de décorer, et puis tous les gens se sont rassemblés sur cette fameuse scène et… c'est une scène qui était équipée d'un rideau comme au théâtre, alors on avait fermé le rideau, tout le monde était derrière, et puis… à l'heure prévue, bon ben elles ont amené ma fille… elles lui avaient bâillonné… tu sais… sur les yeux… elles lui avaient cachés… et puis comme il y avait des marches, ben elles l'a portaient pour ne pas qu'elle tombe. Et puis donc elles l'ont amenée dans la salle… on avait tout éteint en plus… et puis là, elles lui ont enlevé le bâillon, on a allumé juste quelques lumières, et puis tout doucement on a ouvert le rideau et tout le monde a chanté, ben… joyeux anniversaire, et puis là… ben là elle a pleuré… parce que elle a tellement été surprise, et puis elle a vu les gens qu'il y avait… Marianne : oui Serge : il y a sa copine d'enfance, elle ne s'y attendait absolument pas… c'était super sympa quoi ! Et donc après, on lui a offert ses cadeaux et puis on a fait cet apéritif dînatoire. Et puis c'était sympa puisque les jeunes étaient mêlés aux plus anciens, on allait de groupe en groupe, c'était vraiment très sympa les relations entre les gens. Et puis donc on a… oui jusqu'à vingt-deux heures, vingt-trois heures je crois, on est partis et puis là on leur a laissé la salle, ils avaient la salle pour toute la nuit… donc ils ont fait la fête, ils avaient mis la musique, ils avaient préparé des CD, enfin… ils avaient de quoi boire, bon… de l'alcool entre autre mais bon il n'y avait pas que de çà alors çà va, et puis bon, ils sont sérieux et en fait, tous logeaient sur place, il n'y avait pas de danger d'alcool au volant. Marianne : oh, c'est pas interdit, le tout c'est de… Serge : quand tu es dans un anniversaire, tu te laisses aller et puis dans toute la soirée, tu ne te rends pas compte mais tu arrives à boire quand même pas mal d'alcool, et l'alcool c'est quand même très long à se dissiper, il faut quand même plusieurs heures. Elle avait une de ses copines qui habitait pas loin, elle a laissé sa voiture sur place, elle est rentrée à pied, voilà quoi… y a pas eu ce souci ! Et puis donc le lendemain on a appris en fait que non seulement ils avaient fait… jusqu'à quatre heures ils sont restés dans la salle, après ils sont partis en boite, pour faire la fermeture d'une boite de nuit à Andernos… et une fois que la boite a fermé, ils se sont retrouvés dehors, ils sont retournés dans la salle, et ils ont continué la fête, ils ont du finir à je sais pas… à sept heures le matin voilà. Et puis après, ils ont quand même été se coucher pendant deux, trois heures histoire de récupérer. Parce que moi il fallait après, il fallait que je nettoie la salle, la salle je l'avais louée pour la journée de la veille, la nuit, il fallait que je la rende aux alentours de midi. Fallait quand même aller tout nettoyer parce que il y avait de quoi faire ! C'était pas un désastre mais enfin bon, il y en avait partout ! C'était ses vingt ans, c'est quand même un truc particulier les vingt ans. Marianne : oui, elle va s'en rappeler. Serge : ah ben là je pense qu'elle va s'en rappeler. Marianne : ben c'est quand même formidable. Serge : moi j'avais pas fêté mes vingt ans comme çà… Marianne : non, moi non plus, pas comme çà. Quand tu m'as parlé de ce que tu… enfin de ce que vous alliez faire pour Anne, çà m'avait fait penser à une discussion que j'avais eu avec Allison. Elle organisait des discussions en nous posant une série de questions sur plusieurs sujets mais qu'on ne connaissait pas d'avance… on devait dire ce qu'on allait faire dans tel ou tel cas. Et il y a une question... elle m'avait posée… ce que je ferais pour une de mes amies qui avait tout, tout ce qu'il fallait… elle était heureuse, elle avait enfin vraiment tout ce qu'il fallait donc, qu'est-ce que je pourrais trouver pour son anniversaire. Et moi je lui avais répondu justement que j'organiserais un anniversaire en rassemblant d'anciennes amies d'école ou quelque chose comme çà. Parce que je trouve çà formidable ! Je sais pas, peut-être deux, trois semaines après, toi tu me parles de ce que tu allais faire pour Anne !

Serge : c'est quelque chose que tout le monde apprécie ! Marianne : oui !

Serge : regarde le nombre de sites… je pense à « mes copains d'avant », même « facebook ». Tu retrouves plein de gens que tu as connus, grâce à ces sites, et je pense que ce qui fait le succès entre autre de ces sites, c'est de pouvoir retrouver des gens que tu avais complètement perdus de vue, et c'est très, très facile avec Internet et des sites comme çà de retrouver des gens. Elle a repris contact avec de ses anciennes copines qui avaient vingt ans aussi ! Même nous çà nous a fait drôle parce que on se souvenait d'elles toute gamine et on les voyait… des jeunes filles ! Marianne : çà rappelle des souvenirs et puis pour les jeunes comme çà… le lien qu'il y a à cette époque là, quand tu es enfant ou adolescent… bon après, malheureusement quand tu quittes l'école, tu te sépares, que ce soit à cause du travail ou alors d'un déménagement ou quelque chose comme çà… donc plusieurs années après, c'est vrai que c'est merveilleux de retrouver ces personnes avec qui on était très lié, c'est… Serge : les liens qu'on peut tisser avec les… quand on est enfant… Marianne : ils sont forts Serge : ils sont forts parce que quand j'étais à Crozet, pendant quatorze mois, j'ai partagé la vie avec… on était un peu plus d'une vingtaine donc on a crée des liens, et tu vois, on n'a jamais réussi vraiment à organiser quelque chose, à se retrouver tous ensembles… et pourtant, on avait des liens aussi assez serrés, pendant plus d'un an… quand tu crées des liens, ils sont quand même forts. Mais c'est quand même différent puisqu'on n'a pas réussi ou alors on n'a pas eu vraiment la volonté ou disons, de par nos métiers, c'est plus difficile quand tu as une vie de famille… et c'est pour çà que cette idée, quand elles ont décidé d'inviter ses copines d'école quand elle était plus jeune, ou du lycée, j'ai trouvé çà super génial. Marianne : ben il y a mon père, lui il a retrouvé… bon çà fait quelques années, il a recherché pour retrouver des copains de son quartier…on a essayé par Internet... c'est quand même une assez grande recherche hein, parce que des homonymes, il y en a, surtout qu'en plus çà remonte parce que… çà fait quand même une bonne soixantaine d'années… en plus c'est pas le même pays, il a réussi quand même à retrouver un de ses copains. Donc ils gardent des liens, ils se téléphonent, tout çà… là, la dernière fois il… je ne sais plus lequel a appelé qui mais enfin…il va venir, il habite là dans la région, enfin à Paris je crois, donc il va venir…ils vont pouvoir se voir, çà va être… çà va faire bizarre de les entendre tous les deux parler de… Serge : là je pense qu'il vaudrait mieux que tu les laisses tranquilles parce qu'ils vont parler de choses qui vont te dépasser ! Marianne : je vais écouter... bon y a beaucoup de choses qu'ils vont parler, je connais pas mal, je connais certaines choses de leur pays, de la mentalité, de comment çà se passait etc… je serai vraiment, enfin, moi et ma mère… on sera en retrait mais… je trouve que ce sera intéressant à écouter ! Déjà, quand on les écoute au téléphone ! Mais c'est vraiment formidable de… plus de soixante ans après, les liens comme çà : « tu te rappelles et puis… ! » c'est vraiment formidable, et il a… là, c'est vraiment le hasard, comme je te disais, c'est pas le même pays, il y a des années qui sont passées… bon mon père il était à Paris, il travaillait, je sais plus dans son déplacement comment çà s'était passé, il marchait sur le trottoir, et il voit quelqu'un arriver en face, il se dit : « mince ! Je le connais celui-là ! ». C'était un de ses anciens copains… qui le retrouve sur le même trottoir, à Paris, alors que… c'est vraiment… Serge : oui, c'est vrai, y avait une chance sur… Marianne : vraiment le… oui ! Serge : le hasard !

Marianne : le hasard oui !

Serge : le destin !

Marianne : bon après, bon le temps passant, ils se sont aussi un peu perdus de vue… malheureusement la vie est faite comme çà. C'est vraiment formidable de recréer, de renouer des liens qu'on a eus quand on était jeune. C'est vrai qu'ils sont forts ! Ah ce serait vraiment intéressant de les écouter tous les deux là… bon, le plus important c'est de rencontrer les amis qu'on a eus, les personnes qu'on connaissait… mais les endroits aussi ! Serge : oui, c'est vrai parce que en plus, on ne les revoie pas du tout de la même façon. Marianne : non, l'émotion est différente, il y a peut-être plus de… Serge : oui, et puis on n'a plus le même regard dessus, surtout quand on était vraiment petit… moi je suis retourné à des endroits où j'avais vécu étant enfant, et à l'époque, çà me paraissait immense et quand je suis repassé, j'ai dit : « mais on vivait là ! Mais c'est ridicule, c'est tout petit et puis! Mais non, mais y avait pas çà, ici y avait un grand truc ! » Marianne : si, on voit les choses beaucoup plus grandes ! Serge : c'est bien aussi de revenir aussi sur des lieux qu'on a connus des années avant ! Bon, des fois on peut être déçu mais… bon çà vaut le coup d'essayer. Marianne : cela dépend parce que par exemple, s'il y a des choses, des bonnes choses et des mauvaises choses hein, mais même si on se rappelle par exemple des mauvaises choses, je trouve que en revenant sur ces lieux, on se rappelle que des bonnes choses. Serge : oui, on a une mémoire sélective !

Marianne : y a peut-être deux… çà fait deux ans peut-être, je suis retournée là où j'ai vécu quand j'avais… quand j'étais petite, je devais avoir six ans, sept ans… et… l'impression que çà m'a fait… je sais pas c'est… donc maintenant je suis adulte, j'ai pas eu la même sensation que je me rappelle à cette époque là. Et je me rappelais, quand je jouais à tel endroit et où j'allais à l'école, toutes les… la forêt dans le coin. C'est vraiment formidable de revoir… Serge : on a tendance à se souvenir plus facilement des… à garder les bonnes choses en mémoire… Marianne : ah, j'oublie pas les mauvaises. Serge : non ! On n'oublie pas mais… j'en reparle des fois avec des gens de ma génération, des… on fait le même métier, des militaires… on parle de nos débuts à l'armée… je peux dire que des fois c'était vraiment pas rigolo, c'était pas drôle… on occulte toutes ces mauvaises choses, et il vaut mieux je pense. On les oublie pas mais en fait on les… çà s'atténue avec le temps alors que les bons souvenirs, on arrive à les amplifier même à la limite ! Marianne : atténue, je dirais pas mais… c'est mis de côté parce que çà sert à rien de continuer à ressasser les choses donc… moi je dirais qu'on les met de côté. Serge : ben voilà, c'était quand même un peu plus réjouissant que notre discussion sur les tremblements de terre, sur la grippe, sur les procès… Marianne : ah d'ailleurs en parlant de tremblement de terre, quelques temps après, çà s'est… je sais plus si c'est la semaine dernière, y a eu un tremblement de terre à Mexico ! Serge : c'est vrai ! Marianne : tu vois, c'est des séries ! Serge : ils accumulent les pauvres les… Marianne : oui malheureusement ! Serge : les ennuis !

Marianne : oui il faut quand même des sujets un peu légers de temps en temps ! Donc on verra bien ce qu'on va parler la semaine prochaine puis… Serge : ben faut pas trop compter sur l'actualité pour trouver un sujet… je pense pas que çà va changer du tout au tout en une semaine, çà m'étonnerait ou alors vraiment c'est qu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire ! Marianne : le monde est comme çà, que veux-tu !

Serge : remarque, après tout ! Ok, bon ben écoute… je te souhaite une bonne soirée… Marianne : merci ! Serge : et puis à jeudi prochain donc… Marianne : bonne soirée à toi aussi ! Serge : merci bye bye !

Marianne : au revoir Serge !

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Serge : et puis après, bon ben… sur le coup de dix-huit heures trente, dix-neuf heures, il fallait vraiment qu'elle soit plus là. C'est… elle a deux copines qui ont inventé une histoire abracadabrante, donc elles sont venues la chercher, elles l'ont emmenée chez une autre copine, enfin… je ne sais pas ce qu'elles ont inventé comme histoire pour la tenir éloignée… et là, tout le monde est allé à la salle, on a amené tout ce qui était prévu pour l'apéritif… on a fini de décorer, et puis tous les gens se sont rassemblés sur cette fameuse scène et… c'est une scène qui était équipée d'un rideau comme au théâtre, alors on avait fermé le rideau, tout le monde était derrière, et puis… à l'heure prévue, bon ben elles ont amené ma fille… elles lui avaient bâillonné… tu sais… sur les yeux… elles lui avaient cachés… et puis comme il y avait des marches, ben elles l'a portaient pour ne pas qu'elle tombe. Et puis donc elles l'ont amenée dans la salle… on avait tout éteint en plus… et puis là, elles lui ont enlevé le bâillon, on a allumé juste quelques lumières, et puis tout doucement on a ouvert le rideau et tout le monde a chanté, ben… joyeux anniversaire, et puis là… ben là elle a pleuré… parce que elle a tellement été surprise, et puis elle a vu les gens qu'il y avait…

Marianne : oui

Serge : il y a sa copine d'enfance, elle ne s'y attendait absolument pas… c'était super sympa quoi ! Et donc après, on lui a offert ses cadeaux et puis on a fait cet apéritif dînatoire. Et puis c'était sympa puisque les jeunes étaient mêlés aux plus anciens, on allait de groupe en groupe, c'était vraiment très sympa les relations entre les gens. Et puis donc on a… oui jusqu'à vingt-deux heures, vingt-trois heures je crois, on est partis et puis là on leur a laissé la salle, ils avaient la salle pour toute la nuit… donc ils ont fait la fête, ils avaient mis la musique, ils avaient préparé des CD, enfin… ils avaient de quoi boire, bon… de l'alcool entre autre mais bon il n'y avait pas que de çà alors çà va, et puis bon, ils sont sérieux et en fait, tous logeaient sur place, il n'y avait pas de danger d'alcool au volant.

Marianne : oh, c'est pas interdit, le tout c'est de…

Serge : quand tu es dans un anniversaire, tu te laisses aller et puis dans toute la soirée, tu ne te rends pas compte mais tu arrives à boire quand même pas mal d'alcool, et l'alcool c'est quand même très long à se dissiper, il faut quand même plusieurs heures. Elle avait une de ses copines qui habitait pas loin, elle a laissé sa voiture sur place, elle est rentrée à pied, voilà quoi… y a pas eu ce souci ! Et puis donc le lendemain on a appris en fait que non seulement ils avaient fait… jusqu'à quatre heures ils sont restés dans la salle, après ils sont partis en boite, pour faire la fermeture d'une boite de nuit à Andernos… et une fois que la boite a fermé, ils se sont retrouvés dehors, ils sont retournés dans la salle, et ils ont continué la fête, ils ont du finir à je sais pas… à sept heures le matin voilà.
Et puis après, ils ont quand même été se coucher pendant deux, trois heures histoire de récupérer.
Parce que moi il fallait après, il fallait que je nettoie la salle, la salle je l'avais louée pour la journée de la veille, la nuit, il fallait que je la rende aux alentours de midi. Fallait quand même aller tout nettoyer parce que il y avait de quoi faire ! C'était pas un désastre mais enfin bon, il y en avait partout ! C'était ses vingt ans, c'est quand même un truc particulier les vingt ans.

Marianne : oui, elle va s'en rappeler.

Serge : ah ben là je pense qu'elle va s'en rappeler.

Marianne : ben c'est quand même formidable.

Serge : moi j'avais pas fêté mes vingt ans comme çà…

Marianne : non, moi non plus, pas comme çà. Quand tu m'as parlé de ce que tu… enfin de ce que vous alliez faire pour Anne, çà m'avait fait penser à une discussion que j'avais eu avec Allison. Elle organisait des discussions en nous posant une série de questions sur plusieurs sujets mais qu'on ne connaissait pas d'avance… on devait dire ce qu'on allait faire dans tel ou tel cas. Et il y a une question... elle m'avait posée… ce que je ferais pour une de mes amies qui avait tout, tout ce qu'il fallait… elle était heureuse, elle avait enfin vraiment tout ce qu'il fallait donc, qu'est-ce que je pourrais trouver pour son anniversaire. Et moi je lui avais répondu justement que j'organiserais un anniversaire en rassemblant d'anciennes amies d'école ou quelque chose comme çà. Parce que je trouve çà formidable ! Je sais pas, peut-être deux, trois semaines après, toi tu me parles de ce que tu allais faire pour Anne !

Serge : c'est quelque chose que tout le monde apprécie !

Marianne : oui !

Serge : regarde le nombre de sites… je pense à « mes copains d'avant », même « facebook ». Tu retrouves plein de gens que tu as connus, grâce à ces sites, et je pense que ce qui fait le succès entre autre de ces sites, c'est de pouvoir retrouver des gens que tu avais complètement perdus de vue, et c'est très, très facile avec Internet et des sites comme çà de retrouver des gens. Elle a repris contact avec de ses anciennes copines qui avaient vingt ans aussi ! Même nous çà nous a fait drôle parce que on se souvenait d'elles toute gamine et on les voyait… des jeunes filles !

Marianne : çà rappelle des souvenirs et puis pour les jeunes comme çà… le lien qu'il y a à cette époque là, quand tu es enfant ou adolescent… bon après, malheureusement quand tu quittes l'école, tu te sépares, que ce soit à cause du travail ou alors d'un déménagement ou quelque chose comme çà… donc plusieurs années après, c'est vrai que c'est merveilleux de retrouver ces personnes avec qui on était très lié, c'est…

Serge : les liens qu'on peut tisser avec les… quand on est enfant…

Marianne : ils sont forts

Serge : ils sont forts parce que quand j'étais à Crozet, pendant quatorze mois, j'ai partagé la vie avec… on était un peu plus d'une vingtaine donc on a crée des liens, et tu vois, on n'a jamais réussi vraiment à organiser quelque chose, à se retrouver tous ensembles… et pourtant, on avait des liens aussi assez serrés, pendant plus d'un an… quand tu crées des liens, ils sont quand même forts. Mais c'est quand même différent puisqu'on n'a pas réussi ou alors on n'a pas eu vraiment la volonté ou disons, de par nos métiers, c'est plus difficile quand tu as une vie de famille… et c'est pour çà que cette idée, quand elles ont décidé d'inviter ses copines d'école quand elle était plus jeune, ou du lycée, j'ai trouvé çà super génial.

Marianne : ben il y a mon père, lui il a retrouvé… bon çà fait quelques années, il a recherché pour retrouver des copains de son quartier…on a essayé par Internet... c'est quand même une assez grande recherche hein, parce que des homonymes, il y en a, surtout qu'en plus çà remonte parce que… çà fait quand même une bonne soixantaine d'années… en plus c'est pas le même pays, il a réussi quand même à retrouver un de ses copains. Donc ils gardent des liens, ils se téléphonent, tout çà… là, la dernière fois il… je ne sais plus lequel a appelé qui mais enfin…il va venir, il habite là dans la région, enfin à Paris je crois, donc il va venir…ils vont pouvoir se voir, çà va être… çà va faire bizarre de les entendre tous les deux parler de…

Serge : là je pense qu'il vaudrait mieux que tu les laisses tranquilles parce qu'ils vont parler de choses qui vont te dépasser !

Marianne : je vais écouter... bon y a beaucoup de choses qu'ils vont parler, je connais pas mal, je connais certaines choses de leur pays, de la mentalité, de comment çà se passait etc… je serai vraiment, enfin, moi et ma mère… on sera en retrait mais… je trouve que ce sera intéressant à écouter ! Déjà, quand on les écoute au téléphone ! Mais c'est vraiment formidable de… plus de soixante ans après, les liens comme çà : «  tu te rappelles et puis… ! » c'est vraiment formidable, et il a… là, c'est vraiment le hasard, comme je te disais, c'est pas le même pays, il y a des années qui sont passées… bon  mon père il était à Paris, il travaillait, je sais plus dans son déplacement comment çà s'était passé, il marchait sur le trottoir, et il voit quelqu'un arriver en face, il se dit : «  mince ! Je le connais celui-là ! ». C'était un de ses anciens copains… qui le retrouve sur le même trottoir, à Paris, alors que… c'est vraiment…

Serge : oui, c'est vrai, y avait une chance sur…

Marianne : vraiment le… oui !

Serge : le hasard !

Marianne : le hasard oui !

Serge : le destin !

Marianne : bon après, bon le temps passant, ils se sont aussi un peu perdus de vue… malheureusement la vie est faite comme çà. C'est vraiment formidable de recréer, de renouer des liens qu'on a eus quand on était jeune. C'est vrai qu'ils sont forts ! Ah ce serait vraiment intéressant de les écouter tous les deux là… bon, le plus important c'est de rencontrer les amis qu'on a eus, les personnes qu'on connaissait… mais les endroits aussi !

Serge : oui, c'est vrai parce que en plus, on ne les revoie pas du tout de la même façon.

Marianne : non, l'émotion est différente, il y a peut-être plus de…

Serge : oui, et puis on n'a plus le même regard dessus, surtout quand on était vraiment petit… moi je suis retourné à des endroits où j'avais vécu étant enfant, et à l'époque, çà me paraissait immense et quand je suis repassé, j'ai dit : «  mais on vivait là ! Mais c'est ridicule, c'est tout petit et puis! Mais non, mais y avait pas çà, ici y avait un grand truc ! »

Marianne : si, on voit les choses beaucoup plus grandes !

Serge : c'est bien aussi de revenir aussi sur des lieux qu'on a connus des années avant ! Bon, des fois on peut être déçu mais… bon çà vaut le coup d'essayer.

Marianne : cela dépend parce que par exemple, s'il y a des choses, des bonnes choses et des mauvaises choses hein, mais même si on se rappelle par exemple des mauvaises choses, je trouve que en revenant sur ces lieux, on se rappelle que des bonnes choses.

Serge : oui, on a une mémoire sélective !

Marianne : y a peut-être deux… çà fait deux ans peut-être, je suis retournée là où j'ai vécu quand j'avais… quand j'étais petite, je devais avoir six ans, sept ans… et… l'impression que çà m'a fait… je sais pas c'est… donc maintenant je suis adulte, j'ai pas eu la même sensation que je me rappelle à cette époque là. Et je me rappelais, quand je jouais à tel endroit et où j'allais à l'école, toutes les… la forêt dans le coin. C'est vraiment formidable de revoir…

Serge : on a tendance à se souvenir plus facilement des… à garder les bonnes choses en mémoire…

Marianne : ah, j'oublie pas les mauvaises.

Serge : non ! On n'oublie pas mais… j'en reparle des fois avec des gens de ma génération, des… on fait le même métier, des militaires… on parle de nos débuts à l'armée… je peux  dire que des fois c'était vraiment pas rigolo, c'était pas drôle… on occulte toutes ces mauvaises choses, et il vaut mieux je pense. On les oublie pas mais en fait on les… çà s'atténue avec le temps alors que les bons souvenirs, on arrive à les amplifier même à la limite !

Marianne : atténue, je dirais pas mais… c'est mis de côté parce que çà sert à rien de continuer à ressasser les choses donc… moi je dirais qu'on les met de côté.

Serge : ben voilà, c'était quand même un peu plus réjouissant que notre discussion sur les tremblements de terre, sur la grippe, sur les procès…

Marianne : ah d'ailleurs en parlant de tremblement de terre, quelques temps après, çà s'est… je sais plus si c'est la semaine dernière, y a eu un tremblement de terre à Mexico !

Serge : c'est vrai !

Marianne : tu vois, c'est des séries !

Serge : ils accumulent les pauvres les…

Marianne : oui malheureusement !

Serge : les ennuis !

Marianne : oui il faut quand même des sujets un peu légers de temps en temps ! Donc on verra bien ce qu'on va parler la semaine prochaine puis…

Serge : ben faut pas trop compter sur l'actualité pour trouver un sujet… je pense pas que çà va changer du tout au tout en une semaine, çà m'étonnerait ou alors vraiment c'est qu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire !

Marianne : le monde est comme çà, que veux-tu !

Serge : remarque, après tout ! Ok, bon ben écoute… je te souhaite une bonne soirée…

Marianne : merci !

Serge : et puis à jeudi prochain donc…

Marianne : bonne soirée à toi aussi !

Serge : merci bye bye !

Marianne : au revoir Serge !