×

Usamos cookies para ayudar a mejorar LingQ. Al visitar este sitio, aceptas nuestras politicas de cookie.

image

Carnet de voyages, Carnet de voyage - 26

Dimanche 23 avril, A notre grand soulagement, ce matin au réveil, le temps n'est pas si mauvais. En tout cas, il ne pleut pas et il n'y a pas trace de brouillard, hormis sur les cimes alentours. Tant de randonneurs se sont égarés en tentant de rentrer malgré de mauvaises conditions météo.

Pour nous, tout se passe bien et nous sommes de retour au bercail après deux heures et demie de marche.

Nous décidons de prendre un peu de repos car demain matin, destination la « Baie Américaine » par le « 500 » et la vallée de la « Hébé », avec quelques heures de marche en perspective.

Lundi 24 avril, La pluie, mais surtout le brouillard nous font renoncer à emprunter l'itinéraire prévu. Nous passerons donc par le « 600 », que je commence à connaître par cœur, puis la vallée des « Branloires » que je ne connais en revanche que de réputation.

C'est une vallée faite de souilles dans lesquelles on s'enfonce parfois jusqu'à mi-cuisse. Quand cela arrive, non seulement les bottes se remplissent d'eau et de boue, mais il est aussi très difficile de s'en extraire sans y laisser une botte. Les branloires sont des sortes de tapis de mousse et d'herbes très denses qui flottent littéralement sur de grandes étendues de terrain marécageux. En principe on ne peut pas s'y enfoncer comme dans les souilles, et les sensations sont tout à fait étranges lorsque l'on foule ce genre de terrain. C'est un peu comme si vous marchiez sur des matelas pneumatiques posés sur le sol, et il n'est pas simple de garder son équilibre. En résumé, la traversée de cette vallée est fatigante physiquement et usante moralement.

Heureusement, l'arbec qui nous attend à la « Baie Américaine » qu'il est de coutume d'appeler BUS pour Baie U.S, est un vrai « palace » comparé aux autres arbecs de l'île. Mardi 25 avril, Nous quittons BUS aujourd'hui, comme prévu. Nous traînons quand même les pieds toute la matinée car c'est toujours avec regret qu'on quitte cet arbec, synonyme de retour sur la base. En fin d'après-midi, Erick et moi avons enfilé nos chaussures de sport et réussi l'exploit de faire cinq manchotières. En fait il s'agit d'un défi que nous nous sommes lancé mutuellement. Chaque fois que l'un de nous part en randonnée, l'autre en profite pour accomplir, en courant, le plus grand nombre de manchotières possible. Ce que nous appelons manchotière, c'est en fait un parcours d'environ quatre kilomètres, qui fait le tour de la base, puis descend jusqu'à la manchotière sur la plage, pour remonter et nous ramener jusqu'à la station radio. Comme Erick n'avait pas trouvé de temps libre pour faire cela pendant mon absence, nous avons décidé d'une trêve et couru ensemble. Le nouveau défi sera donc maintenant de battre ce record de cinq boucles (20 kilomètres), mais cette fois sans l'aide l'un de l'autre. Mercredi 26 avril, La reprise n'a pas été trop dure ce matin. Il faut reconnaître que nous ne sommes pas surchargés de travail aujourd'hui. Je ne ressens pas non plus la fatigue de ces cinq jours de randonnées et du footing de 20 kilomètres d'hier. Tiens, je me sens même tellement en forme que ce soir je vais finir la journée en salle de musculation.

Jeudi 27 avril, Encore une journée bien calme. Nous avons d'autant mieux apprécié les visites régulières des autres hivernants, qui passaient par là, soit pour envoyer un fax à leur famille, soit tout simplement pour partager un petit moment de détente avec nous. Vendredi 28 avril, Journée un peu spéciale aujourd'hui : c'est l'anniversaire de ma femme. Difficile de fêter cet évènement à quatorze mille kilomètres l'un de l'autre. Hormis le fax que je lui ai envoyé ce matin, nous allons parler ensemble au téléphone ce soir en essayant de ne pas trop s'épancher car les minutes qui défilent se paient au prix fort. A trente francs la minute de communication par satellite, la note s'alourdi très rapidement. Voilà, je viens de raccrocher le combiné, soulagé de savoir que mon absence ne pèse pas trop encore et que tout va bien à la maison, et en même temps avec un peu de vague à l'âme de savoir que nous sommes encore très loin de la fin du séjour. Je sais aussi que la séparation est plus dure pour les familles qui restent en France car ici, nous sommes tellement déconnectés du monde réel et nous vivons une aventure si exaltante que le temps n'a pas la même valeur. J'ai oublié de dire que cet après-midi, j'ai joué mon premier match de badminton dans un tournoi auquel toute la base va participer, quel que soit le niveau de chacun. J'ai affronté Fred au premier tour, que j'ai battu mais sans grand mérite, étant donné que malgré son excellente condition physique c'est un novice.

Learn languages from TV shows, movies, news, articles and more! Try LingQ for FREE

 

Dimanche 23 avril,

 

A notre grand soulagement, ce matin au réveil, le temps n'est pas si mauvais. En tout cas, il ne pleut pas et il n'y a pas trace de brouillard, hormis sur les cimes alentours. Tant de randonneurs se sont égarés en tentant de rentrer malgré de mauvaises conditions météo.

Pour nous, tout se passe bien et nous sommes de retour au bercail après deux heures et demie de marche.

Nous décidons de prendre un peu de repos car demain matin, destination la « Baie Américaine » par le « 500 » et la vallée de la « Hébé », avec quelques heures de marche en perspective.

 

Lundi 24 avril,

 

La pluie, mais surtout le brouillard nous font renoncer à emprunter l'itinéraire prévu. Nous passerons donc par le « 600 », que je commence à connaître par cœur, puis la vallée des « Branloires » que je ne connais en revanche que de réputation.

C'est une vallée faite de souilles dans lesquelles on s'enfonce parfois jusqu'à mi-cuisse. Quand cela arrive, non seulement les bottes se remplissent d'eau et de boue, mais il est aussi très difficile de s'en extraire sans y laisser une botte. Les branloires sont des sortes de tapis de mousse et d'herbes très denses qui flottent littéralement sur de grandes étendues de terrain marécageux. En principe on ne peut pas s'y enfoncer comme dans les souilles, et les sensations sont tout à fait étranges lorsque l'on foule ce genre de terrain. C'est un peu comme si vous marchiez sur des matelas pneumatiques posés sur le sol, et il n'est pas simple de garder son équilibre.

En résumé, la traversée de cette vallée est fatigante physiquement et usante moralement.

Heureusement, l'arbec qui nous attend à la « Baie Américaine » qu'il est de coutume d'appeler BUS pour  Baie U.S, est un vrai « palace » comparé aux autres arbecs de l'île.

 

Mardi 25 avril,

 

Nous quittons BUS aujourd'hui, comme prévu. Nous traînons quand même les pieds toute la matinée car c'est toujours avec regret qu'on quitte cet arbec, synonyme de retour sur la base.

En fin d'après-midi, Erick et moi avons enfilé nos chaussures de sport et réussi l'exploit de faire cinq manchotières. En fait il s'agit d'un défi que nous nous sommes lancé mutuellement. Chaque fois que l'un de nous part en randonnée, l'autre en profite pour accomplir, en courant, le plus grand nombre de manchotières possible. Ce que nous appelons manchotière, c'est en fait un parcours d'environ quatre kilomètres, qui fait le tour de la base, puis descend jusqu'à la manchotière sur la plage, pour remonter et nous ramener jusqu'à la station radio. Comme Erick n'avait pas trouvé de temps libre pour faire cela pendant mon absence, nous avons décidé d'une trêve et couru ensemble. Le nouveau défi sera donc maintenant de battre ce record de cinq boucles (20 kilomètres), mais cette fois sans l'aide l'un de l'autre.

 

Mercredi 26 avril,

 

La reprise n'a pas été trop dure ce matin. Il faut reconnaître que nous ne sommes pas surchargés de travail aujourd'hui. Je ne ressens pas non plus la fatigue de ces cinq jours de randonnées et du footing de 20 kilomètres d'hier. Tiens, je me sens même tellement en forme que ce soir je vais finir la journée en salle de musculation.

 

Jeudi 27 avril,

 

Encore une journée bien calme. Nous avons d'autant mieux apprécié les visites régulières des autres hivernants, qui passaient par là, soit pour envoyer un fax à leur famille, soit tout simplement pour partager un petit moment de détente avec nous.

 

Vendredi 28 avril,

 

Journée un peu spéciale aujourd'hui : c'est l'anniversaire de ma femme. Difficile de fêter cet évènement à quatorze mille kilomètres l'un de l'autre. Hormis le fax que je lui ai envoyé ce matin, nous allons parler ensemble au téléphone ce soir en essayant de ne pas trop s'épancher car les minutes qui défilent se paient au prix fort. A trente francs la minute de communication par satellite, la note s'alourdi très rapidement.

Voilà, je viens de raccrocher le combiné, soulagé de savoir que mon absence ne pèse pas trop encore et que tout va bien à la maison, et en même temps avec un peu de vague à l'âme de savoir que nous sommes encore très loin de la fin du séjour. Je sais aussi que la séparation est plus dure pour les familles qui restent en France car ici, nous sommes tellement déconnectés du monde réel et nous vivons une aventure si exaltante que le temps n'a pas la même valeur.

J'ai oublié de dire que cet après-midi, j'ai joué mon premier match de badminton dans un  tournoi auquel toute la base va participer, quel que soit le niveau de chacun. J'ai affronté  Fred au premier tour, que j'ai battu mais sans grand mérite, étant donné que malgré son excellente condition physique c'est un novice.