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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 28

Carnet de voyage - 28

Samedi 6 mai, Je serai seul à la station à partir d'aujourd'hui et ce pendant une semaine car Erick part en rando pour un petit tour de l'île. Mon tour viendra un peu plus tard, aux alentours du 15 mai.

J'ai commencé le démontage des équipements anciens inutilisés. Il faut dire que certains étaient en place depuis pratiquement la création de la base. C'est vous dire s'ils sont vieux. Personne n'avait jugé bon de les démonter et à force d'intégrer de nouveaux systèmes plus modernes, les baies étaient devenues si encombrées qu'on ne pouvait absolument plus rien y ajouter. Dimanche 7 mai, Ce matin, je suis resté à la station pour assurer la vacation radio avec les randonneurs. J'ai traité une grosse quantité de philatélie, ce qui m'a amené tranquillement jusqu'à l'heure du repas. Au menu : Cheeseburger ! Je ne suis pas un fan de la bouffe Mc Donald's, mais quand on n'en a pas mangé depuis six mois, on trouve ça presque bon ! Cet après-midi j'ai emmené Francis avec moi à la « Chaloupe », une petite crique très sympa à environ une heure de marche de la base, afin de l'habituer au terrain car il part en randonnée avec moi à la fin du mois. Lundi 8 mai, Nouvelle vacation radio à neuf heures pour prendre des nouvelles des collègues en balade un peu partout sur l'île. Profitant des conditions météo idéales, j'ai décidé de relever le défi sportif que Erick et moi nous sommes mutuellement lancé. Record battu ! Six manchotières courues en deux heures et demie, soit vingt-quatre kilomètres ! Erick va être vert de rage quand je vais lui annoncer ça à la prochaine vacation radio.

En guise de récupération, j'ai fait de la philatélie tout l'après-midi, et d'ici ce soir je serai certainement venu à bout du dernier carton. Mardi 9 mai, Retour du mauvais temps ! De toute façon, trois jours de suite sans voir la pluie, surtout en cette saison, ça ne pouvait pas durer.

Grosse matinée de travail, et surtout, grosse surprise au retour du repas. Panne totale d'énergie ! Tout était éteint dans la station ! Quand vous ne voyez plus un seul voyant allumé ou clignotant, signe d'une activité normale des équipements, votre coeur fait un bon et les pires scénarios catastrophes vous traversent soudainement l'esprit. Même l'onduleur qui est sensé pallier l'absence de courant fourni par les groupes de la base avait rendu l'âme ! Il y a eu finalement plus de peur que de mal, et en fin d'après-midi, tout fonctionnait à nouveau, même si certains matériels se sont montrés récalcitrant pour redémarrer. Mercredi 10 mai, J'avais une boule au fond de la gorge en allant au travail ce matin, redoutant de retrouver la station en panne. Inquiétude injustifiée, tout semble normal, les dizaines de petits voyants scintillent et clignotent joyeusement dans la pénombre au moment où je pénètre dans la pièce.

Répit de courte durée et au retour du repas, exactement comme la veille, je retrouve la station dans le noir, signe évident d'une nouvelle coupure de courant. Entre-temps, Erick est rentré de rando pour traiter une dépêche postale qui partira par un bateau de pêche de passage et qui acheminera le courrier jusqu'à l'île de la Réunion en une dizaine de jours. J'ai pu ainsi consacrer tout mon temps sur le problème d'alimentation avec l'aide de Stephane, l'électricien de la base. Mais en quittant la station vers minuit, nous ne savions toujours pas quelle était la cause du problème. Les doutes portants sur l'onduleur, nous l'avons court-circuité avant de partir, en croisant les doigts pour que le problème ne se reproduise pas pendant la nuit. Jeudi 11 mai, Lever à six heures pour accueillir le bateau sensé arriver à sept heures et qui finalement ne se pointera qu'à dix heures… Je touche du bois mais apparemment le courant semble stable et la panne ne se reproduit pas, confirmant que l'onduleur semble bien être la cause du problème. Je referai des tests dans les jours qui viennent pour confirmer notre hypothèse.

Ce soir je vais me coucher de bonne heure pour récupérer le sommeil en retard.

Vendredi 12 mai, Les tests de l'onduleur n'ont rien mis en évidence et nous ne connaîtrons probablement jamais la cause de cette panne. L'esprit plus tranquille, j'ai consacré mon après-midi à bricoler dans les baies radio. On commence à y voir plus clair, mais il y a encore beaucoup de travail.

Ce soir, pour diner, nous avons eu du mérou, offert par le capitaine du bateau de pêche, en remerciement de notre accueil. On ne pouvait pas manger poisson plus frais. Dire que les eaux territoriales sont excessivement poissonneuses et que nous ne mangeons que des produits surgelés, y compris le poisson, hormis quand un chalutier a la bonne idée de nous rendre visite. C'est quand même assez frustrant. Après le repas, Erick et moi avons retrouvé nos deux voisins qui travaillent dans le bâtiment contigu au nôtre. Ce sont deux jeunes scientifiques qui travaillent sur un programme relatif à la sismologie. Nous avons visité leur station où ils enregistrent entre autres, toutes les secousses telluriques et nous avons été surpris d'apprendre qu'ils en enregistrent parfois plus d'un millier par jour. Bien sûr, la grande majorité d'entre elles sont si faibles que nous ne les ressentons jamais et qu'elles sont totalement sans danger.

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Carnet de voyage - 28 Travel diary - 28

Samedi 6 mai, Je serai seul à la station à partir d'aujourd'hui et ce pendant une semaine car Erick part en rando pour un petit tour de l'île. Mon tour viendra un peu plus tard, aux alentours du 15 mai.

J'ai commencé le démontage des  équipements anciens  inutilisés. Il faut dire que certains étaient en place depuis pratiquement la création de la base. C'est vous dire s'ils sont vieux. Personne n'avait jugé bon de les démonter  et à force d'intégrer  de nouveaux systèmes plus modernes, les baies étaient devenues si encombrées qu'on ne pouvait absolument plus rien y ajouter. Dimanche 7 mai, Ce matin, je suis resté à la station pour assurer la vacation radio avec les randonneurs. J'ai traité une grosse quantité de philatélie, ce qui m'a amené tranquillement jusqu'à l'heure du repas. Au menu : Cheeseburger ! Je ne suis pas un fan de la bouffe Mc Donald's, mais quand on n'en a pas mangé depuis six mois, on trouve ça presque bon ! Cet après-midi j'ai emmené Francis avec moi à la « Chaloupe », une petite crique très sympa à environ une heure de marche de la base, afin de l'habituer au terrain car il part en randonnée avec moi à la fin du mois. Lundi 8 mai, Nouvelle vacation radio à neuf heures pour prendre des nouvelles des collègues en balade un peu partout sur l'île. Profitant des conditions météo idéales, j'ai décidé de relever le défi sportif que Erick et moi nous sommes mutuellement lancé. Record battu ! Six manchotières courues en deux heures et demie, soit vingt-quatre kilomètres ! Erick va être vert de rage quand je vais lui annoncer ça à la prochaine vacation radio.

En guise de récupération, j'ai fait de la philatélie tout l'après-midi, et d'ici ce soir je serai certainement venu à bout du dernier carton. Mardi 9 mai, Retour du mauvais temps ! De toute façon, trois jours de suite sans voir la pluie, surtout en cette saison,  ça ne pouvait pas durer.

Grosse matinée de travail, et surtout, grosse surprise au retour du repas. Panne totale d'énergie ! Tout était éteint dans la station ! Quand vous ne voyez plus un seul voyant allumé ou clignotant, signe d'une activité normale des équipements, votre coeur fait un bon et les pires scénarios catastrophes vous traversent soudainement l'esprit. Même l'onduleur qui est sensé pallier l'absence de courant fourni par les groupes de la base avait rendu l'âme ! Il y a eu finalement plus de peur que de mal, et en fin d'après-midi, tout fonctionnait à nouveau, même si certains matériels se sont montrés récalcitrant pour redémarrer. Mercredi 10 mai, J'avais une boule au fond de la gorge en allant au travail ce matin, redoutant de retrouver la station en panne. Inquiétude injustifiée, tout semble normal, les dizaines de petits voyants scintillent et clignotent joyeusement dans la pénombre au moment où je pénètre dans la pièce.

Répit de courte durée et au retour du repas, exactement comme la veille, je retrouve la station dans le noir, signe évident d'une nouvelle coupure de courant. Entre-temps, Erick est rentré de rando pour traiter une dépêche postale qui partira par un bateau de pêche de passage et qui acheminera le courrier jusqu'à l'île de la Réunion en une dizaine de jours. J'ai pu ainsi consacrer tout mon temps  sur le problème d'alimentation avec l'aide de Stephane, l'électricien de la base. Mais  en quittant la station vers minuit, nous ne savions toujours pas quelle était la cause du problème. Les doutes portants sur l'onduleur, nous l'avons court-circuité avant de partir, en croisant les doigts pour que le problème ne se reproduise pas pendant la nuit. Jeudi 11 mai, Lever à six heures pour accueillir le bateau sensé arriver à sept heures et qui finalement ne se pointera qu'à dix heures… Je touche du bois mais apparemment le courant semble stable et la panne ne se reproduit pas, confirmant que l'onduleur semble bien être la cause du problème. Je referai des tests dans les jours qui viennent pour confirmer notre hypothèse.

Ce soir je vais me coucher de bonne heure pour récupérer le sommeil en retard.

Vendredi 12 mai, Les tests de l'onduleur n'ont rien mis en évidence et nous ne connaîtrons probablement jamais la cause de cette panne. L'esprit plus tranquille, j'ai consacré mon après-midi à bricoler dans les baies radio. On commence à y voir plus clair, mais il y a encore beaucoup de travail.

Ce soir, pour diner, nous avons eu du mérou, offert par le capitaine du bateau de pêche, en remerciement de notre accueil. On ne pouvait pas manger poisson plus frais. Dire que les eaux territoriales sont excessivement poissonneuses et que nous ne mangeons que des produits surgelés, y compris le poisson, hormis quand un chalutier a la bonne idée de nous rendre visite. C'est quand même assez frustrant. Après le repas, Erick et moi avons retrouvé nos deux voisins qui travaillent dans le bâtiment contigu au nôtre. Ce sont deux jeunes scientifiques qui travaillent sur un programme relatif à la sismologie. Nous avons visité leur station où ils enregistrent entre autres, toutes les secousses telluriques et nous avons été surpris d'apprendre qu'ils en enregistrent parfois plus d'un millier par jour. Bien sûr, la grande majorité d'entre elles sont si faibles que nous ne les ressentons jamais et qu'elles sont totalement sans danger.