Partie 5
Abigaïl s'était très vite faite à sa nouvelle vie, encore une fois. Jusque là, elle avait passé deux années si heureuses. Elle vivait encore chez ses grands-parents mais pendant chaque vacance scolaire, qu'elle attendait avec impatience, elle retrouvait son frère et sa soeur chez leur mère. C'était presque le paradis pour elle! Elle se sentait vraiment très proche d'eux. Son coeur débordait de joie ; elle se sentait vraiment elle, Abigaïl. Est-ce que cela voulait dire quelque chose? Peu importe. Les êtres les plus aimés étaient avec elle, sa mère, Alban et Karen, sa chère Karen. Tous les trois, avec leurs mères, passaient de merveilleux moments. L'insouciance de la jeunesse.... Abigaïl avait maintenant 9 ans et demi. Elle ressentait parfois un vide terrible dans son coeur, surtout quand son frère et sa soeur ne pouvait venir la rejoindre en vacances. Elle se sentait si désespérée à ce moment-là. Mais que faire? Alors, elle essayait de tirer avantage de ce qu'elle avait. Parfois, elle demanda, réclama, espéra rejoindre son père où son frère et sa soeur se trouvaient. Pourquoi son père ne l'avait pas prise avec lui, pourquoi était-elle, seule, chez sa grand-mère? Tant de questions sans réponses à cet âge si jeune. Sa mère tenta de lui expliquer. Rester chez sa grand-mère était encore bien mieux... Pour une enfant de cet âge, comment comprendre? Sa mère parla au père d'Abigaïl. Abigaïl l'apprit longtemps après. Celui-ci vint, un jour, la chercher chez sa grand-mère, sans prévenir. Une nouvelle vie allait de nouveau commencer pour Abigaïl. Serait-elle suivant ses attentes? Tout ce qu'Abigaïl voulait, c'était d'être aimée et de vivre avec ceux qu'elle aimait, bien que cela soit difficile et cela elle le savait! Est-ce pourtant si difficile à donner à un enfant?