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FrenchLingQ, #48 Serge & Marianne - Politics and Corruption, Part 1

Marianne : bonjour !

Serge : hello ! Bonjour Marianne… bonsoir plutôt !

Marianne : bonsoir ! Alors, comment vas-tu ?

Serge : je vais moyennement bien.

Marianne : moyennement bien ?

Serge : oui, j'ai une toux depuis presque une semaine, je n'arrive pas à me soigner. Je n'aime pas trop aller voir le médecin, j'essaye toujours de me soigner un petit peu avant par moi-même, et puis là tu vois, çà dure, çà dure, alors je crois que je ne vais pas y couper, je vais devoir aller voir un toubib, parce que… Marianne : oui, quand çà tombe sur les bronches, quand çà dure trop longtemps… Serge : voilà, oui ! Cà ne sert à rien que je traîne çà encore trop longtemps.

Marianne : çà fait combien de temps ?

Serge : là, çà fera une semaine samedi ou… et comme le week-end dernier en plus j'ai fait du vélo, tu sais quand tu fais par-dessus un effort, tu aspires beaucoup d'air frais, je pense que çà n'arrange pas les choses alors. Marianne : même ta voix à changé je trouve !

Serge : ah oui ! bien elle devient… à force de tousser, je dois être irrité, je ne sais pas… alors la voix devient de plus en plus grave, je pense.

Marianne : oui Serge : j'ai une voix de ténor maintenant. Marianne : voilà… Serge : par contre, ne me demandes pas de chanter parce que… Marianne : c'est ce que je pensais ! Serge : là, à mon avis, y a une autre tempête qui va se déclencher... des pluies torrentielles… oui voilà, et sinon, ta semaine s'est bien passée ? Marianne : oh oui, çà a été… Serge : plus cool parce que la semaine dernière tu m'avais l'air un petit peu aussi fatiguée ou je ne sais pas… Marianne : oui aussi, c'était une semaine fatigante oui, dure et fatigante… j'étais fatiguée… bon là c'est pas une semaine de tout repos mais enfin, c'était… çà va. Oui, çà va… heureusement que je ne suis pas fatiguée toutes les semaines. Quand çà arrive, que je n'arrive même plus à bien parler, çà va pas là. Serge : oui ! Donc je vois que tu n'écoutes pas notre président parler ? Marianne : non Serge : c'est pas ton truc ? Marianne : bien si, des fois je l'écoute mais là, ils vont sûrement en reparler demain, et puis dans les journaux ils vont en parler, donc je serai au courant de ce qu'il a dit. Mais, oh ! c'est un discours d'une heure et demi. Serge : il va peut-être faire un petit discours mais après je crois qu'il y a des journalistes qui vont le cuisiner un petit peu. Il me semble que c'est sous forme de débat mais je n'ai pas trop suivi. Marianne : oui je crois que c'est… Serge : donc çà va pas durer… oui peut-être… Marianne : ils ont annoncé les journalistes qui vont… Serge : oui, voilà… qui vont… Marianne : l'interroger, le cuisiner, aux fers ! Serge : aux fars, oui ! Allez, dis nous tout ! Qu'est-ce qui se mijote ? Bien de toute façon, le problème c'est qu'il ne pourra pads faire grand-chose parce que c'est vraiment mondial la crise donc… Marianne : oui Serge : je ne vis pas comment nous on pourrait continuer à fabriquer des voitures et à les vendre, continuer à fabriquer de l'électronique et la vendre alors que les autres n'arrivent pas, dans les autres pays, donc tout ce qu'on peut espérer, c'est limiter les dégâts… mais je ne sais pas pou… Marianne : oui mais le problème, c'est, comme on entend avec les syndicats, les associations, les différents enfin… les différents partis de l'opposition. Ils profitent de çà pour se mettre en avant, pour faire des grèves, manifester. Déjà ils ont prévu, suivant ce qu'il va dire, il va y avoir une grève le 10 je crois. Serge : oui, c'est prévu déjà. Marianne : mais enfin, suivant ce qu'il va dire, de toute façon peut importe ce qu'il dit Serge : oui Marianne : elle aura lieu bien sûr, çà c'est recta… c'est … Serge : çà a toujours été un peu comme çà hein, Quel que soit le gouvernement au pouvoir, on a toujours réagi comme çà, j'ai l'impression en France… Marianne : ben pour faire des problèmes. Serge : systématiquement critiquer pour critiquer quoi.

Marianne : oui Serge : c'est … le problème c'est çà, c'est quand… en parlant de la classe politique, ils ne sont pas tellement constructifs… je veux dire, ils critiquent pour critiquer, qu'on soit de droite ou de gauche, quand on est au gouvernement, à l'assemblée nationale puisqu'ils ont des députés, ils sont là pour aider à construire quelque chose, à faire marcher quelque chose. Si c'est systématiquement casser quelque chose parce que c'est une proposition du parti qui est opposé, c'est stupide ! Le problème c'est, je crois, c'est ce qui se passe. Marianne : c'est ce qui se passe oui ! Serge : ce qui fait que c'est très dur de faire avancer le pays, de faire passer des réformes, de… tu vois en comparaison, avec Obama aux Etats-unis, apparemment sur les premières décisions qu'il voulait, il a eu plus de mal à convaincre son propre camp que le camp adverse… c'est quand même pas mal ! Nous çà risque pas d'arriver hein ? Marianne : non mais il y a une chose de différent avec les Etats-Unis, c'est que quelque soit le parti, ils recherchent ce qui pourrait être bien pour le pays. Serge : oui mais c'est çà le but du jeu je trouve… Marianne : oui mais pas en France ! Serge : oui, pas en France, on fait pas çà, donc… Marianne : pas en France ! Bien là, c'est la droite qui est au pouvoir et la gauche dans l'opposition, donc tout ce que la droite peut dire ou faire, la gauche est contre. Et inversement, quand c'est la gauche qui est au pouvoir, la droite est contre… donc, ils n'écoutent pas, ils ne recherchent pas à voir si çà peut être bien... si des propositions qui sont bien là ; que Sarkozi peut faire… non, non ! C'est… il est pas possible d'être pour. Comme le ministre… comment il s'appelle… le nouveau ministre de l'immigration, celui qui a… Serge : oui, je ne sais plus le nom, oui mais le nouveau, effectivement. Marianne : là, tout à l'heure, ils ont parlé de lui, et ils ont dit l'ancien socialiste ! ben je suis désolée, mais il est toujours socialiste… mais comme il est au pouvoir… enfin il est au… Serge : gouvernement Marianne : au gouvernement, alors çà va, il a changé de camp… mais non c'est… il a ses idées, il est de gauche, mais il recherche ce qui pourrait être bien pour le pays. Serge : enfin bon, en l'occurrence ce soir, je ne vois pas trop ce que Sarkozi va pouvoir proposer comme solutions parce que… Marianne : d'après ce qu'ils ont dit… Serge : c'est vraiment uns crise tellement importante, tellement… qui touche tellement tous les pays du monde… tu vois, ils se sont réunis à… tous les grands du… tous les premiers ministres et présidents de pays à Davos, oui il n'y a pas très longtemps, y a de grosses, en général, d'habitude de grosses décisions qui se prennent là-bas et cette fois-ci ils sont sortis tous dépités, vraiment il n'en est rien ressorti parce que ils n'ont pas de solution à apporter et c'est là que çà devient inquiétant parce que on s'aperçoit que tous les pays les plus, disons les plus influents au monde, parce que tous n'étaient pas là, mais en tout cas les plus influents, ils se sont réunis et puis ils ont été incapables de trouver une solution adéquate enfin… la meilleure. Marianne : chacun essaye de trouver… Serge : et c'est là que c'est… Marianne : une manière de remonter les choses. Serge : c'est grave quoi ! C'est très inquiétant. Marianne : mais d'après ce qu'ils ont dit, Sarkozi ce soir ne va pas proposer quelque chose de nouveau… il va surtout faire un discours pour rassurer. Serge : oui mais de la même façon, je ne vois pas comment déjà on peut… Marianne : être rassuré. Serge : être rassuré par un discours, je veux dire non !

Marianne : quelqu'un qui va risquer de perdre son travail… un discours pou rassurer bon… Serge : c'est pas çà… exactement, alors bon, c'est pour çà que moi, moi non plus j'ai décidé que je n'allais pas regarder parce que effectivement, çà ne va rien apporter de concret, çà va créer que des polémiques, je pense donc, j'aime autant discuter avec toi… c'est vrai que je pense qu'il n'en ressortira rien de particulier. Marianne : non Serge : à part comme tu dis, oui de la rancœur et des trucs comme çà, donc c'est pas utile, çà ne fera pas avancer le pays en tout cas. Marianne : non, c'est sûr et certain. Comme là ; il y a avec kouchner, il y a un… çà fait combien de temps ? Deux jours qu'ils en parlent de ce livre qui est sorti ? Serge : euh oui, parce qu'il a dû sortir, oui, y a deux ou trois jours, donc oui ils en parlent depuis deux ou trois jours. Marianne : oui, le scandale qui sort là, c'est… je ne sais pas si çà… s'il y a quelque chose de vrai dans ce qui est dit parce que… l'auteur, lui il dit que c'est vrai, y en a d'autres qui disent : « il n'y a aucune preuve ». Mais il y a une chose, je pense qu'aussi il y a un règlement de comptes, parce que Kouchner est un homme de gauche, il est au gouvernement de droite, donc il peut y avoir un règlement de comptes. Serge : Bien de toute façon il y a… la gauche, enfin certains de la gauche en profitent mais… je pense qu'il y a une part de vérité puisque moi je l'ai vécu indirectement. J'ai vu certaines choses par rapport à Kouchner. Il faut reconnaître que depuis qu'il est ministre, moi ce que je lui reproche, c'est que son langage n'est plus le même puisque du temps où il était impliqué dans médecins sans frontière, puisque je crois que c'est lui-même qui a crée ce mouvement, il avait des propos quand même tout à fait différents. Je veux dire, c'était vraiment dans un but désintéressé qu'il faisait çà, pour vraiment aider les gens et quand il est rentré en politique, çà… bon, il est de gauche aussi, enfin théoriquement puisque bien qu'il ait des détracteurs maintenant à gauche, il a évolué déjà à ce niveau là et quand il est venu au gouvernement, là il a continué aussi à changer… un petit peu à… à tourner sa veste comme on dit. Mais moi, j'ai eu une expérience… enfin, des collègues à moi qui étaient sur le même théâtre d'opération à ce moment là, c'était quand la France, je ne me souviens plus trop en quelle année, est intervenue dans un pays d'Afrique où il y avait la famine, la Somalie. Et donc, il y avait une guerre civile en plus, parce que c'est bien souvent ce qui provoque ou qui en tout cas amplifie les famines, et donc la France était présente militairement pour essayer de protéger les populations et pour apporter un peu d'aide humanitaire, ainsi que beaucoup d'autres pays. Et à cette occasion, donc il était venu, il avait déjà à ce moment-là, donc çà devait être sous Mittérand, il avait des fonctions au niveau du gouvernement quoi, c'était déjà un personnage important. Et donc, il était arrivé là-bas, en grande pompe, et en fait il s'est fait photographier en train de porter un sac de riz. Marianne : oui Serge : c'est pour çà que au niveau des Guignols de l'info, on le voit toujours avec un sac de riz, çà date de cette époque où il s'était fait photographier avec un sac de riz et tous les journalistes avaient mitraillé et après, bon c'était paru dans tous les journaux, Paris match, plus tous les autres journaux. Marianne : qui ne se rappelle pas de çà.

Serge : voilà, bien en fait, les copains qui étaient sur place, ils m'ont dit : » ils ont viré tous les militaires qui bossaient depuis des jours à réellement porter des sacs de riz, lui il a mis son sac de riz sur l'épaule, il s'est fait prendre en photo, il a posé le sac de riz et puis il est parti. Et suite à çà, les militaires, ils ont repris le boulot à distribuer le riz et donc c'était un gros coup médiatique, donc voilà. Donc je pense qu'il y a probablement du vrai dans le livre mais il y a certainement du faux, parce que l'auteur a écrit beaucoup d'autres livres sur beaucoup de personnages politiques, sur des affaires et il est quand même assez controversé parce que dans quelques livres, il apporte absolument aucune preuve, dans d'autres, il a vraiment des preuves, faut en prendre et en laisser certainement. De toute façon, les avocats, ils sont sur l'affaire puisque je sais que apparemment, il pense qu'il va porter plainte, Kouchner, par l'intermédiaire de son avocat, donc après çà va être encore une bataille d'avocats et puis à la limite, çà va se terminer par un… Marianne : çà va être étouffé. Serge : … par un Euro symbolique en dommage et intérêts et çà leur aura fait de la pub parce que du coup, le livre il va se vendre très bien, et puis certainement que Kouchner va en sortir grandi puisqu'ils vont le blanchir ou peut importe, et puis voilà… Marianne : de toute façon, comme à chaque fois, c'est pas le premier qui a accusé ou… il y a des scandales comme çà… mais tous les hommes politiques, peu importe le parti… Serge : oui Marianne : … tous les hommes politiques se protègent entre eux. Ils sont copains, et devant ils font les rivaux. Mais des fois ils se balancent des petites piques comme çà, donc là y a le scandale… y a çà sur Kouchner mais si çà se trouve, dans une semaine y aura une autre réplique et puis c'est la droite qui va sortir quelque chose sur un homme de gauche. Serge : bien sûr Marianne : enfin ! De gauche… qui n'est pas au gouvernement disons. Serge : oui, d'ailleurs c'est çà qui est un petit peu dommage, c'est que ils sont plus tellement crédibles parce que en fait, on s'aperçoit que c'est toujours une foire d'empoigne et puis, c'est toujours des conflit d'intérêts… je veux dire, le français dans tout çà, je pense qu'il est un petit peu oublié quoi ! Ils pensent un peu trop à se placer au niveau de leur parti, c'est ce qu'on voit actuellement à gauche pour essayer de trouver un candidat qui pourra se présenter contre Sarkozi dans, bien dans trois, un peu plus de trois ans… Marianne : trois, oui trois ans. Serge : voilà, c'est çà… au niveau des hommes politiques, ils ne sont plus tellement crédibles, ce qui fait que les gens sont un petit peu dépités. Marianne : mais comme tu parlais de tes collègues en Afrique, y a beaucoup de choses qui pourraient être dites, que les militaires ont vues dans différents pays d'Afrique. Serge : le Rwanda par exemple.

Marianne : les pays… les différents gouvernements qu'il y a au pouvoir depuis toutes ces années, tout ce qui s'est passé, que ce soit magouille d'argent ou… Serge : oui Marianne : … autre Serge : ou diplomatique, il faut ménager la chèvre et le chou comme on dit. Marianne : oui et c'est toujours le peuple qui trinque. Parce que même les Africains, de l'argent qui était envoyé là-bas… ils demandaient quand il y avait des militaires français qui étaient dans ces pays-là, si la population leur demandait… qu'il y avait des émeutes ou quelque chose comme çà. Serge : oui, mais je crois qu'en Afrique, les politiques sont encore plus corrompus que chez nous, hein ? En Afrique, c'est flagrant, on a vu des choses à Djibouti, enfin dans différents… justement en Somalie et en Ethiopie quand il fallait envoyer des, tout ce qui était humanitaire, enfin bien souvent c'était stocké dans des hangars et c'était le gouvernement qui le revendait en fait, il ne le donnait pas alors qu'on leur donnait parce que il y avait les rebelles qui étaient, qui pouvaient s'en emparer, donc fallait pas le donner, le distribuer comme çà. Marianne : mais le revendre Serge : c'est ce qui se passe, mais y a plein de choses comme çà mais ils sont très corrompus en Afrique… maintenant, ils ont peut-être pris modèle sur les démocraties modernes comme le notre hein, je ne veux pas non plus dire que tout est de leur faute, ils ont regardé un petit peu comme çà se passait finalement et puis ils ont dit pourquoi on ferait pas de la même façon. Et puis nous, on n'y peut rien, à notre niveau on ne peut pas faire grand chose. Marianne : non !

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Marianne : bonjour !

Serge : hello ! Bonjour Marianne… bonsoir plutôt !

Marianne : bonsoir ! Alors, comment vas-tu ?

Serge : je vais moyennement bien.

Marianne : moyennement bien ?

Serge : oui, j'ai une toux depuis presque une semaine, je n'arrive pas à me soigner. Je n'aime pas trop aller voir le médecin, j'essaye toujours de me soigner un petit peu avant par moi-même, et puis là tu vois, çà dure, çà dure, alors je crois que je ne vais pas y couper, je vais devoir aller voir un toubib, parce que…

Marianne : oui, quand çà tombe sur les bronches, quand çà dure trop longtemps…

Serge : voilà, oui ! Cà ne sert à rien que je traîne çà encore trop longtemps.

Marianne : çà fait combien de temps ?

Serge : là, çà fera une semaine samedi ou… et comme le week-end dernier en plus j'ai fait du vélo, tu sais quand tu fais par-dessus un effort, tu aspires beaucoup d'air frais, je pense que çà n'arrange pas les choses alors.

Marianne : même ta voix à changé je trouve !

Serge : ah oui ! bien elle devient… à force de tousser, je dois être irrité, je ne sais pas… alors la voix devient de plus en plus grave, je pense.

Marianne : oui

Serge : j'ai une voix de ténor maintenant.

Marianne : voilà…
Serge : par contre, ne me demandes pas de chanter parce que…

Marianne : c'est ce que je pensais !

Serge : là, à mon avis, y a une autre tempête qui va se déclencher... des pluies torrentielles… oui voilà, et sinon, ta semaine s'est bien passée ?

Marianne : oh oui, çà a été…

Serge : plus cool parce que la semaine dernière tu m'avais l'air un petit peu aussi fatiguée ou je ne sais pas…

Marianne : oui aussi, c'était une semaine fatigante oui, dure et fatigante… j'étais fatiguée… bon là c'est pas une semaine de tout repos mais enfin, c'était… çà va. Oui, çà va… heureusement que je ne suis pas fatiguée toutes les semaines. Quand çà arrive, que je n'arrive même plus à bien parler, çà va pas là.

Serge : oui ! Donc je vois que tu n'écoutes pas notre président parler ?

Marianne : non

Serge : c'est pas ton truc ?

Marianne : bien si, des fois je l'écoute mais là, ils vont sûrement en reparler demain, et puis dans les journaux ils vont en parler, donc je serai au courant de ce qu'il a  dit. Mais, oh ! c'est un discours d'une heure et demi.

Serge : il va peut-être faire un petit discours mais après je crois qu'il y a des journalistes qui vont le cuisiner un petit peu. Il me semble que c'est sous forme de débat mais je n'ai pas trop suivi.

Marianne : oui je crois que c'est…

Serge : donc çà va pas durer… oui peut-être…

Marianne : ils ont annoncé les journalistes qui vont…

Serge : oui, voilà… qui vont…

Marianne : l'interroger, le cuisiner, aux fers !

Serge :  aux fars, oui ! Allez, dis nous tout ! Qu'est-ce qui se mijote ? Bien de toute façon, le problème c'est qu'il ne pourra pads faire grand-chose parce que c'est vraiment mondial la crise donc…

Marianne : oui

Serge : je ne vis pas comment nous on pourrait continuer à fabriquer des voitures et à les vendre, continuer à fabriquer de l'électronique et la vendre alors que les autres n'arrivent pas, dans les autres pays, donc tout ce qu'on peut espérer, c'est limiter les dégâts… mais je ne sais pas pou…

Marianne : oui mais le problème, c'est, comme on entend avec les syndicats, les associations, les différents enfin… les différents partis de l'opposition. Ils profitent de çà pour se mettre en avant, pour faire des grèves, manifester. Déjà ils ont prévu, suivant ce qu'il va dire, il va y avoir une grève le 10 je crois.

Serge : oui, c'est prévu déjà.

Marianne : mais enfin, suivant ce qu'il va dire, de toute façon peut importe ce qu'il dit

Serge : oui

Marianne : elle aura lieu bien sûr, çà c'est recta… c'est …
Serge : çà a toujours été un peu comme çà hein, Quel que soit le gouvernement au pouvoir, on a toujours réagi comme çà, j'ai l'impression en France…

Marianne : ben pour faire des problèmes.

Serge : systématiquement critiquer pour critiquer quoi.

Marianne : oui

Serge : c'est … le problème c'est çà, c'est quand… en parlant de la classe politique, ils ne sont pas tellement constructifs… je veux dire, ils critiquent pour critiquer, qu'on  soit de droite ou de gauche, quand on est au gouvernement, à l'assemblée nationale puisqu'ils ont des députés, ils sont là pour aider à construire quelque chose, à faire marcher quelque chose. Si c'est systématiquement casser quelque chose parce que c'est une proposition du parti qui est opposé, c'est stupide ! Le problème c'est, je crois, c'est ce qui se passe.

Marianne : c'est ce qui se passe oui !

Serge : ce qui fait que c'est très dur de faire avancer le pays, de faire passer des réformes, de… tu vois en comparaison, avec Obama aux Etats-unis, apparemment sur les premières décisions qu'il voulait, il a eu plus de mal à convaincre son propre camp que le camp adverse… c'est quand même pas mal ! Nous çà risque pas d'arriver hein ?

Marianne : non mais il y a une chose de différent avec les Etats-Unis, c'est que quelque soit le parti, ils recherchent ce qui pourrait être bien pour le pays.

Serge : oui mais c'est çà le but du jeu je trouve…

Marianne : oui mais pas en France !

Serge : oui, pas en France, on fait pas çà, donc…

Marianne : pas en France ! Bien là, c'est la droite qui est au pouvoir et la gauche dans l'opposition, donc tout ce que la droite peut dire ou faire, la gauche est contre. Et inversement, quand c'est la gauche qui est au pouvoir, la droite est contre… donc, ils n'écoutent pas, ils ne recherchent pas à voir si çà peut être bien... si des propositions qui sont bien là ; que Sarkozi peut faire… non, non ! C'est… il est pas possible d'être pour. Comme le ministre… comment il s'appelle… le nouveau ministre de l'immigration, celui qui a…

Serge : oui, je ne sais plus le nom, oui mais le nouveau, effectivement.

Marianne : là, tout à l'heure, ils ont parlé de lui, et ils ont dit l'ancien socialiste ! ben je suis désolée, mais il est toujours socialiste… mais comme il est au pouvoir… enfin il est au…

Serge : gouvernement

Marianne : au gouvernement, alors çà va, il  a changé de camp… mais non c'est… il a ses idées, il est de gauche, mais il recherche ce qui pourrait être bien pour le pays.

Serge : enfin bon, en l'occurrence ce soir, je ne vois pas trop ce que Sarkozi va pouvoir proposer comme solutions parce que…

Marianne : d'après ce qu'ils ont dit…

Serge : c'est vraiment uns crise tellement importante, tellement… qui touche tellement tous les pays du monde… tu vois, ils se sont réunis à… tous les grands du… tous les premiers ministres et présidents de pays à Davos, oui il n'y a pas très longtemps, y a de grosses, en général, d'habitude de grosses décisions qui se prennent là-bas et cette fois-ci ils sont sortis tous dépités, vraiment il n'en est rien ressorti parce que ils n'ont pas de solution à apporter et c'est là que çà devient inquiétant parce que on s'aperçoit que tous les pays les plus, disons les plus influents au monde, parce que tous n'étaient pas là, mais en tout cas les plus influents, ils se sont réunis et puis ils ont été incapables de trouver une solution adéquate enfin… la meilleure.

Marianne : chacun essaye de trouver…

Serge : et c'est là que c'est…

Marianne : une manière de remonter les choses.

Serge : c'est grave quoi ! C'est très inquiétant.

Marianne : mais d'après ce qu'ils ont dit, Sarkozi ce soir ne va pas proposer quelque chose de nouveau… il va surtout faire un discours pour rassurer.

Serge : oui mais de la même façon, je ne vois pas comment déjà on peut…

Marianne : être rassuré.

Serge : être rassuré par un discours, je veux dire non !

Marianne : quelqu'un qui va risquer de perdre son travail… un discours pou rassurer bon…

Serge : c'est pas çà… exactement, alors bon, c'est pour çà que moi, moi non plus j'ai décidé que je n'allais pas regarder parce que effectivement, çà ne va rien apporter de concret, çà va créer que des polémiques, je pense donc, j'aime autant discuter avec toi… c'est vrai que je pense qu'il n'en ressortira rien de particulier.

Marianne : non

Serge : à part comme tu dis, oui de la rancœur et des trucs comme çà, donc c'est pas utile, çà ne fera pas avancer le pays en tout cas.

Marianne : non, c'est sûr et certain. Comme là ; il y a avec kouchner, il y a un… çà fait combien de temps ? Deux jours qu'ils en parlent de ce livre qui est sorti ?

Serge : euh oui, parce qu'il a dû sortir, oui, y a deux ou trois jours, donc oui ils en parlent depuis deux ou trois jours.

Marianne : oui, le scandale qui sort là, c'est… je ne sais pas si çà… s'il y a quelque chose de vrai dans ce qui est dit parce que… l'auteur, lui il dit que c'est vrai, y en a d'autres qui disent : « il n'y a aucune preuve ». Mais il y a une chose, je pense qu'aussi il y a un règlement de comptes, parce que Kouchner est un homme de gauche, il est au gouvernement de droite, donc il peut y avoir un règlement de comptes.

Serge : Bien de toute façon il y a… la gauche, enfin certains de la gauche en profitent mais… je pense qu'il y a une part de vérité puisque moi je l'ai vécu indirectement. J'ai vu certaines choses par rapport à Kouchner. Il faut reconnaître que depuis qu'il est ministre, moi ce que je lui reproche, c'est que son langage n'est plus le même puisque du temps où il était impliqué dans médecins sans frontière, puisque je crois que c'est lui-même qui  a crée ce mouvement, il avait des propos quand même tout à fait différents. Je veux dire, c'était vraiment dans un but désintéressé qu'il faisait çà, pour vraiment aider les gens et quand il est rentré en politique, çà… bon, il est de gauche aussi, enfin théoriquement puisque bien qu'il ait des détracteurs maintenant à gauche, il a évolué déjà à ce niveau là et quand il est venu au gouvernement, là il a continué aussi à changer… un petit peu à… à tourner sa veste comme on dit. Mais moi, j'ai eu une expérience… enfin, des collègues à moi qui étaient sur le même théâtre d'opération à ce moment là, c'était quand la France, je ne me souviens plus trop en quelle année, est intervenue dans un pays d'Afrique où il y  avait la famine, la Somalie. Et donc, il y avait une guerre civile en plus, parce que c'est bien souvent ce qui provoque ou qui en tout cas amplifie les famines, et donc la France était présente militairement pour essayer de protéger les populations et pour apporter un peu d'aide humanitaire, ainsi que beaucoup d'autres pays. Et à cette occasion, donc il était venu, il avait déjà à ce moment-là, donc çà devait être sous Mittérand, il avait des fonctions au niveau du gouvernement quoi, c'était déjà un personnage important. Et donc, il était arrivé là-bas, en grande pompe, et en fait il s'est fait photographier en train de porter un sac de riz.

Marianne : oui

Serge : c'est pour çà que au niveau des Guignols de l'info, on le voit toujours avec un sac de riz, çà date de cette époque où il s'était fait photographier avec un sac de riz et tous les journalistes avaient mitraillé et après, bon c'était paru dans tous les journaux, Paris match, plus tous les autres journaux.

Marianne : qui ne se rappelle pas de çà.

Serge : voilà, bien en fait, les copains qui étaient sur place, ils m'ont dit : » ils ont viré tous les militaires qui bossaient depuis des jours à réellement porter des sacs de riz, lui il a mis son sac de riz sur l'épaule, il s'est fait prendre en photo, il a posé le sac de riz et puis il est parti. Et suite à çà, les militaires, ils ont repris le boulot à distribuer le riz et donc c'était un gros coup médiatique, donc voilà. Donc je pense qu'il y a probablement du vrai dans le livre mais il y a certainement du faux, parce que l'auteur a écrit beaucoup d'autres livres sur beaucoup de personnages politiques, sur des affaires et il est quand même assez controversé parce que dans quelques livres, il apporte absolument aucune preuve, dans d'autres, il a vraiment des preuves, faut en prendre et en laisser certainement. De toute façon, les avocats, ils sont sur l'affaire puisque je sais que apparemment, il pense qu'il va porter plainte, Kouchner, par l'intermédiaire de son avocat, donc après çà va être encore une bataille d'avocats et puis à la limite, çà va se terminer par un…

Marianne : çà va être étouffé.

Serge : … par un Euro symbolique en dommage et intérêts et çà leur aura fait de la pub parce que du coup, le livre il va se vendre très bien, et puis certainement que Kouchner va en sortir grandi puisqu'ils vont le blanchir ou peut importe, et puis voilà…

Marianne : de toute façon, comme à chaque fois, c'est pas le premier qui a accusé ou… il y a des scandales comme çà… mais tous les hommes politiques, peu importe le parti…

Serge : oui

Marianne : … tous les hommes politiques se protègent entre eux. Ils sont copains, et devant ils font les rivaux. Mais des fois ils se balancent des petites piques comme çà, donc là y a le scandale… y a çà sur Kouchner mais si çà se trouve, dans une semaine y aura une autre réplique et puis c'est la droite qui va sortir quelque chose sur un homme de gauche.

Serge : bien sûr

Marianne : enfin ! De gauche… qui n'est pas au gouvernement disons.

Serge : oui, d'ailleurs c'est çà qui est un petit peu dommage, c'est que ils sont plus tellement crédibles parce que en fait, on s'aperçoit que c'est toujours une foire d'empoigne et puis, c'est toujours des conflit d'intérêts… je veux dire, le français dans tout çà, je pense qu'il est un petit peu oublié quoi ! Ils pensent un peu trop à se placer au niveau de leur parti, c'est ce qu'on voit actuellement à gauche pour essayer de trouver un candidat qui pourra se présenter contre Sarkozi dans, bien dans trois, un peu plus de trois ans…

Marianne : trois, oui trois ans.

Serge : voilà, c'est çà… au niveau des hommes politiques, ils ne sont plus tellement crédibles, ce qui fait que les gens sont un petit peu dépités.

Marianne : mais comme tu parlais de tes collègues en Afrique, y a beaucoup de choses qui pourraient être dites, que les militaires ont vues dans différents pays d'Afrique.

Serge : le Rwanda par exemple.

Marianne : les pays… les différents gouvernements qu'il y a au pouvoir depuis toutes ces années, tout ce qui s'est passé, que ce soit magouille d'argent ou…

Serge : oui

Marianne : … autre

Serge : ou diplomatique, il faut ménager la chèvre et le chou comme on dit.

Marianne : oui et c'est toujours le peuple qui trinque. Parce que même les Africains, de l'argent qui était envoyé là-bas… ils demandaient quand il y avait des militaires français qui étaient dans ces pays-là, si la population leur demandait… qu'il y avait des émeutes ou quelque chose comme çà.

Serge : oui, mais je crois qu'en Afrique, les politiques sont encore plus corrompus que chez nous, hein ? En Afrique, c'est flagrant, on a vu des choses à Djibouti, enfin dans différents… justement en Somalie et en Ethiopie quand il fallait envoyer des, tout ce qui était humanitaire, enfin bien souvent c'était stocké dans des hangars et c'était le gouvernement qui le revendait en fait, il ne le donnait pas alors qu'on leur donnait parce que il y avait les rebelles qui étaient, qui pouvaient s'en emparer, donc fallait pas le donner, le distribuer comme çà.

Marianne : mais le revendre

Serge : c'est ce qui  se passe, mais y a plein de choses comme çà mais ils sont très corrompus en Afrique… maintenant, ils ont peut-être pris modèle sur les démocraties modernes comme le notre hein, je ne veux pas non plus dire que tout est de leur faute, ils ont regardé un petit peu comme çà se passait finalement et puis ils ont dit pourquoi on ferait pas de la même façon. Et puis nous, on n'y peut rien, à notre niveau on ne peut pas faire grand  chose.

Marianne : non !