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Wikipédia Français, Attaque sur Pearl Harbor 2a

Bilan de l'attaque [modifier] Du côté américain [modifier] Voir le tableau au début de l'article le Pennsylvania, le Cassin et le Dowes touchés Bateaux en flamme Le bilan humain de l'attaque fut lourd : 2 403 Américains sont morts dont 68 civils, tués par les bombes ou les éclats de bombes tombés dans les zones civiles, jusqu'à Honolulu. L'attaque fit également 1 178 blessés[31]. Près de la moitié des pertes américaines, soit 1 102 hommes, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l' USS Arizona. Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de 400 mm modifié de façon telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe par un avion, largué par Tadashi Kusumi. L'incendie de la chaufferie fut sans doute provoqué par une bombe qui entra dans la cheminée[46]. La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d'ailleurs de perdre un peu de carburant, 66 ans après l'attaque. L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la rade : l'USS Nevada fut endommagé par une torpille et un incendie ; il fut la cible de nombreuses bombes japonaises lorsqu'il se mit en route et finit par toucher le fond de la rade par l'avant[20]. L'USS California fut touché par deux bombes et deux torpilles. L'équipage reçut l'ordre d'évacuer le navire. L'USS Utah, qui constituait une cible facile, fut touché deux fois par des torpilles. Sept torpilles affectèrent l'USS West Virginia et la dernière eut pour conséquence de détacher le gouvernail. L'USS Oklahoma fut frappé par quatre torpilles et chavira. L'USS Maryland fut atteint par deux obus de marine de 400 modifiés, sans subir de dommages sérieux. L'USS Pennsylvania est touché au cours de la deuxième vague d'attaque alors qu'il était en cale sèche. Sauvetage des survivants du USS Virginia Le USS West Virginia coulé Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de ligne, ils n'ont pas épargné non plus les autres cibles. Le croiseur léger USS Helena fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines USS Oglala situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L'incendie se propagea à d'autres navires. Le croiseur léger USS Raleigh fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger USS Honolulu fut endommagé mais resta en service. Le destroyer USS Cassin chavira et le destroyer USS Downes fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation USS Vestal, rangé bord à bord avec l'Arizona (alors en feu), fut gagné par les flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le navire ravitailleur USS Curtiss fut également endommagé.

La quasi totalité des 188 avions d'Hawaii furent détruits ou endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes américains, ils trouvèrent 155 avions stationnés aile contre aile pour éviter le sabotage, mais constituant ainsi des cibles idéales. Les attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d'autres membres du personnel. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains.

L'aéronavale perdit 13 chasseurs, 67 bombardiers, trois avions de transport et quatre forteresses volantes[45] en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile ce qui les empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut aussi gravement touchée : 12 B-18, 20 A-9, 2 A-20, 4 P-26, 20 P-36 et 32 P-40[47]. Dans le camp japonais [modifier] Du côté japonais, les pertes humaines furent beaucoup moins lourdes : 64 morts (55 aviateurs et neuf sous-mariniers[31]) ; l'enseigne Kazuo Sakamaki fut capturé, premier prisonnier de guerre japonais du conflit. Le bilan matériel fut aussi limité : les cinq sous-marins de poche engagés furent coulés ou capturés et un sous-marin de croisière a été coulé le 10 décembre (le I-70 avec 121 membres d'équipage fut détruit par des avions de l'USS Enterprise) . Sur les 441 avions japonais disponibles, 350 prirent part à l'attaque et 29 furent abattus durant la bataille[31], neuf au cours de la première vague, vingt dans la seconde. 74 autres furent touchés par les défenses antiaériennes et l'artillerie au sol. Le plan audacieux de Yamamoto et de Genda avait atteint ses objectifs mais provoqua l'entrée en guerre de la première puissance industrielle du monde. Un succès à relativiser [modifier] « Vengez Pearl Harbor. Nos balles y arriveront. » Cependant, l'armada japonaise s'en retourna sans qu'aucun porte-avions américain ne fût détruit car ils ne se trouvaient pas à Pearl Harbor. L'USS Enterprise rentrait au port et se trouvait à 300 km au début de l'attaque (6 des 18 SBD qu'il avait fait décoller à 6h20 en direction d'Hawaii ont été détruits), l'USS Lexington livrait des avions à Midway et l'USS Saratoga était à San Diego en train d'embarquer son groupe aérien et de subir des réparations. D'autre part, presque tous les navires touchés étaient des vieux bâtiments et 80% d'entre eux furent remis en état et modernisés après l'attaque[45]. Les destroyers Cassin et Downes furent gravement endommagés mais leurs machines furent sauvées et elles équipèrent d'autres bâtiments portant leur nom d'origine. En fin de compte, les pertes matérielles les plus graves furent celles des 155 avions et des dégâts matériels dans la base.

En fait, l'attaque japonaise sur Pearl Harbor fut une brillante réussite tactique mais un échec du point de vue stratégique même si aucun des deux belligérants n'en était conscient sur le moment. En effet, malgré les pertes, la base resta opérationnelle (port, pistes, réservoirs de carburant et surtout atelier de réparation n'ont pas été détruits ou marginalement). Yamamoto aurait dit : « Je crains que tout ce que nous avons réussi à faire est de réveiller un géant endormi et de le remplir d'une terrible résolution. » Contrainte de se battre sans cuirassés, la marine américaine développa par la suite de nouvelles tactiques navales reposant sur des Task forces combinant des porte-avions et des sous-marins, reprenant la stratégie japonaise employée à Pearl Harbor. Ces nouvelles méthodes permirent de freiner l'avance japonaise en 1942, délai que l'amiral Yamamoto estimait avoir donné au Japon avant que la capacité industrielle démultipliée des États-Unis ne leur donne une supériorité écrasante. Paradoxalement, la doctrine navale japonaise continua à considérer les cuirassés comme les navires les plus importants.

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Bilan de l'attaque [modifier]

 

Du côté américain [modifier]

Voir le tableau au début de l'article

le Pennsylvania, le Cassin et le Dowes touchés Bateaux en flamme

Le bilan humain de l'attaque fut lourd : 2 403 Américains sont morts dont 68 civils, tués par les bombes ou les éclats de bombes tombés dans les zones civiles, jusqu'à Honolulu. L'attaque fit également 1 178 blessés[31].

Près de la moitié des pertes américaines, soit 1 102 hommes, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l' USS Arizona. Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de 400 mm modifié de façon telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe par un avion, largué par Tadashi Kusumi. L'incendie de la chaufferie fut sans doute provoqué par une bombe qui entra dans la cheminée[46]. La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d'ailleurs de perdre un peu de carburant, 66 ans après l'attaque.

L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la rade : l'USS Nevada fut endommagé par une torpille et un incendie ; il fut la cible de nombreuses bombes japonaises lorsqu'il se mit en route et finit par toucher le fond de la rade par l'avant[20]. L'USS California fut touché par deux bombes et deux torpilles. L'équipage reçut l'ordre d'évacuer le navire. L'USS Utah, qui constituait une cible facile, fut touché deux fois par des torpilles. Sept torpilles affectèrent l'USS West Virginia et la dernière eut pour conséquence de détacher le gouvernail. L'USS Oklahoma fut frappé par quatre torpilles et chavira. L'USS Maryland fut atteint par deux obus de marine de 400 modifiés, sans subir de dommages sérieux. L'USS Pennsylvania est touché au cours de la deuxième vague d'attaque alors qu'il était en cale sèche.

Sauvetage des survivants du USS Virginia Le USS West Virginia coulé

Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de ligne, ils n'ont pas épargné non plus les autres cibles. Le croiseur léger USS Helena fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines USS Oglala situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L'incendie se propagea à d'autres navires. Le croiseur léger USS Raleigh fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger USS Honolulu fut endommagé mais resta en service. Le destroyer USS Cassin chavira et le destroyer USS Downes fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation USS Vestal, rangé bord à bord avec l'Arizona (alors en feu), fut gagné par les flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le navire ravitailleur USS Curtiss fut également endommagé.

La quasi totalité des 188 avions d'Hawaii furent détruits ou endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes américains, ils trouvèrent 155 avions stationnés aile contre aile pour éviter le sabotage, mais constituant ainsi des cibles idéales. Les attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d'autres membres du personnel. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains.

L'aéronavale perdit 13 chasseurs, 67 bombardiers, trois avions de transport et quatre forteresses volantes[45] en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile ce qui les empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut aussi gravement touchée : 12 B-18, 20 A-9, 2 A-20, 4 P-26, 20 P-36 et 32 P-40[47].

 

Dans le camp japonais [modifier]

Du côté japonais, les pertes humaines furent beaucoup moins lourdes : 64 morts (55 aviateurs et neuf sous-mariniers[31]) ; l'enseigne Kazuo Sakamaki fut capturé, premier prisonnier de guerre japonais du conflit.

Le bilan matériel fut aussi limité : les cinq sous-marins de poche engagés furent coulés ou capturés et un sous-marin de croisière a été coulé le 10 décembre (le I-70 avec 121 membres d'équipage fut détruit par des avions de l'USS Enterprise) . Sur les 441 avions japonais disponibles, 350 prirent part à l'attaque et 29 furent abattus durant la bataille[31], neuf au cours de la première vague, vingt dans la seconde. 74 autres furent touchés par les défenses antiaériennes et l'artillerie au sol. Le plan audacieux de Yamamoto et de Genda avait atteint ses objectifs mais provoqua l'entrée en guerre de la première puissance industrielle du monde.

 

Un succès à relativiser [modifier]

« Vengez Pearl Harbor. Nos balles y arriveront. »

Cependant, l'armada japonaise s'en retourna sans qu'aucun porte-avions américain ne fût détruit car ils ne se trouvaient pas à Pearl Harbor. L'USS Enterprise rentrait au port et se trouvait à 300 km au début de l'attaque (6 des 18 SBD qu'il avait fait décoller à 6h20 en direction d'Hawaii ont été détruits), l'USS Lexington livrait des avions à Midway et l'USS Saratoga était à San Diego en train d'embarquer son groupe aérien et de subir des réparations. D'autre part, presque tous les navires touchés étaient des vieux bâtiments et 80% d'entre eux furent remis en état et modernisés après l'attaque[45]. Les destroyers Cassin et Downes furent gravement endommagés mais leurs machines furent sauvées et elles équipèrent d'autres bâtiments portant leur nom d'origine. En fin de compte, les pertes matérielles les plus graves furent celles des 155 avions et des dégâts matériels dans la base.

En fait, l'attaque japonaise sur Pearl Harbor fut une brillante réussite tactique mais un échec du point de vue stratégique même si aucun des deux belligérants n'en était conscient sur le moment. En effet, malgré les pertes, la base resta opérationnelle (port, pistes, réservoirs de carburant et surtout atelier de réparation n'ont pas été détruits ou marginalement). Yamamoto aurait dit :

« Je crains que tout ce que nous avons réussi à faire est de réveiller un géant endormi et de le remplir d'une terrible résolution. »

Contrainte de se battre sans cuirassés, la marine américaine développa par la suite de nouvelles tactiques navales reposant sur des Task forces combinant des porte-avions et des sous-marins, reprenant la stratégie japonaise employée à Pearl Harbor. Ces nouvelles méthodes permirent de freiner l'avance japonaise en 1942, délai que l'amiral Yamamoto estimait avoir donné au Japon avant que la capacité industrielle démultipliée des États-Unis ne leur donne une supériorité écrasante. Paradoxalement, la doctrine navale japonaise continua à considérer les cuirassés comme les navires les plus importants.