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Mondovino, Hubert de Montille

Hubert de Montille

Qui est Hubert de Montille?

Hubert de Montille possède 8 hectares dans les appellations Volnay, Rugiens et Pommard en Bourgogne . Avocat et vigneron, il a géré durant toute sa vie les deux activités pour nourrir sa famille. Sa fille Alix et son fils Etienne rachètent depuis peu les raisins d'autres vignerons et font leur vin eux-mêmes afin de subvenir aux besoins conséquents de la nouvelle tribu. Les particularités d'Hubert de Montille: Il a un caractère de cochon, c'est du moins ce que son entourage répète sans relâche . Il habite une maison cossue au mobilier d'époque (à noter une chaise de salon Louis XV), agrémentée d'œuvres de grands maîtres. Hubert de Montille aime ses enfants -malgré de fortes divergences de point de vue- ses vignes, les « vins qui se dégustent en longueur », se « battre pour ses convictions », l' « ordre » et le « désordre ». Il n'aime pas la pensée unique, ni le marketing américain, ni les gens mous, ni « se faire bluffer » et surtout pas perdre la face devant les critiques de son fils. Les phrases de De Montille que l'on retient: « Où il y a de la vigne, il y a de la civilisation. Il n'y a pas de barbarie. » « La marque, c'est la culture anglo-saxonne. Vous cultivez la marque. Mondavi cultive la marque. Ici, on cultive l'appellation d'origine. Et on s'aperçoit au bout de 50 ans que c'est l'appellation d'origine qui prime sur la marque. Parce que la marque, ça s'oublie. C'est comme les gens… » « Aux Etats-Unis, en Californie, ils ont le sens du marketing. On va noyer l'absence de terroir par le bois. On va expliquer que le goût du vin, c'est le goût du bois…Et on va convaincre les Français -qui eux ont du terroir- que c'est ça qui plaît! » « La compétence et le sérieux, c'est différent. Et le talent et l'application, c'est différent. Hein! Alors! » Un grand moment des De Montille: Cette séquence a lieu entre 1h19 et 1h22 du film. Alix et son père vont faire une dégustation chez Ropiteau (annexe de Boisset), c'est-à-dire sur le lieu de travail d'Alix à l'époque. La jeune femme, à l'aide d'une pipette, sert son père, qui veut boire « du bon… s'il y a. » Hubert de Montille ne peut s'empêcher de dire: « Chez Boisset, on investit sur la pipette. On n'investit pas sur le crachoir. » Il faut préciser qu'ils sont suivis par « l'œil de Moscou », alias Floris Lemstra, directeur des marques Boisset à Ropiteau. Alix et son père, en plan rapproché taille, dégustent devant les fûts de la cave. La fille De Montille s'exprime: « En fait, avec papa, on a souvent les mêmes goûts… en terme de dégustation. On aime bien les vins ciselés. » - En terme de personnes aussi , ajoute le père. - On n'aime pas les gens mous, on n'aime pas les vins mous. [Pendant qu'elle fait cette déclaration, la caméra filme Floris Lemstra sous différents angles. Hasard ou coïncidence… !] - De toute façon, continue Alix, je crois qu'on fait les vins comme on est. Papa, c'est… Bon. C'est quelqu'un qui peut être très sympathique, comme fort désagréable d'ailleurs. - Ouais , acquiesce Hubert de Montille. [On entend les rires de l'équipe de tournage.] - Vous le reconnaissez? demande Nossiter. - Oui, bien volontiers. J'suis odieux des fois. - Et qui peut être assez acerbe , précise sa fille. Et ses vins, parfois, le sont aussi. [Alix rit. Son père moins, il se retourne pour cracher le vin de dégustation par terre, à côté d'elle.] - Vous allez cracher sur votre fille, là? s'étonne Nossiter. - Pas encore , réplique le père. - Papa fait des vins très rigides à la limite de l'austérité. - C'est vrai. Mais ils étaient bons au bout de 15 ans. - Ouais, c'est comme toi. On t'apprécie au bout d'un moment. [rires] Un magnifique instant d'amour filial, présenté sans effets de caméra, en toute simplicité… Cependant, « l'œil de Moscou » veille au respect de sa cave. Nossiter le présente avec ironie.

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Hubert de Montille Hubert de Montille

Qui est Hubert de Montille?

Hubert de Montille possède 8 hectares dans les appellations Volnay, Rugiens et Pommard en Bourgogne . Avocat et vigneron, il a géré durant toute sa vie les deux activités pour nourrir sa famille. Sa fille Alix et son fils Etienne rachètent depuis peu les raisins d'autres vignerons et font leur vin eux-mêmes afin de subvenir aux besoins conséquents de la nouvelle tribu. Les particularités d'Hubert de Montille: Il a un caractère de cochon, c'est du moins ce que son entourage répète sans relâche . Il habite une maison cossue au mobilier d'époque (à noter une chaise de salon Louis XV), agrémentée d'œuvres de grands maîtres. Hubert de Montille aime ses enfants -malgré de fortes divergences de point de vue- ses vignes, les « vins qui se dégustent en longueur », se « battre pour ses convictions », l' « ordre » et le « désordre ». Il n'aime pas la pensée unique, ni le marketing américain, ni les gens mous, ni « se faire bluffer » et surtout pas perdre la face devant les critiques de son fils. Les phrases de De Montille que l'on retient: « Où il y a de la vigne, il y a de la civilisation. Il n'y a pas de barbarie. » « La marque, c'est la culture anglo-saxonne. Vous cultivez la marque. Mondavi cultive la marque. Ici, on cultive l'appellation d'origine. Et on s'aperçoit au bout de 50 ans que c'est l'appellation d'origine qui prime sur la marque. Parce que la marque, ça s'oublie. C'est comme les gens… » « Aux Etats-Unis, en Californie, ils ont le sens du marketing. On va noyer l'absence de terroir par le bois. On va expliquer que le goût du vin, c'est le goût du bois…Et on va convaincre les Français -qui eux ont du terroir- que c'est ça qui plaît! » « La compétence et le sérieux, c'est différent. Et le talent et l'application, c'est différent. Hein! Alors! » Un grand moment des De Montille: Cette séquence a lieu entre 1h19 et 1h22 du film. Alix et son père vont faire une dégustation chez Ropiteau (annexe de Boisset), c'est-à-dire sur le lieu de travail d'Alix à l'époque. La jeune femme, à l'aide d'une pipette, sert son père, qui veut boire « du bon… s'il y a. » Hubert de Montille ne peut s'empêcher de dire: « Chez Boisset, on investit sur la pipette. On n'investit pas sur le crachoir. » Il faut préciser qu'ils sont suivis par « l'œil de Moscou », alias Floris Lemstra, directeur des marques Boisset à Ropiteau. Alix et son père, en plan rapproché taille, dégustent devant les fûts de la cave. La fille De Montille s'exprime: « En fait, avec papa, on a souvent les mêmes goûts… en terme de dégustation. On aime bien les vins ciselés. » - En terme de personnes aussi , ajoute le père. - On n'aime pas les gens mous, on n'aime pas les vins mous. [Pendant qu'elle fait cette déclaration, la caméra filme Floris Lemstra sous différents angles. Hasard ou coïncidence… !] - De toute façon, continue Alix, je crois qu'on fait les vins comme on est. Papa, c'est… Bon. C'est quelqu'un qui peut être très sympathique, comme fort désagréable d'ailleurs. - Ouais , acquiesce Hubert de Montille. [On entend les rires de l'équipe de tournage.] - Vous le reconnaissez? demande Nossiter. - Oui, bien volontiers. J'suis odieux des fois. - Et qui peut être assez acerbe , précise sa fille. Et ses vins, parfois, le sont aussi. [Alix rit. Son père moins, il se retourne pour cracher le vin de dégustation par terre, à côté d'elle.] - Vous allez cracher sur votre fille, là? s'étonne Nossiter. - Pas encore , réplique le père. - Papa fait des vins très rigides à la limite de l'austérité. - C'est vrai. Mais ils étaient bons au bout de 15 ans. - Ouais, c'est comme toi. On t'apprécie au bout d'un moment. [rires] Un magnifique instant d'amour filial, présenté sans effets de caméra, en toute simplicité… Cependant, « l'œil de Moscou » veille au respect de sa cave. Nossiter le présente avec ironie.