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FREQUENCE TERRE, Les cigognes, exemple à suivre en matière de préservation des espèces - Publiée le 10-04-2009

La plupart du temps, lorsque l'on parle des animaux, c'est pour souligner le déclin important de leurs populations et le fait que de nombreuses espèces risquent tout simplement de disparaître. Il faut dire que les activités humaines produisent des effets désastreux sur l'environnement de nombreuses espèces et que la tendance ne semble pas s'inverser, bien au contraire. Pourtant, lorsque les hommes décident d'agir et de préserver un animal, les résultats obtenus sont plus qu'encourageants. La cigogne, animal emblématique de l'Alsace, en est certainement un des exemples les plus frappants. Au début des années 70, ce grand échassier avait pratiquement disparu du territoire français et neuf couples survivaient dans l'Est du pays. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 147 couples qui peuplaient la région en 1927, date du premier recensement officiel.

Les jours de la cigogne (photo ci-contre) semblaient comptés, mais une mobilisation de grande ampleur a permis de mettre fin au massacre. EDF a entrepris de neutraliser progressivement les lignes électriques les plus dangereuses qui causaient la mort de bon nombre de volatiles chaque année. De plus, un programme de sédentarisation a été lancé, afin d'éviter que ces grands échassiers ne repartent vers l'Afrique du Nord à l'arrivée de l'hiver, ce voyage étant particulièrement périlleux et parfois mortel. Des cigognes ont ainsi été élevées en volière durant trois asns, avant d'être relâchées dans la nature. Etant habituées au climat français, celles-ci n'éprouvent plus le besoin de migrer et peuvent donner naisssance à un plus grand nombre de petits. Le résultat de cet effort d'envergure est spectaculaire. A l'heure actuelle, plus de 200 couples de cigognes nichent en Alsace, où leurs imposants nids sont redevenus un des symboles de la région. Mieux encore, les cigognes ont été introduites dans l'Ouest de la France et ont été observées dans une quarantaine de départements français, avec un peu plus de 1200 couples officiellement recensés. Bref, l'avenir de la cigogne en France s'est éclairci et d'autres espèces sont dans le même cas. La LPO, ou Ligue de Protection des Oiseaux, dresse ainsi un bilan encourageant, même s'il est contrasté, à l'occasion des trente ans de la Directive Oiseaux de l'Union Européenne. Datant du 2 avril 1979, celle-ci était tout simplement la première à s'intéresser à la préservation des espèces en Europe et avait divulgué une liste de 181 oiseaux à protéger en priorité. Pour cela, les pays membres de l'Union devaient créer des Zones de Protection Spéciale (ZPS), afin de limiter la disparition de l'habitat de nombreuses espèces de volatiles. Au total, 380 ZPS, terrestres ou maritimes, ont été créées en France métropolitaine, ce qui représente près de 8% du territoire.

Les résultats obtenus avec cet ambitieux programme de préservation sont plus qu'encourageants puisque sur les 88 espèces nichant en France et concernées par cette directive européenne, 37% voient leurs effectifs augmenter, tandis que 25% sont stables ou fluctuantes. Néanmoins, tout n'est pas rose pour autant, puisque pour 17% des espèces on assiste à un déclin des populations. Un chiffre qui montre parfaitement que les efforts doivent être poursuivis, voire devenir encore plus importants dans les années qui viennent, pour éviter que le sort du Traquet rieur et du Pluvier guignard (photo ci-dessus), tous deux disparus du territoire français, ne frappe d'autres oiseaux. vincent, pour la Rédaction

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La plupart du temps, lorsque l'on parle des animaux, c'est pour souligner le déclin important de leurs populations et le fait que de nombreuses espèces risquent tout simplement de disparaître. Il faut dire que les activités humaines produisent des effets désastreux sur l'environnement de nombreuses espèces et que la tendance ne semble pas s'inverser, bien au contraire. Pourtant, lorsque les hommes décident d'agir et de préserver un animal, les résultats obtenus sont plus qu'encourageants.
La cigogne, animal emblématique de l'Alsace, en est certainement un des exemples les plus frappants. Au début des années 70, ce grand échassier avait pratiquement disparu du territoire français et neuf couples survivaient dans l'Est du pays. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 147 couples qui peuplaient la région en 1927, date du premier recensement officiel.

Les jours de la cigogne (photo ci-contre) semblaient comptés, mais une mobilisation de grande ampleur a permis de mettre fin au massacre. EDF a entrepris de neutraliser progressivement les lignes électriques les plus dangereuses qui causaient la mort de bon nombre de volatiles chaque année. De plus, un programme de sédentarisation a été lancé, afin d'éviter que ces grands échassiers ne repartent vers l'Afrique du Nord à l'arrivée de l'hiver, ce voyage étant particulièrement périlleux et parfois mortel. Des cigognes ont ainsi été élevées en volière durant trois asns, avant d'être relâchées dans la nature.
Etant habituées au climat français, celles-ci n'éprouvent plus le besoin de migrer et peuvent donner naisssance à un plus grand nombre de petits.

Le résultat de cet effort d'envergure est spectaculaire. A l'heure actuelle, plus de 200 couples de cigognes nichent en Alsace, où leurs imposants nids sont redevenus un des symboles de la région. Mieux encore, les cigognes ont été introduites dans l'Ouest de la France et ont été observées dans une quarantaine de départements français, avec un peu plus de 1200 couples officiellement recensés. Bref, l'avenir de la cigogne en France s'est éclairci et d'autres espèces sont dans le même cas.

 

La LPO, ou Ligue de Protection des Oiseaux, dresse ainsi un bilan encourageant, même s'il est contrasté, à l'occasion des trente ans de la Directive Oiseaux de l'Union Européenne.


Datant du 2 avril 1979, celle-ci était tout simplement la première à s'intéresser à la préservation des espèces en Europe et avait divulgué une liste de 181 oiseaux à protéger en priorité. Pour cela, les pays membres de l'Union devaient créer des Zones de Protection Spéciale (ZPS), afin de limiter la disparition de l'habitat de nombreuses espèces de volatiles. Au total, 380 ZPS, terrestres ou maritimes, ont été créées en France métropolitaine, ce qui représente près de 8% du territoire.

Les résultats obtenus avec cet ambitieux programme de préservation sont plus qu'encourageants puisque sur les 88 espèces nichant en France et concernées par cette directive européenne, 37% voient leurs effectifs augmenter, tandis que 25% sont stables ou fluctuantes. Néanmoins, tout n'est pas rose pour autant, puisque pour 17% des espèces on assiste à un déclin des populations. Un chiffre qui montre parfaitement que les efforts doivent être poursuivis, voire devenir encore plus importants dans les années qui viennent, pour éviter que le sort du Traquet rieur et du Pluvier guignard (photo ci-dessus), tous deux disparus du territoire français, ne frappe d'autres oiseaux.

 

vincent, pour la Rédaction