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FREQUENCE TERRE, ORLEANS : La légende de la Bête - Publiée le 9-12-2009

Il s'agissait d'un monstre qui faisait d'énormes dégâts et qui attentait à l'intégrité physique de nombreuses personnes. Il dévora, d'un seul coup, quatre petits enfants, il enleva une jeune et jolie bergère dans la forêt, son corps sans vie étant retrouvé, mutilé, dans un ravin. Puis, un brave marchand traversant cette même forêt d'Orléans, se fit enlever par ledit monstre. On ne découvrit plus que ses bottes et son chapeau… Ô, cette légende ne date pas du Moyen Âge, mais bien du début du XIXe siècle. Il n'y a donc pas très longtemps. Il faut préciser qu'elle échappa aux multiples battues, certaines menées avec des chiens féroces, mais ceux-ci s'enfuyaient en hurlant dès qu'ils apercevaient le monstre. Alors que les balles de plomb tirées par les fusils s'écrasaient sans mal sur la carapace de la bête, un soldat eut l'idée géniale de remplacer le plomb par des pièces d'argent repliées. La Bête d'Orléans fut mortellement blessée, dit-on, mais, dès le lendemain, elle ressuscita, se remit sur les pieds et fit de nouvelles victimes. Alors, des Orléanais se réunirent en nombre impair. Souvent à neuf, car le nombre impair est considéré comme sacré et le 9 est le nombre le plus accompli en la matière. C'est celui du pouvoir et de la sagesse, le nombre complet par excellence. Ces Orléanais entonnaient une chanson où il était question de bête sauvage et sanguinaire, de grand carnage, de peine et de misère, d'animal acharné, de pauvres créatures emportées et déchirées en lambeaux… Une chanson qui se terminait par une prière : « Prions le Tout-Puissant Qu'il nous délivr' des dents De ce monstre horrible, Et par sa sainte main Qu'il guérisse soudain Tout' ces pauvres victimes. » Eh bien ! Ces Orléanais furent récompensés ! En 1807, la « Bête » a disparu définitivement.

La légende précise, mais que ne disent pas les légendes !, qu'elle est d'abord passée par la gendarmerie d'Orléans pour prendre son passeport ! Et, n'en doutons pas ( ! ), c'est ce qui nous permet de poursuivre la visite d'Orléans en toute quiétude… Pierre Guelff , auteur des deux tomes de la « France Mystérieuse » aux Editions Jourdan.

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Il s'agissait d'un monstre qui faisait d'énormes dégâts et qui attentait à l'intégrité physique de nombreuses personnes.

Il dévora, d'un seul coup, quatre petits enfants, il enleva une jeune et jolie bergère dans la forêt, son corps sans vie étant retrouvé, mutilé, dans un ravin.

Puis, un brave marchand traversant cette même forêt d'Orléans, se fit enlever par ledit monstre. On ne découvrit plus que ses bottes et son chapeau…

Ô, cette légende ne date pas du Moyen Âge, mais bien du début du XIXe siècle. Il n'y a donc pas très longtemps.

Il faut préciser qu'elle échappa aux multiples battues, certaines menées avec des chiens féroces, mais ceux-ci s'enfuyaient en hurlant dès qu'ils apercevaient le monstre.

Alors que les balles de plomb tirées par les fusils s'écrasaient sans mal sur la carapace de la bête, un soldat eut l'idée géniale de remplacer le plomb par des pièces d'argent repliées. La Bête d'Orléans fut mortellement blessée, dit-on, mais, dès le lendemain, elle ressuscita, se remit sur les pieds et fit de nouvelles victimes.

Alors, des Orléanais se réunirent en nombre impair. Souvent à neuf, car le nombre impair est considéré comme sacré et le 9 est le nombre le plus accompli en la matière. C'est celui du pouvoir et de la sagesse, le nombre complet par excellence.

Ces Orléanais entonnaient une chanson où il était question de bête sauvage et sanguinaire, de grand carnage, de peine et de misère, d'animal acharné, de pauvres créatures emportées et déchirées en lambeaux…

Une chanson qui se terminait par une prière :

« Prions le Tout-Puissant
Qu'il nous délivr' des dents
De ce monstre horrible,
Et par sa sainte main
Qu'il guérisse soudain
Tout' ces pauvres victimes.
»

Eh bien ! Ces Orléanais furent récompensés ! En 1807, la « Bête » a disparu définitivement.

La légende précise, mais que ne disent pas les légendes !, qu'elle est d'abord passée par la gendarmerie d'Orléans pour prendre son passeport !

Et, n'en doutons pas ( !), c'est ce qui nous permet de poursuivre la visite d'Orléans en toute quiétude…

Pierre Guelff , auteur des deux tomes de la « France Mystérieuse » aux Editions Jourdan.