Mercredi 5 janvier Aujourd'hui, nous avons eu une journée de travail un peu particulière. Nous avons travaillé de 8 heures du matin jusqu'à 22 heures à la rénovation du toit de la centrale électrique qui menaçait de s'envoler à la prochaine tempête. Vu les conditions climatiques très changeantes, nous ne pouvions nous permettre de laisser le bâtiment sans toit ; il fallait donc finir avant la nuit.
En fait, nous avons eu une chance extraordinaire avec un temps superbe, sans pluie ni vent, et qui plus est, avec une douceur incroyable.
A l'issue, nous avons tous mangé ensemble aux alentours de 23 heures. Le chef de district nous a officiellement autorisé à nous lever plus tard demain matin, chose que nous faisons d'ailleurs plus ou moins quand nous en avons envie. Il n'est pas trop exigeant sur les horaires, dans la mesure où notre travail est fait. Jeudi 6 janvier Le temps est toujours aussi beau, c'est incroyable ! Je me suis donc lancé dans un travail qui nécessite du beau temps. En effet, je dois traiter toute la structure en bois du centre émission avec des vernis spéciaux qui résistent au rude climat de l'île. L'humidité persistante fait pourrir tout ce qui est en bois, et rouiller tout ce qui est métallique. Nous ne pouvons au mieux que retarder les choses. C'est un travail minutieux et éprouvant, mais c'est tellement agréable de travailler dehors. Après le repas du soir, nous nous sommes retrouvés chez les Réunionnais qui nous offraient un punch fait maison.
Vendredi 7 janvier Au risque de me répéter, il a fait encore une journée superbe, ce qui m'a permis de bien avancer dans le vernissage du centre émission. En fin d'après-midi j'ai fait un match de badminton pour me changer les idées. Samedi 8 janvier Le temps est en train de changer, il commence à faire plus froid. J'ai mis les bouchées doubles pour essayer de finir mon travail au centre émission. Je crois que je ne suis pas au bout de mes peines.
Dimanche 9 janvier Comme il y a moins de travail le dimanche, nous avons organisé un casse-croûte dans notre bar de la station radio. En soirée, le temps a changé, il a plu à verse et un vent assez fort s'est levé. Lundi 10 janvier J'ai commencé la semaine sur des chapeaux de roue. J'ai travaillé au centre émission de 9 heures à 15 heures sans interruption. Je me suis contenté d'un sandwich à midi que m'a apporté Erick. En tout cas je commence à voir le bout de mon travail et, si le temps se maintient, j'aurai fini certainement demain. Mardi 11 janvier J'ai repris le travail tôt ce matin car le temps était vraiment idéal. Malheureusement, vers11 heures le temps a changé du tout au tout, à tel point que j'ai dû interrompre le travail. Aussi soudainement, vers 15 heures, le ciel s'est à nouveau découvert pour laisser place à un ciel bleu immaculé. Décidément, le climat de Crozet me surprendra toujours !
Mercredi 12 janvier J'ai enfin terminé de repeindre le centre émission. Il me reste une antenne à réparer et j'en aurai fini des gros travaux. En fin d'après-midi, je suis passé à la coopérative pour faire quelques emplettes, nécessaire de toilette, produits d'entretien et bien sûr quelques bières pour regarnir notre bar qui se vide très vite, victime de son succès. Jeudi 13 janvier Nous avons eu un avant-goût de ce que sera la vie sur la base après que les campagnards d'été nous aurons quitté. En effet, nous n'étions que vingt aujourd'hui, tous les autres étant partis en randonnée, que ce soit pour le plaisir ou pour le travail. L'ambiance était plutôt calme et le restaurant, que l'on surnomme « la vie com », abréviation de vie commune, était déserte et bien triste en soirée. Après le repas j'ai essayé de développer les dernières photos de la manchotière que j'avais prises sur la plage. Malheureusement, ce fut un véritable fiasco puisque cinq photos seulement sur les trente six poses étaient réussies. J'ai peur que les produits comme le révélateur soient un peu vieux. Vendredi 14 janvier Erick m'a aidé à réaliser un travail qui me tenait à cœur. Il s'agissait de réparer une des antennes qui avait été arrachée de son pylône à cause des vents violents. Cette antenne est constituée d'un brin d'acier, tendu entre quatre poteaux en bois, hauts de 25 mètres, distants de 80 mètres environs les uns des autres et disposés en forme de losange. Elle nous sert pour communiquer avec le bateau lors de ses rotations sur les différents districts, en cas de mauvais fonctionnement de la liaison satellite. Ce système peut paraître archaïque, mais quand la nouvelle technologie est défaillante, les moyens plus rustiques sont bien souvent les plus efficaces. C'était un travail assez périlleux, puisqu'il a fallu grimper à l'aide de griffes en acier fixées sur nos chaussures, et s'attacher au poteau avec une large ceinture en cuir pour garder les mains libres et s'assurer une certaine sécurité. Il faut vraiment avoir confiance dans le matériel pour effectuer ce genre d'acrobatie. Nous avons éprouvé un grand soulagement après avoir retrouvé le plancher des vaches.