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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 38

Dimanche 23 juillet Il fait froid ce matin, 0° Celsius sous abri ! Ca veut dire qu'en plein vent, la température peut descendre aux alentours de moins dix degrés. Avec le taux d'humidité important, la sensation de froid est encore plus grande. Depuis quelques jours maintenant nous essuyons des giboulées de neige et les monts environnants la base se couvrent d'un épais manteau blanc. Ce temps maussade nous ayant dissuadé de partir en balade, Erick et moi décidons de défier les Réunionnais à la belote. Nous avons notre revanche à prendre après notre dernière déculottée.

Lundi 24 juillet Ce matin, un vent très fort glace encore l'atmosphère. Si ce temps persiste jusqu'à l'OP, les conditions de travail ne seront pas très réjouissantes. Pour l'instant, nous avons suffisamment à faire pour nous occuper à l'intérieure. Aujourd'hui, le patron du service des télécoms nous a contactés pour nous parler du projet de la nouvelle station radio. Nous ne sommes guère plus avancés et ne connaissons pas encore notre date de retour. En tout cas ce sera avant la fin de l'année. Mardi 25 juillet C'était le temps idéal pour une opération portuaire, pas de vent ni de pluie, et douce température. Malheureusement, le bateau n'arrivera que demain matin et il m'étonnerait fort que le temps se maintienne si j'en crois les prévisions météo. Nous avons mis à profit cette journée pour faire un bon nettoyage de la station et en soirée, nous avons terminé de boucler la dépêche postale.

Mercredi 26 juillet Une fois n'est pas coutume, le Marion est ponctuel, et il mouille actuellement dans la « Baie du Marin », sur une mer d'huile. En effet, contrairement à ce que les prévisions météo nous promettaient, le temps est superbe et l'OP devrait se dérouler sans difficultés majeures. Mon collègue Patrick a débarqué avec deux autres membres des télécoms, et connaissant le travail pour l'avoir déjà fait, il va pouvoir nous donner un coup de main, avant de réembarquer pour la suite de son voyage vers les îles Kerguelen. Là-bas, il aura la lourde tâche de remplacer mon homologue et ami qui est malheureusement décédé il y a un peu plus d'un mois d'un accident de chasse. Difficile de remplacer comme cela, au pied levé, quelqu'un qui a partagé pendant 8 mois la vie d'autres hivernants avec lesquels il avait tissé des liens très serrés. Patrick va devoir s'intégrer dans un groupe, déjà habitué à vivre ensemble, et qui risque de l'accepter difficilement. Je ne me fais tout de même pas trop de soucis pour lui, il a déjà hiverné deux fois, a une grande expérience et est d'un caractère facile. Il est maintenant trois heures du matin et je n'ai toujours pas eu le temps d'ouvrir mon courrier. La nuit promet d'être courte… Jeudi 27 juillet Malgré une furieuse envie de dormir encore un peu, je me fais violence pour sauter hors du lit. L'OP n'est pas terminée et il faut se remettre à l'ouvrage, le bateau n'attendra pas. Par chance, le temps est encore avec nous, toujours pas le moindre souffle de vent et des températures toujours aussi douces, ce qui est assez étonnant sachant qu'ici, dans l'hémisphère sud, nous sommes au cœur de l'hiver ! Finalement, la dépêche a été terminée dans les temps. Ce sont quelques 17 sacs d'une capacité de 100 litres chacun, remplis de lettres et paquets qui ont été transférés sur le bateau par hélico vers 17 heures, en même temps que les derniers passagers. A 20 heures, le Marion Dufresne à larguer les amarres actionnant sa corne de brume en réponse à la sirène de la base, pour sacrifier à l'immuable rituel du départ. Nous l'avons regardé s'éloigner avec un regard différent, sachant que lors de son prochain passage notre relève sera à son bord. Vendredi 28 juillet La routine de l'hivernage reprend ses droits. Nous avons commencé les comptes-rendus de l'OP et inventorié tout le matériel reçu. C'est quelque chose qu'il nous faut faire tout de suite si l'on veut passer un week-end tranquille. Erick et moi avons traîné jusque vers minuit, accoudés à notre bar à discuter tout en dégustant une bière.

Samedi 29 juillet Réveil difficile ce matin, probablement à cause d'une accumulation de fatigue durant les derniers jours. C'est souvent le cas au moment des OP. Je suis passé à la salle de sport avant d'aller au travail, pour réparer le tapis de course – nous avons enfin reçu la pièce de rechange. Juste le temps d'un petit essai avant de rejoindre Erick à la station, et lui annoncer la bonne nouvelle. Ce n'est pas aussi agréable de courir sur un tapis de course qu'en extérieure, mais en plein hiver, lorsque le vent glacial se lève, le plaisir peut vite se transformer en calvaire. Dimanche 30 juillet Le temps n'est vraiment pas extraordinaire, c'est donc l'occasion de tester plus en profondeur le tapis de course et de le pousser aux limites, à moins que mes limites physiques ne mettent un terme à l'expérience plus tôt que prévu. J'ai passé le reste de la journée au chaud dans la station pour mettre de l'ordre dans l'atelier de réparation. C'est fou ce qu'on peut accumuler comme choses inutiles ! Lundi 31 juillet Lever aux aurores pour un footing base, plage aller retour. Le tapis de course risque d'être sollicité ce soir, et puis de toute façon j'ai du travail qui m'attend. Je finirai certainement plus tard ce soir. Je dois commencer à organiser mon emploi du temps pour les mois à venir afin d'être prêt à transférer notre station radio dans les nouveaux locaux. J'ai un tas de dossiers en cours qu'il faut absolument finaliser avant le prochain passage du bateau. C'est avec lui qu'arrivera tout ce dont j'aurai besoin pour les travaux. Il s'agit donc de ne rien oublier.

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Dimanche 23 juillet

 

Il fait froid ce matin, 0° Celsius sous abri ! Ca veut dire qu'en plein vent, la température peut descendre aux alentours de moins dix degrés. Avec le taux d'humidité important, la sensation de froid est encore plus grande. Depuis quelques jours maintenant nous essuyons des giboulées de neige et les monts environnants la base se couvrent d'un épais manteau blanc.

Ce temps maussade nous ayant dissuadé de partir en balade,  Erick et moi décidons de défier les Réunionnais à la belote. Nous avons notre revanche à prendre après notre dernière  déculottée.

 

 

Lundi 24 juillet

 

Ce matin, un vent très fort glace encore l'atmosphère. Si ce temps persiste jusqu'à l'OP, les conditions de travail ne seront pas très réjouissantes. Pour l'instant, nous avons suffisamment à faire  pour nous occuper à l'intérieure.

Aujourd'hui, le patron du service des télécoms nous a contactés pour nous parler du projet de la nouvelle station radio. Nous ne sommes guère plus avancés et ne connaissons pas encore  notre date de retour. En tout cas ce sera avant la fin de l'année.

 

 

Mardi 25 juillet

 

C'était le temps idéal pour une opération portuaire, pas de vent ni de pluie, et douce température. Malheureusement, le bateau n'arrivera que demain matin et il m'étonnerait fort que le temps se maintienne si j'en crois les prévisions météo.

Nous avons mis à profit cette journée pour faire un bon nettoyage de la station et en soirée, nous avons terminé de boucler la dépêche postale.

 

 

Mercredi 26 juillet

 

Une fois n'est pas coutume, le Marion est ponctuel, et il mouille actuellement dans la « Baie du Marin », sur une mer d'huile. En effet, contrairement à ce que les prévisions météo nous promettaient, le temps est superbe et l'OP devrait se dérouler sans difficultés majeures.

Mon collègue Patrick a débarqué avec deux autres membres des télécoms, et connaissant le travail pour l'avoir déjà fait, il va pouvoir nous donner un coup de main, avant de réembarquer pour la suite de son voyage vers les îles Kerguelen. Là-bas, il aura la lourde tâche de remplacer mon homologue et ami qui est malheureusement décédé il y a un peu plus d'un mois d'un accident de chasse. Difficile de remplacer comme cela, au pied levé, quelqu'un qui a partagé pendant 8 mois la vie d'autres hivernants avec lesquels il avait tissé des liens très serrés. Patrick va devoir s'intégrer dans un groupe, déjà habitué à vivre ensemble, et qui risque de l'accepter difficilement. Je ne me fais tout de même pas trop de soucis pour lui, il a déjà hiverné deux fois, a une grande expérience et est d'un caractère facile.

Il est maintenant trois heures du matin et je n'ai toujours pas eu le temps d'ouvrir mon courrier. La nuit promet d'être courte…

 

 

Jeudi 27 juillet

 

Malgré une furieuse envie de dormir encore un peu, je me fais violence pour sauter hors du lit. L'OP n'est pas terminée et il faut se remettre à l'ouvrage, le bateau n'attendra pas. Par chance, le temps est encore avec nous, toujours pas le moindre souffle de vent et des températures toujours aussi douces, ce qui est assez étonnant sachant qu'ici, dans l'hémisphère sud, nous sommes au cœur de l'hiver !

Finalement, la dépêche a été terminée dans les temps. Ce sont quelques 17 sacs d'une capacité de 100 litres chacun, remplis de lettres et paquets qui ont été transférés sur le bateau par hélico vers 17 heures, en même temps que les derniers passagers. A 20 heures, le Marion Dufresne à larguer les amarres actionnant sa corne de brume en réponse à la sirène de la base, pour sacrifier à l'immuable rituel du départ. Nous l'avons regardé s'éloigner avec un regard différent, sachant que lors de son prochain passage notre relève sera à son bord.

 

 

Vendredi 28 juillet

 

La routine de l'hivernage reprend ses droits. Nous avons commencé les comptes-rendus de l'OP et inventorié tout le matériel reçu. C'est quelque chose qu'il nous faut faire tout de suite si l'on veut passer un week-end tranquille.

Erick et moi avons traîné jusque vers minuit, accoudés à notre bar à discuter tout en dégustant une bière.

 

 

Samedi 29 juillet

 

Réveil difficile ce matin, probablement à cause d'une accumulation de fatigue durant les derniers jours. C'est souvent le cas au moment des OP. Je suis passé à la salle de sport avant d'aller au travail, pour réparer le tapis de course – nous avons enfin reçu la pièce de rechange. Juste le temps d'un petit essai avant de rejoindre Erick à la station, et lui annoncer la bonne nouvelle. Ce n'est pas aussi agréable de courir sur un tapis de course qu'en extérieure, mais en plein hiver, lorsque le vent glacial se lève, le plaisir peut vite se transformer en calvaire.

 

 

Dimanche 30 juillet

 

Le temps n'est vraiment pas extraordinaire, c'est donc l'occasion de tester plus en profondeur le tapis de course et de le pousser aux limites, à moins que mes limites physiques ne mettent un terme à l'expérience plus tôt que prévu.

J'ai passé le reste de la journée au chaud dans la station pour mettre de l'ordre dans l'atelier de réparation. C'est fou ce qu'on peut accumuler comme choses inutiles !

 

 

Lundi 31 juillet

 

Lever aux aurores pour un footing base, plage aller retour. Le tapis de course risque d'être  sollicité ce soir, et puis de toute façon j'ai du travail qui m'attend. Je finirai certainement plus tard ce soir. Je dois commencer à organiser mon emploi du temps pour les mois à venir afin d'être prêt à transférer notre station radio dans les nouveaux locaux. J'ai un tas de dossiers en cours qu'il faut absolument finaliser avant le prochain passage du bateau. C'est avec lui qu'arrivera tout ce dont j'aurai besoin pour les travaux. Il s'agit donc de ne rien oublier.