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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 44

Jeudi 7 septembre Nous avons eu énormément de giboulées de neige aujourd'hui, ce qui fait que les liaisons radios ou satellites ont été fortement perturbées. En effet la neige influe énormément sur la propagation des ondes radioélectriques et parfois, spécialement en terre Adélie au pole sud, les liaisons sont parfois impossibles pendant plusieurs jours. Ce n'est pas aussi flagrant ici mais il arrive parfois que nous ayons des coupures de quelques heures ou en tout cas des liaisons de très mauvaise qualité. Cela ne nous a pas empêché de joindre Jean-Marie, le patron du service télécommunications qui est à Paris en ce moment avec le personnel recruté pour la relève de novembre. A cette occasion, j'ai parlé à mon futur remplaçant qui a un fort accent du midi de la France. Ce soir, il fait un peu trop froid pour courir dehors et le tapis de course, même s'il fonctionne de façon sporadique, fera très bien l'affaire. Vendredi 8 septembre Journée plutôt calme, rien de spécial à faire si ce n'est la routine habituelle. Le vent toujours aussi fort maintient la température nettement en dessous de zéro. Heureusement, il règne une douce chaleur dans tous les bâtiments.

Samedi 9 septembre La neige tombe dru depuis l'aube. Décidément, l'hiver n'est pas décidé à nous quitter. Dans l'après-midi, le soleil a réussi à percer et en fin de journée ne restait plus un seul nuage. Le vent étant tombé, je suis descendu en courant jusqu'à la manchotière. Je me suis attardé là jusqu'au couché du soleil et c'est avec quelques regrets que, entre chien et loup, au moment où le froid vous tombe sur les épaules, j'ai repris le chemin de la base, accélérant le pas à mesure que l'obscurité estompait les reliefs. Dimanche 10 septembre C'est aujourd'hui que la centrale électrique va être arrêtée pour la révision annuelle. Journée que je redoute particulièrement car je crains que les systèmes électroniques – émetteurs, satellite, commutateur téléphonique – ne supporte pas les coupures de courant inhérentes à ce genre de maintenance.

De plus, il faudra descendre sur la plage environ toutes les deux heures pour vérifier que les batteries de secours de la station hydroacoustique fournissent suffisamment longtemps l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Et pour simplifier la tâche, pendant que nous étions à la plage, un violent orage a éclaté, semant une réelle panique parmi les manchots à chaque coup de tonnerre.

Si l'autocommutateur de la base n'a pas supporté l'orage – de nombreuses liaisons téléphoniques sont maintenant coupées – les émetteurs et le satellite ont eux redémarré sans problème. Lundi 11 septembre Comme je le craignais, j'ai passé ma journée à dépanner l'autocommutateur afin de rétablir le téléphone sur la base. A 21:30, tout était rétabli, jusqu'au prochain orage. Seul problème, c'est que cette fois je n'aurai plus de cartes de secours et il faudra attendre la relève pour obtenir du rechange. Sachant que j'aurai une journée chargée, j'ai sacrifié le repas de midi pour aller courir. Mardi 12 septembre Pas de vent ce matin, c'est la journée rêvée pour grimper sur les pylônes et rafistoler les antennes qui souffrent énormément sous ce climat et avec les intempéries régulières et les vents souvent violents. J'ai fais une séance sur le tapis de course car malheureusement le vent s'est levé en fin de journée, suffisamment fort pour me décourager de courir dehors. Mercredi 13 septembre Le temps n'a vraiment pas été terrible aujourd'hui. Cela a commencé par une pluie soutenue toute la matinée, puis le vent s'est levé pour atteindre 130 km/h en soirée. Pas question de mettre le nez dehors sous de telles conditions. On trouve toujours quelque chose à faire pour s'occuper dans la station, bien au chaud. Jeudi 14 septembre Le vent est toujours aussi fort ce matin, et la température a encore baissé. Décidément, l'hiver n'en finit pas… En revanche l'allongement de la durée du jour est de plus en plus net ; nous embauchons maintenant le matin alors qu'il fait jour depuis au moins une heure. Idem le soir où il fait encore clair quand nous nous rendons au repas du soir, signes incontestables que le printemps approche à grands pas.

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Jeudi 7 septembre

 

Nous avons eu énormément de giboulées de neige aujourd'hui, ce qui fait que les liaisons radios ou satellites ont été fortement perturbées. En effet la neige influe énormément sur la propagation des ondes radioélectriques et parfois, spécialement en terre Adélie au pole sud, les liaisons sont parfois impossibles pendant plusieurs jours. Ce n'est pas aussi flagrant ici mais il arrive parfois que nous ayons des coupures de quelques heures ou en tout cas des liaisons de très mauvaise qualité.

Cela ne nous a pas empêché de joindre Jean-Marie, le patron du service télécommunications qui est à Paris en ce moment avec le personnel recruté pour la relève de novembre. A cette occasion, j'ai parlé à mon futur remplaçant qui a un fort accent du midi de la France.

Ce soir, il fait un peu trop froid pour courir dehors et le tapis de course, même s'il fonctionne de façon sporadique, fera très bien l'affaire.

 

 

Vendredi 8 septembre

 

Journée plutôt calme, rien de spécial à faire si ce n'est la routine habituelle.

Le vent toujours aussi fort maintient la température nettement en dessous de zéro. Heureusement, il règne une douce chaleur dans tous les bâtiments.

 

 

Samedi 9 septembre

 

La neige tombe dru depuis l'aube. Décidément, l'hiver n'est pas décidé à nous quitter.

Dans l'après-midi, le soleil a réussi à percer et en fin de journée ne restait plus un seul nuage. Le vent étant tombé, je suis descendu en courant jusqu'à la manchotière. Je me suis attardé là jusqu'au couché du soleil et c'est avec quelques regrets que, entre chien et loup, au moment où le froid vous tombe sur les épaules, j'ai repris le chemin de la base, accélérant le pas à mesure que l'obscurité estompait les reliefs.

 

 

Dimanche 10 septembre

 

C'est aujourd'hui que la centrale électrique va être arrêtée pour la révision annuelle. Journée  que je redoute particulièrement car je crains que les systèmes électroniques – émetteurs, satellite, commutateur téléphonique – ne supporte pas les coupures de courant inhérentes à ce genre de maintenance.

De plus, il faudra descendre sur la plage environ toutes les deux heures pour vérifier que les batteries de secours de la station hydroacoustique fournissent suffisamment longtemps l'énergie nécessaire à son fonctionnement.

Et pour simplifier la tâche, pendant que nous étions à la plage, un violent orage a éclaté, semant une réelle panique parmi les manchots à chaque coup de tonnerre.

Si l'autocommutateur de la base n'a pas supporté l'orage  – de nombreuses liaisons téléphoniques sont maintenant coupées – les émetteurs et le satellite ont eux redémarré sans problème.

 

 

Lundi 11 septembre

 

Comme je le craignais, j'ai passé ma journée à dépanner l'autocommutateur afin de rétablir le téléphone sur la base. A 21:30, tout était rétabli, jusqu'au prochain orage. Seul problème, c'est que cette fois je n'aurai plus de cartes de secours et il faudra attendre la relève pour obtenir du rechange.

Sachant que j'aurai une journée chargée, j'ai sacrifié le repas de midi pour aller courir.

 

 

Mardi 12 septembre

 

Pas de vent ce matin, c'est la journée rêvée pour grimper sur les pylônes et rafistoler les antennes qui souffrent énormément sous ce climat et avec les intempéries régulières et les vents souvent violents.

J'ai fais une séance sur le tapis de course car malheureusement le vent s'est levé en fin de journée, suffisamment fort pour me décourager de courir dehors.

 

 

Mercredi 13 septembre

 

Le temps n'a vraiment pas été terrible aujourd'hui. Cela a commencé par une pluie soutenue toute la matinée, puis le vent s'est levé pour atteindre 130 km/h en soirée. Pas question de mettre le nez dehors sous de telles conditions. On trouve toujours quelque chose à faire pour s'occuper dans la station, bien au chaud.

 

 

Jeudi 14 septembre

 

Le vent est toujours aussi fort ce matin, et la température a encore baissé. Décidément, l'hiver n'en finit pas… En revanche l'allongement de la durée du jour est de plus en plus net ; nous embauchons maintenant le matin alors qu'il fait jour depuis au moins une heure. Idem le soir où il fait encore clair quand nous nous rendons au repas du soir, signes incontestables que le printemps approche à grands pas.