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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 46

Carnet de voyage - 46

Mercredi 20 septembre Le vent a tourné à l'ouest dans la nuit mais n'a pas diminué pour autant. Il souffle à 100 km/h ce matin. Il apporte avec lui une relative douceur mais aussi des nuages qui se sont gorgés d'eau en traversant l'océan Indien d'ouest en est, et qui déversent maintenant sur nos têtes des trombes d'eau. Les visites seront donc rares aujourd'hui et se limiteront aux messages et fax officiels. La pluie a nettement diminué dans l'après-midi alors que le vent, lui n'a cessé de forcir. Contrairement à ce que j'avais pensé, j'ai eu beaucoup de visites. Les gens ne pouvant travailler dehors, ont profité de cette inactivité forcée pour venir se détendre au comptoir de notre bar où ils savent que l'accueil est toujours chaleureux. Jeudi 21 septembre Une véritable tempête de neige est en train de s'abattre sur nous ! Il y a à peine un instant encore, le soleil inondait la base, et en quelques minutes, le vent qui souffle maintenant à 80 km/h a amené avec lui de gros nuages noirs chargés d'humidité. Ce vent qui balaie rageusement la base, soulève des nuages de neige rendant la visibilité quasiment nulle.

Nous sommes tellement habitués aux sautes d'humeur du climat de cette île que nous n'y prêtons même plus attention. Si ça se trouve, dans une demie heure il va de nouveau faire grand soleil !

J'avais raison, et depuis midi il fait très beau mais encore un peu froid car le vent rechigne à tomber. En définitive, ma journée a été bien remplie, et ce soir, je vais faire un footing, sur le tapis de course bien sûr, car le vent est beaucoup trop fort.

Vendredi 22 septembre C'est aujourd'hui le printemps à Crozet et on attend maintenant avec impatience un meilleur temps. Malheureusement, en signe d'adieu, l'hiver se rappelle à nous en nous offrant successivement averses de pluie et de neige, agrémentées d'un vent soufflant entre 80 et 100 km/h. C'est dommage, car je voulais descendre sur la plage pour voir naître les premiers bébés éléphant de mer que l'on surnomme ici les « bonbons » car ce sont des mets de choix pour les orques qui ne tarderont pas à patrouiller dans les parages de notre archipel. J'ai tout de même profité d'une accalmie pour y aller. Je n'ai pas assisté à sa naissance, mais j'ai pu caresser le premier nouveau-né sur notre plage. C'est une véritable peluche ! Il est vraiment trop mignon ! Le plus surprenant, c'est son cri ; en effet, il aboie tel un chiot qui réclame sa tétée. Samedi 23 septembre Encore ce week-end à passer seul, avant qu'Erick ne revienne. Il a annoncé son retour lors de la dernière vacation radio.

Il y a encore eu deux naissances à la plage, mais je n'ai malheureusement pas pu assister à cet évènement. Ce n'est que partie remise car les éléphants de mer mettent bas jusqu'à fin octobre. Dimanche 24 septembre Le vent a enfin daigné s'apaiser ce matin pour se transformer en une légère brise. Nous voilà arrivés à la fin de la semaine, et Erick devrait être de retour dans l'après-midi. Je partirai à mon tour mercredi matin jusqu'à dimanche, puis je remettrai ça du 3 au 8 octobre. Je ne sais pas si j'aurai encore beaucoup d'occasion de partir en randonnée après, il faudra donc en profiter. Lundi 25 septembre Une nouvelle semaine commence avec un temps qui semble vouloir se mettre durablement au beau. Est-ce de bon augure pour notre randonnée ?

Je suis descendu à nouveau sur la plage dans l'après-midi et j'ai pu caresser un « bonbon ». Bébés, les éléphants de mer sont très doux, et ils ne sentent pas trop mauvais, mais cela change en grandissant. Ils perdent d'abord ce poil noir soyeux pour adopter leur peau grise d'adulte, puis ils découvrent le plaisir de se rouler dans la boue et leurs propres excréments. Leur nourriture de base étant le calmar dont ils se gavent, leur haleine devient fétide et leurs grognements qui ressemblent plus à des rots, renvoient des relents de poisson.

En soirée, nous nous sommes retrouvés – toujours la même bande d'inséparables – chez les ingénieurs de géophy où, autour d'un verre, Erick nous a raconté sa randonnée dans ses moindres détails.

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Carnet de voyage - 46 Travel diary - 46

Mercredi 20 septembre Le vent a tourné à l'ouest dans la nuit mais n'a pas diminué pour autant. Il souffle à 100 km/h ce matin. Il apporte avec lui une relative douceur mais aussi des nuages qui se sont gorgés d'eau en traversant l'océan Indien d'ouest en est, et qui déversent maintenant sur nos têtes des trombes d'eau. Les visites seront donc rares aujourd'hui et se limiteront aux messages et fax officiels. La pluie a nettement diminué dans l'après-midi alors que le vent, lui n'a cessé de forcir. Contrairement à ce que j'avais pensé, j'ai eu beaucoup de visites. Les gens ne pouvant travailler dehors, ont profité de cette inactivité forcée pour venir se détendre au comptoir de notre bar où ils savent que l'accueil est toujours chaleureux. Jeudi 21 septembre Une véritable tempête de neige est en train de s'abattre sur nous ! Il y a à peine un instant encore, le soleil inondait la base, et en quelques minutes, le vent qui souffle maintenant à 80 km/h a amené avec lui de gros nuages noirs chargés d'humidité. Ce vent qui balaie rageusement la base, soulève des nuages de neige rendant la visibilité quasiment nulle.

Nous sommes tellement habitués aux sautes d'humeur du climat de cette île que nous n'y prêtons même plus attention. Si ça se trouve, dans une demie heure il va de nouveau faire grand soleil !

J'avais raison, et depuis midi il fait très beau mais encore un peu froid car le vent rechigne à tomber. En définitive, ma journée a été bien remplie, et ce soir, je vais faire un footing, sur le tapis de course bien sûr, car le vent est beaucoup trop fort.

Vendredi 22 septembre C'est aujourd'hui le printemps à Crozet et on attend maintenant avec impatience un meilleur temps. Malheureusement, en signe d'adieu, l'hiver se rappelle à nous en nous offrant successivement averses de pluie et de neige, agrémentées d'un vent soufflant entre 80 et 100 km/h. C'est dommage, car je voulais descendre sur la plage pour voir naître les premiers bébés éléphant de mer que l'on surnomme ici les « bonbons » car ce sont des mets de choix pour les orques qui ne tarderont pas à patrouiller dans les parages de notre archipel. J'ai tout de même profité d'une accalmie pour y aller. Je n'ai pas assisté à sa naissance, mais j'ai pu caresser le premier nouveau-né sur notre plage. C'est une véritable peluche ! Il est vraiment trop mignon ! Le plus surprenant, c'est son cri ; en effet, il aboie tel un chiot qui réclame sa tétée. Samedi 23 septembre Encore ce week-end à passer seul, avant qu'Erick ne revienne. Il a annoncé son retour lors de la dernière vacation radio.

Il y a encore eu deux naissances à la plage, mais je n'ai malheureusement pas pu assister à cet évènement. Ce n'est que partie remise car les éléphants de mer mettent bas jusqu'à fin octobre. Dimanche 24 septembre Le vent a enfin daigné s'apaiser ce matin pour se transformer en une légère brise. Nous voilà arrivés à la fin de la semaine, et Erick devrait être de retour dans l'après-midi. Je partirai à mon tour mercredi matin jusqu'à dimanche, puis je remettrai ça du 3 au 8 octobre. Je ne sais pas si j'aurai encore beaucoup d'occasion de partir en randonnée après, il faudra donc en profiter. Lundi 25 septembre Une nouvelle semaine commence avec un temps qui semble vouloir se mettre durablement au beau. Est-ce de bon augure pour notre randonnée ?

Je suis descendu à nouveau sur la plage dans l'après-midi et j'ai pu caresser un « bonbon ». Bébés, les éléphants de mer sont très doux, et ils ne sentent pas trop mauvais, mais cela change en grandissant. Ils perdent d'abord ce poil noir soyeux pour adopter leur peau grise d'adulte, puis ils découvrent le plaisir de se rouler dans la boue et leurs propres excréments. Leur nourriture de base étant le calmar dont ils se gavent, leur haleine devient fétide et leurs grognements qui ressemblent plus à des rots, renvoient des relents de poisson.

En soirée, nous nous sommes retrouvés – toujours la même bande d'inséparables – chez les ingénieurs de géophy où, autour d'un verre, Erick nous a raconté sa randonnée dans ses moindres détails.