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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 48

Lundi 2 octobre Journée de transition entre deux randonnées. Je ne vais pas chômer pour laver les vêtements que je portais encore hier en rentrant de randonnée afin qu'ils soient propres et secs pour la suivante – je repars demain matin pour 6 jours. Il faut aussi que je transfert photos et films sur l'ordinateur pour libérer la mémoire de mon caméscope. La journée est magnifique, c'est bien dommage que nous ne partions pas aujourd'hui… Mardi 3 octobre Le mauvais pressentiment que j'avais hier soir se confirme. Ce matin, tout est enneigé et il souffle un vent particulièrement froid et violent. Les pires conditions pour marcher, mais il faut bien se lancer.

Finalement, le vent était favorable et nous avons mis à peine quatre heures pour arriver à destination. En revanche, nous sommes restés cloîtrés dans l'arbec pour nous réchauffer, tant le froid était intense. Mercredi 4 octobre Journée fantastique ! Le ciel est resté d'un bleu immaculé toute la journée, pas un seul petit nuage n'a daigné se montrer, évènement assez rare à Crozet. Pendant que Cyril restait à la Mare aux Eléphants pour son travail – il mène une étude sur une espèce de mouches typique de l'île qui ont la particularité de ne pas avoir d'ailes, ce qui est somme toute logique car on ne voit pas comment elles pourraient voler avec les vents qui balayent l'île quasiment sans interruption, Vincent et moi avons fait une randonnée sur un parcours inédit. Nous avons crapahuté pendant plus de sept heures pour faire le tour complet de la vallée de Pointe Basse en suivant la ligne de crête des monts environnants, ce qui nous a permis de bénéficier d'une vue exceptionnelle sur presque toute l'île. Ce soir, nous irons avec Cyril au bout de la vallée, jusqu'au bord de la falaise qui surplombe la plage de Pointe Basse pour assister au coucher du soleil. La silhouette des grands albatros tels des pantins désarticulés déployant leurs immenses ailes se dessine dans le rougeoiement du soleil couchant. Spectacle fascinant que nous avons les plus grandes peines à abandonner pour regagner notre abri de Pointe Basse à la nuit noire.

Jeudi 5 octobre Il faisait un peu plus frais ce matin mais le ciel était assez dégagé. C'était l'occasion de s'attaquer aux Monts Vernes, au Cap Vertical et de rentrer par le Jardin Japonais. Dès l'ascension des premières pentes, le vent malheureusement se leva. Une brume d'abord légère recouvrit les sommets tout autour de nous. Puis, c'est un brouillard épais qui s'installa et nous enveloppa insidieusement alors que nous n'étions qu'à quelques dizaines de mètres du sommet. Complètement égarés, nous nous sommes alors résignés à redescendre, non sans mal puisqu'il nous fallu deux heures pour parcourir le chemin inverse alors qu'en temps normal une demie heure aurait suffi. Vendredi 6 octobre Cette fois, le temps a l'air de tenir, mais ce n'est pas aujourd'hui que nous ferons le Cap Vertical, et nous nous contenterons plutôt du Jardin Japonais. Pendant que Cyril et Vincent se lançaient dans l'exploration de la falaise qui longe la plage en direction de la rivière, je suis resté au milieu de la colonie d'éléphants de mer qui se prélassent dans une petite crique abritée du vent. Je me suis lié d'amitié avec un « bonbon » apparemment délaissé par sa mère. Je ne sais pas s'il me prenait pour sa mère mais il se collait à moi en poussant de petits jappements tel un chiot. Cet échange de « tendresse » dura à peu près une heure, jusqu'à ce que Cyril et Vincent me rejoignent. Avec un petit serrement au cœur, je laissais mon compagnon d'un jour pour rejoindre l'arbec encadré de mes deux potes. Samedi 7 octobre Temps de chien pour le transit vers la Baie Américaine. Le brouillard du départ a très vite fait place à la pluie qui tombe maintenant sans discontinuer. Nos vêtements ne sont pas restés longtemps étanches, et nous commençons à être transis de froid. Le vent qui s'est levé entre temps, n'arrange rien à l'affaire. Les moindres moments de pause pour récupérer nous pénalisent plus qu'ils ne nous réconfortent. En effet, dès lors que l'on s'arrête de marcher, le vent transperce nos vêtements détrempés et la morsure du froid est encore plus intense. Nous grelottons de froid. Nous réduisons donc le train mais nous nous refusons à nous arrêter complètement. Nous connaissons parfaitement le terrain pour l'avoir emprunté plus d'une fois. Après la dernière ascension des monts qui séparent la vallée de La Hébé de celle de BUS, ce n'est qu'une longue descente qui nous mène jusqu'à la porte de l'arbec. Nous dévalons littéralement les derniers hectomètres de la pente et arrivons finalement à l'arbec, complètement trempés et gelés mais heureux de pouvoir enfin nous mettre au sec. La priorité maintenant, c'est de sécher nos vêtements pour repartir au sec dès demain matin. Dimanche 8 octobre Départ pour la base de bonne heure. Il ne sert à rien de s'éterniser sachant que la randonnée tire à sa fin. Nous nous consolons de devoir regagner la base en pensant à la douche bien chaude qui nous attend. Cela fait quand même 5 jours que nous nous contentons de nous débarbouiller dans l'eau glacée des rivières. Nous avons tous une barbe hirsute de 5 jours et les cheveux poisseux, en tout cas pour ceux qui en ont car certains comme Cyril préfère se raser la tête.

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Lundi 2 octobre

Journée de transition entre deux randonnées. Je ne vais pas chômer pour laver les vêtements que  je portais encore hier en rentrant de randonnée afin qu'ils soient propres et secs pour la suivante – je repars demain matin pour 6 jours.

Il faut aussi que je transfert photos et films sur l'ordinateur pour libérer la mémoire de mon caméscope.

La journée est magnifique, c'est bien dommage que nous ne partions pas aujourd'hui…

 

Mardi 3 octobre

Le  mauvais pressentiment que j'avais hier soir se confirme. Ce matin, tout est enneigé et il souffle un vent particulièrement froid et violent. Les pires conditions pour marcher, mais il faut bien se lancer.

Finalement, le vent était favorable et nous avons mis à peine quatre heures pour arriver à destination. En revanche, nous sommes restés cloîtrés dans l'arbec pour nous réchauffer, tant le froid était intense.

 

Mercredi 4 octobre

Journée fantastique ! Le ciel est resté d'un bleu immaculé toute la journée, pas un seul petit nuage n'a daigné se montrer, évènement  assez rare à Crozet.

Pendant que Cyril restait à la Mare aux Eléphants pour son travail – il mène une étude sur une espèce de mouches typique de l'île qui ont la particularité de ne pas avoir d'ailes, ce qui est somme toute logique car on ne voit pas comment elles pourraient voler avec les vents qui balayent l'île quasiment sans interruption, Vincent et moi avons fait une randonnée sur un parcours inédit. Nous avons crapahuté pendant plus de sept heures pour faire le tour complet  de la vallée de Pointe Basse en suivant la ligne de crête des monts environnants, ce qui nous a permis de bénéficier d'une vue exceptionnelle sur presque toute l'île.

Ce soir, nous irons avec Cyril au bout de la vallée, jusqu'au bord de la falaise qui surplombe la plage de Pointe Basse pour assister au coucher du soleil. La silhouette des grands albatros tels des pantins désarticulés déployant leurs immenses ailes se dessine dans le rougeoiement  du soleil couchant. Spectacle fascinant que nous avons les plus grandes peines à abandonner pour regagner notre abri de Pointe Basse à la nuit noire.

 

Jeudi 5 octobre

Il faisait un peu plus frais ce matin mais le ciel était assez dégagé. C'était l'occasion de s'attaquer aux Monts Vernes, au Cap Vertical et de rentrer par le Jardin Japonais.

Dès l'ascension des premières pentes, le vent malheureusement se leva. Une brume d'abord légère recouvrit les sommets tout autour de nous.  Puis, c'est un brouillard épais qui s'installa et nous enveloppa insidieusement  alors que nous n'étions qu'à quelques dizaines de mètres du sommet. Complètement égarés, nous nous sommes alors résignés à redescendre, non sans mal puisqu'il nous fallu deux heures pour parcourir le chemin inverse alors qu'en temps normal une demie heure aurait suffi.

 

Vendredi 6 octobre

Cette fois, le temps a l'air de tenir, mais ce n'est pas aujourd'hui que nous ferons le Cap Vertical, et nous nous contenterons plutôt du Jardin Japonais.

Pendant que Cyril et Vincent se lançaient dans l'exploration de la falaise qui longe la plage en direction de la rivière, je suis resté au milieu de la colonie d'éléphants de mer qui se prélassent dans une petite crique abritée du vent.

Je me suis lié d'amitié avec un « bonbon » apparemment délaissé par sa mère. Je ne sais pas s'il me prenait pour sa mère mais il se collait à moi en poussant de petits jappements tel un chiot. Cet échange de « tendresse » dura à peu près une heure, jusqu'à ce que Cyril et Vincent me rejoignent. Avec un petit serrement au cœur, je laissais mon compagnon d'un jour pour rejoindre l'arbec encadré de mes deux potes.

 

Samedi 7 octobre

Temps de chien pour le transit vers la Baie Américaine. Le brouillard du départ a très vite fait place à la pluie qui tombe maintenant sans discontinuer. Nos vêtements ne sont pas restés longtemps étanches, et nous commençons à être transis de froid. Le vent qui s'est levé entre temps, n'arrange rien à l'affaire. Les moindres moments de pause pour récupérer  nous pénalisent plus qu'ils ne nous réconfortent. En effet, dès lors que l'on s'arrête de marcher, le  vent transperce nos vêtements détrempés et la morsure du froid est encore plus intense. Nous grelottons de froid. Nous réduisons donc le train mais nous nous refusons à nous arrêter complètement. Nous connaissons parfaitement le terrain pour l'avoir emprunté plus d'une fois. Après la dernière ascension des monts qui séparent la vallée de La Hébé de celle de BUS, ce n'est qu'une longue descente qui nous mène jusqu'à la porte de l'arbec.

Nous dévalons littéralement les derniers hectomètres de la pente et arrivons finalement à l'arbec, complètement trempés et gelés mais heureux de pouvoir enfin nous mettre au sec. La priorité maintenant, c'est de sécher nos vêtements pour repartir au sec dès demain matin.

 

Dimanche 8 octobre

Départ pour la base de bonne heure. Il ne sert à rien de s'éterniser sachant que la randonnée tire à sa fin.

Nous nous consolons de devoir regagner la base en pensant à la douche bien chaude qui nous attend. Cela fait quand même 5 jours que nous nous contentons de nous débarbouiller dans l'eau glacée des rivières. Nous avons tous une barbe hirsute de 5 jours et les cheveux poisseux, en tout cas pour ceux qui en ont car certains comme Cyril préfère se raser la tête.