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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 49

Lundi 9 octobre La reprise du travail n'a pas été particulièrement difficile. J'ai passé la matinée à répondre aux e-mails que j'ai reçus pendant mon absence. De toute manière, le vent était beaucoup trop fort pour entreprendre un quelconque travail en extérieur.

Mardi 10 octobre Temps exécrable ! Le vent souffle à 100 km/h et c'est un déluge d'eau qui s'abat sur la base. Pas question de sortir… J'ai trouvé de quoi m'occuper du fait que je repars en randonnée mardi prochain. Lorsqu'un de nous deux part en randonnée, cela crée toujours un surcroît de travail pour l'autre, alors nous avons convenu que, pour éviter ce surcroît de travail, chacun avant de partir devait se mettre à jour dans son emploi du temps et même anticiper un peu sur les tâches et travaux à venir. Et finalement, cette triste journée est passée très vite.

Mercredi 11 octobre Nous avons passé la journée dans le champ d'antennes afin de démonter quatre vieux pylônes en bois, inutilisés depuis bien longtemps. Ils devaient dater des origines de la station scientifique car ils étaient encore profondément fichés dans le sol rocailleux et solidement arrimés par de vieux haubans mangés par la rouille. Aux grands maux, les grands remèdes, et c'est à l'aide du bulldozer que nous avons abattu ces anciennes reliques datant des premiers pionniers. Peter m'a laissé conduire le bulldozer. La conduite est assez déroutante - rien à voir avec une voiture – mais question confort, ce n'est guère recommandé pour les reins. Au soir de ce mercredi, il n'y avait plus trace de ces anciennes installations. La vue de l'île de l'Est depuis le centre émission n'en est que plus belle. Jeudi 12 octobre Le temps est toujours aussi changeant. On préfèrerait que le printemps s'installe franchement et durablement car les sautes d'humeur du temps pèsent sur le moral de tout le monde. Cela fait presque un an que nous sommes sur l'île et les tensions entre les différents personnels se font jour. Tout est prétexte à discussion et des affrontements ouverts éclatent à la moindre occasion. Heureusement, cela ne dure pas et tout le monde se réconcilie très vite autour d'un verre après de mutuelles excuses. Ce soir justement sera l'occasion de resserrer les liens avec l'anniversaire de Harry, un des Réunionnais de la mission qui va nous régaler avec un menu créole de sa composition. Comme à l'usage, notre petit groupe d'inséparables se retrouvera au bâtiment de géophysique pour terminer la soirée en beauté. Vendredi 13 octobre Sacré vent aujourd'hui, mais les appareils de mesures qui sont tombés en panne cette nuit n'affichent plus aucune données. Je repars en randonnée mardi prochain et je mets les bouchées doubles pour être en avance sur mon emploi du temps et partir l'esprit tranquille. Samedi 14 octobre Cette fois, c'est Fabrice, un des ingénieurs de géophysique, qui fête son anniversaire. Au menu, raclette ! Mais en attendant le début de la fête, je vais essayer de terminer tout mon travail afin de partir au plus tôt mardi en randonnée.

Ce matin, à l'inverse d'hier, il n'y a pratiquement pas de vent et cet après-midi pourrait être l'occasion de courir à l'extérieur. Le tapis de course, c'est bien, mais ça ne vaut pas un footing au milieu des animaux. Dimanche 15 octobre Triste temps ce matin ! Il fait gris et de fortes bourrasques de vent balaient la base, synonyme de journée calme question travail.

La priorité, c'est d'abord de récupérer de la soirée d'hier, qui s'est terminée bien tard. J'ai du mal à garder les yeux ouverts et une sieste s'impose. Lundi 16 octobre C'est plutôt rare, mais le départ en randonnée prévu demain est avancé en raison des conditions météo particulièrement favorables, et dès après le repas, sous un beau soleil et en absence de vent, nous prenons le chemin de La Pérouse. Malheureusement, le vent s'est levé en cours de route. Il était de plus en plus froid et violent à mesure que nous approchions le sud-ouest de l'île où se trouve l'arbec de La Pérouse. Un épais brouillard entrava encore un peu plus notre progression, mais cette météo était quand même préférable à la pluie, voire la neige.

Mardi 17 octobre Le premier travail ce matin après le petit déjeuner, c'est de réparer l'antenne de l'émetteur radio qui reste notre seul lien avec la base. La dernière tempête l'a vraiment mise à mal et elle me semble irréparable. Seconde opération un peu plus périlleuse : il faut localiser et récupérer les touques qu'on utilise pour stocker la nourriture et qui ont été emportées par les fréquentes crues de la rivière après que leurs attaches aient été arrachées. La rivière les a emportées et précipitées du haut de la falaise jusque dans l'océan. Le ressac en a ramené quelques-unes que l'on discerne en différents endroits de la plage. Vu d'ici, certaines nous semblent éventrées et la nourriture est définitivement perdue. D'autres ont apparemment mieux résisté mais il va falloir accéder à des endroits escarpés, très difficiles d'accès, en traversant le territoire des otaries, ce qui ne nous enchante pas vraiment, pour les récupérer. Les ramener jusqu'à l'arbec ne sera pas non plus une mince affaire. Nous craignons de devoir les vider d'abord, en tout cas celles qui contiennent les boites de conserve qui les rendent si lourdes que nous n'imaginons pas les transporter pleines sur un terrain inégal, glissant et pentu. Sur les douze touques manquantes, nous n'avons pu en récupérer que six, et dans quel état ! Tout ceci nous a occupé jusqu'au soir et nous nous sommes contentés d'une petite ballade sur les hauteurs aux alentours de l'abri.

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Lundi 9 octobre

La reprise du travail n'a pas été particulièrement difficile. J'ai passé la matinée à répondre aux e-mails que j'ai reçus pendant mon absence. De toute manière, le vent était beaucoup trop fort pour entreprendre un quelconque travail en extérieur.

 

Mardi 10 octobre

Temps exécrable ! Le vent souffle à 100 km/h et c'est un déluge d'eau qui s'abat sur la base. Pas question de sortir…

J'ai trouvé de quoi m'occuper du fait que je repars en randonnée mardi prochain. Lorsqu'un de nous deux part en randonnée, cela crée toujours un surcroît de travail pour l'autre, alors nous avons convenu que, pour éviter ce surcroît de travail, chacun avant de partir devait se mettre à jour dans son emploi du temps et même anticiper un peu sur les tâches et travaux à venir. Et finalement, cette triste journée est passée très vite.

 

Mercredi 11 octobre

Nous avons passé la journée dans le champ d'antennes afin de démonter quatre vieux pylônes en bois, inutilisés depuis bien longtemps. Ils devaient dater des origines de la station scientifique car ils étaient encore profondément fichés dans le sol rocailleux et solidement arrimés par de vieux haubans mangés par la rouille. Aux grands maux, les grands remèdes, et c'est à l'aide du bulldozer que nous avons abattu ces anciennes reliques datant des premiers pionniers.

Peter m'a laissé conduire le bulldozer. La conduite est assez déroutante  - rien à voir avec une voiture – mais question confort, ce n'est guère recommandé pour les reins.

Au soir de ce mercredi, il n'y avait plus trace de ces anciennes installations. La vue de l'île de l'Est depuis le centre émission n'en est que plus belle.

 

Jeudi 12 octobre

Le temps est toujours aussi changeant. On préfèrerait que le printemps s'installe franchement et durablement car les sautes d'humeur du temps pèsent sur le moral de tout le monde. Cela fait presque un an que nous sommes sur l'île et les tensions entre les différents personnels se font jour. Tout est prétexte à discussion et des affrontements ouverts éclatent à la moindre occasion. Heureusement, cela ne dure pas et tout le monde se réconcilie très vite autour d'un verre après de mutuelles excuses. Ce soir justement sera l'occasion de resserrer les liens avec l'anniversaire de Harry, un des Réunionnais de la mission qui va nous régaler avec un menu créole de sa composition.

Comme à l'usage, notre petit groupe d'inséparables se retrouvera au bâtiment de géophysique pour terminer la soirée en beauté.

 

Vendredi 13 octobre

Sacré vent aujourd'hui, mais les appareils de mesures qui sont tombés en panne cette nuit n'affichent plus aucune données.

Je repars en randonnée mardi prochain et je mets les bouchées doubles pour être en avance sur mon emploi du temps et partir l'esprit tranquille.

 

Samedi 14 octobre

Cette fois, c'est Fabrice, un des ingénieurs de géophysique, qui fête son anniversaire. Au menu, raclette ! Mais en attendant le début de la fête, je vais essayer de terminer  tout mon travail afin de partir au plus tôt mardi en randonnée.

Ce matin, à l'inverse d'hier, il n'y a pratiquement pas de vent et cet après-midi pourrait être l'occasion de courir à l'extérieur. Le tapis de course, c'est bien, mais ça ne vaut pas un footing au milieu des animaux.

 

Dimanche 15 octobre

Triste temps ce matin ! Il fait gris et de fortes bourrasques de vent balaient la base, synonyme de journée calme question travail.

La priorité, c'est d'abord de récupérer de la soirée d'hier, qui s'est terminée bien tard. J'ai du mal à garder les yeux ouverts et une sieste s'impose.

 

Lundi 16 octobre

C'est plutôt rare, mais le départ en randonnée prévu demain est avancé en raison des conditions météo particulièrement favorables, et dès après le repas, sous un beau soleil et en absence de vent, nous prenons le chemin de La Pérouse.

Malheureusement, le vent s'est levé en cours de route. Il était de plus en plus froid et violent à mesure que nous approchions le sud-ouest de l'île où se trouve l'arbec de La Pérouse. Un épais brouillard entrava encore un peu plus notre progression, mais cette météo était quand même préférable à la pluie, voire la neige.

 

Mardi 17 octobre

Le premier travail ce matin après le petit déjeuner, c'est de réparer l'antenne de l'émetteur radio qui reste notre seul lien avec la base. La dernière tempête l'a vraiment mise à mal et elle me semble irréparable. Seconde opération un peu plus périlleuse : il faut localiser et récupérer les touques qu'on utilise pour stocker la nourriture et qui ont été emportées par les fréquentes crues de la rivière après que leurs attaches aient été arrachées. La rivière les a emportées et précipitées du haut de la falaise jusque dans l'océan. Le ressac en a ramené quelques-unes que l'on discerne en différents endroits de la plage. Vu d'ici, certaines nous semblent éventrées et la nourriture est définitivement perdue. D'autres ont apparemment mieux résisté mais il va falloir accéder à des endroits escarpés, très difficiles d'accès, en traversant le territoire des otaries, ce qui ne nous enchante pas vraiment, pour les récupérer. Les ramener jusqu'à l'arbec ne sera pas non plus une mince affaire. Nous craignons de devoir les vider d'abord, en tout cas celles qui contiennent les boites de conserve qui les rendent si lourdes que nous n'imaginons pas les transporter pleines sur un terrain inégal, glissant et pentu.

Sur les douze touques manquantes, nous n'avons pu en récupérer que six, et dans quel état !

Tout ceci nous a occupé jusqu'au soir et nous nous sommes contentés d'une petite ballade sur les hauteurs aux alentours de l'abri.