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Kilimanjaro, 1er jour, samedi 25 octobre

Après le passage obligé à l'agence Chah où le programme de l'ascension est rapidement passé en revue avec toutes les recommandations d'usage, on nous conduit au village de Machame, au point de départ, à 1500 mètres. Nous faisons connaissance avec deux trekkers belges, volontaires comme nous pour cette aventure.

Le partage inéquitable des charges se fait entre nos porteurs attitrés, très mal équipés. La quantité de matériel et l'intendance pour six jours de bivouac en autonomie, en altitude, est assez considérable et nous culpabilisons un peu de leur donner nos quinze kilos chacun. Une heure de marche jusqu'au portail de Machame à 1800m où l'on signe le registre. Certaines griffes renseignent sur l'identité des groupes qui nous précèdent, nous ne serons pas les seuls helvètes. L'ascension commence au pas cadencé et déjà lent de notre guide. On traverse une immense forêt tropicale très dense et très humide, dévoilant une nature excessive, peuplée de podocarpus et de macarangas où les lianes s'entremêlent. Nous ne verrons pas les impatients pseudoviola et kilimanjari, aucune trace non plus des galagos, singes colobes, singes noirs, damans des arbres, cépholobes, calaos, buse augure, gypaètes barbus, aigles couronnés, ni antilopes ou autres quadrupèdes que ce soit. Belle littérature que tout çà ! La montée est très progressive et un peu monotone au cœur de cette forêt interminable, dans un brouillard quasi permanent. Le terrain est très gras, suite aux pluies abondantes de la semaine précédente.

La dernière montée mène à un mamelon rocheux où se dressent les constructions métalliques de Machame Hut, à 3050m, notre premier campement. Nos porteurs et nos sacs sont là, nous montons la tente. Nous n'échappons pas à la cérémonie du thé, vestige anglais, fort bien apprécié, accompagné de biscuits et de pop corn. Une nappe en plastique, qui ne nous quittera pas du voyage, fait office de table.

Deux de nos porteurs parviennent au campement une heure plus tard, exténués car trop chargés et contraints à plusieurs allers-retours. Nous terminons le montage des guitounes et un repas excellent, préparé au feu de bois, nous est servi sur notre petite nappe à fleurs bleues. Patates, pâtes, chou, viande rôtie, banane, un vrai gueuleton très reconstituant.

Le Kili s'est dévoilé à nous, juste avant la nuit, le brouillard s'est dissipé et le spectacle est de toute beauté. La nuit sera claire, étoilée et froide, l'humidité est extrême sous la tente.

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Après le passage obligé à l'agence Chah où le programme de l'ascension est rapidement passé en revue avec toutes les recommandations d'usage, on nous conduit au village de Machame, au point de départ, à 1500 mètres.

Nous faisons connaissance avec deux trekkers belges, volontaires comme nous pour cette aventure.

Le partage inéquitable des charges se fait entre nos porteurs attitrés, très mal équipés. La quantité de matériel et l'intendance pour six jours de bivouac en autonomie, en altitude, est assez considérable et nous culpabilisons un peu de leur donner nos quinze kilos chacun.

Une heure de marche jusqu'au portail de Machame à 1800m où l'on signe le registre. Certaines griffes renseignent  sur l'identité des groupes qui nous précèdent, nous ne serons pas les seuls helvètes.

L'ascension commence au pas cadencé et déjà lent de notre guide. On traverse une immense forêt tropicale très dense et très humide, dévoilant une nature excessive, peuplée de podocarpus et de macarangas où les lianes s'entremêlent.

Nous ne verrons pas les impatients pseudoviola et kilimanjari, aucune trace non plus des galagos, singes colobes, singes noirs, damans des arbres, cépholobes, calaos, buse augure, gypaètes barbus, aigles couronnés, ni antilopes ou autres quadrupèdes que ce soit. Belle littérature que tout çà ! La montée est très progressive et un peu monotone au cœur de cette forêt interminable, dans un brouillard quasi permanent. Le terrain est très gras, suite aux pluies abondantes de la semaine précédente.

La dernière montée mène à un mamelon rocheux où se dressent les constructions métalliques de Machame Hut, à 3050m, notre premier campement. Nos porteurs et nos sacs sont là, nous montons la tente. Nous n'échappons pas à la cérémonie du thé, vestige anglais, fort bien apprécié, accompagné de biscuits et de pop corn. Une nappe en plastique, qui ne nous quittera pas du voyage, fait office de table.

Deux de nos porteurs parviennent au campement une heure plus tard, exténués car trop chargés et contraints à plusieurs allers-retours. Nous terminons le montage des guitounes et un repas excellent, préparé au feu de bois, nous est servi sur notre petite nappe à fleurs bleues. Patates, pâtes, chou, viande rôtie, banane, un vrai gueuleton très reconstituant.

Le Kili s'est dévoilé à nous, juste avant la nuit, le brouillard s'est dissipé et le spectacle est de toute beauté. La nuit sera claire, étoilée et froide, l'humidité est extrême sous la tente.