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Kilimanjaro, 6ème jour, jeudi 30 octobre

6ème jour, jeudi 30 octobre

Il faut pourtant bien lever le camp et plier notre équipement, dans la boue. Inutile de parler de l'état détrempé du chemin. On quitte la lande d'altitude pour aborder la forêt. Charly a pris la tête pour donner son rythme, il semble avoir bouffé du lion, ça sent l'écurie. Cette descente de trois heures n'est pas trop escarpée, mais les bâtons de ski nous aident à tenir l'équilibre sur ce sentier glissant. Manara Hut, 2750m, notre dernier lunch au refuge, notre nappe à fleurs bleues nous a suivi. Encore deux heures pour atteindre le portail de Marangu. La route est très longue à travers une forêt dense et humide. Nous croisons de très nombreux trekkers qui empruntent cette voie si fréquentée et que nous considérons comme bien insipide par rapport à celle que nous avions suivie.

Marangu, altitude 1900m Terminus, nous signons le registre, les diplômes nous sont délivrés et nous payons l'équipe : nos huit porteurs, le cuisinier et les deux guides. On aimerait pouvoir donner d'avantage aux porteurs sans qui une expédition pareille aurait été impossible, mais ce n'est pas l'usage. Nous laissons des vêtements, Michel offre deux lampes frontales et sa tente de camping, inestimable cadeau, car c'est un article introuvable en Afrique, donc hors de prix. On échange nos adresses et on se sert chaleureusement la pogne.

Transfert à Moshi pour récupérer nos bagages « safari ». L'aventure est terminée. Départ pour Arusha.

Ruée sur les douches du Novotel, petite récompense que nous nous offrons. Nous sommes crasseux à souhait, le double shampoing n'est pas un luxe, nos sacs, nos vêtements, nos chaussures ont gardé les traces tangibles de notre périple d'altitude. Beaucoup d'efforts et de joie aussi, vraiment dommage pour ce sommet si proche et si convoité, je le regretterai longtemps. Avec le recul, je me donne des baffes de n'avoir pu trouver l'énergie et la volonté nécessaires et suffisantes, à ce moment là, pour accomplir ce dont je rêvais depuis toujours et que nous avions préparé et mérité. Une pensée pour toi Marcel, avec qui nous aurions du partager cette fabuleuse aventure

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6ème jour, jeudi 30 octobre Day 6, Thursday October 30

Il faut pourtant bien lever le camp et plier notre équipement, dans la boue. Inutile de parler de l'état détrempé du chemin. On quitte la lande d'altitude pour aborder la forêt. Charly a pris la tête pour donner son rythme, il semble avoir bouffé du lion, ça sent l'écurie. Cette descente de trois heures n'est pas trop escarpée, mais les bâtons de ski nous aident à tenir l'équilibre sur ce sentier glissant. Manara Hut, 2750m, notre dernier lunch au refuge, notre nappe à fleurs bleues nous a suivi. Encore deux heures pour atteindre le portail de Marangu. La route est très longue à travers une forêt dense et humide. Nous croisons de très nombreux trekkers qui empruntent cette voie si fréquentée et que nous considérons comme bien insipide par rapport à celle que nous avions suivie.

Marangu, altitude 1900m Terminus, nous signons le registre, les diplômes nous sont délivrés et nous payons l'équipe : nos huit porteurs, le cuisinier et les deux guides. On aimerait pouvoir donner d'avantage aux porteurs sans qui une expédition pareille aurait été impossible, mais ce n'est pas l'usage. Nous laissons des vêtements, Michel offre deux lampes frontales et sa tente de camping, inestimable cadeau, car c'est un article introuvable en Afrique, donc hors de prix. On échange nos adresses et on se sert chaleureusement la pogne.

Transfert à Moshi pour récupérer nos bagages « safari ». L'aventure est terminée. Départ pour Arusha.

Ruée sur les douches du Novotel, petite récompense que nous nous offrons. Nous sommes crasseux à souhait, le double shampoing n'est pas un luxe, nos sacs, nos vêtements, nos chaussures ont gardé les traces tangibles de notre périple d'altitude. Beaucoup d'efforts et de joie aussi, vraiment dommage pour ce sommet si proche et si convoité, je le regretterai longtemps. Avec le recul, je me donne des baffes de n'avoir pu trouver l'énergie et la volonté nécessaires et suffisantes, à ce moment là, pour accomplir ce dont je rêvais depuis toujours et que nous avions préparé et mérité. Une pensée pour toi Marcel, avec qui nous aurions du partager cette fabuleuse aventure