×

Utilizziamo i cookies per contribuire a migliorare LingQ. Visitando il sito, acconsenti alla nostra politica dei cookie.

image

FREQUENCE TERRE, Pêche durable expérimentée aux îles australes - Publiée le 4-02-2010

Drôle d'histoire… cette pêche à la légine dans l'Antarctique. Mais l'expérimentation qui a été lancée aux îles Crozet se veut exemplaire en matière de pêche durable. De quoi s'agit-il ? La légine c'est un poisson d'un peu prêt deux mètres, 80 kg, dont les consommateurs américains et asiatiques raffolent paraît-il ; et qui est pêché, notamment au large des îles de Crozet et Kerguelen… ces lointaines terres australes et de l'antarctique française qu'on appelle les TAAF. C'est là que viennent les bateaux de pêches réunionnais pour attraper ce poisson qui se vend assez cher : 8 euros le kilo à la criée. L'espèce de légine n'est pas en voie de disparition. On estime les ressources à plus de 150.000 tonnes et la France a obtenu l'autorisation d'en pêcher 6 tonnes par an. Les pêcheurs réunionnais utilisent pour cela, non pas des chalutiers qui raclent tout, même les petits poissons, les juvéniles, ce qui pouvait menacer l'espèce, mais depuis 2003 des palangriers. Ce sont des bateaux qui trainent derrière eux sur des kilomètres une palagre… c'est-à-dire un long filin plombé équipé tous les mètres d'un hameçon pour attraper les légines adultes au fond de la mer. Et ça marche très bien. Sauf que… les orques qui sont des animaux rusés, on le sait, ont trouvé là le moyen de se nourrir facilement. Lorsque les pêcheurs relèvent leurs filins il ne reste plus que les têtes de légines accrochées aux hameçons. L'année dernière, plus de la moitié du quota de pêche a ainsi été avalé par les orques. Mais aussi les cachalots. Et les oiseaux… à part que ces derniers en voulant attraper les poissons restent souvent accrochés aux hameçons et se noient par milliers. Mais le véritable problème écologique se sont les orques. Il y en a déjà 96 exactement autour de Crozet qui se reproduisent assez facilement. Du coup, les pêcheurs soutenus par des scientifiques du CNRS, du Museum d'Histoire naturelle, de l'Ifremer, et de l'administration des TAAF, aimeraient bien que les orques, ces prédateurs, retrouvent leurs modes de chasse traditionnels, comme les manchots ou les otaries qu'ils avalent sur les bords de plages, plutôt que se nourrir aux frais de la princesse grâce aux lignes de palangres à légine. Alors, pour remédier à ce problème économique et écologique, une nouvelle technique de pêche est expérimentée…. Avec des casiers, des nasses. Elle a commencé mi-janvier. Un bateau est parti avec 14 personnes à bord, dont des scientifiques pour tester onze prototypes de casiers différents : rectangulaires, cylindriques, rigides, pliables… 300 au total seront immergés. Et ça a l'air de marché plutôt bien, puisqu'à la dernière relevé, les pêcheurs ont récupéré 874 kilos de légine. Un exemple de pêche durable à suivre donc.

matth, pour la Rédaction.

Learn languages from TV shows, movies, news, articles and more! Try LingQ for FREE

Drôle d'histoire… cette pêche à la légine dans l'Antarctique. Mais l'expérimentation qui a été lancée aux îles Crozet se veut exemplaire en matière de pêche durable.
De quoi s'agit-il ?
La légine c'est un poisson d'un peu prêt deux mètres, 80 kg, dont les consommateurs américains et asiatiques raffolent paraît-il ; et qui est pêché, notamment au large des îles de Crozet et Kerguelen… ces lointaines terres australes et de l'antarctique française qu'on appelle les TAAF.
C'est là que viennent les bateaux de pêches réunionnais pour attraper ce poisson qui se vend assez cher : 8 euros le kilo à la criée.
L'espèce de légine n'est pas en voie de disparition. On estime les ressources à plus de 150.000 tonnes et la France a obtenu l'autorisation d'en pêcher 6 tonnes par an.
Les pêcheurs réunionnais utilisent pour cela, non pas des chalutiers qui raclent tout, même les petits poissons, les juvéniles, ce qui pouvait menacer l'espèce, mais depuis 2003 des palangriers.
Ce sont des bateaux qui trainent derrière eux sur des kilomètres une palagre… c'est-à-dire un long filin plombé équipé tous les mètres d'un hameçon pour attraper les légines adultes au fond de la mer.

Et ça marche très bien.
Sauf que… les orques qui sont des animaux rusés, on le sait, ont trouvé là le moyen de se nourrir facilement. Lorsque les pêcheurs relèvent leurs filins il ne reste plus que les têtes de légines accrochées aux hameçons.
L'année dernière, plus de la moitié du quota de pêche a ainsi été avalé par les orques.
Mais aussi les cachalots. Et les oiseaux… à part que ces derniers en voulant attraper les poissons restent souvent accrochés aux hameçons et se noient par milliers.
Mais le véritable problème écologique se sont les orques.
Il y en a déjà 96 exactement autour de Crozet qui se reproduisent assez facilement. Du coup, les pêcheurs soutenus par des scientifiques du CNRS, du Museum d'Histoire naturelle, de l'Ifremer, et de l'administration des TAAF, aimeraient bien que les orques, ces prédateurs, retrouvent leurs modes de chasse traditionnels, comme les manchots ou les otaries qu'ils avalent sur les bords de plages, plutôt que se nourrir aux frais de la princesse grâce aux lignes de palangres à légine.
Alors, pour remédier à ce problème économique et écologique, une nouvelle technique de pêche est expérimentée…. Avec des casiers, des nasses. Elle a commencé mi-janvier. Un bateau est parti avec 14 personnes à bord, dont des scientifiques pour tester onze prototypes de casiers différents : rectangulaires, cylindriques, rigides, pliables… 300 au total seront immergés. Et ça a l'air de marché plutôt bien, puisqu'à la dernière relevé, les pêcheurs ont récupéré 874 kilos de légine. Un exemple de pêche durable à suivre donc.

matth, pour la Rédaction.