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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 53

Lundi 13 novembre C'est la dernière journée avant l'OP car le bateau devrait être à l'heure le jour J. Pour certains, la soirée sera longue. Pour nous c'est une soirée comme les autres, une soirée de veille d'OP. Mardi 14 novembre Ce matin il fait beau, mais un vent terrible s'est levé pendant la nuit et le Marion a inévitablement pris du retard. Il est arrivé vers 9h00 mais est reparti presque aussitôt rechercher un abri dans la baie US plus au nord car la baie du Marin est un peu trop exposée quand les vents déferlent du sud.

L'OP ne commencera peut-être que demain et j'imagine la frustration des gens à bord qui, après quatre jours de mer, ne rêvaient que de descendre à terre. Finalement, le vent ayant notablement faibli dans l'après-midi, le Marion est réapparu au large de la base. Les premiers passagers ont débarqué ainsi que les choses essentielles, tel le courrier ou les denrées périssables.

Nous avons accueilli nos remplaçants descendus parmi les premiers et nous les avons reçus chaleureusement afin qu'ils se sentent tout de suite à l'aise. Ce soir régnait une grande animation au restaurant où l'on accueillait officiellement la relève à l'occasion d'un grand banquet. Mercredi 15 novembre La chance est avec nous et ce matin il fait très beau et le vent est complètement tombé. Malheureusement, la houle est trop importante et elle ralenti énormément le débarquement des marchandises. La barge est impossible à manœuvrer, et seul l'hélico qui multiplie les rotations peut transborder le matériel, mais à un rythme bien inférieur. Dès hier, nous avons commencé à passer les consignes à nos remplaçants respectifs bien que nous restions avec eux encore un mois. C'est le privilège de l'équipe télécom qui a un rôle prépondérant sur l'île. Il est indispensable de travailler en double pendant une plus longue période pour que la relève soit totalement opérationnelle quand le moment sera venu pour nous de partir.

Jeudi 16 novembre Cette journée sera encore perdue. Le vent souffle à plus de 40 nœuds, interdisant toute opération de déchargement que ce soit par hélico ou par voie maritime. Ceux qui sont censés partir sur cette rotation commencent à s'inquiéter du retard pris. Dans tous les cas, le Marion devra rester au moins une journée de plus si ce n'est deux. Trop de matériel nécessaire aux futurs chantiers doit être débarqué au risque de remettre en cause des projets importants.

Vendredi 17 novembre Le vent est toujours aussi violent et l'hélico est cloué au sol. Nous avons patienté toute la journée, espérant une accalmie qui n'a pas eu lieu. Le Marion ne pourra pas éternellement repousser son départ pour la prochaine destination : Kerguelen, d'autant qu'une dépression est annoncée. Samedi 18 novembre Malgré le vent encore fort ce matin, l'hélico a recommencé ses rotations. Au fil des heures, le vent est complètement tombé et les rotations par barge et par hélico pour décharger personnels et matériel on redoublé d'intensité. Il faut coute que coute rattraper le temps perdu et le responsable de l'OP décide de prolonger l'escale d'une journée supplémentaire, pariant sur une amélioration des conditions météo. Après-demain, le Marion devra impérativement appareiller pour rallier Kerguelen même si tout le matériel attendu n'est pas débarqué. Le réveil de tout le personnel est donc fixé à 5h00 du matin pour commencer le travail dès les premières lueurs du jour.

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Lundi 13 novembre

C'est la dernière journée avant l'OP car le bateau devrait être à l'heure le jour J.

Pour certains, la soirée sera longue. Pour nous c'est une soirée comme les autres, une soirée de veille d'OP.

 

Mardi 14 novembre

Ce matin il fait beau, mais un vent terrible s'est levé pendant la nuit et le Marion a inévitablement pris du retard. Il est arrivé vers 9h00 mais est reparti presque aussitôt rechercher un abri dans la baie US plus au nord car la baie du Marin est un peu trop exposée quand les vents déferlent du sud.

L'OP ne commencera peut-être que demain et j'imagine la frustration des gens à bord qui, après quatre jours de mer, ne rêvaient que de descendre à terre.

Finalement, le vent ayant notablement faibli dans l'après-midi, le Marion est réapparu au large de la base. Les premiers passagers ont débarqué ainsi que les choses essentielles, tel le courrier ou les denrées périssables.

Nous avons accueilli nos remplaçants descendus parmi les premiers et nous les avons reçus chaleureusement afin qu'ils se sentent tout de suite à l'aise.

Ce soir régnait une grande animation au restaurant où l'on accueillait officiellement la relève à l'occasion d'un grand banquet.

 

Mercredi 15 novembre

La chance est avec nous et ce matin il fait très beau et le vent est complètement tombé. Malheureusement, la houle est trop importante et elle ralenti énormément le débarquement des marchandises. La barge est impossible à manœuvrer, et seul l'hélico qui multiplie les rotations peut transborder le matériel, mais à un rythme bien inférieur.

Dès hier, nous avons commencé à passer les consignes à nos remplaçants respectifs bien que nous restions avec eux encore un mois. C'est le privilège de l'équipe télécom qui a un rôle prépondérant sur l'île. Il est indispensable de travailler en double pendant une plus longue période pour que la relève soit totalement opérationnelle quand le moment sera venu pour nous de partir.

 

Jeudi 16 novembre

Cette journée sera encore perdue. Le vent souffle à plus de 40 nœuds, interdisant toute opération de déchargement que ce soit par hélico ou par voie maritime. Ceux qui sont censés partir sur cette rotation commencent à s'inquiéter du retard pris. Dans tous les cas, le Marion devra rester au moins une journée de plus si ce n'est deux. Trop de matériel nécessaire aux futurs chantiers doit être débarqué au risque de remettre en cause des projets importants.

 

Vendredi 17 novembre

Le vent est toujours aussi violent et l'hélico est cloué au sol.

Nous avons patienté toute la journée, espérant une accalmie qui n'a pas eu lieu. Le Marion ne pourra pas éternellement repousser son départ pour la prochaine destination : Kerguelen, d'autant qu'une dépression est annoncée.

 

Samedi 18 novembre

Malgré le vent encore fort ce matin, l'hélico a recommencé ses rotations. Au fil des heures, le vent est complètement tombé et les rotations par barge et par hélico pour décharger personnels et matériel on redoublé d'intensité. Il faut coute que coute rattraper le temps perdu et le responsable de l'OP  décide de prolonger l'escale d'une journée supplémentaire, pariant sur une amélioration des conditions météo.

Après-demain, le Marion devra impérativement appareiller pour rallier Kerguelen même si tout le matériel attendu n'est pas débarqué.

Le réveil de tout le personnel est donc fixé à 5h00 du matin pour commencer le travail dès les premières lueurs du jour.