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Souvenirs d'école

En cette fin d'après-midi d'un mois d'avril anormalement chaud, je suis assis sur la terrasse, en quête d'inspiration pour écrire une histoire intéressante. Après avoir travaillé dur toute la journée dans le jardin où la végétation pousse décidément trop vite, je sirote lentement une bonne bière bien fraîche et bien mousseuse, avachi dans mon fauteuil à bascule. Perdu dans mes pensées, mon esprit commence à vagabonder loin dans le passé… J'ai quinze ans et j'assiste à un cours d'anglais, assis comme d'habitude au fond de la classe, à côté de mon meilleur copain. Comme d'habitude, nous papotons au sujet des derniers potins qui circulent dans le lycée et qui n'intéressent que nous. Il faut dire que nous ne nous sommes jamais sentis très concernés par les cours d'anglais, ni d'ailleurs par nos études en général. Il n'était donc pas étonnant que nos professeurs nous considèrent comme des élèves plutôt médiocres et assez fainéants. Cependant, aujourd'hui les choses allaient changer ! La leçon du jour portait sur la varappe. Notre professeur qui était plus enclin à nous parler de recettes de cuisine ou d'aquarelle, ne connaissait absolument rien à ce sport. Mon copain, lui-même fervent adepte de la montagne, sauta sur l'occasion pour essayer de regagner, sinon les faveurs de notre professeur, du moins un peu de son indulgence. Alors il commença à se lancer dans des explications complexes et détaillées des techniques d'escalade et des équipements indispensables à la pratique de ce sport. Le résultat de cette stratégie alla bien au-delà de nos espérances ! Mon camarade qui était un élève particulièrement médiocre, devint à partir de ce jour très brillant ! Personnellement, je trouvais son accent toujours aussi mauvais et son vocabulaire toujours aussi pauvre !

Cependant, je dois reconnaître que j'ai moi aussi profité un peu de cette nouvelle situation. En effet, en tant que son meilleur ami, j'ai bénéficié également d'un peu de compassion de la part de notre professeur. Malheureusement, cette stratégie ne s'avéra pas aussi efficace avec nos autres professeurs moins naïfs. Néanmoins, en dépit de nos connaissances limitées, nous pouvons nous vanter d'avoir réussi nos examens de fin d'année. Trente cinq ans après, si je suis toujours incapable de m'exprimer correctement en Anglais, je me souviens encore dans les moindres détails, du cours magistral de mon camarade de classe. Lui-même ne doit pas briller en Anglais mais je suis sûr qu'il escalade encore aujourd'hui les pentes des montagnes avoisinantes. … Le soleil est maintenant bas sur l'horizon et la fraîcheur du soir me rappelle que nous ne sommes qu'au mois d'avril. D'un trait, je fini mon verre de bière et je regagne mon bureau afin de transcrire sur une feuille ces souvenirs lointain de lycéen.

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En cette fin d'après-midi d'un mois d'avril anormalement chaud, je suis assis sur la terrasse, en quête d'inspiration pour écrire une histoire intéressante. Après avoir travaillé dur toute la journée dans le jardin où la végétation pousse décidément trop vite, je sirote lentement une bonne bière bien fraîche et bien mousseuse, avachi dans mon fauteuil à bascule. Perdu dans mes pensées, mon esprit commence à vagabonder loin dans le passé…

 

J'ai quinze ans et j'assiste à un cours d'anglais, assis comme d'habitude au fond de la classe,  à côté de mon meilleur copain. Comme d'habitude, nous papotons au sujet des derniers potins qui circulent dans le lycée et qui n'intéressent que nous.

Il faut dire que nous ne nous sommes jamais sentis très concernés par les cours d'anglais, ni d'ailleurs par nos études en général. Il n'était donc pas étonnant que nos professeurs nous considèrent comme des élèves plutôt médiocres et assez fainéants.

Cependant, aujourd'hui les choses allaient changer !

 

La leçon du jour portait sur la varappe. Notre professeur qui était plus enclin à nous parler de recettes de cuisine ou d'aquarelle, ne connaissait absolument rien à ce sport. Mon copain, lui-même fervent adepte de la montagne, sauta sur l'occasion pour essayer de regagner, sinon les faveurs de notre professeur, du moins un peu de son indulgence. Alors il commença à se lancer dans des explications complexes et détaillées des techniques d'escalade et des équipements indispensables à la pratique de ce sport.

Le résultat de cette stratégie alla bien au-delà de nos espérances ! Mon camarade qui était un élève particulièrement médiocre, devint à partir de ce jour très brillant ! Personnellement, je trouvais son accent toujours  aussi mauvais et son vocabulaire toujours aussi pauvre !

 

Cependant, je dois reconnaître que j'ai moi aussi profité un peu de cette nouvelle situation.

En effet, en tant que son meilleur ami, j'ai bénéficié également d'un peu de compassion de la part de notre professeur.

Malheureusement, cette stratégie ne s'avéra pas aussi efficace avec nos autres professeurs moins naïfs. Néanmoins, en dépit de nos connaissances limitées, nous pouvons nous vanter d'avoir réussi nos examens de fin d'année.

 

Trente cinq ans après, si je suis toujours incapable de m'exprimer correctement en Anglais,  je me souviens encore dans les moindres détails, du cours magistral de mon camarade de classe. Lui-même ne doit pas briller en Anglais mais je suis sûr qu'il escalade encore aujourd'hui les pentes des montagnes avoisinantes.

 

… Le soleil est maintenant bas sur l'horizon et la fraîcheur du soir me rappelle que nous ne sommes qu'au mois d'avril. D'un trait, je fini mon verre de bière et je regagne mon bureau afin de transcrire sur une feuille ces souvenirs lointain de lycéen.