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Mondovino, Qui est Robert Parker?

Robert Parker, anciennement avocat, est le critique le plus écouté du monde viticole depuis 20 ans. Il apprécie particulièrement les Bordeaux. Ses notes fixent le prix des vins sur la majeure partie de la planète.

La séquence choisie se déroule entre la 58e et la 64e minute du film.

Les particularités de Robert Parker: Il vit dans un coin perdu des Etats-Unis (ville de Monkton) dans le Maryland, un Etat où les conducteurs de taxi arrêtent de boire et de fumer après apparition du Bon Dieu. Robert Parker est un amoureux des toutous, notamment des bouledogues. Il en possède plusieurs, dont un dénommé George, nourri aux médicaments contre les crises d'épilepsie et l'arthrite. Sa maison est truffée de photos, de statues et de peluches de chiens. Le tout est présenté au milieu de ses trophées et diplômes (Légion d'Honneur, photos avec Reagan,…). Son bureau ressemble à celui de Gaston Lagaffe: une accumulation d'objets insolites. Son nez et son palais sont assurés à un million de dollars.

Les phrases de Parker que l'on retient: « Si vous voulez amuser la galerie, attendez que George pète. C'est un grand péteur. Quand il pète dans le bureau, ça ne me gêne pas. Sauf quand je déguste. » « Moi, depuis mon petit bled de Monkton, j'ai un impact mondial. » « Je n'ai jamais compromis mon indépendance. J'ai toujours écrit ce que je pensais. Et la plupart du temps, j'avais plus raison que tort. » « Ce dont je suis fier, c'est d'avoir apporté un point de vue américain à ce breuvage [le vin] élitiste. » Le grand moment de la séquence: Nossiter, filmé en contre-jour, cadré avec la femme de Parker, demande au critique comment il vit le fait d'avoir un « impact spectaculaire sur le prix des vins » et le « gagne-pain des gens ». Parker, filmé en plongée derrière son bureau, dit qu'il « n'y pense pas trop », qu'il n'a pas à « réfréner [son] enthousiasme à écrire ce qu' [il] ressen [t]», que « les gens font ce qu'ils veulent ». Après ces paroles, on entend Nossiter s'exclamer : « Je crois que George vient d'en lâcher un. » Cette flatulence n'est-elle pas la bienvenue pour faire taire le critique égoïste? La caméra zoome sur Parker qui rigole en gros plan. Elle va ensuite chercher George et zoome encore, mais cette fois-ci pour approcher le postérieur du chien. Nossiter renchérit : « George! Le voilà, le coupable! » Une touche d'ironie permet ainsi au réalisateur de calmer son mécontentement face aux élucubrations du critique. Le terrible épisode du pet de George se termine sur un ordre de la douce maîtresse de maison: « Mets-le [elle s'adresse à son mari en parlant de George] chez les secrétaires! » N'est-ce pas un geste d'une finesse particulière envers ses employés?…

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Robert Parker, anciennement avocat, est le critique le plus écouté du monde viticole depuis 20 ans. Il apprécie particulièrement les Bordeaux. Ses notes fixent le prix des vins sur la majeure partie de la planète.

La séquence choisie se déroule entre la 58e et la 64e minute du film.

Les particularités de Robert Parker:

Il vit dans un coin perdu des Etats-Unis (ville de Monkton) dans le Maryland, un Etat où les conducteurs de taxi arrêtent de boire et de fumer après apparition du Bon Dieu. Robert Parker est un amoureux des toutous, notamment des bouledogues. Il en possède plusieurs, dont un dénommé George, nourri aux médicaments contre les crises d'épilepsie et l'arthrite. Sa maison est truffée de photos, de statues et de peluches de chiens. Le tout est présenté au milieu de ses trophées et diplômes (Légion d'Honneur, photos avec Reagan,…). Son bureau ressemble à celui de Gaston Lagaffe: une accumulation d'objets insolites. Son nez et son palais sont assurés à un million de dollars.

Les phrases de Parker que l'on retient:

« Si vous voulez amuser la galerie, attendez que George pète. C'est un grand péteur. Quand il pète dans le bureau, ça ne me gêne pas. Sauf quand je déguste. » « Moi, depuis mon petit bled de Monkton, j'ai un impact mondial. » « Je n'ai jamais compromis mon indépendance. J'ai toujours écrit ce que je pensais. Et la plupart du temps, j'avais plus raison que tort. » « Ce dont je suis fier, c'est d'avoir apporté un point de vue américain à ce breuvage [le vin] élitiste. »

Le grand moment de la séquence:

Nossiter, filmé en contre-jour, cadré avec la femme de Parker, demande au critique comment il vit le fait d'avoir un « impact spectaculaire sur le prix des vins » et le « gagne-pain des gens ». Parker, filmé en plongée derrière son bureau, dit qu'il « n'y pense pas trop », qu'il n'a pas à « réfréner [son] enthousiasme à écrire ce qu' [il] ressen [t]», que « les gens font ce qu'ils veulent ». Après ces paroles, on entend Nossiter s'exclamer : « Je crois que George vient d'en lâcher un. » Cette flatulence n'est-elle pas la bienvenue pour faire taire le critique égoïste? La caméra zoome sur Parker qui rigole en gros plan. Elle va ensuite chercher George et zoome encore, mais cette fois-ci pour approcher le postérieur du chien. Nossiter renchérit : « George! Le voilà, le coupable! » Une touche d'ironie permet ainsi au réalisateur de calmer son mécontentement face aux élucubrations du critique. Le terrible épisode du pet de George se termine sur un ordre de la douce maîtresse de maison: « Mets-le [elle s'adresse à son mari en parlant de George] chez les secrétaires! » N'est-ce pas un geste d'une finesse particulière envers ses employés?…