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FREQUENCE TERRE, Mélanger de l'eau douce à de l'eau salée pour produire de l'énergie - Publiée le 4-12-2009

A l'heure où va débuter le sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague, beaucoup de questions se posent sur la réelle volonté des dirigeants de la planète de tout mettre en oeuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter l'impact de l'homme sur son environnement. Une chose est sûre néanmoins, c'est que dans le même temps de très nombreux chercheurs planchent sur des projets novateurs, capables d'offrir des solutions pour augmenter considérablement les ressources d'énergies renouvelables disponibles. La dernière grande innovation en date vient de Norvège et ce n'est pas vraiment une surprise, ce pays faisant partie des leaders dans ce domaine. C'est d'ailleurs là qu'est implantée la société Statkraft, qui n'est ni plus ni moins que le premier producteur européen d'énergie renouvelable. S'appuyant à la fois sur l'éolien, l'énergie gazière et l'hydro-électricité, ce puissant groupe industriel continue de chercher de nouvelles façons de produire de l'électricité et vient d'annoncer le lancement de la première centrale osmotique au monde. Une centrale osmotique, voilà un terme qui ne parle pas vraiment au commun des mortels. Si l'on ajoute que le principe est de produire de l'énergie en mélangeant de l'eau de mer à de l'eau douce, le mystère s'épaissit encore. Pour tout un chacun, mélanger de l'eau douce et de l'eau salée ne peut avoir qu'un résultat, disposer d'une eau moins salée, ce qui ne présente pas un grand intérêt, il faut bien l'avouer. Pourtant, lorsque deux masses d'eau, on ne parle pas là de faibles quantités mais de masses considérables, se rencontrent alors qu'elles n'ont pas les mêmes concentrations en sel, celle qui est la plus salée va attirer l'eau douce par un phénomène physique appelé osmose. Les chercheurs norvégiens ont décidé d'utiliser ce phénomène à leur avantage. Le principe est de faire transiter l'eau de mer et l'eau douce dans deux réservoirs, simplement séparés d'une membrane spécialement conçue à cet effet. Lorsque l'eau douce traverse cette membrane, attirée par l'eau salée, cela crée une pression suffisante pour actionner une turbine qui va générer de l'électricité. Le prototype qui a vu le jour en Norvège est d'une puissance limitée, mais la société Statkraft espère bien construire une centrale d'énergie osmotique commercialisable d'ici 2015. Il faut dire que le potentiel est énorme. Rien que dans ce pays du Nord de l'Europe ce sont plus de 500 000 foyers qui pourraient être alimentés en électricité par ce système révolutionnaire. Plus impressionnant encore, à l'échelle mondiale on estime que c'est la moitié de la consommation de l'ensemble de l'Union Européenne qui pourrait provenir de cette ressource, soit l'équivalent de 1600 à 1700 TWh par an. Le problème, c'est que ce type de centrale ne peut pas être implanté partout. Il faut qu'elle soit située à l'embouchure de grands fleuves se jetant dans la mer pour que la quantité d'énergie produite soit significative. Plus embétant encore la montée du niveau des océans, liée au réchauffement climatique, pourrait poser des problèmes concernant les sites où seraient implantées ces centrales. Il n'empêche que toutes les avancées sont bonnes à prendre et que c'est en multipliant les ressources énergétiques renouvelables que nous pourront agir efficacement pour la sauvegarde de la planète. vincent, pour la Rédaction.

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A l'heure où va débuter le sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague, beaucoup de questions se posent sur la réelle volonté des dirigeants de la planète de tout mettre en oeuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter l'impact de l'homme sur son environnement. Une chose est sûre néanmoins, c'est que dans le même temps de très nombreux chercheurs planchent sur des projets novateurs, capables d'offrir des solutions pour augmenter considérablement les ressources d'énergies renouvelables disponibles.

La dernière grande innovation en date vient de Norvège et ce n'est pas vraiment une surprise, ce pays faisant partie des leaders dans ce domaine. C'est d'ailleurs là qu'est implantée la société Statkraft, qui n'est ni plus ni moins que le premier producteur européen d'énergie renouvelable. S'appuyant à la fois sur l'éolien, l'énergie gazière et l'hydro-électricité, ce puissant groupe industriel continue de chercher de nouvelles façons de produire de l'électricité et vient d'annoncer le lancement de la première centrale osmotique au monde.

Une centrale osmotique, voilà un terme qui ne parle pas vraiment au commun des mortels. Si l'on ajoute que le principe est de produire de l'énergie en mélangeant de l'eau de mer à de l'eau douce, le mystère s'épaissit encore. Pour tout un chacun, mélanger de l'eau douce et de l'eau salée ne peut avoir qu'un résultat, disposer d'une eau moins salée, ce qui ne présente pas un grand intérêt, il faut bien l'avouer.


Pourtant, lorsque deux masses d'eau, on ne parle pas là de faibles quantités mais de masses considérables, se rencontrent alors qu'elles n'ont pas les mêmes concentrations en sel, celle qui est la plus salée va attirer l'eau douce par un phénomène physique appelé osmose. Les chercheurs norvégiens ont décidé d'utiliser ce phénomène à leur avantage. Le principe est de faire transiter l'eau de mer et l'eau douce dans deux réservoirs, simplement séparés d'une membrane spécialement conçue à cet effet. Lorsque l'eau douce traverse cette membrane, attirée par l'eau salée, cela crée une pression suffisante pour actionner une turbine qui va générer de l'électricité.

 



Le prototype qui a vu le jour en Norvège est d'une puissance limitée, mais la société Statkraft espère bien construire une centrale d'énergie osmotique commercialisable d'ici 2015.


Il faut dire que le potentiel est énorme. Rien que dans ce pays du Nord de l'Europe ce sont plus de 500 000 foyers qui pourraient être alimentés en électricité par ce système révolutionnaire. Plus impressionnant encore, à l'échelle mondiale on estime que c'est la moitié de la consommation de l'ensemble de l'Union Européenne qui pourrait provenir de cette ressource, soit l'équivalent de 1600 à 1700 TWh par an.

Le problème, c'est que ce type de centrale ne peut pas être implanté partout. Il faut qu'elle soit située à l'embouchure de grands fleuves se jetant dans la mer pour que la quantité d'énergie produite soit significative. Plus embétant encore la montée du niveau des océans, liée au réchauffement climatique, pourrait poser des problèmes concernant les sites où seraient implantées ces centrales. Il n'empêche que toutes les avancées sont bonnes à prendre et que c'est en multipliant les ressources énergétiques renouvelables que nous pourront agir efficacement pour la sauvegarde de la planète.

 

 

 

 

 

                vincent, pour la Rédaction.