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l'histoire de France, La préhistoire

Le petit chien Robot courait à travers la campagne. Entre les bouquets de bruyère et les chênes au pied desquels poussent les truffes, est-ce un lapin qu'il cherchait? Il y a beaucoup de terriers sur ce plateau du Périgord, près de Montignac-sur-Vézère, et Robot les connaissait bien. Il suffisait de le voir cheminer le nez au sol pour deviner qu'il humait quelque bonne piste. Quatre garçons, en s'amusant, suivaient de loin le petit chien: Simon, Georges, Jacques et Marcel. Marcel Ravidat qui, avec ses dix-sept ans, était l'aîné de la bande. Il faisait très beau. On était en septembre. La rentrée des classes approchait et les quatre amis avaient décidé d'explorer ensemble cette campagne où il y avait toujours quelque chose à découvrir. Soudain, Robot pénétra dans un bois qui entourait un petit château dont on distinguait le toit à travers les branches. Les garçons hatèrent le pas pour le suivre. Ils le virent s'arrêter brusquement à l'entrée d'un terrier et se mettre à gratter la terre. Cette fois, c'était sûrement un lapin! - Cherche, Robot, cherche! cria Marcel.

A l'instant même, Robot disparut. Où était-il donc passé?

Les garçons s'approchèrent et Marcel reconnu une sorte d'entonnoir creusé dans la terre, quelques années auparavant, par la chute d'un arbre. C'est dans ce trou que Robot, assurément, s'était engouffré. Les garçons se penchèrent. On ne voyait rien. Ils écoutèrent. On n'entendait rien. Pauvre Robot! Consternés, Simon, Georges et Jacques regardaient Marcel dont l'inquiètude faisait peine à voir. - Robot! appelait Marcel, agenouillé vers l'ouverture au fond de laquelle on n'apercevait que de l'obscurité. Il prit vite sa décision, élargit les broussailles qui rétrécissaient l'entrée et s'engagea à son tour, la tête la première, dans l'étroit couloir. La pente était plus raide qu'il ne l'avait cru et il se sentit glisser de plus en plus rapidement. Quelques instants plus tard, il toucha une surface plate. Il parvint à se mettre debout et, ravi, entendit près de lui les jappements de Robot.

L'endroit ne semblait pas hostile. Il appela ses camarades, les encouragea à le rejoindre, ce qu'ils firent l'un après l'autre. Quand ils se retrouvèrent tous réunis, l'un d'eux sortit une boite d'allumettes de sa poche et en craqua une. Ce que les garçons découvrirent alors les laissa stupéfaits. Ils se tenaient en effet dans une salle et celle-ci était immense. Surtout, ils s'apercevaient que les murs étaient décorés! Chaque allumette éclairait pendant huit secondes; dès que l'une s'éteignait on en allumait une autre. Les garçons s'approchèrent des murs enduits de couleurs rouges, noires et brunes. - Un animal! cria l'un d'eux. Une sorte de cheval à deux cornes, gigantesque et fantastique, était en effet peint sur le roc. Toujours à la lumière fugitive des allumettes, les quatre découvreurs allaient pénétrer dans une seconde salle ornée d'animaux qui, cette fois, leur semblèrent être des taureaux. Plus loin, ce fut un homme qu'ils repérèrent, et cet homme avait une tête d'oiseau! L'exploration se prolongea jusqu'à la dernière allumette. Quand ils remontèrent à l'air libre, ils avaient compris qu'ils venaient , à eux quatre, de découvrir une grotte de la préhistoire. En périgord, même les enfants savaient que, dans le pays qu'ils habitaient, des hommes avaient séjourné, il y a très longtemps. Des hommes que l'on appelait préhistoriques parce qu'ils vivaient avant que ne commence l'Histoire. Ce qu'ils ne savaient pas encore, c'est que ce lieu allait devenir célèbre dans le monde entier. Bientôt plus personne n'ignorerait la grotte de Lascaux.

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Le petit chien Robot courait à travers la campagne. Entre les bouquets de bruyère et les chênes au pied desquels poussent les truffes, est-ce un lapin qu'il cherchait? Il y a beaucoup de terriers sur ce plateau du Périgord, près de Montignac-sur-Vézère, et Robot les connaissait bien. Il suffisait de le voir cheminer le nez au sol pour deviner qu'il humait quelque bonne piste. Quatre garçons, en s'amusant, suivaient de loin le petit chien: Simon, Georges, Jacques et Marcel. Marcel Ravidat qui, avec ses dix-sept ans, était l'aîné de la bande. Il faisait très beau. On était en septembre. La rentrée des classes approchait et les quatre amis avaient décidé d'explorer ensemble cette campagne où il y avait toujours quelque chose à découvrir.

Soudain, Robot pénétra dans un bois qui entourait un petit château dont on distinguait le toit à travers les branches. Les garçons hatèrent le pas pour le suivre. Ils le virent s'arrêter brusquement à l'entrée d'un terrier et se mettre à gratter la terre. Cette fois, c'était sûrement un lapin!

- Cherche, Robot, cherche! cria Marcel.

A l'instant même, Robot disparut. Où était-il donc passé?

Les garçons s'approchèrent et Marcel reconnu une sorte d'entonnoir creusé dans la terre, quelques années auparavant, par la chute d'un arbre.

C'est dans ce trou que Robot, assurément, s'était engouffré. Les garçons se penchèrent. On ne voyait rien. Ils écoutèrent. On n'entendait rien. Pauvre Robot! Consternés, Simon, Georges et Jacques regardaient Marcel dont l'inquiètude faisait peine à voir.

- Robot! appelait Marcel, agenouillé vers l'ouverture au fond de laquelle on n'apercevait que de l'obscurité.

Il prit vite sa décision, élargit les broussailles qui rétrécissaient l'entrée et s'engagea à son tour, la tête la première, dans l'étroit couloir. La pente était plus raide qu'il ne l'avait cru et il se sentit glisser de plus en plus rapidement. Quelques instants plus tard, il toucha une surface plate. Il parvint à se mettre debout et, ravi, entendit près de lui les jappements de Robot.

L'endroit ne semblait pas hostile. Il appela ses camarades, les encouragea à le rejoindre, ce qu'ils firent l'un après l'autre. Quand ils se retrouvèrent tous réunis, l'un d'eux sortit une boite d'allumettes de sa poche et en craqua une.

Ce que les garçons découvrirent alors les laissa stupéfaits. Ils se tenaient en effet dans une salle et celle-ci était immense. Surtout, ils s'apercevaient que les murs étaient décorés! Chaque allumette éclairait pendant huit secondes; dès que l'une s'éteignait on en allumait une autre. Les garçons s'approchèrent des murs enduits de couleurs rouges, noires et brunes.

- Un animal! cria l'un d'eux.

Une sorte de cheval à deux cornes, gigantesque et fantastique, était en effet peint sur le roc. Toujours à la lumière fugitive des allumettes, les quatre découvreurs allaient pénétrer dans une seconde salle ornée d'animaux qui, cette fois, leur semblèrent être des taureaux. Plus loin, ce fut un homme qu'ils repérèrent, et cet homme avait une tête d'oiseau!

L'exploration se prolongea jusqu'à la dernière allumette. Quand ils remontèrent à l'air libre, ils avaient compris qu'ils venaient , à eux quatre, de découvrir une grotte de la préhistoire. En périgord, même les enfants savaient que, dans le pays qu'ils habitaient, des hommes avaient séjourné, il y a très longtemps. Des hommes que l'on appelait préhistoriques parce qu'ils vivaient avant que ne commence l'Histoire.

Ce qu'ils ne savaient pas encore, c'est que ce lieu allait devenir célèbre dans le monde entier. Bientôt plus personne n'ignorerait la grotte de Lascaux.