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FrenchLingQ, # 22 Serge et Marianne - Salutations

S. : Bonjour Marianne. M. : Bonjour Serge. S. : Ça va bien, oui? M. : Oui, ça va. S. : La dernière fois que nous avons parlé ensemble, je t'avais dit qu'on pourrait peut-être parler du tutoiement et du vouvoiement en Français et, en fait, j'ai vu, dans les différents podcasts en Français, que ce sujet avait déjà été traité. Je me demande si, d'ailleurs, si ce n'est pas toi qui avais posté ce contenu, enfin, bref… Donc, je me suis dit : « Ce n'est peut-être pas la peine de reparler de ça. Et, donc, j'ai pensé à autre chose qu'on pourrait évoquer. Justement, en prenant la ligne, c'est le fait… la façon de se dire bonjour. Bon, là, il se trouve que on le fait en ligne avec Skype donc c'est un peu différent mais quand on rencontre la personne en vrai, enfin, réellement, je sais que c'est très différent. La façon dont se dit « bonjour », en France, c'est très différent que dans les pays anglo-saxons, par exemple. Parce que j'en ai fait l'expérience avec des amis Américains que j'ai rencontrés. Et, donc voilà, si tu voulais, on pourrait éventuellement parler de ça. La façon de se dire bonjour. Je ne sais pas si, toi, tu as remarqué aussi, puisque je sais que tu connais des Américains, peut-être des Anglais, je ne sais pas mais en tout cas des Américains. Je sais que tu as des amis là-bas. M. : Oui. S. : Tu as peut-être eu l'occasion donc, déjà, de les rencontrer et… M. : Pas encore. S. : Comment, comment? Non? Pas encore? M. : Bientôt mais pas encore. S. : Ah! Bientôt, pas encore. Donc, voilà. Donc je te parlerai de mon expérience. Et, en fait, moi, par exemple, quand j'arrive au travail le matin, on a l'habitude, tous les collègues, on se dit bonjour mais, en même temps, on se serre la main. Et… Bon. Le matin systématiquement. Le soir un peu moins. On se dit « au revoir », bien sur. On se serre la main plus rarement mais… Et je crois que ça, c'est un truc vraiment particulier à la France. C'est… Je ne sais pas ce que tu en penses. Enfin, entre hommes, en tous cas, on se serre la main. Entre femme, je ne sais pas, peut-être que vous… M. : Non. Non, pas vraiment. S. : … vous vous faites la bise, non? Ou… Non? M. : Non, pas vraiment non plus. Enfin, ça dépend. S. : Pas vraiment? M. : Ça dépend des personnes mais, moi non, je dis bonjour et ça s'arrête là. Sauf, vraiment, si j'ai plus d'affinité avec une personne. Dans ce cas là, oui, on se fait la bise. Il peut arriver qu'on se serre la main mais, enfin, avec un homme. Mais ce n'est pas une obligation. Souvent, je dis bonjour et c'est tout. S. : Comme ça, oui, d'accord. M. : Oui. S. : Ok. Même au bureau, même quand tu… M. : Oui S. : … tu arrives au bureau? M. : Oui. S. : Ah, oui. Pourtant, tu… M. : Tout simple. Bonjour. S. : Bonjour, oui. Et le soir? « Au revoir »? M. : Voilà. S. : Ah, oui. Tout simple aussi. Pourquoi pas? M. : Tout simple. S. : Pourquoi pas? Parce que, je ne sais pas, moi j'ai l'impression que c'est un… je ne sais pas, une espèce de rituel. M. : De rituel. S. : Voilà. Et puis… pour, je ne sais pas là, l'acte de se saluer et de se quitter, je ne sais pas, on marque ce geste. C'est une façon de marque le geste de se quitter ou de se retrouver, je ne sais pas, de se serrer la main. Et, je veux dire, même si, la personne, je discute avec elle, je ne sais pas, cinq minutes seulement, bien quand je la rencontre je lui serre la main et, cinq minutes après, je vais lui dire au revoir et je vais lui serrer la main. Alors, est-ce que c'est particulier à moi? Ou est-ce que c'est un… M. : Non. Je ne pense pas que ce soit particulier à toi ou que… Il y a plusieurs personnes qui se serrent la main ou, suivant les classes… Si ce sont des hommes ou des femmes qui se serrent la main ou qui se font la bise. S. : Parce que, justement, entre hommes et femmes, c'est différent. M. : Non, en général, on se serre la main. S. : Oui. Se serrer la main. Je ne sais pas, moi, je… Bon, c'est vrai que c'est… M. : Ça dépend, le niveau de connaissance aussi. Si… S. : Voilà. Voilà, je crois que c'est ça. M. : Si c'est de la famille, si ce sont des amis proches… S. : Voilà. M. : … si ce sont des collègues. S. : Des parents? M. : Voilà. C'est différent. C'est… on ne peut pas… On ne se comporte pas de la même manière si ce sont des amis ou des collègues ou des étrangers. S. : Voilà. Est-ce que c'est particulier à ma corporation aussi? Nous, dans l'armée, je veux dire, on lie plus facilement connaissance. Peut-être parce qu'on est une corporation un peu à part, je ne sais pas. Facilement à ça, facilement à se faire la bise, peut-être plus facilement que dans le… M. : Même entre hommes? S. : Ah, non! Pas entre hommes. Non. M. : Ah, oui. Ça m'étonne. S. : Je crois qu'entre hommes, on se limite vraiment à la famille, et encore, à la famille proche, je dirais. Bon, la famille proche. Mais, par exemple, mon amie… Donc, j'ai une amie américaine qui est venue au mois de mars, je crois, et c'était la première fois qu'on se voyait en personne et, bon bien, on s'est fait la bise. C'est vrai qu'on se connaît à travers Skype depuis plus de deux ans, peut-être trois ans, donc il y avait une certaine intimité, on va dire. Donc, on s'est fait la bise. Et je me souviens, quand je l'ai raccompagnée au train à la gare de Bordeaux, bien, je l'ai accompagnée jusque dans le wagon pour trouver sa place puisque c'était le TGV, donc, avec une place réservée, je l'ai accompagnée. Et, à ce moment là, elle m'a dit : « Bien, on se dit au revoir à l'Américaine. » Et, à l'Américaine, c'est vrai que c'est différent parce que, en fait, on s'est, comme ils disent, on s'est embrassés. C'est-à-dire, on s'est pris dans les bras et… M. : Oui. Une accolade. S. : Voilà. Une accolade. Et c'est tout à fait… Ça ne m'a pas choqué puisque, bon, je sais que c'est américain mais je veux dire… M. : Non. Ça ne choque pas… S. : ... ce n'est pas du tout, pas du tout courant de voir ça en France, les gens se faire des accolades. Peut-être que les hommes, oui, vont se faire peut-être une accolade. Des amis… de très bons amis qui ne se sont pas vus depuis longtemps. Je ne sais pas. Peut-être que ça me choquera moins, enfin. Là, c'était assez bizarre. M. : Enfin, moi ça ne me choque pas non plus, non, de… S. : L'accolade? M. : Non. Bon, je sais que ce n'est pas courant en France, mais là-bas, enfin, c'est… S. : J'ai même une autre amie… M. : C'est comme ça. S. : … oui, une autre amie américaine qui me disait que même dans la famille c'était… ils ne s'embrassaient pas. Ce n'était pas très courant, quoi, de… Alors que moi, ma fille, chaque fois que je la revois quand je vais la chercher ou quand elle arrive de la fac et tout ça, bien, on s'embrasse. Je veux dire, c'est un geste tout à fait naturel. Et elle me disait : « Non. Nous on n'a pas de geste comme ça, très… » On se dit : « Hello », « Hi », « bonjour » avec un petit signe de la main et, en fait, ça se limite à ça. M. : Ah, d'accord. S. : Et, ça, j'ai trouvé… Donc, tu vas pouvoir faire l'expérience très bientôt. M. : Oui. S. : La façon dont ils… Où est-ce que c'est? Où est-ce que tu vas, exactement, aux Etats-Unis? M. : Aux Etats-Unis? C'est dans le Michigan. S. : Ah! Tu vas dans le Michigan. Alors, je suis très mauvais en géographie américaine. C'est vers les Lacs, c'est ça? M. : Oui. Les Grands Lacs. S. : Et tu ne m'as pas dit que tu allais aussi sur la côte Ouest? M. : Ah, non. S. : Ah! Je… Bon. Donc je… M. : Non. C'est mon vœu… je dirais un de mes vœux les plus chers, mais enfin, c'est un de mes vœux qui va s'exaucer et mon deuxième vœu, je souhaite qu'il va se réaliser. S. : Une autre fois, oui. Tu m'avais parlé de San Francisco, c'est pour ça que je… M. : Non. Non, non. Pas San Francisco. S. : Ah, non. D'accord. Ok. Et tu as étudié un peu la géographie des lieux avant d'aller là-bas? Savoir un petit peu, bien, l'Histoire du Michigan, des Lacs, tout ça. Non? Tu… M. : J'ai vu certains documentaires à la télévision et il y a eu toute une série, en plus, sur le Michigan et les Grands Lacs. S. : Oui. M. : Et il y a beaucoup de tempêtes sur les Grands Lacs. S. : Oui. M. : Donc, … pour l'Histoire, non, je n'ai pas… S. : Ils sont grands comment ces fameux Lacs? Parce que, moi, j'ai vécu, bien, longtemps sur… au bord du lac Léman, ou lac de Genève comme l'appellent les Suisses et, en fait, c'est… M. : C'est plus grand. S. : … c'est le plus grand lac d'Europe, je crois, mais, en fait… M. : Les Grands Lacs portent bien leur nom. Ils sont plus grands. Je ne veux pas faire d'erreur donc je ne veux pas dire une certaine distance mais c'est quand même assez important. Enfin, à notre niveau. Hein? Pour les Américains, c'est petit. Mais… S. : Bien, c'est-à-dire que oui, si… M. : Vu la grandeur du territoire. S. : … la France, elle doit être grande à peu près comme le Texas ou quelque chose comme ça. C'est vrai que c'est un petit peu… M. : Les distances… La notion des distances est complètement différente. S. : Oui. M. : On… Quelqu'un peut dire : « Viens, on va aller boire un café. C'est juste à côté. » Puis, en fin de compte, ils prennent la voiture et ils font quatre heures de route. S. : Ça fait cher le café. Au prix du litre d'essence maintenant… Oui, d'ailleurs je crois que, là-bas, ils ne prennent pas beaucoup le train. Ce n'est pas un transport en commun très… M. : Il y a des autobus de grandes lignes. S. : Ah! Il y a des autobus de grandes lignes. Ça doit être interminable ces voyages là-bas. M. : Oui. S. : Parce que mon amie me disait de voyager, bon, énormément, bien, en avion. C'était pratiquement tout le temps en avion. C'est vrai qu'en France, en avion… M. : C'est plus rapide. Hein? S. : Oui, c'est plus rapide mais, bon, il y a beaucoup de lignes en France. Par exemple, si je veux aller de Bordeaux à, on va dire à Strasbourg, il vaut mieux que je prenne le train parce que, de toute façon, il ne doit pas y avoir de ligne directe. Donc, à mon avis, il va falloir aller jusqu'à Paris. Et peut-être qu'il aura un avion pour faire Paris-Strasbourg mais ce ne sera pas… ce n'est pas intéressant. C'est beaucoup plus rapide par le train en France. Pour la plupart des voyages. À part quand il y a une ligne directe. Je crois que Bordeaux-Paris en cinquante minutes, cinquante-cinq minutes peut-être, c'est… M. : Ça je ne peux pas dire. Je ne sais pas. S. : Et, donc, ton avion, tu… C'est combien de temps que tu as… le voyage va durer? M. : Deux heures. Si je prends… non, si je prends le décalage horaire.S. : Ah, oui, d'accord. Donc, dans l'autre sens, ça risque d'être beaucoup plus long, alors. M. : Bien, pour revenir, ce sera un voyage de nuit. S. : Ah, oui. M. : Il parait que les trajets de l'Amérique jusqu'à la France, ce sont surtout des voyages de nuit. S. : À cause, peut-être de, oui, ce décalage. C'est peut-être plus simple, je ne sais pas.M. : Je ne sais pas. C'est ce qu'on m'a dit. Quand j'ai regardé les horaires, j'ai dit : « Oh! Deux heures? C'est pas mal. Ça va être rapide! » S. : Ah, oui. Et tu restes combien de temps? M. : Bien sûr, il faut rajouter six heures. S. : Oui, six heures. Tu restes combien de temps là-bas? Combien de temps? M. : Ah! Cinq semaines, à peu près. S. : Cinq semaines? Ça fait de belles vacances. Cinq semaines! M. : Oui. S. : Tu vas revenir, tu seras… tu vas parler Anglais couramment. M. : Oh, si seulement. S. : Parce que tu seras vraiment, là-bas, en immersion totale ou tu vas voir des Français qui vivent là-bas? M. : Non. S. : Ce sera de l'immersion totale. Alors là, ça, c'est le… ça vaut tous les cours de… M. : Je vais me préparer des comprimés pour le mal de tête et des bouteilles d'eau.

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S. : Bonjour Marianne.
M. : Bonjour Serge.
S. : Ça va bien, oui?
M. : Oui, ça va.
S. : La dernière fois que nous avons parlé ensemble, je t'avais dit qu'on pourrait peut-être parler du tutoiement et du vouvoiement en Français et, en fait, j'ai vu, dans les différents podcasts en Français, que ce sujet avait déjà été traité. Je me demande si, d'ailleurs, si ce n'est pas toi qui avais posté ce contenu, enfin, bref… Donc, je me suis dit : « Ce n'est peut-être pas la peine de reparler de ça. Et, donc, j'ai pensé à autre chose qu'on pourrait évoquer. Justement, en prenant la ligne, c'est le fait… la façon de se dire bonjour. Bon, là, il se trouve que on le fait en ligne avec Skype donc c'est un peu différent mais quand on rencontre la personne en vrai, enfin, réellement, je sais que c'est très différent. La façon dont se dit « bonjour », en France, c'est très différent que dans les pays anglo-saxons, par exemple. Parce que j'en ai fait l'expérience avec des amis Américains que j'ai rencontrés. Et, donc voilà, si tu voulais, on pourrait éventuellement parler de ça. La façon de se dire bonjour. Je ne sais pas si, toi, tu as remarqué aussi, puisque je sais que tu connais des Américains, peut-être des Anglais, je ne sais pas mais en tout cas des Américains. Je sais que tu as des amis là-bas.
M. : Oui.
S. : Tu as peut-être eu l'occasion donc, déjà, de les rencontrer et…
M. : Pas encore.
S. : Comment, comment? Non? Pas encore?
M. : Bientôt mais pas encore.
S. : Ah! Bientôt, pas encore. Donc, voilà. Donc je te parlerai de mon expérience. Et, en fait, moi, par exemple, quand j'arrive au travail le matin, on a l'habitude, tous les collègues, on se dit bonjour mais, en même temps, on se serre la main. Et… Bon. Le matin systématiquement. Le soir un peu moins. On se dit « au revoir », bien sur. On se serre la main plus rarement mais… Et je crois que ça, c'est un truc vraiment particulier à la France. C'est… Je ne sais pas ce que tu en penses. Enfin, entre hommes, en tous cas, on se serre la main. Entre femme, je ne sais pas, peut-être que vous…
M. : Non. Non, pas vraiment.
S. : … vous vous faites la bise, non? Ou… Non?
M. : Non, pas vraiment non plus. Enfin, ça dépend.
S. : Pas vraiment?
M. : Ça dépend des personnes mais, moi non, je dis bonjour et ça s'arrête là. Sauf, vraiment, si j'ai plus d'affinité avec une personne. Dans ce cas là, oui, on se fait la bise. Il peut arriver qu'on se serre la main mais, enfin, avec un homme. Mais ce n'est pas une obligation. Souvent, je dis bonjour et c'est tout.
S. : Comme ça, oui, d'accord.
M. : Oui.
S. : Ok. Même au bureau, même quand tu…
M. : Oui
S. : … tu arrives au bureau?
M. : Oui.
S. : Ah, oui. Pourtant, tu…
M. : Tout simple. Bonjour.
S. : Bonjour, oui. Et le soir? « Au revoir »?
M. : Voilà.
S. : Ah, oui. Tout simple aussi. Pourquoi pas?
M. : Tout simple.
S. : Pourquoi pas? Parce que, je ne sais pas, moi j'ai l'impression que c'est un… je ne sais pas, une espèce de rituel.
M. : De rituel.
S. : Voilà. Et puis… pour, je ne sais pas là, l'acte de se saluer et de se quitter, je ne sais pas, on marque ce geste. C'est une façon de marque le geste de se quitter ou de se retrouver, je ne sais pas, de se serrer la main. Et, je veux dire, même si, la personne, je discute avec elle, je ne sais pas, cinq minutes seulement, bien quand je la rencontre je lui serre la main et, cinq minutes après, je vais lui dire au revoir et je vais lui serrer la main. Alors, est-ce que c'est particulier à moi? Ou est-ce que c'est un…
M. : Non. Je ne pense pas que ce soit particulier à toi ou que… Il y a plusieurs personnes qui se serrent la main ou, suivant les classes… Si ce sont des hommes ou des femmes qui se serrent la main ou qui se font la bise.
S. : Parce que, justement, entre hommes et femmes, c'est différent.
M. : Non, en général, on se serre la main.
S. : Oui. Se serrer la main. Je ne sais pas, moi, je… Bon, c'est vrai que c'est…
M. : Ça dépend, le niveau de connaissance aussi. Si…
S. : Voilà. Voilà, je crois que c'est ça.
M. : Si c'est de la famille, si ce sont des amis proches…
S. : Voilà.
M. : … si ce sont des collègues.
S. : Des parents?
M. : Voilà. C'est différent. C'est… on ne peut pas… On ne se comporte pas de la même manière si ce sont des amis ou des collègues ou des étrangers.
S. : Voilà. Est-ce que c'est particulier à ma corporation aussi? Nous, dans l'armée, je veux dire, on lie plus facilement connaissance. Peut-être parce qu'on est une corporation un peu à part, je ne sais pas. Facilement à ça, facilement à se faire la bise, peut-être plus facilement que dans le…
M. : Même entre hommes?
S. : Ah, non! Pas entre hommes. Non.
M. : Ah, oui. Ça m'étonne.
S. : Je crois qu'entre hommes, on se limite vraiment à la famille, et encore, à la famille proche, je dirais. Bon, la famille proche. Mais, par exemple, mon amie… Donc, j'ai une amie américaine qui est venue au mois de mars, je crois, et c'était la première fois qu'on se voyait en personne et, bon bien, on s'est fait la bise. C'est vrai qu'on se connaît à travers Skype depuis plus de deux ans, peut-être trois ans, donc il y avait une certaine intimité, on va dire. Donc, on s'est fait la bise. Et je me souviens, quand je l'ai raccompagnée au train à la gare de Bordeaux, bien, je l'ai accompagnée jusque dans le wagon pour trouver sa place puisque c'était le TGV, donc, avec une place réservée, je l'ai accompagnée. Et, à ce moment là, elle m'a dit : « Bien, on se dit au revoir à l'Américaine. » Et, à l'Américaine, c'est vrai que c'est différent parce que, en fait, on s'est, comme ils disent, on s'est embrassés. C'est-à-dire, on s'est pris dans les bras et…
M. : Oui. Une accolade.
S. : Voilà. Une accolade. Et c'est tout à fait… Ça ne m'a pas choqué puisque, bon, je sais que c'est américain mais je veux dire…
M. : Non. Ça ne choque pas…
S. : ... ce n'est pas du tout, pas du tout courant de voir ça en France, les gens se faire des accolades. Peut-être que les hommes, oui, vont se faire peut-être une accolade. Des amis… de très bons amis qui ne se sont pas vus depuis longtemps. Je ne sais pas. Peut-être que ça me choquera moins, enfin. Là, c'était assez bizarre.
M. : Enfin, moi ça ne me choque pas non plus, non, de…
S. : L'accolade?
M. : Non. Bon, je sais que ce n'est pas courant en France, mais là-bas, enfin, c'est…
S. : J'ai même une autre amie…
M. : C'est comme ça.
S. : … oui, une autre amie américaine qui me disait que même dans la famille c'était… ils ne s'embrassaient pas. Ce n'était pas très courant, quoi, de… Alors que moi, ma fille, chaque fois que je la revois quand je vais la chercher ou quand elle arrive de la fac et tout ça, bien, on s'embrasse. Je veux dire, c'est un geste tout à fait naturel. Et elle me disait : « Non. Nous on n'a pas de geste comme ça, très… » On se dit : « Hello », « Hi », « bonjour » avec un petit signe de la main et, en fait, ça se limite à ça.
M. : Ah, d'accord.
S. : Et, ça, j'ai trouvé… Donc, tu vas pouvoir faire l'expérience très bientôt.
M. : Oui.
S. : La façon dont ils… Où est-ce que c'est? Où est-ce que tu vas, exactement, aux Etats-Unis?
M. : Aux Etats-Unis? C'est dans le Michigan.
S. : Ah! Tu vas dans le Michigan. Alors, je suis très mauvais en géographie américaine. C'est vers les Lacs, c'est ça?
M. : Oui. Les Grands Lacs.
S. : Et tu ne m'as pas dit que tu allais aussi sur la côte Ouest?
M. : Ah, non.
S. : Ah! Je… Bon. Donc je…
M. : Non. C'est mon vœu… je dirais un de mes vœux les plus chers, mais enfin, c'est un de mes vœux qui va s'exaucer et mon deuxième vœu, je souhaite qu'il va se réaliser.
S. : Une autre fois, oui. Tu m'avais parlé de San Francisco, c'est pour ça que je…
M. : Non. Non, non. Pas San Francisco.
S. : Ah, non. D'accord. Ok. Et tu as étudié un peu la géographie des lieux avant d'aller là-bas? Savoir un petit peu, bien, l'Histoire du Michigan, des Lacs, tout ça. Non? Tu…
M. : J'ai vu certains documentaires à la télévision et il y a eu toute une série, en plus, sur le Michigan et les Grands Lacs.
S. : Oui.
M. : Et il y a beaucoup de tempêtes sur les Grands Lacs.
S. : Oui.
M. : Donc, … pour l'Histoire, non, je n'ai pas…
S. : Ils sont grands comment ces fameux Lacs? Parce que, moi, j'ai vécu, bien, longtemps sur… au bord du lac Léman, ou lac de Genève comme l'appellent les Suisses et, en fait, c'est…
M. : C'est plus grand.
S. : … c'est le plus grand lac d'Europe, je crois, mais, en fait…
M. : Les Grands Lacs portent bien leur nom. Ils sont plus grands. Je ne veux pas faire d'erreur donc je ne veux pas dire une certaine distance mais c'est quand même assez important. Enfin, à notre niveau. Hein? Pour les Américains, c'est petit. Mais…
S. : Bien, c'est-à-dire que oui, si…
M. : Vu la grandeur du territoire.
S. : … la France, elle doit être grande à peu près comme le Texas ou quelque chose comme ça. C'est vrai que c'est un petit peu…
M. : Les distances… La notion des distances est complètement différente.
S. : Oui.
M. : On… Quelqu'un peut dire : « Viens, on va aller boire un café. C'est juste à côté. » Puis, en fin de compte, ils prennent la voiture et ils font quatre heures de route.
S. : Ça fait cher le café. Au prix du litre d'essence maintenant… Oui, d'ailleurs je crois que, là-bas, ils ne prennent pas beaucoup le train. Ce n'est pas un transport en commun très…
M. : Il y a des autobus de grandes lignes.
S. : Ah! Il y a des autobus de grandes lignes. Ça doit être interminable ces voyages là-bas.
M. : Oui.
S. : Parce que mon amie me disait de voyager, bon, énormément, bien, en avion. C'était pratiquement tout le temps en avion. C'est vrai qu'en France, en avion…
M. : C'est plus rapide. Hein?
S. : Oui, c'est plus rapide mais, bon, il y a beaucoup de lignes en France. Par exemple, si je veux aller de Bordeaux à, on va dire à Strasbourg, il vaut mieux que je prenne le train parce que, de toute façon, il ne doit pas y avoir de ligne directe. Donc, à mon avis, il va falloir aller jusqu'à Paris. Et peut-être qu'il aura un avion pour faire Paris-Strasbourg mais ce ne sera pas… ce n'est pas intéressant. C'est beaucoup plus rapide par le train en France. Pour la plupart des voyages. À part quand il y a une ligne directe. Je crois que Bordeaux-Paris en cinquante minutes, cinquante-cinq minutes peut-être, c'est…
M. : Ça je ne peux pas dire. Je ne sais pas.
S. : Et, donc, ton avion, tu… C'est combien de temps que tu as… le voyage va durer?
M. : Deux heures. Si je prends… non, si je prends le décalage horaire.S. : Ah, oui, d'accord. Donc, dans l'autre sens, ça risque d'être beaucoup plus long, alors.
M. : Bien, pour revenir, ce sera un voyage de nuit.
S. : Ah, oui.
M. : Il parait que les trajets de l'Amérique jusqu'à la France, ce sont surtout des voyages de nuit.
S. : À cause, peut-être de, oui, ce décalage. C'est peut-être plus simple, je ne sais pas.M. : Je ne sais pas. C'est ce qu'on m'a dit. Quand j'ai regardé les horaires, j'ai dit : « Oh! Deux heures? C'est pas mal. Ça va être rapide! »
S. : Ah, oui. Et tu restes combien de temps?
M. : Bien sûr, il faut rajouter six heures.
S. : Oui, six heures. Tu restes combien de temps là-bas? Combien de temps?
M. : Ah! Cinq semaines, à peu près.
S. : Cinq semaines? Ça fait de belles vacances. Cinq semaines!
M. : Oui.
S. : Tu vas revenir, tu seras… tu vas parler Anglais couramment.
M. : Oh, si seulement.
S. : Parce que tu seras vraiment, là-bas, en immersion totale ou tu vas voir des Français qui vivent là-bas?
M. : Non.
S. : Ce sera de l'immersion totale. Alors là, ça, c'est le… ça vaut tous les cours de…
M. : Je vais me préparer des comprimés pour le mal de tête et des bouteilles d'eau.