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FREQUENCE TERRE, Energies renouvelables, quand les animaux font progresser la recherche - Publiée le 14-04-2009

On entend souvent dire que la nature est bien faite et il suffit de voir à quel point certains animaux ou plantes ont développé des systèmes ingénieux et sophistiqués afin de prospérer pour s'en rendre compte. Dès lors, pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui se trouve sous nos yeux pour aboutir à des avancées technologiques plus écologiques? Cette science a un nom, le biomimétisme, et elle capte de plus en plus l'attention de nombreux chercheurs qui obtiennent des résultats tout aussi étonnants que spectaculaires. A la base, difficile d'imaginer le moindre rapport entre une éolienne et une baleine à bosse. Fort heureusement, certains scientifiques ont de l'imagination et se sont penchés sur un mystère. Comment des animaux d'une taille aussi imposante pouvait se montrer aussi agiles, rapides et capables de faire des bonds impressionnants hors de l'eau? L'explication viendrait en partie de leurs larges nageoires pectorales qui possèdent un profil bosselé. Ces protubérances favoriseraient l'écoulement de l'eau et permettraient aux baleines de mieux gérer les flux dynamiques. Si les chercheurs qui travaillent dans la conception des avions cherchent à adapter ce système à leurs engins, d'autres ont eu l'idée ingénieuse d'adapter cela aux éoliennes. C'est ainsi qu'une équipe de la société canadienne Whalepower a mis au point une pale inspirée des ailerons de baleine et présentant un profil bosselé (photo ci-dessous). Les résultats sont plus que concluants puisque le meilleur écoulement de l'air et une meilleure stabilité du profil aboutiraient à un gain de production d'énergie de 20%, ce qui est énorme. De plus, les nuisances sonores seraient réduites, ce qui n'est pas non plus négligeable. Si Whalepower recherche désormais des financements pour tester son invention à l'échelle industrielle, d'autres ont déjà réussi à mener à bien des projets s'inspirant de la nature et se révélant très efficaces. L'architecte américain Mike Pearce s'est ainsi intéressé de près aux termitières et a, en 1996, conçu un immeuble devenu célèbre, le Harare (photo ci-contre), situé au Zimbabwe. Bâti sur le concept développé par ces insectes sociaux, cet édifice, qui regroupe un centre commercial et 31 000 m2 de bureaux, dispose de 48 cheminées installées sur le toit et reliées à un vaste espace central garni de bassins et de fontaines qui font office de véritable climatiseur naturel.

Si l'on ajoute à cela des fenêtres protégées du rayonnement solaire excessif grâce à une forme spécifique, on obtient un résultat spectaculaire pour cet ingénieux procédé copié sur la nature. Dans un pays où la température atteint très fréquemment 35, voire 40°, il ne fait jamais plus de 25° au sein du Harare. Résultat, cet immeuble consomme 35% d'énergie de moins qu'un édifice de taille similaire équipé de climatiseurs électriques. Plusieurs bâtiments d'un type similaire ont depuis vu le jour, notamment en Grande Bretagne, avec le Queen's Building de l'université de Leicester ou le centre des impôts de Nottingham. On le voit, le biomimétisme a certainement de beaux jours devant lui et la nature pourrait nous permettre de réduire de façon considérable notre consommation d'énergie et de développer de façon efficace les énergies renouvelables, à condition de savoir bien observer et de se donner les moyens de changer les choses. vincent, pour la Rédaction

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On entend souvent dire que la nature est bien faite et il suffit de voir à quel point certains animaux ou plantes ont développé des systèmes ingénieux et sophistiqués afin de prospérer pour s'en rendre compte. Dès lors, pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui se trouve sous nos yeux pour aboutir à des avancées technologiques plus écologiques? Cette science a un nom, le biomimétisme, et elle capte de plus en plus l'attention de nombreux chercheurs qui obtiennent des résultats tout aussi étonnants que spectaculaires.

A la base, difficile d'imaginer le moindre rapport entre une éolienne et une baleine à bosse. Fort heureusement, certains scientifiques ont de l'imagination et se sont penchés sur un mystère. Comment des animaux d'une taille aussi imposante pouvait se montrer aussi agiles, rapides et capables de faire des bonds impressionnants hors de l'eau? L'explication viendrait en partie de leurs larges nageoires pectorales qui possèdent un profil bosselé. Ces protubérances favoriseraient l'écoulement de l'eau et permettraient aux baleines de mieux gérer les flux dynamiques.

Si les chercheurs qui travaillent dans la conception des avions cherchent à adapter ce système à leurs engins, d'autres ont eu l'idée ingénieuse d'adapter cela aux éoliennes. C'est ainsi qu'une équipe de la société canadienne Whalepower a mis au point une pale inspirée des ailerons de baleine et présentant un profil bosselé (photo ci-dessous).
Les résultats sont plus que concluants puisque le meilleur écoulement de l'air et une meilleure stabilité du profil aboutiraient à un gain de production d'énergie de 20%, ce qui est énorme. De plus, les nuisances sonores seraient réduites, ce qui n'est pas non plus négligeable.

Si Whalepower recherche désormais des financements pour tester son invention à l'échelle industrielle, d'autres ont déjà réussi à mener à bien des projets s'inspirant de la nature et se révélant très efficaces. L'architecte américain Mike Pearce s'est ainsi intéressé de près aux termitières et a, en 1996, conçu un immeuble devenu célèbre, le Harare (photo ci-contre), situé au Zimbabwe. Bâti sur le concept développé par ces insectes sociaux, cet édifice, qui regroupe un centre commercial et 31 000 m2 de bureaux, dispose de 48 cheminées installées sur le toit et reliées à un vaste espace central garni de bassins et de fontaines qui font office de véritable climatiseur naturel.


Si l'on ajoute à cela des fenêtres protégées du rayonnement solaire excessif grâce à une forme spécifique, on obtient un résultat spectaculaire pour cet ingénieux procédé copié sur la nature. Dans un pays où la température atteint très fréquemment 35, voire 40°, il ne fait jamais plus de 25° au sein du Harare. Résultat, cet immeuble consomme 35% d'énergie de moins qu'un édifice de taille similaire équipé de climatiseurs électriques. Plusieurs bâtiments d'un type similaire ont depuis vu le jour, notamment en Grande Bretagne, avec le Queen's Building de l'université de Leicester ou le centre des impôts de Nottingham.

On le voit, le biomimétisme a certainement de beaux jours devant lui et la nature pourrait nous permettre de réduire de façon considérable notre consommation d'énergie et de développer de façon efficace les énergies renouvelables, à condition de savoir bien observer et de se donner les moyens de changer les choses.

vincent, pour la Rédaction