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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 47

Carnet de voyage - 47

Mardi 26 septembre Aujourd'hui, préparation de mon sac à dos pour mon départ en randonnée dès demain. Si le temps pouvait rester tel quel ce serait génial ! 14 °C, pratiquement pas de vent et soleil généreux… Après avoir fermé la station, Erick et moi sommes descendus sur la plage en passant par le Bollard pour profiter de ce temps exceptionnel. Nous sommes allés gratouiller le ventre des « bonbons » - nous en avons recensé déjà cinq. Vu le nombre de femelles, je suppose qu'on pourrait en avoir une petite vingtaine à la fin des mises bas. Mercredi 27 septembre Il est 9 heures lorsque Fabrice du laboratoire de géophysique, Stephan l'électricien, Joël le boulanger et moi-même prenons le chemin de Pointe Basse. Le temps n'est pas aussi beau que nous l'espérions. Malgré la douceur et l'absence de vent, un épais brouillard nous enveloppe et nous dissimulera les paysages durant pratiquement tout le trajet. C'est la première fois que Joël quitte la base pour une randonnée de plusieurs jours, et son manque de condition physique ralenti notre progression – il nous faudra plus de cinq heures pour gagner l'arbec de Pointe Basse. Arrivés à destination, nous cassons une petite croûte avant de déambuler au milieu du champ des Albatros qui est l'endroit rêvé pour se détendre physiquement et moralement. Demain nous allons montrer la Grande Manchotière et le Jardin Japonais à Joël.

Jeudi 28 septembre Changement de programme. Joël est perclus de crampes et décide de rester aujourd'hui dans le chalet pour se reposer. Nous reportons donc la visite du Jardin Japonais à demain – il serait trop dommage qu'il ne le voit pas car c'est pour la majorité des hivernants la plus belle partie de l'île à défaut d'être la plus sauvage – et nous décidons d'aller jusqu'à la mare aux Eléphants où la colonie d'éléphants de mer est plus importante que celle sur la plage au pied de la base. Cette colonie vit sur une plage assez difficile d'accès à environ deux heures de marche de Pointe Basse. Nous avons dénombré 16 petits que nous avons eu beaucoup de mal à caresser, les mères étant nerveuses et inquiètes. Même si elles ne sont pas aussi énormes que les mâles qui pèsent parfois 2 tonnes, une bestiole de trois ou quatre cents kilogrammes qui charge, c'est assez impressionnant. Avec force prudence, nous avons tout de même réussi à approcher un petit pour le caresser avant de battre prudemment en retraite devant la charge d'un pacha. Demain nous irons au Jardin Japonais avec Joël que nous emmènerons de gré ou de force.

Vendredi 29 septembre Le temps n'est pas très réjouissant ce matin, mais malgré la neige qui tombe nous partons pour notre destination. Au gré des éclaircies, nous avons pu tout de même admirer la végétation du Jardin Japonais au pied des falaises vertigineuses du Cap Vertical. Pas de naissances en direct mais nous avons assisté aux jeux aquatiques de 5 jeunes otaries, insouciantes de notre présence, ce qui n'était pas le cas de quelques femelles adultes qui nous épiaient du coin de l'œil. Un peu plus loin, un mâle d'allure bien plus redoutable nous rappelait par sa présence qu'il valait mieux se tenir éloigné des petits. Malgré ses douleurs musculaires encore présentes, Joël n'a pas regretté les efforts qu'il a consentis pour venir jusqu'ici. La magie des lieux est telle que vous trouvez toujours assez d'énergie pour franchir les obstacles naturels qui protègent les différentes colonies d'animaux qui peuplent les moindres recoins de l'île. Lui qui rechignait à nous suivre, il faut maintenant le convaincre qu'il est temps de rentrer pour ne pas être surpris par la nuit qui tombe très vite sous ces latitudes. Samedi 30 septembre Aujourd'hui, transit jusqu'à la Baie Américaine, avant de rejoindre la base. Pour l'itinéraire, on composera comme d'habitude avec le temps. Comme il a neigé cette nuit et que ce matin le vent est très froid et souffle de façon continue et soutenue, nous optons pour la traversée de la vallée de la Hébé, où nous serons un petit peu protégés du vent. Avec un peu de chance nous devrions aussi rencontrer éléphants de mer et otaries en quantité.

Dimanche 1er octobre La plage de la Baie Américaine étant large et facile d'accès, c'est là que se trouve la plus importante colonie d'éléphants de mer. A proximité du chalet nous rencontrons un premier harem composé d'une trentaine de femelles qui se prélassent en désordre autour du pacha. A l'autre bout de la plage ce sont seulement dix-huit femelles qui se vautrent dans des trous remplis d'une eau saumâtre et nauséabonde. Le pacha n'est pas très loin et surveille d'un œil nonchalant son cheptel. Beaucoup de « bonbons » mais nous n'avons toujours pas assisté à une seule naissance. Les manchots sont eux disséminés un peu plus haut le long du lit de la rivière Moby Dick, là où le courant n'est pas trop fort, ce qui leur permet de la traverser à loisir sans risque d'être emportés par le courant vers l'embouchure où les orques, même si on ne les voit pas, patrouillent inlassablement. En milieu d'après-midi, nous nous résignons à lever le camp pour rejoindre la base.

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Carnet de voyage - 47 Travel diary - 47

Mardi 26 septembre Aujourd'hui, préparation de mon sac à dos pour mon départ en randonnée dès demain. Si le temps pouvait rester tel quel ce serait génial ! 14 °C, pratiquement pas de vent et soleil généreux… Après avoir fermé la station, Erick et moi sommes descendus sur la plage en passant par le Bollard pour profiter de ce temps exceptionnel. Nous sommes allés gratouiller le ventre des « bonbons » - nous en avons recensé déjà cinq. Vu le nombre de femelles, je suppose qu'on pourrait en avoir une petite vingtaine à la fin des mises bas. Mercredi 27 septembre Il est 9 heures lorsque Fabrice du laboratoire de géophysique, Stephan l'électricien, Joël le boulanger et moi-même prenons le chemin de Pointe Basse. Le temps n'est pas aussi beau que nous l'espérions. Malgré la douceur et l'absence de vent, un épais brouillard nous enveloppe et nous dissimulera les paysages durant pratiquement tout le trajet. C'est la première fois que Joël quitte la base pour une randonnée de plusieurs jours, et son manque de condition physique ralenti notre progression – il nous faudra plus de cinq heures pour gagner l'arbec de Pointe Basse. Arrivés à destination, nous cassons une petite croûte avant de déambuler au milieu du champ des Albatros  qui est l'endroit rêvé pour se détendre physiquement et moralement. Demain nous allons montrer  la Grande Manchotière  et le Jardin Japonais à Joël.

Jeudi 28 septembre Changement de programme. Joël est perclus de crampes et décide de rester aujourd'hui dans le chalet pour se reposer. Nous reportons donc la visite du Jardin Japonais à demain – il serait trop dommage qu'il ne le voit pas car c'est pour la majorité des hivernants la plus belle partie de l'île à défaut d'être la plus sauvage – et nous décidons d'aller jusqu'à la mare aux Eléphants  où la colonie d'éléphants de mer est plus importante que celle sur la plage au pied de la base. Cette colonie vit sur une plage assez difficile d'accès à environ deux heures de marche de Pointe Basse. Nous avons dénombré 16 petits que nous avons eu beaucoup de mal à caresser, les mères étant nerveuses et inquiètes. Même si elles ne sont pas aussi énormes que les mâles qui pèsent parfois 2 tonnes, une bestiole de trois ou quatre cents kilogrammes qui charge, c'est assez impressionnant. Avec force prudence, nous avons tout de même réussi à approcher un petit pour le caresser avant de battre prudemment en retraite devant la charge d'un pacha. Demain nous irons au Jardin Japonais avec Joël que nous emmènerons de gré ou de force.

Vendredi 29 septembre Le temps n'est pas très réjouissant ce matin, mais malgré la neige qui tombe nous partons pour notre destination. Au gré des éclaircies, nous avons pu tout de même admirer la végétation du Jardin Japonais au pied des falaises vertigineuses du Cap Vertical. Pas de naissances en direct mais nous avons assisté aux jeux aquatiques de 5 jeunes otaries, insouciantes de notre présence, ce qui n'était pas le cas de quelques femelles adultes qui nous épiaient du coin de l'œil. Un peu plus loin, un mâle d'allure bien plus redoutable nous rappelait par sa présence qu'il valait mieux se tenir éloigné des petits. Malgré ses douleurs musculaires encore présentes, Joël n'a pas regretté les efforts qu'il a consentis pour venir jusqu'ici. La magie des lieux est telle que vous trouvez toujours assez d'énergie pour franchir les obstacles naturels qui protègent les différentes colonies d'animaux qui peuplent les moindres recoins de l'île. Lui qui rechignait à nous suivre, il faut maintenant le convaincre qu'il est temps de rentrer pour ne pas être surpris par la nuit qui tombe très vite sous ces latitudes. Samedi 30 septembre Aujourd'hui, transit jusqu'à la Baie Américaine, avant de rejoindre la base. Pour l'itinéraire, on composera comme d'habitude avec le temps. Comme il a neigé cette nuit et que ce matin le vent est très froid et souffle de façon continue et soutenue, nous optons pour la traversée de la vallée de la Hébé, où nous serons un petit peu protégés du vent. Avec un peu de chance nous devrions aussi rencontrer éléphants de mer et otaries en quantité.

Dimanche 1er octobre La plage de la Baie Américaine étant  large et facile d'accès, c'est là que se trouve la plus importante colonie d'éléphants de mer. A proximité du chalet nous rencontrons un premier harem composé d'une trentaine de femelles qui se prélassent en désordre autour du pacha. A l'autre bout de la plage ce sont seulement dix-huit femelles qui se vautrent dans des trous remplis d'une eau saumâtre et nauséabonde. Le pacha n'est pas très loin et surveille d'un œil nonchalant son cheptel. Beaucoup de « bonbons » mais nous n'avons toujours pas assisté à une seule naissance. Les manchots sont eux disséminés un peu plus haut le long du lit de la rivière Moby Dick, là où le courant n'est pas trop fort, ce qui leur permet de la traverser à loisir sans risque d'être emportés par le courant vers l'embouchure où les orques, même si on ne les voit pas, patrouillent inlassablement. En milieu d'après-midi, nous nous résignons à lever le camp pour rejoindre la base.