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French audio gazette, le jeu d'échecs

le jeu d'échecs

Voltaire, l'un des grands philosophes français, a écrit à propos du jeu d'échecs, « c'est un jeu qui fait le plus honneur à l'intelligence humaine ». Le jeu est ancien, remontant au moins à vingt-cinq siècles. C'est probablement en Inde qu'il a vu le jour, et c'est dans ce pays qu'il est resté pendant plus de mille ans. Vers le sixième siècle, le jeu s'est étendu au-delà des frontières indiennes à la Perse, et bientôt les arabes en ont pris connaissance. Peu à peu le jeu s'est réparti à travers l'Europe. On sait qu'il a atteint la France avant l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant puisque c'est lui qui l'a presenté aux Anglais. Le jeu d'échecs est devenu si populaire que, quelques quatre siècles après la conquête normande, l'un des premiers livres à être imprimés était un manuel expliquant ses règles, « Le Jeu et la façon de jouer aux échecs », publié en mille quatre cent soixante-quatorze. Ces règles ont été modifiées quelque peu au cours des deux ou trois siècles suivants et n'ont pris leur forme définitive qu'au dix-septième siècle. Pour annoncer que la partie était gagnée, les arabes disaient « shah-mat », le Roi est mort. De cette phrase est venu le mot « échec », quand le roi est menacé, et « mat », quand le roi ne peut pas éviter d'être pris. C'est l'objectif fondamental du jeu. Comme dans le monde réel, le roi ne court pas partout sur le champ de bataille qu'est l'échiquier. Au contraire, il s'entoure d'autres pièces, son armée, et il se cache derrière elles. On compte cinq pièces différentes dans cette armée. D'abord, il y a huit pions, les plus petites des pièces et les plus faibles. En règle générale, ils ne peuvent avancer que d'une case à la fois. Puis il y a deux fous, l'un qui commence sur une case blanche, l'autre sur une case noire. Puisqu'ils se déplacent en diagonale, ils resteront toujours sur leur couleur de départ. Les deux tours, par contre, se déplacent en ligne droite, ce qui donne un grand avantage: elles peuvent se placer sur les cases noires et les cases blanches. Le cavalier est un peu spécial. Il combine le mode de déplacement du fou et de la tour. Du fou, il prend la direction diagonale; de la tour, le déplacement en ligne droite. Il fait un saut d'une case en diagonal, puis un saut en ligne droite, encore d'une seule case. Et puis c'est un cheval; il peut sauter par-dessus les autres pièces! Enfin, la reine, la plus puissante des pièces. Elle court en diagonale ou en ligne droite, tout le long de l'échiquier. Cette mobilité de chaque membre de l'armée a donné naissance à l'idée de « valeur » des pièces. Le pion vaut un point. Le fou et le cavalier valent trois points chacun, tandis que la tour vaut cinq points. C'est la reine qui mérite le plus, bien sûr! On lui accorde neuf points. Et le roi? Il est sans valeur, puisque on ne peut pas le perdre sans perdre la partie!

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le jeu d'échecs the game of chess

Voltaire, l'un des grands philosophes français, a écrit à propos du jeu d'échecs, « c'est un jeu qui fait le plus honneur à l'intelligence humaine ». Le jeu est ancien, remontant au moins à vingt-cinq siècles. C'est probablement en Inde qu'il a vu le jour, et c'est dans ce pays qu'il est resté pendant plus de mille ans. Vers le sixième siècle, le jeu s'est étendu au-delà des frontières indiennes à la Perse, et bientôt les arabes en ont pris connaissance. ||шосте століття||||||||||||||||||||| Peu à peu le jeu s'est réparti à travers l'Europe. On sait qu'il a atteint la France avant l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant puisque c'est lui qui l'a presenté aux Anglais. Le jeu d'échecs est devenu si populaire que, quelques quatre siècles après la conquête normande, l'un des premiers livres à être imprimés était un manuel expliquant ses règles, « Le Jeu et la façon de jouer aux échecs », publié en mille quatre cent soixante-quatorze. ||||||||||||||норманське завоювання||||||||||||||||||||||||||||| Ces règles ont été modifiées quelque peu au cours des deux ou trois siècles suivants et n'ont pris leur forme définitive qu'au dix-septième siècle. Pour annoncer que la partie était gagnée, les arabes disaient « shah-mat », le Roi est mort. De cette phrase est venu le mot « échec », quand le roi est menacé, et « mat », quand le roi ne peut pas éviter d'être pris. C'est l'objectif fondamental du jeu. Comme dans le monde réel, le roi ne court pas partout sur le champ de bataille qu'est l'échiquier. Au contraire, il s'entoure d'autres pièces, son armée, et il se cache derrière elles. On compte cinq pièces différentes dans cette armée. D'abord, il y a huit pions, les plus petites des pièces et les plus faibles. En règle générale, ils ne peuvent avancer que d'une case à la fois. Puis il y a deux fous, l'un qui commence sur une case blanche, l'autre sur une case noire. Puisqu'ils se déplacent en diagonale, ils resteront toujours sur leur couleur de départ. Les deux tours, par contre, se déplacent en ligne droite, ce qui donne un grand avantage: elles peuvent se placer sur les cases noires et les cases blanches. Le cavalier est un peu spécial. Il combine le mode de déplacement du fou et de la tour. Du fou, il prend la direction diagonale; de la tour, le déplacement en ligne droite. Il fait un saut d'une case en diagonal, puis un saut en ligne droite, encore d'une seule case. Et puis c'est un cheval; il peut sauter par-dessus les autres pièces! Enfin, la reine, la plus puissante des pièces. Elle court en diagonale ou en ligne droite, tout le long de l'échiquier. Cette mobilité de chaque membre de l'armée a donné naissance à l'idée de « valeur » des pièces. Le pion vaut un point. Le fou et le cavalier valent trois points chacun, tandis que la tour vaut cinq points. C'est la reine qui mérite le plus, bien sûr! On lui accorde neuf points. Et le roi? Il est sans valeur, puisque on ne peut pas le perdre sans perdre la partie!