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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 7

Samedi 4 décembre J'ai commencé un travail très important au sujet duquel je me faisais beaucoup de soucis. Quand j'avais contrôlé les différents équipements de transmission à mon arrivée sur l'île, j'avais remarqué que le pylône de l'antenne satellite était rongé par la rouille. Une réparation rapide et complète s'imposait. D'une manière générale, il vaut mieux entreprendre les travaux d'extérieure pendant l'été, lorsque les jours sont plus longs et la température plus clémente. Ce soir, j'étais si fatigué que je ne suis même pas allé manger. Je me suis rappelé que je n'avais pas dormi depuis trente six heures, aussi il n'était pas étonnant que je me sois assoupi aussitôt allongé dans mon lit. Dimanche 5 décembre Il n'y avait ni vent, ni nuage ce matin, mais seulement un éblouissant soleil qui nous réchauffa dès les premières heures. Cela aurait été l'occasion d'une bonne balade mais malheureusement j'étais surchargé de travail. En effet, le Marion Dufresne devrait arriver très tôt demain matin. Nous nous sommes reposés que quelques heures au bord de la falaise qui surplombe la "baie du Marin". Demain, nous prévoyons de nous lever à six heures pour préparer l'arrivée de nouveaux personnels. Lundi 6 décembre Mauvais temps aujourd'hui! Au cours des heures, il empira à tel point qu'à 16heures, nous avons dû arrêter le travail. Le vent soufflait beaucoup trop fort et il pleuvait des cordes. Il n'était plus possible de travailler dans de bonnes conditions de sécurité. Nous rattraperons le temps perdu demain.

La chose la plus importante que tout le monde attendait, c'était le courrier. Nous avons dû nous forcer pour ne pas ouvrir sur le champ courrier et colis quand ils sont arrivés à la station. Nous savions qu'il fallait d'abord finir le travail. Mardi 7 décembre Le beau temps d'aujourd'hui a grandement facilité le déchargement du bateau. Malheureusement, des gens non espérés sont descendus du bateau, des touristes!

L'administration des terres australes et antarctiques Françaises organise des circuits touristiques pour financer une partie du coût d'exploitation du bateau. Les touristes qui visitent ce genre de région sont généralement riches, vieux et casse-pieds par excellence. Quand ils ont quitté l'île, c'était un vrai soulagement pour tout le monde. A 16h00, lorsque six de nos collègues qui finissaient leur hivernage, ont embarqué dans l'hélicoptère qui les ramena au bateau, l'émotion n'avait rien à voir avec ce que nous avions ressenti au départ des touristes. La plupart de ceux qui avaient hiverné avec eux affichaient une triste mine et évitaient de se regarder, tentant ainsi de cacher les larmes qu'ils ne pouvaient retenir. Dans la soirée, nous avons organisé une petite fête pour soulager notre chagrin.

Mercredi 8 décembre Les deux derniers jours de travail ayant été particulièrement fatigants, nous avons adopté un rythme plus tranquille. Jeudi 9 décembre J'ai profité de cette journée très ensoleillée pour travailler dehors sur mon pylône satellite. J'ai le visage bronzé comme si j'avais passé une journée aux sports d'hiver. Vendredi 10 décembre J'ai travaillé dur pour finir les réparations du pylône. J'étais littéralement frigorifié alors que je donnais le dernier coup de peinture, mais au moins le travail était terminé. Samedi 11 décembre Aujourd'hui nous avons laissé tombé notre travail habituel pour participer au montage d'un tout nouveau bâtiment. A l'intérieur, des équipements électroniques dernier cri fonctionneront sans interruptions, 24 heures sur 24. Leur but sera d'enregistrer les secousses telluriques engendrées par d'éventuels essais nucléaires illégaux. Bien que les instances internationales bannissent ces tests, des pays peu scrupuleux transgressent la loi et s'équipent secrètement d'armes nucléaires qu'ils testent le plus discrètement possible. Toutes les données seront enregistrées et envoyées par transmissions satellites grâce à une antenne parabolique de trois mètres de diamètre. Notre but aujourd'hui était d'assembler toutes les parties d'un radôme destiné à protéger la parabole contre le rude climat de l'île. Tôt dans l'après-midi, le travail était terminé et plusieurs d'entre nous sommes partis en expédition vers une petite crique sauvage - appelée la "crique de Noël" - non loin de la base et grouillante de différentes espèces d'animaux, principalement d'oiseaux. Cette promenade fut un régal pour les yeux!

Dimanche 12 décembre J'ai pu courir dehors, car il n'y avait pas un souffle de vent. Je me suis lancé sur la pente douce en face de la base. C'était peut-être imprudent de courir sur un sol si cahoteux, mais traverser la plage envahie de manchots était quasiment impossible. Dans l'après-midi, six volontaires - dont je faisais partie - parmi les hivernants se sont retrouvés chez le docteur afin d'organiser l'équipe qui devrait l'assister au cas où une opération chirurgicale s'avérait nécessaire. Même si çà pourrait être une expérience enrichissante, j'espère que je ne me trouverai jamais confronté à une telle situation, ni en tant que membre de l'équipe, ni en tant que patient. J'ai dû de nouveau planifier une intervention sur le relais radio qui donne encore des signes de fatigue. Lundi 13 décembre Nous avons remis à plus tard notre départ car le temps était trop mauvais ce matin. Comme bien souvent, le vent était trop violent, et la température avait chuté en dessous de zéro degré celsius. J'étais donc plutôt oisif aujourd'hui, et j'ai profité de cette opportunité pour passer ma première visite médicale. Cela consistait en une auscultation classique suivi d'un entretien avec le docteur pour qu'il contrôle notre acclimatation à cette vie particulière. Mardi 14 décembre Pas de vent ce matin et température relativement douce! Gilles, Dominique, Yvan et moi n'avons pas hésité une seconde, et à 7h00, nous avons pris la route du relais. Malheureusement, une fois arrivés, le temps a complètement changé. Le vent s'est levé soudainement et nous avons été saisi par le froid qui nous a fortement ralenti dans la réparation du relais. Après deux heures de travail, il était de nouveau opérationnel. Nous nous sommes alors lancés à toutes jambes dans la descente pour rejoindre au plus vite l'abri situé à "pointe Basse". Bien qu'il ne soit pas plus près en terme de distance, il emprunte le chemin le plus facile, en suivant les méandres de la rivière qui coule au fond d'une vallée encaissée. Plus nous progressions, plus le temps s'améliorait, ce qui nous permit d'arriver avant le coucher du soleil. Dans la douce chaleur du chalet, Dominique nous cuisina un plat typique de son pays. Nous avons fini la soirée autour d'une partie de cartes, à la lumière vacillante des bougies.

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Samedi 4 décembre

J'ai commencé un travail très important au sujet duquel je me faisais beaucoup de soucis. Quand j'avais contrôlé les différents équipements de transmission à mon arrivée sur l'île, j'avais remarqué que le pylône de l'antenne satellite était rongé par la rouille. Une réparation rapide et complète s'imposait. D'une manière générale, il vaut mieux entreprendre les travaux d'extérieure pendant l'été, lorsque les jours sont plus longs et la température plus clémente.

Ce soir, j'étais si fatigué que je ne suis même pas allé manger. Je me suis rappelé que je n'avais pas dormi depuis trente six heures, aussi il n'était pas étonnant que je me sois assoupi aussitôt allongé dans mon lit.

 

Dimanche 5 décembre

Il n'y avait ni vent, ni nuage ce matin, mais seulement un éblouissant soleil qui nous réchauffa dès les premières heures. Cela aurait été l'occasion d'une bonne balade mais malheureusement j'étais surchargé de travail. En effet, le Marion Dufresne devrait arriver très tôt demain matin. Nous nous sommes reposés que quelques heures au bord de la falaise qui surplombe la "baie du Marin". Demain, nous prévoyons de nous lever à six heures pour préparer l'arrivée de nouveaux personnels.

 

Lundi 6 décembre

Mauvais temps aujourd'hui!

Au cours des heures, il empira à tel point qu'à 16heures, nous avons dû arrêter le travail. Le vent soufflait beaucoup trop fort et il pleuvait des cordes. Il n'était plus possible de travailler dans de bonnes conditions de sécurité. Nous rattraperons le temps perdu demain.

La chose la plus importante que tout le monde attendait, c'était le courrier. Nous avons dû nous forcer pour ne pas ouvrir sur le champ courrier et colis quand ils sont arrivés à la station. Nous savions qu'il fallait d'abord finir le travail.

 

Mardi 7 décembre

Le beau temps d'aujourd'hui a grandement facilité le déchargement du bateau. Malheureusement, des gens non espérés sont descendus du bateau, des touristes!

L'administration des terres australes et antarctiques Françaises organise des circuits touristiques pour financer une partie du coût d'exploitation du bateau. Les touristes qui visitent ce genre de région sont généralement riches, vieux et casse-pieds par excellence. Quand ils ont quitté l'île, c'était un vrai soulagement pour tout le monde.

A 16h00, lorsque six de nos collègues qui finissaient leur hivernage, ont embarqué dans l'hélicoptère qui les ramena au bateau, l'émotion n'avait rien à voir avec ce que nous avions ressenti au départ des touristes. La plupart de ceux qui avaient hiverné avec eux affichaient une triste mine et évitaient de se regarder, tentant ainsi de cacher les larmes qu'ils ne pouvaient retenir.

Dans la soirée, nous avons organisé une petite fête pour soulager notre chagrin.

 

Mercredi 8 décembre

Les deux derniers jours de travail ayant été particulièrement fatigants, nous avons adopté un rythme plus tranquille.

 

Jeudi 9 décembre

J'ai profité de cette journée très ensoleillée pour travailler dehors sur mon pylône satellite. J'ai le visage bronzé comme si j'avais passé une journée aux sports d'hiver.

 

Vendredi 10 décembre

J'ai travaillé dur pour finir les réparations du pylône. J'étais littéralement frigorifié alors que je donnais le dernier coup de peinture, mais au moins le travail était terminé.

 

Samedi 11 décembre

Aujourd'hui nous avons laissé tombé notre travail habituel pour participer au montage d'un tout nouveau bâtiment. A l'intérieur, des équipements électroniques dernier cri fonctionneront sans interruptions, 24 heures sur 24. Leur but sera d'enregistrer les secousses telluriques engendrées par d'éventuels essais nucléaires illégaux. Bien que les instances internationales bannissent ces tests, des pays peu scrupuleux transgressent la loi et s'équipent secrètement  d'armes nucléaires qu'ils testent le plus discrètement possible.

Toutes les données seront enregistrées et envoyées par transmissions satellites grâce à une antenne parabolique de trois mètres de diamètre. Notre but aujourd'hui était d'assembler toutes les parties d'un radôme destiné à protéger la parabole contre le rude climat de l'île.

Tôt dans l'après-midi, le travail était terminé et plusieurs d'entre nous sommes partis en expédition vers une petite crique sauvage - appelée la "crique de Noël" - non loin de la base et grouillante de différentes espèces d'animaux, principalement d'oiseaux. Cette promenade fut un régal pour les yeux!

 

Dimanche 12 décembre

J'ai pu courir dehors, car il n'y avait pas un souffle de vent. Je me suis lancé sur la pente douce en face de la base. C'était peut-être imprudent de courir sur un sol si cahoteux, mais traverser la plage envahie de manchots était quasiment impossible.

Dans l'après-midi, six volontaires  - dont je faisais partie - parmi les hivernants se sont retrouvés chez le docteur afin d'organiser l'équipe qui devrait l'assister au cas où une opération chirurgicale s'avérait nécessaire. Même si çà pourrait être une expérience enrichissante, j'espère que je ne me trouverai jamais confronté à une telle situation, ni en tant que membre de l'équipe, ni en tant que patient.

J'ai dû de nouveau planifier une intervention sur le relais radio qui donne encore des signes de fatigue.

 

Lundi 13 décembre

Nous avons remis à plus tard notre départ car le temps était trop mauvais ce matin. Comme bien souvent, le vent était trop violent, et la température avait chuté en dessous de zéro degré celsius. J'étais donc plutôt oisif aujourd'hui, et j'ai profité de cette opportunité pour passer ma première visite médicale. Cela consistait en une auscultation classique suivi d'un entretien avec le docteur pour qu'il contrôle notre acclimatation à cette vie particulière.

 

Mardi 14 décembre

Pas de vent ce matin et température relativement douce! Gilles, Dominique, Yvan et moi n'avons pas hésité une seconde, et à 7h00, nous avons pris la route du relais. Malheureusement, une fois arrivés, le temps a complètement changé. Le vent s'est levé soudainement et nous avons été saisi par le froid qui nous a fortement ralenti dans la réparation du relais. Après deux heures de travail, il était de nouveau opérationnel. Nous nous sommes alors lancés à toutes jambes dans la descente pour rejoindre au plus vite l'abri situé à "pointe Basse". Bien qu'il ne soit pas plus près en terme de distance, il emprunte le chemin le plus facile, en suivant les méandres de la rivière qui coule au fond d'une vallée encaissée. Plus nous progressions, plus le temps s'améliorait, ce qui nous permit d'arriver avant le coucher du soleil.

Dans la douce chaleur du chalet, Dominique nous cuisina un plat typique de son pays. Nous avons fini la soirée autour d'une partie de cartes, à la lumière vacillante des bougies.