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Un coin de paradis, Un coin de paradis - 1ere partie

Je jette un dernier coup d'œil sur les prévisions météo qui s'affichent sur les écrans de contrôle de la station. Les conditions météo ne seront jamais aussi bonnes que maintenant. En effet, on peut considérer que le vent soufflant à près de cent kilomètres par heure en rafale et la température flirtant avec les cinq degrés sont des conditions favorables sur cette petite île volcanique perdue au fin fond de l'océan Indien. De toute manière, nous ne pouvons pas reporter plus longtemps l'intervention technique sur le relais radio. Ce relais, situé sur l'un des sommets les plus hauts de l'île donne des signes de faiblesse depuis quelques temps. Tant que celui-ci n'est pas en état, aucune randonnée n'est autorisée pour des raisons évidentes de sécurité. On ne peut se permettre en effet de rester sans nouvelles des scientifiques partant en randonnée pour plusieurs jours dans les moindres recoins de l'île. Cette fois-ci nous allons remplacer les quatre batteries qui alimentent la radio. Chacune pèse dans les quatorze kilos. Il faudra probablement changer aussi l'antenne qui ne résiste généralement pas plus de trois ou quatre mois aux vents soufflant parfois à plus de cent quatre vingt kilomètres par heure. Il y a de grandes chances pour qu'elle soit brisée. Heureusement, cette fois-ci, nous pourrons compter sur l'hélicoptère pour nous emmener jusque là-haut. Toute la journée, ce dernier effectue des rotations entre le bateau et la base pour décharger passagers, courrier et ravitaillement. Dans une dizaine de minutes, il stoppera son va et vient pour nous transporter avec tout notre barda jusqu'au relais. Basile, qui me remplacera dans quelques jours sera de la partie. Bien qu'il ne soit arrivé que depuis une semaine, et qu'il ne soit pas encore accoutumé au climat et au relief particulier de l'île, c'est le meilleur moyen pour lui d'apprendre le travail rapidement. « - Basile, fait gaffe de bien t'pencher au moment d'embarquer, j'ai pas envie qu'tu t'fasses découper par le rotor. Ou alors, attend pour ça qu'le boulot soit fini parce qu'en p'tits morceaux, tu n'me s'ras pas d'une grande utilité ! » « - T'inquiète pas, je tiens à ma peau, et si j'dois y passer, autant qu'ce soit à la fin d'mon séjour ! » L'hélicoptère atterri enfin, ses patins effleurant à peine le sol. En quelques secondes, les batteries, l'antenne, les outils et nos sacs à dos sont embarqués. Le pilote pousse alors les gaz et l'hélicoptère s'élève lentement. Nous ressentons toute la puissance du rotor qui fait vibrer la cabine jusqu'au moindre de ses boulons dans un bruit assourdissant. Alors que nous prenons de l'altitude, l'île nous dévoile ces majestueux paysages.

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Je jette un dernier coup d'œil sur les prévisions météo qui s'affichent sur les écrans de contrôle de la station. Les conditions météo ne seront jamais aussi bonnes que maintenant. En effet, on peut considérer que le vent soufflant à près de cent kilomètres par heure en rafale et la température flirtant avec les cinq degrés sont des conditions favorables sur cette petite île volcanique perdue au fin fond de l'océan Indien.

De toute manière, nous ne pouvons pas reporter plus longtemps l'intervention technique sur le relais radio. Ce relais, situé sur l'un des sommets les plus hauts de l'île donne des signes de faiblesse depuis quelques temps. Tant que celui-ci n'est pas en état, aucune randonnée n'est autorisée pour des raisons évidentes de sécurité. On ne peut se permettre en effet de rester sans nouvelles des scientifiques partant en randonnée pour plusieurs jours dans les moindres recoins de l'île.

Cette fois-ci nous allons remplacer les quatre batteries qui alimentent la radio. Chacune pèse dans les quatorze kilos. Il faudra probablement changer aussi l'antenne qui ne résiste généralement pas plus de trois ou quatre mois aux vents soufflant parfois à plus de cent quatre vingt kilomètres par heure. Il y a de grandes chances pour qu'elle soit brisée. Heureusement, cette fois-ci, nous pourrons compter sur l'hélicoptère pour nous emmener jusque là-haut. Toute la journée, ce dernier effectue des rotations entre le bateau et la base pour décharger passagers, courrier et ravitaillement. Dans une dizaine de minutes, il stoppera son va et vient pour nous transporter avec tout notre barda jusqu'au relais.

Basile, qui me remplacera dans quelques jours sera de la partie. Bien qu'il ne soit arrivé que depuis une semaine, et qu'il ne soit pas encore accoutumé au climat et au relief particulier de l'île, c'est le meilleur moyen pour lui d'apprendre le travail rapidement.

« - Basile, fait gaffe de bien t'pencher au moment d'embarquer, j'ai pas envie qu'tu t'fasses découper par le rotor. Ou alors, attend pour ça qu'le boulot soit fini parce qu'en p'tits morceaux, tu n'me s'ras pas d'une grande utilité ! »

« - T'inquiète pas, je tiens à ma peau, et si j'dois y passer, autant qu'ce soit à la fin d'mon séjour ! »

L'hélicoptère atterri enfin, ses patins effleurant à peine le sol. En quelques secondes, les batteries, l'antenne, les outils et nos sacs à dos sont embarqués. Le pilote pousse alors les gaz et l'hélicoptère s'élève lentement. Nous ressentons toute la puissance du rotor qui fait vibrer la cabine  jusqu'au  moindre de ses boulons dans un bruit assourdissant. Alors que nous prenons de l'altitude, l'île nous dévoile ces majestueux paysages.