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l'entrevue avec Maxime Bernier

l'entrevue avec Maxime Bernier

Le mercredi 11 juin 2008

Verbatim de l'entrevue avec Maxime Bernier JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER (Animateur) : Depuis le 7 mai dernier, toute cette histoire fait couler beaucoup d'encre. L'histoire à laquelle je fais référence, bien évidemment, c'est l'histoire Bernier-Couillard. Pour en discuter aujourd'hui, il est le député fédéral de Beauce, ex-ministre des Affaires étrangères. Monsieur Maxime Bernier, bonjour

MAXIME BERNIER (Député conservateur de Beauce; ex-ministre des Affaires étrangères): Bonjour, Monsieur Routhier.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Bonjour. Comment allez-vous?

MAXIME BERNIER : Ça va très bien. Je suis très heureux d'être de retour en Beauce, et… mais, Monsieur Routhier, je ne vous surprendrai pas que j'ai vécu une période très difficile dernièrement. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : D'abord, j'ai le goût de vous demander : Physiquement, ça va bien, mais mentalement? MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, mentalement ça a été difficile. Regardez, il faut bien… j'étais ministre des Affaires étrangères. J'ai démissionné, vous savez pourquoi, et… mais j'ai pris quelque temps en repos avec ma famille les premiers jours, et… Mais aussi, j'ai… j'ai cru sentir le besoin de prendre quelque temps avec moi-même en période de réflexion, sans Blackberry, sans cellulaire, sans télévision ni journaux ni radio, et prendre le temps de réfléchir à tout ça et, comme on dit, recharger les batteries. Et puis ça m'a fait du bien, puis maintenant, bien, je suis de retour en Beauce et je suis très, très… très, très heureux d'être ici, et surtout je peux vous dire que… très heureux de l'appui des Beaucerons. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : On va y revenir à ce volet-là, Monsieur Bernier. Vous venez de nous dire que vous avez rechargé vos batteries. Avez-vous fait ça en Beauce, à l'étranger, ou vous avez fait ça où? MAXIME BERNIER : Non, non, je suis resté au Québec. J'ai été à une retraite fermée et je suis resté au Québec, et j'ai pris quelques jours là-bas pour… pour penser à la situation. Et, vous savez, dans la vie, dans des moments difficiles, c'est toujours bien de se retrouver. C'est ce que j'avais fait, d'ailleurs, après ma séparation et mon divorce avec mon ex-femme, et puis c'est ce que j'ai fait pour remettre les pendules à l'heure et penser à la situation, et là, bien, continuer mon rôle, comme je l'ai dit, en tant que député de Beauce. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, vous n'êtes pas sans savoir que, bon, sûrement que des gens dans votre entourage, dans votre organisation, vous ont raconté de quelle façon les Beaucerons ont vécu ces événements-là, de quelle façon ça s'est traduit dans l'actualité. On a beaucoup parlé de la solidarité beauceronne parce qu'au lendemain de votre démission, je peux vous dire que notre téléphone ici était excessivement rouge. Les citoyens étaient derrière vous. Il y a quelques semaines encore, il y a eu une banderole accrochée en bordure de l'autoroute 73 où c'était inscrit : Maxime, on t'aime encore. J'imagine que vous recevez des courriels également d'appui des… des électeurs et des citoyens de la Beauce? MAXIME BERNIER : Oui, Monsieur Routhier, je tiens… je tiens à vous dire : J'ai été touché, j'ai été ému. J'étais heureux de voir l'appui unanime des Beaucerons et je tiens à en profiter aujourd'hui, justement, pour les remercier, ces Beaucerons, les remercier profondément. Vous savez, quand on a une situation difficile puis on… on sent que les gens sont derrière nous… derrière nous, ça… ça fait toute la différence. Et dans mon cas, ça m'a grandement aidé. Puis, oui, comme vous venez de le dire, j'ai reçu, de par mes bureaux de Saint-Georges, de Sainte-Marie et d'Ottawa, des centaines et des centaines de courriels de soutien, de mots d'appui, de mots d'encouragement. Et… et même des Beaucerons qui ne sont plus en Beauce mais qui travaillent en Beauce m'ont… m'ont écrit et… et me disaient qu'ils étaient très fiers d'être beaucerons en voyant, comme vous venez de le dire, la solidarité beauceronne, et qu'ils étaient fiers d'être de la race de… de gens loyaux, entiers et authentiques. Si ça l'a touché des Beaucerons hors-Beauce qui se sentaient fiers d'être beaucerons, mettez-vous dans ma peau, Monsieur Routhier, comment moi j'ai pu me sentir lorsque j'ai vu cet appui-là. Et on m'a dit… parce que comme je vous ai dit, oui, j'ai fait une retraite fermée de quelques jours, j'étais déconnecté de l'actualité, mais c'est certain que mes gens m'ont résumé qu'est-ce qu'il s'est passé, et cætera et tout, et j'ai eu connaissance de tout ça. Et… et ça m'a… ça m'a grandement touché et ça m'a donné beaucoup d'énergie. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, vous parlez de cette solidarité et de l'appui des Beaucerons. Mais est-ce qu'au sein même de votre parti, vous avez eu et senti de l'appui de vos collègues à Ottawa? MAXIME BERNIER : Oui, j'ai eu beaucoup d'appels de mes collègues, les collègues députés, collègues ministres, qui étaient derrière moi et qui m'ont dit : Maxime, la tempête va passer; baisse la tête, repose-toi, va dans ton comté et puis travaille en tant que député, et… et reviens… reviens-nous fort. Et puis j'étais… ça m'a… ça m'a touché aussi. Vous savez, en politique, il y a des gens qui… les… les situations difficiles qu'on vit en tant que politicien, et lorsqu'on vit une situation difficile comme ça, d'autres politiciens qui en ont… d'autres qui en ont vécu aussi savent c'est quoi, et j'ai eu le support de mes collèges. Et… et là-dessus, c'est toujours plaisant. Mais le support, entre vous et mois, le support qui m'a le plus ému et touché, c'est… c'est celui des Beaucerons parce que c'est eux que je représente. C'est eux que je représente, j'ai toujours dit, avec fierté et dignité, et je fais de mon mieux pour bien les représenter. Et… et quand j'ai démissionné suite à… à l'erreur que j'ai faite, à l'oubli de ce document-là, je ne voulais pas décevoir les Beaucerons. Et je me suis aperçu que les Beaucerons étaient derrière moi, et j'ai… je suis… je suis encore… je suis encore ému quand j'en parle. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Oui, parce qu'en même temps, j'imagine que, bon, humainement, ça a été une période difficile pour vous, pour vos proches. On connaît l'implication de votre père à Saint-Georges, par exemple. Ça n'a pas été une période facile non plus pour votre famille? MAXIME BERNIER : Non. C'est ça aussi. Vous savez, ça touche beaucoup la famille et… et la famille est éprouvée par ça. Et tu te sens d'autant plus responsable en tant qu'individu que tes gestes à toi, en tant que politicien, ont un impact sur la vie de ta famille immédiate, et… et ça bouleverse leur vie. Donc tu te sens très responsable et… et… mais j'ai senti le support, quand même, de ma famille, le grand support de ma famille. Et dans des moments difficiles, bien, c'est ce qu'on fait : on se retrouve près de nos proches. C'est ce que j'ai fait, et j'ai sen… j'ai senti leur soutien. J'ai senti aussi qu'ils étaient préoccupés à cause, finalement, qu'ils… qu'ils m'aiment et… et… et à cause de la situation que je vivais. STÉPHANE POULIN (Journaliste) : Monsieur Bernier, vous avez parlé de la… du… du… du support que vous avez eu de la part de vos collègues députés, des collègues également ministres. Est-ce que vous avez eu un bon support du Bureau du premier ministre également?

MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, oui. Moi, j'ai été… j'ai fait ce que je devais faire en tant que… en tant que… que ministre et qu'élu, et… et je peux vous dire que la chose à faire, c'était de démissionner, dans les circonstances. C'est ce que j'ai fait. Et je suis en bons termes avec… avec les gens de mon caucus, avec les ministres et avec les gens qui travaillent à notre parti aussi.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, on ne peut pas vous recevoir en entrevue sans vous parler de madame Couillard. Julie Couillard a dit beaucoup de choses à votre sujet. Je sais qu'à Ottawa, on a beaucoup parlé de votre vie privée, que ça concernait votre vie privée. Ça a été le cas notamment de Stephen Harper. Ça a été le cas de plusieurs de vos collègues ministres également. Julie Couillard a dit, entre autres, que vous ne l'aimiez pas. Vous, comment vous avez perçu cette déclaration-là?

MAXIME BERNIER : Bien, vous comprendrez, Monsieur Routhier, qu'actuellement, dans le contexte, considérant que lorsque j'ai remis ma démission, j'ai demandé au ministère des Affaires étrangères de faire une enquête complète de la situation, enquête qui est en cours actuellement et enquête à laquelle je vais participer pleinement, qu'il est actuellement inapproprié de commenter sur… sur ça, sur ces questions. Mais je peux vous dire – et… et en tant que Beauceron, croyez ma parole – qu'en temps venu, certainement en temps venu, je vais m'adresser aux Beaucerons et… et… et… et nous allons… nous allons pouvoir discuter de tout ça ensemble. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Vous êtes en train de me dire qu'éventuellement, vous ferez des déclarations plus approfondies concernant votre relation avec madame Couillard? MAXIME BERNIER : Bien, là, je laisse finalement… j'ai toujours dit que je ne parlerais pas de ma vie privé, et ça, ça ne changera… ça ne changera pas non plus dans le futur. Et… et je me… je… je… ma vie privée…

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Oui, mais quand même, votre vie privée a été mise sur la place publique par madame Couillard et il y a des questions qui demeurent sans réponse. Parce qu'à une médaille, il y a deux volets; on aurait bien aimé entendre le vôtre. MAXIME BERNIER : Oui, et puis… nous… nous voulons tous savoir. Nous avons tous besoin de savoir. C'est pour ça que j'ai demandé une enquête. Et cette enquête-là, je peux vous dire qu'elle va être publique. Le rapport de cette enquête indépendante faite par mon département, le rapport va être rendu public. Puis moi aussi, en tant que Beauceron, je sens un besoin aussi de m'exprimer vis-à-vis les Beaucerons, en temps et lieu, sur les questions qui ont… qui ont trait à ma démission. STÉPHANE POULIN : Monsieur Bernier, quand l'entrevue de madame Couillard a été présentée par le réseau TVA, elle a mentionné en ondes qu'elle vous… qu'elle vous avait averti de son passé. Est-ce… est-ce le cas?

MAXIME BERNIER : Bien, je vous le répète, je ne peux pas répondre actuellement à ces questions-là. Je vais y répondre en temps et lieu. Je vais laisser l'enquête poursuivre son cours et je vais y participer pleinement. Mais je vous remercie de l'opportunité que vous m'avez donnée de parler aux Beaucerons, et… JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Mais, Monsieur Bernier… MAXIME BERNIER : … oui.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : … je ne peux pas vous laisser partir… MAXIME BERNIER : Oui.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : … sans vous parler des fameux gâteaux Vachon. MAXIME BERNIER : (Rires).

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Les journalistes montréalais ont beaucoup parlé d'erreurs, tandis que les Beaucerons étaient fiers de voir de leurs produits en Afghanistan. Pour vous, c'est une erreur ou pas? MAXIME BERNIER : Pour moi, non. J'étais fier comme les Beaucerons, écoutez, et… et si on parle des gâteaux Vachon, mettre ça dans son contexte, là. Lorsque j'étais allé en Afghanistan, c'était durant l'Action de grâce. J'ai eu des demandes de soldats beaucerons qui m'ont envoyé par courriel, qui m'ont dit : Nous, on va être dans des bases avancées, on ne sera pas à Kandahar et on ne pourra pas goûter le… le goûter de l'Action de grâce; et si vous pouviez nous apporter quelque chose, et pourquoi pas des gâteaux Vachon? Et lorsqu'ils nous ont dit ça, moi, en tant que député et ministre, j'ai fait une recherche et je me suis aperçu qu'un contrat important dans les années 1920, un des contrats qui a changé… qui a changé le futur de l'entreprise Vachon à Sainte-Marie, c'est un contrat de l'armée canadienne qui a permis à l'entreprise de se moderniser. Et en plus, on s'est aperçu que monsieur Vachon a été colonel honoraire de l'armée canadienne. Et, bon, et donc on a décidé que c'était une bonne idée d'apporter des gâteaux Vachon. Mais, écoutez, ça a créé une controverse, mais si c'était à refaire, je le referais. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Hé, Monsieur Bernier, vous êtes passé du ministère de l'Industrie au ministère des Affaires étrangères. Ce n'est pas le même palier ou ce n'est pas le même niveau. Est-ce que d'être ministre des Affaires étrangères, c'est plus difficile? Parce qu'il y a beaucoup de commentateurs qui ont dit que c'était peut-être un ministère au-delà de ce que vous étiez capable de faire. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça? MAXIME BERNIER : Bien, en temps et lieu, Monsieur Routhier, je vais commenter mon bilan en tant que ministre de l'Industrie et aussi mon bilan en tant que ministre des Affaires étrangères. Mais je pense qu'il n'est pas approprié aujourd'hui de parler de ça. Il faut… il faut que je participer pleinement à l'enquête que j'ai demandée moi-même. C'est ce que je vais faire, et puis je vous promets d'être de retour avec vous pour répondre aux questions qui ont… relatives à ma démission, et… et je le ferais, et je désire bien m'adresser… continuer à m'adresser aux Beaucerons. Actuellement, ce que je vais faire, je suis député de Beauce et je suis heureux et fier d'être député de Beauce, et je vais participer à plusieurs activités cet été : la Fête nationale qui s'en vient bientôt dans mon comté, la fête du Canada. Et aussi à Sainte-Marie, vous savez, il y a Gigue en fête qui s'en vient. Puis il y a plusieurs activités où je vais être présent, et ça va… ça va être pour moi une occasion d'être un peu partout en Beauce cet été. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, deus volets, deux questions, puis après, on pourra vous laisser nous quitter. On a beaucoup parlé de documents oubliés. Vous en avez fait état dans votre lettre de démission. Après cinq semaines, vous ne vous étiez pas rendu compte que vous aviez oublié des documents chez Julie Couillard?

MAXIME BERNIER : Vous avec les bonnes questions, Monsieur Routhier, et c'est à ces questions que je vais répondre, et… mais actuellement, je ne peux pas y répondre, comme je vous l'ai dit tout à l'heure. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Je termine l'entretien là-dessus, Monsieur Bernier. Donc on… on sait déjà qu'on va se reparler dans un avenir assez proche où vous serez en mesure de répondre vraiment et franchement à toutes ces questions-là. Dernière… dernier point pour les citoyens de la Beauce : S'il y avait des élections fédérales demain matin, est-ce que Maxime Bernier serait sur les rangs pour le Parti conservateur? MAXIME BERNIER : Bien oui, absolument.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Maxime Bernier, merci de votre passage chez nous, puis tenez-nous au courant des développements. C'est sûr qu'on a plein d'autres questions à vous poser. MAXIME BERNIER : Bien, merci. Ça me fait plaisir. Et je vous remercie de m'avoir donné l'opportunité de pouvoir parler aux Beaucerons et de les remercier de l'appui et du support qu'ils m'ont donnés ces derniers jours. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : C'est la première fois que vous… vous prenez, là, du temps d'antenne sur la place publique pour parler à des citoyens? MAXIME BERNIER : Oui, oui, c'est la première fois depuis… depuis les événements. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Ça devait vous manquer?

MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, il faut… chaque chose en son temps, hein. Je devais… je devais finalement guérir mes plaies, penser à la situation. C'est ce que j'ai fait. Et… et là, j'étais prêt de vous parler, et je suis… je suis heureux d'être ici et de faire des activités en tant que député. Et puis, plus tard, c'est certain que je vais devoir aussi m'adresser aux Beaucerons, puis on se reparlera là-dessus. STÉPHANE POULIN : Sentez… sentez-vous, avec cette discussion qu'on vient d'avoir, avoir enlevé un gros poids sur vos épaules? MAXIME BERNIER : Bien, je voulais le dire, je voulais m'exprimer devant les Beaucerons pour les remercier. Et pour moi, ce n'était pas… ce n'était pas un poids sur mes épaules; c'était le besoin, en tant qu'être humain, lorsqu'on a eu un support si formidable de la population qui m'a touché grandement, je voulais rapidement remercier les Beaucerons. Et c'est pour ça que… c'est pour ça qu'on se parle aujourd'hui. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Mais en même temps, d'avoir pour une première fois pris du temps d'antenne, revenir sur la place publique, ça doit vous soulager? MAXIME BERNIER : Oui.

Je suis… je suis content d'avoir eu cette conversation avec vous. Je suis content d'être en contact par… par votre entremise avec la population beauceronne. Et… et on va continuer, comme je l'ai fait dans le passé. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Est-ce que votre réflexion vous a permis de décider ou de prendre positivement la décision à laquelle vous reveniez en politique? MAXIME BERNIER : Bien, je n'ai jamais quitté la politique. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Non, mais je veux dire, de prendre une décision, de dire : J'ai démissionné comme ministre; s'il y a des élections demain, je suis de retour. MAXIME BERNIER : Oui, je suis de retour. Je suis de retour. Je suis… je suis le député de Beauce. Je vais servir avec dignité, loyauté et toute l'énergie qu'on me connaît les Beaucerons. Et puis lorsqu'il y aura une élection, je serai sur les rangs. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Maxime Bernier, ce fut un plaisir de vous recevoir aujourd'hui, et on aura sûrement la chance de se reparler à nouveau. MAXIME BERNIER : Certainement. Merci bien, Monsieur Routhier. Au revoir.

STÉPHANE POULIN : Merci.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Au revoir. Maxime Bernier, député fédéral de Beauce et ex-ministre des Affaires étrangères. Il est 16 h 50. On s'arrête pour les messages.

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l'entrevue avec Maxime Bernier the interview with Maxime Bernier

Le mercredi 11 juin 2008

Verbatim de l'entrevue avec Maxime Bernier JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER (Animateur) : Depuis le 7 mai dernier, toute cette histoire fait couler beaucoup d'encre. L'histoire à laquelle je fais référence, bien évidemment, c'est l'histoire Bernier-Couillard. Pour en discuter aujourd'hui, il est le député fédéral de Beauce, ex-ministre des Affaires étrangères. Monsieur Maxime Bernier, bonjour

MAXIME BERNIER (Député conservateur de Beauce; ex-ministre des Affaires étrangères): Bonjour, Monsieur Routhier.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Bonjour. Comment allez-vous?

MAXIME BERNIER : Ça va très bien. Je suis très heureux d'être de retour en Beauce, et… mais, Monsieur Routhier, je ne vous surprendrai pas que j'ai vécu une période très difficile dernièrement. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : D'abord, j'ai le goût de vous demander : Physiquement, ça va bien, mais mentalement? MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, mentalement ça a été difficile. Regardez, il faut bien… j'étais ministre des Affaires étrangères. J'ai démissionné, vous savez pourquoi, et… mais j'ai pris quelque temps en repos avec ma famille les premiers jours, et… Mais aussi, j'ai… j'ai cru sentir le besoin de prendre quelque temps avec moi-même en période de réflexion, sans Blackberry, sans cellulaire, sans télévision ni journaux ni radio, et prendre le temps de réfléchir à tout ça et, comme on dit, recharger les batteries. Et puis ça m'a fait du bien, puis maintenant, bien, je suis de retour en Beauce et je suis très, très… très, très heureux d'être ici, et surtout je peux vous dire que… très heureux de l'appui des Beaucerons. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : On va y revenir à ce volet-là, Monsieur Bernier. Vous venez de nous dire que vous avez rechargé vos batteries. Avez-vous fait ça en Beauce, à l'étranger, ou vous avez fait ça où? MAXIME BERNIER : Non, non, je suis resté au Québec. J'ai été à une retraite fermée et je suis resté au Québec, et j'ai pris quelques jours là-bas pour… pour penser à la situation. Et, vous savez, dans la vie, dans des moments difficiles, c'est toujours bien de se retrouver. C'est ce que j'avais fait, d'ailleurs, après ma séparation et mon divorce avec mon ex-femme, et puis c'est ce que j'ai fait pour remettre les pendules à l'heure et penser à la situation, et là, bien, continuer mon rôle, comme je l'ai dit, en tant que député de Beauce. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, vous n'êtes pas sans savoir que, bon, sûrement que des gens dans votre entourage, dans votre organisation, vous ont raconté de quelle façon les Beaucerons ont vécu ces événements-là, de quelle façon ça s'est traduit dans l'actualité. On a beaucoup parlé de la solidarité beauceronne parce qu'au lendemain de votre démission, je peux vous dire que notre téléphone ici était excessivement rouge. Les citoyens étaient derrière vous. Il y a quelques semaines encore, il y a eu une banderole accrochée en bordure de l'autoroute 73 où c'était inscrit : Maxime, on t'aime encore. J'imagine que vous recevez des courriels également d'appui des… des électeurs et des citoyens de la Beauce? MAXIME BERNIER : Oui, Monsieur Routhier, je tiens… je tiens à vous dire : J'ai été touché, j'ai été ému. J'étais heureux de voir l'appui unanime des Beaucerons et je tiens à en profiter aujourd'hui, justement, pour les remercier, ces Beaucerons, les remercier profondément. Vous savez, quand on a une situation difficile puis on… on sent que les gens sont derrière nous… derrière nous, ça… ça fait toute la différence. Et dans mon cas, ça m'a grandement aidé. Puis, oui, comme vous venez de le dire, j'ai reçu, de par mes bureaux de Saint-Georges, de Sainte-Marie et d'Ottawa, des centaines et des centaines de courriels de soutien, de mots d'appui, de mots d'encouragement. Et… et même des Beaucerons qui ne sont plus en Beauce mais qui travaillent en Beauce m'ont… m'ont écrit et… et me disaient qu'ils étaient très fiers d'être beaucerons en voyant, comme vous venez de le dire, la solidarité beauceronne, et qu'ils étaient fiers d'être de la race de… de gens loyaux, entiers et authentiques. Si ça l'a touché des Beaucerons hors-Beauce qui se sentaient fiers d'être beaucerons, mettez-vous dans ma peau, Monsieur Routhier, comment moi j'ai pu me sentir lorsque j'ai vu cet appui-là. Et on m'a dit… parce que comme je vous ai dit, oui, j'ai fait une retraite fermée de quelques jours, j'étais déconnecté de l'actualité, mais c'est certain que mes gens m'ont résumé qu'est-ce qu'il s'est passé, et cætera et tout, et j'ai eu connaissance de tout ça. Et… et ça m'a… ça m'a grandement touché et ça m'a donné beaucoup d'énergie. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, vous parlez de cette solidarité et de l'appui des Beaucerons. Mais est-ce qu'au sein même de votre parti, vous avez eu et senti de l'appui de vos collègues à Ottawa? MAXIME BERNIER : Oui, j'ai eu beaucoup d'appels de mes collègues, les collègues députés, collègues ministres, qui étaient derrière moi et qui m'ont dit : Maxime, la tempête va passer; baisse la tête, repose-toi, va dans ton comté et puis travaille en tant que député, et… et reviens… reviens-nous fort. Et puis j'étais… ça m'a… ça m'a touché aussi. Vous savez, en politique, il y a des gens qui… les… les situations difficiles qu'on vit en tant que politicien, et lorsqu'on vit une situation difficile comme ça, d'autres politiciens qui en ont… d'autres qui en ont vécu aussi savent c'est quoi, et j'ai eu le support de mes collèges. Et… et là-dessus, c'est toujours plaisant. Mais le support, entre vous et mois, le support qui m'a le plus ému et touché, c'est… c'est celui des Beaucerons parce que c'est eux que je représente. C'est eux que je représente, j'ai toujours dit, avec fierté et dignité, et je fais de mon mieux pour bien les représenter. Et… et quand j'ai démissionné suite à… à l'erreur que j'ai faite, à l'oubli de ce document-là, je ne voulais pas décevoir les Beaucerons. Et je me suis aperçu que les Beaucerons étaient derrière moi, et j'ai… je suis… je suis encore… je suis encore ému quand j'en parle. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Oui, parce qu'en même temps, j'imagine que, bon, humainement, ça a été une période difficile pour vous, pour vos proches. On connaît l'implication de votre père à Saint-Georges, par exemple. Ça n'a pas été une période facile non plus pour votre famille? MAXIME BERNIER : Non. C'est ça aussi. Vous savez, ça touche beaucoup la famille et… et la famille est éprouvée par ça. Et tu te sens d'autant plus responsable en tant qu'individu que tes gestes à toi, en tant que politicien, ont un impact sur la vie de ta famille immédiate, et… et ça bouleverse leur vie. Donc tu te sens très responsable et… et… mais j'ai senti le support, quand même, de ma famille, le grand support de ma famille. Et dans des moments difficiles, bien, c'est ce qu'on fait : on se retrouve près de nos proches. C'est ce que j'ai fait, et j'ai sen… j'ai senti leur soutien. J'ai senti aussi qu'ils étaient préoccupés à cause, finalement, qu'ils… qu'ils m'aiment et… et… et à cause de la situation que je vivais. STÉPHANE POULIN (Journaliste) : Monsieur Bernier, vous avez parlé de la… du… du… du support que vous avez eu de la part de vos collègues députés, des collègues également ministres. Est-ce que vous avez eu un bon support du Bureau du premier ministre également?

MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, oui. Moi, j'ai été… j'ai fait ce que je devais faire en tant que… en tant que… que ministre et qu'élu, et… et je peux vous dire que la chose à faire, c'était de démissionner, dans les circonstances. C'est ce que j'ai fait. Et je suis en bons termes avec… avec les gens de mon caucus, avec les ministres et avec les gens qui travaillent à notre parti aussi.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, on ne peut pas vous recevoir en entrevue sans vous parler de madame Couillard. Julie Couillard a dit beaucoup de choses à votre sujet. Je sais qu'à Ottawa, on a beaucoup parlé de votre vie privée, que ça concernait votre vie privée. Ça a été le cas notamment de Stephen Harper. Ça a été le cas de plusieurs de vos collègues ministres également. Julie Couillard a dit, entre autres, que vous ne l'aimiez pas. Vous, comment vous avez perçu cette déclaration-là?

MAXIME BERNIER : Bien, vous comprendrez, Monsieur Routhier, qu'actuellement, dans le contexte, considérant que lorsque j'ai remis ma démission, j'ai demandé au ministère des Affaires étrangères de faire une enquête complète de la situation, enquête qui est en cours actuellement et enquête à laquelle je vais participer pleinement, qu'il est actuellement inapproprié de commenter sur… sur ça, sur ces questions. Mais je peux vous dire – et… et en tant que Beauceron, croyez ma parole – qu'en temps venu, certainement en temps venu, je vais m'adresser aux Beaucerons et… et… et… et nous allons… nous allons pouvoir discuter de tout ça ensemble. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Vous êtes en train de me dire qu'éventuellement, vous ferez des déclarations plus approfondies concernant votre relation avec madame Couillard? MAXIME BERNIER : Bien, là, je laisse finalement… j'ai toujours dit que je ne parlerais pas de ma vie privé, et ça, ça ne changera… ça ne changera pas non plus dans le futur. Et… et je me… je… je… ma vie privée…

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Oui, mais quand même, votre vie privée a été mise sur la place publique par madame Couillard et il y a des questions qui demeurent sans réponse. Parce qu'à une médaille, il y a deux volets; on aurait bien aimé entendre le vôtre. MAXIME BERNIER : Oui, et puis… nous… nous voulons tous savoir. Nous avons tous besoin de savoir. C'est pour ça que j'ai demandé une enquête. Et cette enquête-là, je peux vous dire qu'elle va être publique. Le rapport de cette enquête indépendante faite par mon département, le rapport va être rendu public. Puis moi aussi, en tant que Beauceron, je sens un besoin aussi de m'exprimer vis-à-vis les Beaucerons, en temps et lieu, sur les questions qui ont… qui ont trait à ma démission. STÉPHANE POULIN : Monsieur Bernier, quand l'entrevue de madame Couillard a été présentée par le réseau TVA, elle a mentionné en ondes qu'elle vous… qu'elle vous avait averti de son passé. Est-ce… est-ce le cas?

MAXIME BERNIER : Bien, je vous le répète, je ne peux pas répondre actuellement à ces questions-là. Je vais y répondre en temps et lieu. Je vais laisser l'enquête poursuivre son cours et je vais y participer pleinement. Mais je vous remercie de l'opportunité que vous m'avez donnée de parler aux Beaucerons, et… JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Mais, Monsieur Bernier… MAXIME BERNIER : … oui.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : … je ne peux pas vous laisser partir… MAXIME BERNIER : Oui.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : … sans vous parler des fameux gâteaux Vachon. MAXIME BERNIER : (Rires).

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Les journalistes montréalais ont beaucoup parlé d'erreurs, tandis que les Beaucerons étaient fiers de voir de leurs produits en Afghanistan. Pour vous, c'est une erreur ou pas? MAXIME BERNIER : Pour moi, non. J'étais fier comme les Beaucerons, écoutez, et… et si on parle des gâteaux Vachon, mettre ça dans son contexte, là. Lorsque j'étais allé en Afghanistan, c'était durant l'Action de grâce. J'ai eu des demandes de soldats beaucerons qui m'ont envoyé par courriel, qui m'ont dit : Nous, on va être dans des bases avancées, on ne sera pas à Kandahar et on ne pourra pas goûter le… le goûter de l'Action de grâce; et si vous pouviez nous apporter quelque chose, et pourquoi pas des gâteaux Vachon? Et lorsqu'ils nous ont dit ça, moi, en tant que député et ministre, j'ai fait une recherche et je me suis aperçu qu'un contrat important dans les années 1920, un des contrats qui a changé… qui a changé le futur de l'entreprise Vachon à Sainte-Marie, c'est un contrat de l'armée canadienne qui a permis à l'entreprise de se moderniser. Et en plus, on s'est aperçu que monsieur Vachon a été colonel honoraire de l'armée canadienne. Et, bon, et donc on a décidé que c'était une bonne idée d'apporter des gâteaux Vachon. Mais, écoutez, ça a créé une controverse, mais si c'était à refaire, je le referais. But, look, it created controversy, but if I had to do it again, I would do it. test JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Hé, Monsieur Bernier, vous êtes passé du ministère de l'Industrie au ministère des Affaires étrangères. Ce n'est pas le même palier ou ce n'est pas le même niveau. It's not the same level or it's not the same level. Est-ce que d'être ministre des Affaires étrangères, c'est plus difficile? Parce qu'il y a beaucoup de commentateurs qui ont dit que c'était peut-être un ministère au-delà de ce que vous étiez capable de faire. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça? MAXIME BERNIER : Bien, en temps et lieu, Monsieur Routhier, je vais commenter mon bilan en tant que ministre de l'Industrie et aussi mon bilan en tant que ministre des Affaires étrangères. Mais je pense qu'il n'est pas approprié aujourd'hui de parler de ça. Il faut… il faut que je participer pleinement à l'enquête que j'ai demandée moi-même. C'est ce que je vais faire, et puis je vous promets d'être de retour avec vous pour répondre aux questions qui ont… relatives à ma démission, et… et je le ferais, et je désire bien m'adresser… continuer à m'adresser aux Beaucerons. Actuellement, ce que je vais faire, je suis député de Beauce et je suis heureux et fier d'être député de Beauce, et je vais participer à plusieurs activités cet été : la Fête nationale qui s'en vient bientôt dans mon comté, la fête du Canada. Et aussi à Sainte-Marie, vous savez, il y a Gigue en fête qui s'en vient. Puis il y a plusieurs activités où je vais être présent, et ça va… ça va être pour moi une occasion d'être un peu partout en Beauce cet été. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Bernier, deus volets, deux questions, puis après, on pourra vous laisser nous quitter. On a beaucoup parlé de documents oubliés. Vous en avez fait état dans votre lettre de démission. Après cinq semaines, vous ne vous étiez pas rendu compte que vous aviez oublié des documents chez Julie Couillard?

MAXIME BERNIER : Vous avec les bonnes questions, Monsieur Routhier, et c'est à ces questions que je vais répondre, et… mais actuellement, je ne peux pas y répondre, comme je vous l'ai dit tout à l'heure. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Je termine l'entretien là-dessus, Monsieur Bernier. Donc on… on sait déjà qu'on va se reparler dans un avenir assez proche où vous serez en mesure de répondre vraiment et franchement à toutes ces questions-là. Dernière… dernier point pour les citoyens de la Beauce : S'il y avait des élections fédérales demain matin, est-ce que Maxime Bernier serait sur les rangs pour le Parti conservateur? MAXIME BERNIER : Bien oui, absolument.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Monsieur Maxime Bernier, merci de votre passage chez nous, puis tenez-nous au courant des développements. C'est sûr qu'on a plein d'autres questions à vous poser. MAXIME BERNIER : Bien, merci. Ça me fait plaisir. Et je vous remercie de m'avoir donné l'opportunité de pouvoir parler aux Beaucerons et de les remercier de l'appui et du support qu'ils m'ont donnés ces derniers jours. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : C'est la première fois que vous… vous prenez, là, du temps d'antenne sur la place publique pour parler à des citoyens? MAXIME BERNIER : Oui, oui, c'est la première fois depuis… depuis les événements. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Ça devait vous manquer?

MAXIME BERNIER : Bien, écoutez, il faut… chaque chose en son temps, hein. Je devais… je devais finalement guérir mes plaies, penser à la situation. C'est ce que j'ai fait. Et… et là, j'étais prêt de vous parler, et je suis… je suis heureux d'être ici et de faire des activités en tant que député. Et puis, plus tard, c'est certain que je vais devoir aussi m'adresser aux Beaucerons, puis on se reparlera là-dessus. STÉPHANE POULIN : Sentez… sentez-vous, avec cette discussion qu'on vient d'avoir, avoir enlevé un gros poids sur vos épaules? MAXIME BERNIER : Bien, je voulais le dire, je voulais m'exprimer devant les Beaucerons pour les remercier. Et pour moi, ce n'était pas… ce n'était pas un poids sur mes épaules; c'était le besoin, en tant qu'être humain, lorsqu'on a eu un support si formidable de la population qui m'a touché grandement, je voulais rapidement remercier les Beaucerons. Et c'est pour ça que… c'est pour ça qu'on se parle aujourd'hui. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Mais en même temps, d'avoir pour une première fois pris du temps d'antenne, revenir sur la place publique, ça doit vous soulager? MAXIME BERNIER : Oui.

Je suis… je suis content d'avoir eu cette conversation avec vous. Je suis content d'être en contact par… par votre entremise avec la population beauceronne. Et… et on va continuer, comme je l'ai fait dans le passé. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Est-ce que votre réflexion vous a permis de décider ou de prendre positivement la décision à laquelle vous reveniez en politique? MAXIME BERNIER : Bien, je n'ai jamais quitté la politique. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Non, mais je veux dire, de prendre une décision, de dire : J'ai démissionné comme ministre; s'il y a des élections demain, je suis de retour. MAXIME BERNIER : Oui, je suis de retour. Je suis de retour. Je suis… je suis le député de Beauce. Je vais servir avec dignité, loyauté et toute l'énergie qu'on me connaît les Beaucerons. Et puis lorsqu'il y aura une élection, je serai sur les rangs. JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Maxime Bernier, ce fut un plaisir de vous recevoir aujourd'hui, et on aura sûrement la chance de se reparler à nouveau. MAXIME BERNIER : Certainement. Merci bien, Monsieur Routhier. Au revoir.

STÉPHANE POULIN : Merci.

JEAN-FRANÇOIS ROUTHIER : Au revoir. Maxime Bernier, député fédéral de Beauce et ex-ministre des Affaires étrangères. Il est 16 h 50. On s'arrête pour les messages.