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FREQUENCE TERRE, Pêche: Greenpeace met la pression sur la grande distribution - Publiée le 18-12-2009

Depuis plusieurs semaines, l'association Greenpeace a lancé une vaste tournée européenne afin de sensibiliser l'opinion publique et mettre la pression sur la grande distribution et les politiques. Le but de cette opération est de pousser les grandes enseignes à ne plus commercialiser les poissons des grands fonds, victimes d'une pêche au chalutage (schéma ci-contre) responsable d'énormes dégâts dans ces populations animales, mais aussi dans l'ensemble des écosystèmes concernés. Au cours de cette opération, les membres de Greenpeace ont rencontré de nombreux directeurs de supermarchés, afin de leur demander purement et simplement de cesser de vendre des poissons issus des grands fonds marins. Cela a également permis d'aller à la rencontre des clients et de les informer des dangers qui pèsent sur ces animaux. L'occasion était belle également de rappeler que les pays concernés par ces méthodes de pêche, dont la France, ne faisaient pas grand chose pour faire évoluer les choses dans le bon sens. Ainsi, l'Organisation des Nations Unies a adopté en 2006 une résolution appelant les Etats et organismes de gestion des pêches à agir immédiatement pour gérer durablement les ressources pisscicoles, protéger les écosystèmes marins vulnérables de haute mer et garantir à long terme la préservation des stocks de poissons de grands fonds. Une résolution qui avait de quoi réjouir les défenseurs de la nature, mais qui n'a finalement pas changé grand chose, les différents gouvernements n'ayant mené aucune action vraiment concrète en ce sens. Si les politiques tremblent à l'idée de se frotter aux pêcheurs et, peut-être plus encore, aux puissants groupes de la grande distribution, c'est peut-être bien en mettant la pression sur ces derniers que les choses finiront par évoluer. D'ailleurs, il faut le souligner, quelques avancées positives ont déjà eu lieu, même si le chemin à parcourir reste bien long. Depuis 2007, le groupe Auchan s'est notamment engagé à ne plus commercialiser de thon rouge (photo ci-dessus), une espèce qui est devenue au fil des ans le symbole des ravages que peuvent commettre les flottes de pêche industrielle. Dans la foulée, Carrefour et Coop avaient pris le même engagement. Aujourd'hui, Auchan va un peu plus loin en annonçant la fin de la commercialisationn de toutes les espèces de requins menacées dans les douze pays où le groupe est implanté. Alors que les Européens pêchent chaque année environ 100 000 tonnes de requins et qu'un tiers des espèces de squales pourraient disparaître à court ou moyen terme, on comprend l'importance de cesser ce commerce destructeur. Malheureusement, si quelques enseignes daignent s'intéresser au problème et font des efforts, il n'en va pas forcément de même des politiciens. La France, qui vient de refuser d'inscrire le thon rouge sur l'annexe I de la Convention Cites sur les espèces menacées, ce qui aurait conduit à interdire totalement la commercialisation de ce poisson, est loin d'être exempte de tout reproche. Reste à espérer qu'en sensibilisant les citoyens, ceux-ci changeront peu à peu leur manière de consommer, ce qui reste la meilleure façon de faire évoluer les choses et de mettre les industriels de la pêche et de la grande distribution face à leurs responsabilités. vincent, pour la Rédaction.

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Depuis plusieurs semaines, l'association Greenpeace a lancé une vaste tournée européenne afin de sensibiliser l'opinion publique et mettre la pression sur la grande distribution et les politiques. Le but de cette opération est de pousser les grandes enseignes à ne plus commercialiser les poissons des grands fonds, victimes d'une pêche au chalutage (schéma ci-contre) responsable d'énormes dégâts dans ces populations animales, mais aussi dans l'ensemble des écosystèmes concernés.

Au cours de cette opération, les membres de Greenpeace ont rencontré de nombreux directeurs de supermarchés, afin de leur demander purement et simplement de cesser de vendre des poissons issus des grands fonds marins. Cela a également permis d'aller à la rencontre des clients et de les informer des dangers qui pèsent sur ces animaux. L'occasion était belle également de rappeler que les pays concernés par ces méthodes de pêche, dont la France, ne faisaient pas grand chose pour faire évoluer les choses dans le bon sens.

Ainsi, l'Organisation des Nations Unies a adopté en 2006 une résolution appelant les Etats et organismes de gestion des pêches à agir immédiatement pour gérer durablement les ressources pisscicoles, protéger les écosystèmes marins vulnérables de haute mer et garantir à long terme la préservation des stocks de poissons de grands fonds. Une résolution qui avait de quoi réjouir les défenseurs de la nature, mais qui n'a finalement pas changé grand chose, les différents gouvernements n'ayant mené aucune action vraiment concrète en ce sens.


Si les politiques tremblent à l'idée de se frotter aux pêcheurs et, peut-être plus encore, aux puissants groupes de la grande distribution, c'est peut-être bien en mettant la pression sur ces derniers que les choses finiront par évoluer. D'ailleurs, il faut le souligner, quelques avancées positives ont déjà eu lieu, même si le chemin à parcourir reste bien long.



Depuis 2007, le groupe Auchan s'est notamment engagé à ne plus commercialiser de thon rouge (photo ci-dessus), une espèce qui est devenue au fil des ans le symbole des ravages que peuvent commettre les flottes de pêche industrielle.



Dans la foulée, Carrefour et Coop avaient pris le même engagement. Aujourd'hui, Auchan va un peu plus loin en annonçant la fin de la commercialisationn de toutes les espèces de requins menacées dans les douze pays où le groupe est implanté. Alors que les Européens pêchent chaque année environ 100 000 tonnes de requins et qu'un tiers des espèces de squales pourraient disparaître à court ou moyen terme, on comprend l'importance de cesser ce commerce destructeur.

Malheureusement, si quelques enseignes daignent s'intéresser au problème et font des efforts, il n'en va pas forcément de même des politiciens. La France, qui vient de refuser d'inscrire le thon rouge sur l'annexe I de la Convention Cites sur les espèces menacées, ce qui aurait conduit à interdire totalement la commercialisation de ce poisson, est loin d'être exempte de tout reproche. Reste à espérer qu'en sensibilisant les citoyens, ceux-ci changeront peu à peu leur manière de consommer, ce qui reste la meilleure façon de faire évoluer les choses et de mettre les industriels de la pêche et de la grande distribution face à leurs responsabilités.

vincent, pour la Rédaction.