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FrenchLingQ, #20 Le vélo en ville

S. : Bonjour Henri!

H. : Bonjour Steve!

S. : Tu sais ce que je veux discuter… de quoi je veux discuter aujourd'hui? H. : Non, parce que tu m'as dit que c'était une surprise. S. : C'est ça. C'est une surprise. Je lisais ce matin dans le journal qu'on… qu'on avait fait une étude aux Etats-Unis, et la plupart des Américains, et bien, ils préfèrent… – comment dit-on, « commute » – …aller au travail en voiture plutôt qu'en vélo. H. : Ah! C'est incroyable, ça. S. : Incroyable! Ils trouvent… la plupart des Américains, ils trouvent que quatre roues c'est plus confortable que deux roues. H. : Oui.

Mais ce n'est pas très, très étonnant. C'est beaucoup plus facile d'aller en voiture qu'en vélo. Ça dépend… S. : On se demande pourquoi il fallait une enquête pour arriver à cette conclusion. H. : Oui, oui.

Bien, ça… c'est assez amusant parce que j'ai lu, il n'y a pas longtemps, un article, je ne me souviens plus trop où, mais c'était un article sur le… le savoir… le savoir commun, des choses qui sont considérées comme… comme du bon sens et qu'en fait… qui en fait n'ont jamais été prouvées. C'est ce qu'on appelle… je ne me souviens plus, c'est le… ça portait un nom en Anglais mais je ne me souviens plus. C'est des choses qui paraissent évidentes mais jamais il n'y a rien qui a été… il n'y a aucune étude qui a été faite pour prouver ça. Par exemple, on sait, tout ce qui est gadget technologie, on pense que… ce qui parait logique au premier abord, si on se dit : « Oui, les gens achètent ça pour se sentir bien. » Mais on n'en sait rien, en fait. On se dit, parce que c'est notre expérience, « Peut-être que les gens l'achètent parce qu'ils pensent vraiment que c'est utile. » Et, apparemment, il y a une étude qui a été faite il n'y a pas longtemps qui dise : « Oui, en effet, les gens achètent des… des iPhones, des iPods, essentiellement pour se sentir bien, pour se sentir intégré à… à une espèce de communauté vu que tout le monde autour fait la même chose. » S. : Oui. Mais, oui, c'est ça. Mais revenons au vélo. J'ai trouvé ça intéressant, d'abord parce que, ensuite, là où je veux en venir c'est… c'est le fait que, toi, tu as un vélo. Et, toi, tu viens au travail en vélo.

H. : Absolument.

S. : Alors, tu es très écologique.

H. : Oui, je… je sais… Il y a plusieurs facteurs en fait qui font que le vélo est intéressant… S. : Et… ou économique! Je ne sais pas… H. : Oui. Ah, il a… il y a plusieurs… il y a plusieurs facteurs. Bien, déjà, oui c'est vrai que c'est bien pour l'environnement, on pollue moins. Surtout ici à Vancouver les voitures sont assez importantes et les… j'ai l'impr… je pense qu'elles doivent polluer beaucoup plus que les voitures en Europe qui sont plus petites. Donc, déjà, il y a le côté écologique qui est quand même important. Il y a le côté économique parce qu'une voiture ça coûte très, très cher, l'air de rien. Et, moi, je ne possède pas de voiture, je venais en bus, mais même le bus, à la longue, ça coûte quand même un petit peu. Donc, venir en vélo, ça permet de faire des petites économies. Pas grand-chose mais c'est toujours ça de pris. Et puis, ça permet aussi de faire de l'exercice. C'est quand même trois… trois choses en même temps. Alors quand j… il y a… la plupart des gens ici font… viennent en voiture, polluent, prennent leur voiture, ça leur coûte cher et, après, ils vont à la gym donc ils g… gaspillent du temps, ils gaspillent de l'argent et ils gaspillent l'environnement. S. : Tu es un citoyen modèle.

H. : Ah! Je… je ne sais pas. Je pense que oui. Prendre le vélo c'est plutôt bien… c'est plutôt bien vu. Je ne pense pas qu'il y ait grand monde qui oserait dire : « Ah, non! Mais le vélo, vous comprenez, c'est une… un cancer. S. : Bien non, mais des fois si… quand je conduis ma voiture, si je vois quelqu'un en vélo qui… qui m'embête, bien, je vais l'engueuler… je… je l'engueule. H. : Bien oui… S. : C'est normal. « Mais, non mais, ne m'embêtes pas avec ton vélo! » H. : Mais oui. « Pousses-toi! Pousses-toi! Tu ne vas pas vite! » S. : Oui. « Pour qui tu te prends? » Oui.

H. : Beaucoup d'automobilistes pensent que… je sais, j'ai discuté avec pas mal d'amis comme je… ils savent que je prends le vélo et ils me disent : « Ah! Oui mais, les cyclistes, vous allez toujours très lentement. » Et quelque chose… quelqu'un m'a fait un jour une remarque très pertinente en me disant : « Oui, mais peut-être que le vélo ne va pas très vite mais il est facile à dépasser et, si jamais tu étais en voiture, bien… Parfois, il y a des gens qui roulent très lentement en voiture mais ils énervent moins. Parce que… ils ont une voiture donc forcément on ne peut pas dire… Et, aussi, en vélo parfois on a… certains automobilistes… c'est assez rare, mais certains automobilistes se montrent agressifs. S. : Oui.

Ah oui.

H. : C'est assez… assez surprenant. S. : Ah, oui, parce qu'il ne faut… faut quand même pas permettre aux cyclistes de… de… comment dirais-je, enfin, de leur donner trop de pouvoirs. Hein? Parce que… H. : Après ces gens… ils prennent tout… tout l'espace. S. : Ah, bien oui.

H. : Déjà… déjà il y a eu… il y a des pistes cyclables qui prennent un espace précieux.

S. : Bien oui, mais… On a une association, justement, des automobilistes et on a des gens qui sont désignés comme les… enfin, les… comment dirais-je, les gens qui vont embêter les cyclistes. Ils ont leur rôle, à tour de rôle, enfin, il y a des fois, c'est moi le matin. Je vois un cycliste, je l'engueule. Ça fait partie des activités de notre association. Non, mais je… par exemple mais je… là, je me suis dit, parce que… Je sais, par exemple, que ma voiture, je sais parce que ça… je le vois dans… dans la voiture, dans le pare-brise, là, pas le pare-brise, comment – le « dashboard », il y a les indicateurs, là – il y en a un qui me dit : « Je consomme… je consomme dix litres par cent kilomètres. » H. : Oui. S. : Ok. Donc, c'est très facile. Chaque kilomètre, ça me coûte… H. : Tant de… de… oui. S. : Voilà! J'ai fait le calcul que, pour venir au travail, ça me coûte $1,30. Ça me coûte un litre et le retour un litre. Donc, ça fait deux litres. Mais c'est la moitié du prix de… de l'autobus. Donc, une fois que j'ai payée ma voiture –bien sur, c'est plus cher avec la voiture, l'achat de la voiture, la dé… dépréciation… H. : L'assurance… S. : … l'assurance – mais une fois que j'ai… je l'ai, la voiture, le… le coût additionnel, l'essence, ça me coûte la moitié de l'autobus. Donc, pour les gens qui ont déjà une voiture, hein, l'essence n'est pas chère. Si on compare avec l'autobus qui n'est pas « convenient » parce qu'il faut que je… H. : Pas pratique. S. : … ce n'est pas pratique parce que c'est déjà à cinq minutes de chez moi si il pleut. Il faut des fois que je… je fais… fasse une correspondance, etcetera. La voiture, ça me coûte beaucoup moins cher et c'est plus commode. H. : Oui, oui.

Évidemment, il y a toujours des… des cas. Mais, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le bus, par exemple, ça se pas de manière mensuelle et toi, tous les mois, j'imagine que tu as l'ass… une assurance à payer sur la voiture. S. : Non, mais si j'ai la voiture, je paye l'assurance pour l'année. H. : Oui.

S. : Donc, je l'ai payée. Et puisqu'il me faut la voiture de toute façon, la question qui se pose c'est uniquement… H. : C'est : « Est-ce que ça vaut le coup? » S. : … « Ce matin, est-ce que je vais prendre l'autobus? » Il pleut, c'est cinq minutes à pied, ensuite, voilà. Ou est-ce que je vais prendre la voiture?

H. : Ça dépend. Si jamais… oui, évidemment quand il pleut, il n'y a pas trop d'argument. Mais est-ce que tu as un vélo? Parce que quand il fait beau, tu peux prendre le vélo et je suis sur que c'est plus rapide de prendre le vélo que de prendre la voiture. S. : Non. Pas de chez moi.

H. : Pas de chez toi.

S. : Oui.

Parce qu'il y a très peu de circulation. Si il n'y a pas… disons, des fois, parce que c'est… c'est très joli d'ailleurs, c'est au bord de la mer et ça monte et ça… ça descend et ça monte et ça descend et je laisse ça à mon fils. Parce que ça, on arrive pas mal fatigué.

H. : Oui.

S. : Non. C'est b… c'est bien plus… plus rapide avec la voiture. Mais d'ici… d'ici en ville par exemple, selon l'heure, ça peut être plus vite en… en vélo. Effectivement.

H. : Oui.

Depuis… c'est… c'est vrai que depuis West Vancouver, de temps en temps quand je sors aux heures de pointe, parfois je dépasse pas mal… pas mal les voitures. S. : Oui.

H. : Et, surtout quand je travaillais à Paris, – le vélo, c'est très intéressant à Paris – il y avait… je sais… il y avait des associations de cyclistes qui avaient essayé de regarder un peu le temps qu'il fallait… En fait, quand on est à l'intérieur de Paris, il très rare que ce soit plus rapide en voiture. Si on est un cycliste un petit peu… un petit peu aguerri.

S. : Mais bien sur. Et quand je… quand j'étais étudiant, là, quand j'habitais Paris, il y avait une voi… il y a un vélo. J'allais partout en vélo. H. : Oui, oui.

S. : Et même quand je me suis cassé le genou, et j'avais toute ma jambe en plâtre, j'allais avec une jambe… Non, sans blague. Et j'allais partout en… en vélo. C'est… je… je traversais la Place de la Concorde, j'étais le seul cycliste unijambiste à Paris. J'ai failli me faire écraser quelques fois, mais enfin… H. : Et les g… Qu'est-ce que disaient les gens quand ils te voyaient arriver comme ça? S. : Les gens, ils… Là, ils font plus la bat… la bataille entre voitures.

H. : Oui.

Donc, il y a… si il y a un cycliste, unijambiste qui plus est, qui arrive dans le combat, il se dit : « Lui, il ne va pas faire grand-chose. » S. : C'est entre… « Mais non, mais… » C'est surtout, là, entre les… les chauffeurs, là, qui… qui s'engueulent. C'est… c'est le sport, là, à Paris. Ça fait partie de… le matin ça fait digérer le petit déjeuner. C'est ça, non? H. : C'est… Oui. Puis, ça permet de… de se réveiller un petit peu quand on est un peu endormi, de s'énerver un bon coup sur le périphérique, c'est… c'est très sympa. En plus, je crois… le périphérique parisien, pour ceux qui ne le savent pas, a une particularité. C'est que c'est un des seuls endroits où, quand on… quand on rentre dedans, on est prioritaire. Ce n'est pas les gens qui sont sur le périphérique qui roulent déjà qui sont prioritaires, c'est les gens qui rentrent. S. : Ah, oui.

H. : Et ça crée assez souvent des problèmes. Mais, apparemment… Ce n'était pas le cas au début quand… et… le fait de faire ça, apparemment, ça a fli… fluidifié les choses donc c'est… c'est assez intéressant. Je me demande comment ils en sont arrivés à cette conclusion parce que ça me parait quand même un peu dangereux quand… S. : Oui… non… mais j'ai trouvé ça quand je… quand je roulais en France qu'il y a un panneau que je ne comprenais pas d'abord mais qui… qui indique si la route est prioritaire ou non. Donc… et je ne savais pas ce que c'était que ce panneau. Et, finalement, c'ét… Oui. Je conduisais… voilà… sans… sans rien savoir. J'étais tout content. Mais non… mais… je trouve ça très intelligent parce que, bon, si on est sur une route qui est prioritaire, donc, on n'a pas à céder aux gens qui viennent de la droite. H. : Oui.

S. : Par contre, si on est sur une route qui n'est pas prioritaire, eh bien, les gens qui… qui entrent par la droite, ils on la priorité. C'est bien comme système. H. : Oui, oui.

C'est… C'est vrai que c'est… c'est pas mal… Je n'ai pas v… c'est vrai que je n'ai pas vu ç… trop ça au Canada. Et ce qu… je crois que ce panneau est même mis comme c'est des priorités implicites. Par exemple, il y a la priorité à droite. Parfois, sur des routes dangereuses, ils en rajoutent, histoire de… de mettre… de bien rappeler aux gens que… S. : Ici, vous avez un panneau qui… qui est « Cédez », enfin, « Yield », céder, donc vous devez céder. Mais à Paris ils ont un truc maintenant, ils… enfin, ils louent… on peut louer des vélos sans payer. C'est-à-dire des… H. : Le Vélib'. S. : Voilà. Comment ça… ça fonctionne?

H. : Ah, non. Ce n'est pas sans payer. Il y a quand même un petit quelque chose à payer. L'idée, c'est qu'il y a différents parkings de vélos un peu partout dans Paris et les gens… pour utiliser ça, il faut aller dans une agence et prendre… et acheter un passe. Un e fois qu'on a le passe, on peut commencer à louer le… le vélo et, donc, on est facturé au temps qu'on a… qu'on a pris le… le vélo. Et, ce qu'il y a d'assez intéressant, c'est, comme il y a des parkings un peu partout, par exemple, on peut prendre le vélo à la… près de la Tour Eiffel pour aller, je ne sais pas, jusqu'au Panthéon par exemple. Près du Panthéon, il y aura aussi un parking donc on n'a pas besoin de ramener après le vélo à la Tour Eiffel. On peut aller un peu partout dans Paris. Alors je pense que ça doit être un peu compliqué puisque, parfois, il doit y avoir des parkings qui sont pleins, d'autres qui sont vides. Je ne sais pas trop comment est-ce qu'ils gèrent ça mais, apparemment, ça marche assez bien. C'est assez surprenant que… que ça marche aussi bien parce c'est quand même… Je sais qu'il y a eu déjà des choses comme ça faites dans d'autres viles mais c'était fait à moindre échelle et, à Paris, c'est quand même un peu… c'est beaucoup plus compliqué. Il y a beaucoup plus de gens et, surtout, il y a d'autres problèmes beaucoup… d'autres problèmes pratiques comme le vandalisme. Il parait que c'est le seul problème qu'il y a avec le Vélib', c'est qu'il y a beaucoup de vandalisme… S. : Ah, oui. H. : … de gens qui volent… qui volent et qui… qui détruisent les vélos. Bon, il y en a beaucoup par rapport aux autres villes. Il y en a… apparemment, ça reste complètement… complètement acceptable pour que le système fonctionne mais c'est le seul problème qu'ils ont eu là-bas. S. : Oui.

Mais, voilà, c'est… je crois que ça c'est à… on doit s'attendre à cela. Que ça soit à Paris ou à Vancouver, ou n'importe où, il y aura… H. : Plus… en général… S. : … il y a toujours une minorité de gens qui… qui, voilà, qui font… H. : Puis, plus la ville est grosse, plus il y a des… plus il y a de… de problèmes de criminalité ou de choses comme ça, c'est toujours… S. : Mais ça doit être des étrangers, des Canadiens par exemple, qui… H. : Oui, oui, j'imagine. S. : … de passage. Peu disciplinés.

H. : Oui.

Des… des gens de Montréal, par exemples, parce qu'ils sont… ils ne sont pas contents parce que les Montreal Canadiens ont perdu. S. : Bien, oui, ça doit être ça. Mais… Oui, mais Paris… Bien, parce que, quand on pense aux villes où le vélo est roi, on pense souvent à Amsterdam, par exemple.

H. : Oui.

S. : Est-ce que tu as été à Amsterdam?

H. : Oui, j'y ai été une fois. S. : Oui.

H. : Pendant… c'était… ce n'était pas pendant… pendant l'Été. Il n'y avait pas beaucoup de vélos mais il y en a. Et c'est vrai… et je pense que, oui, c'est beaucoup plus… Amsterdam est une ville assez particulière. De ce que j'ai vu… j'ai vi… J'ai été là-bas une seule journée et je n'étais pas dans Amsterdam… j'étais… j'ai visité Amsterdam juste quelques heures mais c'est vrai que… je pense que c'est vraiment… ce n'est pas très étonnant que le vélo soit roi, étant donné la configuration de la ville et… C'est très agréable d'ailleurs, même quand on est piéton, de se balader dans Amsterdam puisque ce n'est pas du tout une ville qui est… qui est faite pour les voitures et, donc, c'est très, très agréable. S. : Oui.

Et, ce qui m'a frappé là, c'est que… la porte de la casquette… H. : Du casque! S. : … du casque, pardon, du casque n'est pas obligatoire, alors qu'ici ça l'est. H. : Oui.

Mais je sais qu'en France ils voulaient la rendre obligatoire, en ville, en ville. Parce que… ce qui… il y a quelque chose qui était assez surprenant qui a été constaté c'est que le… le fait de porter ou pas le casque en ville ne change pas du tout le… le taux d'accident ou la gravité des accidents. C'est quelque chose d'assez bizarre mais, apparemment, c'est comme ça. Le fait de porter le casque n'apporte pas de protection supplémentaire. Beaucoup de gens disent que c'est parce que les automobilistes, quand ils voient des cyclistes avec le casque, ils ont tendance à passer un peu plus près. Et… alors, je ne sais pas, quand j'avais entendu ça, j'ai un peu roulé avec le casque et sans casque et c'est vrai que j'ai l'impression que les automobilistes font plus attention quand on n'a pas le casque. Alors, il faudrait vérifier ça par des… des choses un peu plus objectives mais c'est les… en tout cas, c'est les statistiques de… des hôpitaux de… dans pas mal de villes et le fait de porter le casque ou pas le casque, apparemment, ne change pas grand-chose sur… sur le taux de survie des cyclistes en ville. Après, quand on est en dehors de la ville, il faut porter le casque, évidemment.

S. : Mais, moi, je crois que ce qu'il faut faire pour vraiment être sécuritaire, par exemple, c'est de se déguiser en vielle femme avec, voilà, une baguette, des trucs comme ça, sans casque. H. : Oui, et là, on est… on est sur de ne pas se faire… S. : Là, je crois qu'on est sur… là, les… les gens vont ralentir. Si on est jeune et on a un maillot, là, Équipe France, je ne sais pas quoi là, là, on est en grand danger, je crois.

H. : Oui, oui.

Ah!

S. : C'est une blague. H. : Il y a toujours… il y a toujours… il y a toujours des… quelques personnes qui vont faire moins attention. Il y a des gens qui… à Paris, il y a des gens qui ne font pas du tout attention aux vélos.

S. : Oui.

Oh! Ici aussi.

H. : Mais, en général, ça t… commence à se réduire parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font du vélo pour diverses raisons. Déjà parce que c'est plus pratique, parce que le… le… Un gros problème qu'il y avait avec les vélos à Paris il y a une dizaine d'années c'était le… le vol. S. : Oui.

H. : Le vol de vélos. C'était un gros problème. Maintenant ça a beaucoup réduit notamment parce que le vélo, maintenant, vu qu'ils coûtent de moins en moins cher, ça vaut de moins en moins le coup de les voler. S. : Oui, oui. C'est ça. H. : Et… et ce qu'il y a d'assez intéressant c'est que, à Paris, le taux d'accidents des cyclistes est resté le même pendant cinq ans alors que le nombre de cyclistes a triplé. S. : Oui.

H. : Donc, c'est de plus en plus sur de faire du vélo à Paris. Et j'imagine qu'à Vancouver aussi parce que, de ce que j'avais entendu, ils essayent, la ville essaye de promouvoir le vélo et c'est très bien. Moi, je suis très content quand même en tant que cycliste.

S. : Bien oui, mais tu es… comme je dis, tu es citoyen modèle. Très bien. Moi aussi, par exemple, j'étais… quand j'étais à Tokyo, je… j'allais au travail chaque jour en vélo H. : Ah! Mais c'est très bien. S. : Quand il faisait trente degrés, là, trente-cinq degrés, l'humidité. J'arrivais, j'étais complètement noyé de s… de sueur, mais enfin. H. : Un peu d'humidité mais c'est... c'est bien. Ça fait… ça fait travailler… ça fait travailler le corps. Ça permet de s'entretenir. S. : Oui, oui. Ok! Bien, merci beaucoup.

H. : Merci Steve. À bientôt. Au revoir.

S. : Ok. Au revoir.

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S. : Bonjour Henri!

H. : Bonjour Steve!

S. : Tu sais ce que je veux discuter… de quoi je veux discuter aujourd'hui?

H. : Non, parce que tu m'as dit que c'était une surprise.

S. : C'est ça. C'est une surprise. Je lisais ce matin dans le journal qu'on… qu'on avait fait une étude aux Etats-Unis, et la plupart des Américains, et bien, ils préfèrent… – comment dit-on, « commute » – …aller au travail en voiture plutôt qu'en vélo.

H. : Ah! C'est incroyable, ça.

S. : Incroyable! Ils trouvent… la plupart des Américains, ils trouvent que quatre roues c'est plus confortable que deux roues.

H. : Oui. Mais ce n'est pas très, très étonnant. C'est beaucoup plus facile d'aller en voiture qu'en vélo. Ça dépend…

S. : On se demande pourquoi il fallait une enquête pour arriver à cette conclusion.

H. : Oui, oui. Bien, ça… c'est assez amusant parce que j'ai lu, il n'y a pas longtemps, un article, je ne me souviens plus trop où, mais c'était un article sur le… le savoir… le savoir commun, des choses qui sont considérées comme… comme du bon sens et qu'en fait… qui en fait n'ont jamais été prouvées. C'est ce qu'on appelle… je ne me souviens plus, c'est le… ça portait un nom en Anglais mais je ne me souviens plus. C'est des choses qui paraissent évidentes mais jamais il n'y a rien qui a été… il n'y a aucune étude qui a été faite pour prouver ça. Par exemple, on sait, tout ce qui est gadget technologie, on pense que… ce qui parait logique au premier abord, si on se dit : « Oui, les gens achètent ça pour se sentir bien. » Mais on n'en sait rien, en fait. On se dit, parce que c'est notre expérience, « Peut-être que les gens l'achètent parce qu'ils pensent vraiment que c'est utile. » Et, apparemment, il y a une étude qui a été faite il n'y a pas longtemps qui dise : « Oui, en effet, les gens achètent des… des iPhones, des iPods, essentiellement pour se sentir bien, pour se sentir intégré à… à une espèce de communauté vu que tout le monde autour fait la même chose. »

S. : Oui. Mais, oui, c'est ça. Mais revenons au vélo. J'ai trouvé ça intéressant, d'abord parce que, ensuite, là où je veux en venir c'est… c'est le fait que, toi, tu as un vélo. Et, toi, tu viens au travail en vélo.

H. : Absolument.

S. : Alors, tu es très écologique.

H. : Oui, je… je sais… Il y a plusieurs facteurs en fait qui font que le vélo est intéressant…

S. : Et… ou économique! Je ne sais pas…

H. : Oui. Ah, il a… il y a plusieurs… il y a plusieurs facteurs. Bien, déjà, oui c'est vrai que c'est bien pour l'environnement, on pollue moins. Surtout ici à Vancouver les voitures sont assez importantes et les… j'ai l'impr… je pense qu'elles doivent polluer beaucoup plus que les voitures en Europe qui sont plus petites. Donc, déjà, il y a le côté écologique qui est quand même important. Il y a le côté économique parce qu'une voiture ça coûte très, très cher, l'air de rien. Et, moi, je ne possède pas de voiture, je venais en bus, mais même le bus, à la longue, ça coûte quand même un petit peu. Donc, venir en vélo, ça permet de faire des petites économies. Pas grand-chose mais c'est toujours ça de pris. Et puis, ça permet aussi de faire de l'exercice. C'est quand même trois… trois choses en même temps. Alors quand j… il y a… la plupart des gens ici font… viennent en voiture, polluent, prennent leur voiture, ça leur coûte cher et, après, ils vont à la gym donc ils g… gaspillent du temps, ils gaspillent de l'argent et ils gaspillent l'environnement.

S. : Tu es un citoyen modèle.

H. : Ah! Je… je ne sais pas. Je pense que oui. Prendre le vélo c'est plutôt bien… c'est plutôt bien vu. Je ne pense pas qu'il y ait grand monde qui oserait dire : « Ah, non! Mais le vélo, vous comprenez, c'est une… un cancer.

S. : Bien non, mais des fois si… quand je conduis ma voiture, si je vois quelqu'un en vélo qui… qui m'embête, bien, je vais l'engueuler… je… je l'engueule.

H. : Bien oui…

S. : C'est normal. « Mais, non mais, ne m'embêtes pas avec ton vélo! »

H. : Mais oui. « Pousses-toi! Pousses-toi! Tu ne vas pas vite! »

S. : Oui. « Pour qui tu te prends? » Oui.

H. : Beaucoup d'automobilistes pensent que… je sais, j'ai discuté avec pas mal d'amis comme je… ils savent que je prends le vélo et ils me disent : « Ah! Oui mais, les cyclistes, vous allez toujours très lentement. » Et quelque chose… quelqu'un m'a fait un jour une remarque très pertinente en me disant : « Oui, mais peut-être que le vélo ne va pas très vite mais il est facile à dépasser et, si jamais tu étais en voiture, bien… Parfois, il y a des gens qui roulent très lentement en voiture mais ils énervent moins. Parce que… ils ont une voiture donc forcément on ne peut pas dire… Et, aussi, en vélo parfois on a… certains automobilistes… c'est assez rare, mais certains automobilistes se montrent agressifs.

S. : Oui. Ah oui.

H. : C'est assez… assez surprenant.

S. : Ah, oui, parce qu'il ne faut… faut quand même pas permettre aux cyclistes de… de… comment dirais-je, enfin, de leur donner trop de pouvoirs. Hein? Parce que…

H. : Après ces gens… ils prennent tout… tout l'espace.

S. : Ah, bien oui.

H. : Déjà… déjà il y a eu… il y a des pistes cyclables qui prennent un espace précieux.

S. : Bien oui, mais… On a une association, justement, des automobilistes et on a des gens qui sont désignés comme les… enfin, les… comment dirais-je, les gens qui vont embêter les cyclistes. Ils ont leur rôle, à tour de rôle, enfin, il y a des fois, c'est moi le matin. Je vois un cycliste, je l'engueule. Ça fait partie des activités de notre association. Non, mais je… par exemple mais je… là, je me suis dit, parce que… Je sais, par exemple, que ma voiture, je sais parce que ça… je le vois dans… dans la voiture, dans le pare-brise, là, pas le pare-brise, comment – le « dashboard », il y a les indicateurs, là – il y en a un qui me dit : « Je consomme… je consomme dix litres par cent kilomètres. »

H. : Oui.

S. : Ok. Donc, c'est très facile. Chaque kilomètre, ça me coûte…

H. : Tant de… de… oui.

S. : Voilà! J'ai fait le calcul que, pour venir au travail, ça me coûte $1,30. Ça me coûte un litre et le retour un litre. Donc, ça fait deux litres. Mais c'est la moitié du prix de… de l'autobus. Donc, une fois que j'ai payée ma voiture –bien sur, c'est plus cher avec la voiture, l'achat de la voiture, la dé… dépréciation…

H. : L'assurance…

S. : … l'assurance – mais une fois que j'ai… je l'ai, la voiture, le… le coût additionnel, l'essence, ça me coûte la moitié de l'autobus. Donc, pour les gens qui ont déjà une voiture, hein, l'essence n'est pas chère. Si on compare avec l'autobus qui n'est pas « convenient » parce qu'il faut que je…

H. : Pas pratique.

S. : … ce n'est pas pratique parce que c'est déjà à cinq minutes de chez moi si il pleut. Il faut des fois que je… je fais… fasse une correspondance, etcetera. La voiture, ça me coûte beaucoup moins cher et c'est plus commode.

H. : Oui, oui. Évidemment, il y a toujours des… des cas. Mais, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le bus, par exemple, ça se pas de manière mensuelle et toi, tous les mois, j'imagine que tu as l'ass… une assurance à payer sur la voiture.

S. : Non, mais si j'ai la voiture, je paye l'assurance pour l'année.

H. : Oui.

S. : Donc, je l'ai payée. Et puisqu'il me faut la voiture de toute façon, la question qui se pose c'est uniquement…

H. : C'est : « Est-ce que ça vaut le coup? »

S. : … « Ce matin, est-ce que je vais prendre l'autobus? » Il pleut, c'est cinq minutes à pied, ensuite, voilà. Ou est-ce que je vais prendre la voiture?

H. : Ça dépend. Si jamais… oui, évidemment quand il pleut, il n'y a pas trop d'argument. Mais est-ce que tu as un vélo? Parce que quand il fait beau, tu peux prendre le vélo et je suis sur que c'est plus rapide de prendre le vélo que de prendre la voiture.

S. : Non. Pas de chez moi.

H. : Pas de chez toi.

S. : Oui. Parce qu'il y a très peu de circulation. Si il n'y a pas… disons, des fois, parce que c'est… c'est très joli d'ailleurs, c'est au bord de la mer et ça monte et ça… ça descend et ça monte et ça descend et je laisse ça à mon fils. Parce que ça, on arrive pas mal fatigué.

H. : Oui.

S. : Non. C'est b… c'est bien plus… plus rapide avec la voiture. Mais d'ici… d'ici en ville par exemple, selon l'heure, ça peut être plus vite en… en vélo. Effectivement.

H. : Oui. Depuis… c'est… c'est vrai que depuis West Vancouver, de temps en temps quand je sors aux heures de pointe, parfois je dépasse pas mal… pas mal les voitures.

S. : Oui.

H. : Et, surtout quand je travaillais à Paris, – le vélo, c'est très intéressant à Paris – il y avait… je sais… il y avait des associations de cyclistes qui avaient essayé de regarder un peu le temps qu'il fallait… En fait, quand on est à l'intérieur de Paris, il très rare que ce soit plus rapide en voiture. Si on est un cycliste un petit peu… un petit peu aguerri.

S. : Mais bien sur. Et quand je… quand j'étais étudiant, là, quand j'habitais Paris, il y avait une voi… il y a un vélo. J'allais partout en vélo.

H. : Oui, oui.

S. : Et même quand je me suis cassé le genou, et j'avais toute ma jambe en plâtre, j'allais avec une jambe… Non, sans blague. Et j'allais partout en… en vélo. C'est… je… je traversais la Place de la Concorde, j'étais le seul cycliste unijambiste à Paris. J'ai failli me faire écraser quelques fois, mais enfin…

H. : Et les g… Qu'est-ce que disaient les gens quand ils te voyaient arriver comme ça?

S. : Les gens, ils… Là, ils font plus la bat… la bataille entre voitures.

H. : Oui. Donc, il y a… si il y a un cycliste, unijambiste qui plus est, qui arrive dans le combat, il se dit : « Lui, il ne va pas faire grand-chose. »

S. : C'est entre… « Mais non, mais… » C'est surtout, là, entre les… les chauffeurs, là, qui… qui s'engueulent. C'est… c'est le sport, là, à Paris. Ça fait partie de… le matin ça fait digérer le petit déjeuner. C'est ça, non?

H. : C'est… Oui. Puis, ça permet de… de se réveiller un petit peu quand on est un peu endormi, de s'énerver un bon coup sur le périphérique, c'est… c'est très sympa. En plus, je crois… le périphérique parisien, pour ceux qui ne le savent pas, a une particularité. C'est que c'est un des seuls endroits où, quand on… quand on rentre dedans, on est prioritaire. Ce n'est pas les gens qui sont sur le périphérique qui roulent déjà qui sont prioritaires, c'est les gens qui rentrent.

S. : Ah, oui.

H. : Et ça crée assez souvent des problèmes. Mais, apparemment… Ce n'était pas le cas au début quand… et… le fait de faire ça, apparemment, ça a fli… fluidifié les choses donc c'est… c'est assez intéressant. Je me demande comment ils en sont arrivés à cette conclusion parce que ça me parait quand même un peu dangereux quand…

S. : Oui… non… mais j'ai trouvé ça quand je… quand je roulais en France qu'il y a un panneau que je ne comprenais pas d'abord mais qui… qui indique si la route est prioritaire ou non. Donc… et je ne savais pas ce que c'était que ce panneau. Et, finalement, c'ét… Oui. Je conduisais… voilà… sans… sans rien savoir. J'étais tout content. Mais non… mais… je trouve ça très intelligent parce que, bon, si on est sur une route qui est prioritaire, donc, on n'a pas à céder aux gens qui viennent de la droite.

H. : Oui.

S. : Par contre, si on est sur une route qui n'est pas prioritaire, eh bien, les gens qui… qui entrent par la droite, ils on la priorité. C'est bien comme système.

H. : Oui, oui. C'est… C'est vrai que c'est… c'est pas mal… Je n'ai pas v… c'est vrai que je n'ai pas vu ç… trop ça au Canada. Et ce qu… je crois que ce panneau est même mis comme c'est des priorités implicites. Par exemple, il y a la priorité à droite. Parfois, sur des routes dangereuses, ils en rajoutent, histoire de… de mettre… de bien rappeler aux gens que…

S. : Ici, vous avez un panneau qui… qui est « Cédez », enfin, « Yield », céder, donc vous devez céder. Mais à Paris ils ont un truc maintenant, ils… enfin, ils louent… on peut louer des vélos sans payer. C'est-à-dire des…

H. : Le Vélib'.

S. : Voilà. Comment ça… ça fonctionne?

H. : Ah, non. Ce n'est pas sans payer. Il y a quand même un petit quelque chose à payer. L'idée, c'est qu'il y a différents parkings de vélos un peu partout dans Paris et les gens… pour utiliser ça, il faut aller dans une agence et prendre… et acheter un passe. Un e fois qu'on a le passe, on peut commencer à louer le… le vélo et, donc, on est facturé au temps qu'on a… qu'on a pris le… le vélo. Et, ce qu'il y a d'assez intéressant, c'est, comme il y a des parkings un peu partout, par exemple, on peut prendre le vélo à la… près de la Tour Eiffel pour aller, je ne sais pas, jusqu'au Panthéon par exemple. Près du Panthéon, il y aura aussi un parking donc on n'a pas besoin de ramener après le vélo à la Tour Eiffel. On peut aller un peu partout dans Paris. Alors je pense que ça doit être un peu compliqué puisque, parfois, il doit y avoir des parkings qui sont pleins, d'autres qui sont vides. Je ne sais pas trop comment est-ce qu'ils gèrent ça mais, apparemment, ça marche assez bien. C'est assez surprenant que… que ça marche aussi bien parce c'est quand même… Je sais qu'il y a eu déjà des choses comme ça faites dans d'autres viles mais c'était fait à moindre échelle et, à Paris, c'est quand même un peu… c'est beaucoup plus compliqué. Il y a beaucoup plus de gens et, surtout, il y a d'autres problèmes beaucoup… d'autres problèmes pratiques comme le vandalisme. Il parait que c'est le seul problème qu'il y a avec le Vélib', c'est qu'il y a beaucoup de vandalisme…

S. : Ah, oui.

H. : … de gens qui volent… qui volent et qui… qui détruisent les vélos. Bon, il y en a beaucoup par rapport aux autres villes. Il y en a… apparemment, ça reste complètement… complètement acceptable pour que le système fonctionne mais c'est le seul problème qu'ils ont eu là-bas.

S. : Oui. Mais, voilà, c'est… je crois que ça c'est à… on doit s'attendre à cela. Que ça soit à Paris ou à Vancouver, ou n'importe où, il y aura…

H. : Plus… en général…

S. : … il y a toujours une minorité de gens qui… qui, voilà, qui font…

H. : Puis, plus la ville est grosse, plus il y a des… plus il y a de… de problèmes de criminalité ou de choses comme ça, c'est toujours…

S. : Mais ça doit être des étrangers, des Canadiens par exemple, qui…

H. : Oui, oui, j'imagine.

S. : … de passage. Peu disciplinés.

H. : Oui. Des… des gens de Montréal, par exemples, parce qu'ils sont… ils ne sont pas contents parce que les Montreal Canadiens ont perdu.

S. : Bien, oui, ça doit être ça. Mais… Oui, mais Paris… Bien, parce que, quand on pense aux villes où le vélo est roi, on pense souvent à Amsterdam, par exemple.

H. : Oui.

S. : Est-ce que tu as été à Amsterdam?

H. : Oui, j'y ai été une fois.

S. : Oui.

H. : Pendant… c'était… ce n'était pas pendant… pendant l'Été. Il n'y avait pas beaucoup de vélos mais il y en a. Et c'est vrai… et je pense que, oui, c'est beaucoup plus… Amsterdam est une ville assez particulière. De ce que j'ai vu… j'ai vi… J'ai été là-bas une seule journée et je n'étais pas dans Amsterdam… j'étais… j'ai visité Amsterdam juste quelques heures mais c'est vrai que… je pense que c'est vraiment… ce n'est pas très étonnant que le vélo soit roi, étant donné la configuration de la ville et… C'est très agréable d'ailleurs, même quand on est piéton, de se balader dans Amsterdam puisque ce n'est pas du tout une ville qui est… qui est faite pour les voitures et, donc, c'est très, très agréable.

S. : Oui. Et, ce qui m'a frappé là, c'est que… la porte de la casquette…

H. : Du casque!

S. : … du casque, pardon, du casque n'est pas obligatoire, alors qu'ici ça l'est.

H. : Oui. Mais je sais qu'en France ils voulaient la rendre obligatoire, en ville, en ville. Parce que… ce qui… il y a quelque chose qui était assez surprenant qui a été constaté c'est que le… le fait de porter ou pas le casque en ville ne change pas du tout le… le taux d'accident ou la gravité des accidents. C'est quelque chose d'assez bizarre mais, apparemment, c'est comme ça. Le fait de porter le casque n'apporte pas de protection supplémentaire. Beaucoup de gens disent que c'est parce que les automobilistes, quand ils voient des cyclistes avec le casque, ils ont tendance à passer un peu plus près. Et… alors, je ne sais pas, quand j'avais entendu ça, j'ai un peu roulé avec le casque et sans casque et c'est vrai que j'ai l'impression que les automobilistes font plus attention quand on n'a pas le casque. Alors, il faudrait vérifier ça par des… des choses un peu plus objectives mais c'est les… en tout cas, c'est les statistiques de… des hôpitaux de… dans pas mal de villes et le fait de porter le casque ou pas le casque, apparemment, ne change pas grand-chose sur… sur le taux de survie des cyclistes en ville. Après, quand on est en dehors de la ville, il faut porter le casque, évidemment.

S. : Mais, moi, je crois que ce qu'il faut faire pour vraiment être sécuritaire, par exemple, c'est de se déguiser en vielle femme avec, voilà, une baguette, des trucs comme ça, sans casque.

H. : Oui, et là, on est… on est sur de ne pas se faire…

S. : Là, je crois qu'on est sur… là, les… les gens vont ralentir. Si on est jeune et on a un maillot, là, Équipe France, je ne sais pas quoi là, là, on est en grand danger, je crois.

H. : Oui, oui. Ah!

S. : C'est une blague.

H. : Il y a toujours… il y a toujours… il y a toujours des… quelques personnes qui vont faire moins attention. Il y a des gens qui… à Paris, il y a des gens qui ne font pas du tout attention aux vélos.

S. : Oui. Oh! Ici aussi.

H. : Mais, en général, ça t… commence à se réduire parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font du vélo pour diverses raisons. Déjà parce que c'est plus pratique, parce que le… le… Un gros problème qu'il y avait avec les vélos à Paris il y a une dizaine d'années c'était le… le vol.

S. : Oui.

H. : Le vol de vélos. C'était un gros problème. Maintenant ça a beaucoup réduit notamment parce que le vélo, maintenant, vu qu'ils coûtent de moins en moins cher, ça vaut de moins en moins le coup de les voler.

S. : Oui, oui. C'est ça.

H. : Et… et ce qu'il y a d'assez intéressant c'est que, à Paris, le taux d'accidents des cyclistes est resté le même pendant cinq ans alors que le nombre de cyclistes a triplé.

S. : Oui.

H. : Donc, c'est de plus en plus sur de faire du vélo à Paris. Et j'imagine qu'à Vancouver aussi parce que, de ce que j'avais entendu, ils essayent, la ville essaye de promouvoir le vélo et c'est très bien. Moi, je suis très content quand même en tant que cycliste.

S. : Bien oui, mais tu es… comme je dis, tu es citoyen modèle. Très bien. Moi aussi, par exemple, j'étais… quand j'étais à Tokyo, je… j'allais au travail chaque jour en vélo

H. : Ah! Mais c'est très bien.

S. : Quand il faisait trente degrés, là, trente-cinq degrés, l'humidité. J'arrivais, j'étais complètement noyé de s… de sueur, mais enfin.

H. : Un peu d'humidité mais c'est... c'est bien. Ça fait… ça fait travailler… ça fait travailler le corps. Ça permet de s'entretenir.

S. : Oui, oui. Ok! Bien, merci beaucoup.

H. : Merci Steve. À bientôt. Au revoir.

S. : Ok. Au revoir.