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FREQUENCE TERRE, Quand l'homme devient le meilleur ami des méduses - Publiée le 25-12-2009

En cette période estivale, des millions de vacanciers se retrouvent sur les plages et notamment dans le Sud de la France. Venant d'europe et du monde entier, ceux-ci se prélassent agréablement au soleil pour parfaire leur bronzage et, bien sûr, profitent de l'environnement marin pour prendre des bains rafraichissants. Certes, il y a bien quelques anxieux qui hésitent à tremper un orteil, par peur de se faire dévorer par le grand méchant requin qui rode et qui a forcément sélectionné cette plage pour s'offrir un petit casse croûte, mais dans l'ensemble le tableau est assez idyllique. Pourtant, dans ces eaux calmes et bleutées, des créatures rôdent et la rencontre avec celles-ci peut s'avérer des plus déplaisantes. Bien moins imposantes que les squales, les méduses, puisque c'est d'elles dont il s'agit, n'en demeurent pas moins un vrai cauchemar pour les vacanciers et pour les stations balnéaires qui redoutent leur présence. Il faut dire que le contact avec les filaments urticants de ces étranges animaux peut provoquer une très vive douleur, semblable à une brûlure, et de fortes réactions allergiques.

Vous me direz, les méduses... c'est pas nouveau. Il y en a toujours eu et ça n'a pas empêché les gens de se baigner. C'est quand même pas la petite bête qui va manger la grosse., etc., etc. Le problème c'est que, depuis quelques années, ces bestioles se mettent à proliférer aux quatre coins du globe. La mer Méditerranée n'est pas épargnée par le phénomène, bien au contraire. Auparavant, il y avait une "année des méduses" tous les douze ans environ, ce qui était somme toute raisonnable. Les choses ont bien changé depuis, puisque nous sommes en train de vivre la neuvième année consécutive de prolifération.

Pourquoi un tel bouleversement de l'équilibre écologique? Les méduses ont-elles subitement décidé de conquérir le monde? Pas vraiment. Elles ont juste eu la chance de trouver un formidable allié qui fait tout pour leur rendre la vie agréable: l'homme. Tout porte en effet à croire que c'est bien nous qui sommes responsables de ce phénomène qui n'a donc pas grand chose de naturel. D'une part, à force de surpêche, nous vidons peu à peu les océans. Résultat, il ya moins de prédateurs susceptibles de dévorer les méduses et moins de concurrence sur le plan alimentaire. Le réchauffement climatique qui conduit à un réchauffement global des eaux est également une bénédiction pour ces charmantes bestioles qui se reproduisent allègrement. Enfin, la pollution liée à l'utilisation des engrais chimiques modifie le phytoplancton dont elles se nourrisent et, contrairement aux poissons, elles trouvent donc de plus de plus de nourriture. Il y a quelques cinq cent millions d'années, les méduses régnaient sans partage sur les océans. Grâce à l'homme, elles pourraient bien un jour retrouver ce statut. Ce jour là, la baignade deviendra un loisir risqué, mais soyons clairs, ce ne serait pas très grave. Que les vacanciers ne puissent plus faire trempette semble en effet un inconvénient bien dérisoire comparé au bouleversement total de systèmes écologiques complexes qui avaient mis des millions d'années pour parvenir à un équilibre que nous faisons voler en éclat à la vitesse grand V. vincent, pour la Rédaction.

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En cette période estivale, des millions de vacanciers se retrouvent sur les plages et notamment dans le Sud de la France. Venant d'europe et du monde entier, ceux-ci se prélassent agréablement au soleil pour parfaire leur bronzage et, bien sûr, profitent de l'environnement marin pour prendre des bains rafraichissants. Certes, il y a bien quelques anxieux qui hésitent à tremper un orteil, par peur de se faire dévorer par le grand méchant requin qui rode et qui a forcément sélectionné cette plage pour s'offrir un petit casse croûte, mais dans l'ensemble le tableau est assez idyllique.

Pourtant, dans ces eaux calmes et bleutées, des créatures rôdent et la rencontre avec celles-ci peut s'avérer des plus déplaisantes. Bien moins imposantes que les squales, les méduses, puisque c'est d'elles dont il s'agit, n'en demeurent pas moins un vrai cauchemar pour les vacanciers et pour les stations balnéaires qui redoutent leur présence. Il faut dire que le contact avec les filaments urticants de ces étranges animaux peut provoquer une très vive douleur, semblable à une brûlure, et de fortes réactions allergiques.

Vous me direz, les méduses... c'est pas nouveau. Il y en a toujours eu et ça n'a pas empêché les gens de se baigner. C'est quand même pas la petite bête qui va manger la grosse., etc., etc. Le problème c'est que, depuis quelques années, ces bestioles se mettent à proliférer aux quatre coins du globe. La mer Méditerranée n'est pas épargnée par le phénomène, bien au contraire. Auparavant, il y avait une "année des méduses" tous les douze ans environ, ce qui était somme toute raisonnable.
Les choses ont bien changé depuis, puisque nous sommes en train de vivre la neuvième année consécutive de prolifération.

Pourquoi un tel bouleversement de l'équilibre écologique? Les méduses ont-elles subitement décidé de conquérir le monde? Pas vraiment. Elles ont juste eu la chance de trouver un formidable allié qui fait tout pour leur rendre la vie agréable: l'homme. Tout porte en effet à croire que c'est bien nous qui sommes responsables de ce phénomène qui n'a donc pas grand chose de naturel.

 



D'une part, à force de surpêche, nous vidons peu à peu les océans.



Résultat, il ya moins de prédateurs susceptibles de dévorer les méduses et moins de concurrence sur le plan alimentaire. Le réchauffement climatique qui conduit à un réchauffement global des eaux est également une bénédiction pour ces charmantes bestioles qui se reproduisent allègrement. Enfin, la pollution liée à l'utilisation des engrais chimiques modifie le phytoplancton dont elles se nourrisent et, contrairement aux poissons, elles trouvent donc de plus de plus de nourriture.

Il y a quelques cinq cent millions d'années, les méduses régnaient sans partage sur les océans. Grâce à l'homme, elles pourraient bien un jour retrouver ce statut. Ce jour là, la baignade deviendra un loisir risqué, mais soyons clairs, ce ne serait pas très grave. Que les vacanciers ne puissent plus faire trempette semble en effet un inconvénient bien dérisoire comparé au bouleversement total de systèmes écologiques complexes qui avaient mis des millions d'années pour parvenir à un équilibre que nous faisons voler en éclat à la vitesse grand V.

vincent, pour la Rédaction.