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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 41

Vendredi 18 août Aujourd'hui nous aurons certainement un surcroit de travail avec le courrier des retardataires. Le tout sera d'être prêt à temps pour embarquer les sacs de courrier sur le bateau de pêche car il n'attendra pas pendant des heures. Pour lui chaque instant compte pendant sa campagne de pêche.

Comme attendu, nous avons fermé le bureau juste un peu avant minuit.

Samedi 19 août Hier, la pluie avait tout lessivé pour ne laisser qu'un terrain boueux, mais ce matin, aussi loin que porte notre regard, ce n'est qu'une grande étendue d'un blanc immaculé. La neige a du tomber toute la nuit sans discontinuer.

Le bateau est arrivé sur les coups de neuf heures. Le temps de tamponner quelques enveloppes pour les collectionneurs et une heure après, le bateau reprenait la mer.

La neige ne cesse de tomber, ça nous promet de fantastiques paysages pour notre prochaine randonnée.

Dimanche 20 août Ce matin il fait toujours très froid et j'ai cédé à la furieuse envie de rester un peu plus longtemps au fond de mon lit, bien au chaud sous la couette. Un vent violent a soufflé toute la nuit et de nombreuses congères ont du se former. Nombre d'entre nous aurons du mal à sortir et entrer dans les bâtiments dont les portes sont obstruées par des amas de neige. A 9h00, je me suis décidé à me lever. Je n'ai pas eu trop de mal à me frayer un chemin jusqu'à la station, Erick, plus matinal que moi ayant dégagé le plus gros de la neige. A midi, menu créole en l'honneur du réunionnais Bernard qui fête son anniversaire. Après le repas, j'ai commencé à préparer mon sac pour demain. Je serai plus chargé qu'à l'accoutumé, car à cette époque il faut prévoir beaucoup plus d'affaires chaudes et de rechange. Lundi 21 août Au moment de prendre la route ce matin, nous décidons de changer d'itinéraire en raison des mauvaises conditions météo. Nous allons devoir marcher sous une pluie soutenue, et arriver trempés à « La Pérouse » où l'arbec est minuscule et dénué de confort, ne nous emballe pas franchement. L'arbec n'est pas équipé de chauffage pour sécher les vêtements. Une lampe tempête pour s'éclairer et un réchaud pour préparer sommairement notre tambouille sont les seuls éléments de confort. Nous effectuerons simplement le trajet dans le sens inverse, prévu initialement. Direction donc « Pointe Basse » sous la pluie mêlée de neige et dans le froid.

Plus nous progressons, plus nous nous réjouissons de ce choix judicieux. Arrivés e n vue de l'arbec, nous sommes trempés et gelés jusqu'aux os. Savoir que nous allons pouvoir nous sécher et nous réchauffer autour du chauffage à gaz nous redonne l'énergie qui commence à nous faire défaut après plusieurs heures de marche. Il est trop tard pour envisager une balade aux alentours du chalet avant la tombée de la nuit. Nous préférons récupérer pour demain et une bonne nuit de sommeil ne sera pas du luxe.

Mardi 22 août Lever tardif. A 11h00, petit-déjeuner pris nous nous élançons pour l'ascension du « Cap Vertical » par les crêtes. Arrivés au sommet, nous nous encordons et, armés chacun d'un piolet, nous essayons de tailler un semblant de marches dans l'épaisse couche de glace. Au bout de deux heures de progression pas à pas, il faut se rendre à l'évidence ; nous sommes si mal équipés – les bottes que nous portons ne sont pas faites pour ce genre de terrain – et si l'un de nous dévisse, il entrainera les deux autres avec lui dans sa chute. Le chemin n'est pas assez sûr et mieux vaut rebrousser chemin, d'autant que les conditions météo ne s'améliorent pas. De retour à l'arbec nous commençons par nous réchauffer. Quand la faim se fera sentir nous dénicherons de quoi nous sustenter dans une des nombreuses touques qui servent de garde-manger pour les gens de passage.

Mercredi 23 août Même destination aujourd'hui mais par un itinéraire différent. Espérons que les variantes apportées à celui d'hier vont nous permettre d'aller jusqu'au bout. Si le temps est nettement plus favorable – il fait très beau – le froid est toujours aussi intense et il y a toujours autant de neige et de glace sur notre chemin. Même en contournant le piton rocheux par le sud, sensé être plus exposé au soleil, le terrain reste impraticable. La mort dans l'âme, nous rebroussons chemin et rentrons par le « Jardin Japonais » pour compenser notre déception. Depuis trois jours, nous accumulons les heures de marche, et ce soir les muscles douloureux nous incitent à nous coucher de bonne heure.

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Vendredi 18 août

Aujourd'hui nous aurons certainement un surcroit de travail avec le courrier des retardataires. Le tout sera d'être prêt à temps pour  embarquer les sacs de courrier sur le bateau de pêche car il n'attendra pas pendant des heures. Pour lui chaque instant compte pendant sa campagne de pêche.

Comme attendu, nous avons fermé le bureau juste un peu avant minuit.

 

Samedi 19 août

Hier, la pluie avait tout lessivé pour ne laisser qu'un terrain boueux, mais ce matin, aussi loin que porte notre regard, ce n'est qu'une grande étendue d'un blanc immaculé. La neige a du tomber toute la nuit sans discontinuer.

Le bateau est arrivé sur les coups de neuf heures. Le temps de tamponner quelques enveloppes pour les collectionneurs et une heure après, le bateau reprenait la mer.

La neige ne cesse de tomber, ça nous promet de fantastiques paysages pour notre prochaine randonnée.

 

Dimanche 20 août

Ce matin il fait toujours très froid et j'ai cédé à la furieuse envie de rester un peu plus longtemps au fond de mon lit, bien au chaud sous la couette. Un vent violent a soufflé toute la nuit et de nombreuses congères ont du se former. Nombre d'entre nous aurons du mal à sortir et entrer dans les bâtiments dont les portes sont obstruées par des amas de neige.

A 9h00, je me suis décidé à me lever. Je n'ai pas eu trop de mal à me frayer un chemin jusqu'à la station, Erick, plus matinal que moi ayant dégagé le plus gros de la neige.

A midi, menu créole en l'honneur du réunionnais Bernard qui fête son anniversaire.

Après le repas, j'ai commencé à préparer mon sac pour demain. Je serai plus chargé qu'à l'accoutumé, car à cette époque il faut prévoir beaucoup plus d'affaires chaudes et de rechange.

 

Lundi 21 août

Au moment de prendre la route ce matin, nous décidons de changer d'itinéraire en raison des mauvaises conditions météo. Nous allons devoir marcher sous une pluie soutenue, et arriver trempés à « La Pérouse » où l'arbec est minuscule et dénué de confort, ne nous emballe pas franchement. L'arbec n'est pas équipé de chauffage pour sécher les vêtements.  Une lampe tempête pour s'éclairer et un réchaud pour préparer sommairement notre tambouille sont les seuls éléments de confort. Nous effectuerons simplement le trajet dans le sens inverse, prévu initialement. Direction donc « Pointe Basse » sous la pluie mêlée de neige et dans le froid.

Plus nous progressons, plus nous  nous réjouissons de ce choix judicieux. Arrivés e n vue de l'arbec, nous sommes trempés et gelés jusqu'aux os. Savoir que nous allons pouvoir nous sécher et nous réchauffer autour du chauffage à gaz nous redonne l'énergie qui commence à nous faire défaut après plusieurs heures de marche.

Il est trop tard pour envisager une balade aux alentours du chalet avant la tombée de la nuit. Nous préférons récupérer pour demain et une bonne nuit de sommeil  ne sera pas du luxe.

 

Mardi 22 août

Lever tardif.

A 11h00, petit-déjeuner pris nous nous élançons pour l'ascension du « Cap Vertical » par les crêtes. Arrivés au sommet, nous nous encordons et, armés chacun d'un piolet, nous essayons de tailler un semblant de marches dans l'épaisse couche de glace. Au bout de deux heures de progression pas à pas, il faut se rendre à l'évidence ; nous sommes si mal équipés – les bottes que nous portons ne sont pas faites pour ce genre de terrain – et si l'un de nous dévisse, il entrainera les deux autres avec lui dans sa chute. Le chemin n'est pas assez sûr et mieux vaut rebrousser chemin, d'autant que les conditions météo ne s'améliorent pas.

De retour à l'arbec nous commençons par nous réchauffer. Quand la faim se fera sentir nous dénicherons de quoi nous sustenter dans une des nombreuses touques qui servent de garde-manger pour les gens de passage.

 

Mercredi 23 août

Même destination aujourd'hui mais par un itinéraire différent. Espérons que les variantes apportées à celui d'hier vont nous permettre d'aller jusqu'au bout.

Si le temps est nettement plus favorable – il fait très beau – le froid est toujours aussi intense et il y a toujours autant de neige et de glace sur notre chemin. Même en contournant le piton rocheux par le sud, sensé être plus exposé au soleil, le terrain reste impraticable. La mort dans l'âme, nous rebroussons chemin et  rentrons par le « Jardin Japonais » pour compenser notre déception.

Depuis trois jours, nous accumulons les heures de marche, et ce soir les muscles  douloureux nous incitent à  nous coucher de bonne heure.