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Un coin de paradis, Un coin de paradis - 3ème partie

Nous nous lançons alors pour la première ascension sur un chemin en pente douce et protégé du vent. Cependant, les choses changent alors que nous atteignons la corniche. Le vent se renforce à mesure que nous gagnons de l'altitude. Nous avons du mal à garder notre équilibre. Le poids de la charge dans le dos ralenti notre progression. Comme je le pensais, basile doit nettement réduire son allure, mais il ne se débrouille pas si mal, se penchant naturellement contre le vent pour maintenir son équilibre. La nature du sol changeant, il devient de plus en plus dur de marcher. Au deux tiers de la pente, la roche volcanique fait place aux scories. Chaque pas nécessite maintenant un effort soutenu. Les sangles de la claie de portage cisaillent mes épaules. Je jette un coup d'œil en direction du relais. Il est encore si loin et si haut ! Le vent devient encore plus violent à mesure que j'approche du sommet. Tout en haut, il doit y avoir des bourrasques terribles. Quand j'arriverai au relais, je m'abriterai derrière lui pour me protéger de ce vent furieux. Mais pour l'instant je dois me plier en deux pour garder mon équilibre et poursuivre l'ascension. J'avale finalement les derniers mètres et trouve un abri salvateur derrière le relais. Il a la forme d'une tente. Chaque pan est un panneau solaire qui transforme l'énergie solaire en électricité qui alimente des batteries. Pas étonnant que l'antenne soit brisée, comment pourrait-elle résister à des vents si violents ! J'abandonne mon abri pour voir où en est Basile. Il est à mi-chemin. Je le vois lutter pour garder son équilibre. Je ne peux rien faire pour l'aider. Il faut que je me dépêche de redescendre pour aller chercher une deuxième batterie. Le meilleur moyen d'arriver en bas rapidement, c'est de foncer droit dans la pente. Je n'hésite donc pas et me lance en avant. En quelques minutes, je suis de retour à la zone d'atterrissage. J'arrime une nouvelle batterie sur la claie et me lance dans une nouvelle ascension. Je vois maintenant Basile aux deux tiers de la pente. Je décide de ne pas me reposer avant que je l'aie rejoint. La charge me semble encore plus lourde, la rampe plus pentue et le vent plus violent. Si je ne ralenti pas mon allure, je devrais le rattraper avant qu'il n'atteigne le sommet. En effet j'arrive à sa hauteur alors qu'il est encore à une dizaine de mètres du but. J'essaye de plaisanter pour l'encourager. - « Salut ! Super temps pour prendre des photos ! Tu viens souvent en vacances dans la région ? » - « J'ai bien peur d'avoir oublié mon appareil photo en bas dans mon sac ! » Répond-il en cherchant à reprendre son souffle.

- « Je vois que tu as gardé ton sens de l'humour. Tu es prêt pour le job. Tu sais Basile, on ne peut pas se permettre d'nous reposer trop longtemps. Il faut se remettre en route tout de suite. Essaie d'reprendre ton souffle pendant la descente. » Nous sommes en bas en seulement quelques minutes. Au premier regard, je comprends qu'il nous faudra encore plus d'un voyage pour transporter la batterie restante, l'outillage et nos sacs à dos au sommet. Mais je ne me sens pas le courage d'effectuer encore deux fois le trajet. Ce n'est pas le moment de tergiverser, il faut prendre une décision. - « On va s'partager la charge pour transporter tout en un seul voyage. Je prendrai la dernière batterie, les outils et mon sac à dos. Toi tu te charges de l'antenne et de ton sac. » Par chance, le vent est en train de se calmer. L'ascension est moins pénible bien que je ploie sous la charge. Basile s'arrête pratiquement tous les dix mètres pour reprendre son souffle. J'ai l'impression qu'il est sur le point d'abandonner. J'espère qu'il trouvera assez de force tout au fond de lui et qu'il ne renoncera pas. Mon sac est si lourd ! Les sangles entaillent mes épaules même au travers de mon anorak. C'est comme si quelqu'un me tirait en arrière. Le vent ne faibli pas vraiment. Rester debout est de plus en plus difficile. Je trébuche à chaque pas. Les forces commencent à me manquer. Je redresse la tête et observe le sommet. Il semble à portée de main mais reste encore inaccessible. Si je ne peux pas rester debout, je finirai à quatre pattes !

Je dois chercher au plus profond de moi la volonté de couvrir les derniers mètres. Je n'ai pas d'autre choix que d'aller jusqu'au bout. Dans un ultime effort, je me hisse au sommet et rampe jusqu'au relais où je peux enfin récupérer un peu à l'abri du vent. Il faut que je retrouve très vite un peu de force pour aider basile. Il doit toujours être en train de lutter contre le froid et le vent. Il doit lutter de toutes ses forces contre l'envie d'abandonner. Je l'aperçois juste quelques mètres plus bas. Il me donne l'impression de pouvoir s'en sortir seul. Il faut que je répare le relais tout seul. Je peux commencer à changer les batteries et je verrai plus tard pour l'antenne quand basile sera là.

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Nous nous lançons alors pour la première ascension sur un chemin en pente douce et protégé du vent. Cependant, les choses changent alors que nous atteignons la corniche. Le vent se renforce à mesure que nous gagnons de l'altitude. Nous avons du mal à garder notre équilibre. Le poids de la charge dans le dos ralenti notre progression. Comme je le pensais, basile doit nettement réduire son allure, mais il ne se débrouille pas si mal, se penchant naturellement contre le vent pour maintenir son équilibre. La nature du sol changeant, il devient de plus en plus dur de marcher. Au deux tiers de la pente, la roche volcanique fait place aux scories. Chaque pas nécessite maintenant un effort soutenu. Les sangles de la claie de portage cisaillent mes épaules. Je jette un coup d'œil en direction du relais. Il est encore si loin et si haut ! Le vent devient encore plus violent à mesure que j'approche du sommet. Tout en haut, il doit y avoir des bourrasques terribles. Quand j'arriverai au relais, je m'abriterai derrière lui pour me protéger de ce vent furieux. Mais pour l'instant je dois me plier en deux pour garder mon équilibre et poursuivre l'ascension.

J'avale finalement les derniers mètres et trouve un abri salvateur derrière le relais. Il a la forme d'une tente. Chaque pan est un panneau solaire qui transforme l'énergie solaire en électricité qui alimente des batteries.

Pas étonnant que l'antenne soit brisée, comment pourrait-elle résister à des vents si violents !

J'abandonne mon abri pour voir où en est Basile. Il est à mi-chemin. Je le vois lutter pour garder son équilibre. Je ne peux rien faire pour l'aider. Il faut que je me dépêche de redescendre pour aller chercher une deuxième batterie. Le meilleur moyen d'arriver en bas rapidement, c'est de foncer droit dans la pente. Je n'hésite donc pas et me lance en avant. En quelques minutes, je suis de retour à la zone d'atterrissage. J'arrime une nouvelle batterie sur la claie et me lance dans une nouvelle ascension. Je vois maintenant Basile aux deux tiers de la pente. Je décide de ne pas me reposer avant que je l'aie rejoint. La charge me semble encore plus lourde, la rampe plus pentue et le vent plus violent. Si je ne ralenti pas mon allure, je devrais le rattraper avant qu'il n'atteigne le sommet. En effet j'arrive à sa hauteur alors qu'il est encore à une dizaine de mètres du but.

J'essaye de plaisanter pour l'encourager.

-          « Salut ! Super temps pour prendre des photos ! Tu viens souvent en vacances dans la région ? »

-          « J'ai bien peur d'avoir oublié mon appareil photo en bas dans mon sac ! » Répond-il en cherchant à reprendre son souffle.

-          « Je vois que tu as gardé ton sens de l'humour. Tu es prêt pour le job. Tu sais Basile, on ne peut pas se permettre d'nous reposer trop longtemps. Il faut se remettre en route tout de suite. Essaie d'reprendre ton souffle pendant la descente. »

Nous sommes en bas en seulement quelques minutes. Au premier regard, je comprends qu'il nous faudra encore plus d'un voyage pour transporter la batterie restante, l'outillage et nos sacs à dos au sommet. Mais je ne me sens pas le courage d'effectuer encore deux fois le trajet. Ce n'est pas le moment de tergiverser, il faut prendre une décision.

-          « On va s'partager la charge pour transporter tout en un seul voyage. Je prendrai la dernière batterie, les outils et mon sac à dos. Toi tu te charges de l'antenne et de ton sac. »

Par chance, le vent est en train de se calmer. L'ascension est moins pénible bien que je ploie sous la charge. Basile s'arrête pratiquement tous les dix mètres pour reprendre son souffle. J'ai l'impression qu'il est sur le point d'abandonner. J'espère qu'il trouvera assez de force tout au fond de lui et qu'il ne renoncera pas.

Mon sac est si lourd ! Les sangles entaillent mes épaules même au travers de mon anorak. C'est comme si quelqu'un me tirait en arrière. Le vent ne faibli pas vraiment. Rester debout est de plus en plus difficile. Je trébuche à chaque pas. Les forces commencent à me manquer. Je redresse la tête et observe le sommet. Il semble à portée de main mais reste encore inaccessible. Si je ne peux pas rester debout, je finirai à quatre pattes !

Je dois chercher au plus profond de moi la volonté de couvrir les derniers mètres. Je n'ai pas d'autre choix que d'aller jusqu'au bout. Dans un ultime effort, je me hisse au sommet et rampe jusqu'au relais où je peux enfin récupérer un peu à l'abri du vent. Il faut que je retrouve très vite un peu de force pour aider basile. Il doit toujours être en train de lutter contre le froid et le vent. Il doit lutter de toutes ses forces contre l'envie d'abandonner.

Je l'aperçois juste quelques mètres plus bas. Il me donne l'impression de pouvoir s'en sortir seul. Il faut que je répare le relais tout seul. Je peux commencer à changer les batteries et je verrai plus tard pour l'antenne quand basile sera là.