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Un coin de paradis, Un coin de paradis - 2ème partie

Quantité de torrents dévalent les pentes abruptes jusque vers la côte pour se jeter en cascades vertigineuses dans l'océan. Un patchwork de couleurs allant du brun à tous les tons de vert s'étire du sommet des volcans éteints jusqu'aux rivages. De loin, les milliers de manchots qui s'agglutinent sur la plage de la « Baie du Marin » ressemblent à s'y méprendre à des êtres humains. J'observe Basile qui, la tête appuyée contre le cockpit, ne perd pas une miette de ce spectacle unique. Il est totalement fasciné par le fantastique paysage. Moi-même, bien que survolant pour la troisième fois l'île, je suis subjugué par son côté grandiose. Elle semblait si sinistre et si inhospitalière la première fois qu'on la découverte du bateau ! Mais maintenant que je la connais bien, je ne vois que son authentique beauté sauvage qui vous coupe le souffle.

J'hésite à rappeler Basile à la vie réelle. J'ai moi aussi rêvé tout éveillé il y a quelques mois, et je sais à quel point on se sent déçu quand on redescend sur terre. Malheureusement, nous devons nous préparer à sauter de l'hélico dès qu'il aura atterri. Alors que nous approchons du sommet, l'hélico est secoué de droite et de gauche par un vent violent. La première tentative de poser est un échec. Le pilote décide de tenter l'atterrissage vent arrière. L'hélico est incontrôlable. Second échec.

- « Je suis désolé, mais je ne peux pas prendre le risque de crasher la machine et de mettre nos vies en danger ! » déclare le pilote dans le casque. « - Si ça vous arrange, je peux vous déposer une centaine de mètres plus bas où il y a assez de place pour poser ! » - « c'est ok pour nous ! » dis-je avec quelque inquiétude dans la voie.

Cent mètre plus bas ! Cela signifie que nous aurons plus de cinq cents mètres d'ascension très difficile à effectuer pour arriver au sommet ! Le sol est ici fait de roches volcaniques et de basalte qui se dérobent sous chacun de vos pas. Sur ce genre de terrain, vous faites deux pas en avant et reculez d'un ! C'est épuisant, physiquement et moralement. En plus, nous serons chargés d'un écrasant fardeau. Je me sens capable de le faire. Cela fait maintenant treize mois que je suis ici et j'ai l'habitude de marcher pendant des heures. Je suis habitué à lutter contre le vent, la pluie et le froid. Basile lui, vivait encore il y a quelques jours dans le confort de la vie civilisée et il n'est pas encore dans une grande forme physique. Le pilote profite alors du vent beaucoup plus calme ici pour nous déposer au pied du « 600 ». Nous déchargeons rapidement tout notre équipement, les batteries et enfin l'antenne. Nous suivons des yeux l'hélicoptère qui, aussitôt après avoir redécollé dans un tourbillon de poussière, prend de l'altitude pour disparaître enfin derrière les monts environnants. A cet instant, je devine le sentiment qu'éprouvaient des membres d'équipage de bateaux, abandonnés par des capitaines sans scrupules qui ne cherchaient qu'à réduire leurs frais en nourriture et salaires. - « Dis donc Basile, que penserais-tu d'une petite balade jusqu'au relais » - « Ca me paraît bien, la vue doit être imprenable là-haut ! » me répond Basile.

- « Tu veux que j'appelle un porteur pour transporter tes bagages au sommet ? » - « C'est pas nécessaire, y a bien un ascenseur non ? » - « Faudrait peut-être pas prendre tes désirs pour des réalités ! » Nous ne pouvons malheureusement compter que sur nos jambes pour transporter tout notre bazar. Je donne à Basile quelques conseils de dernière minute.

- « Le chemin le plus facile pour atteindre le sommet est de suivre cette ravine sur environ deux cents mètres. Cette partie là ne devrait pas être trop difficile parce que nous serons protégés du vent. A partir de là, il faudra suivre la crête, et le vent deviendra de plus en plus fort. N'essaye pas de suivre ma cadence, avance à ta propre allure.

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Quantité de torrents dévalent les pentes abruptes jusque vers la côte pour se jeter en cascades vertigineuses dans l'océan. Un patchwork de couleurs allant du brun à tous les tons de vert s'étire du sommet des volcans éteints jusqu'aux rivages. De loin, les milliers de manchots qui s'agglutinent sur la plage de la « Baie du Marin » ressemblent à s'y méprendre à des êtres humains.

J'observe Basile qui, la tête appuyée contre le cockpit, ne perd pas une miette de ce spectacle unique. Il est totalement fasciné par le fantastique paysage. Moi-même, bien que survolant pour la troisième fois l'île, je suis subjugué par son côté grandiose. Elle semblait si sinistre et si inhospitalière la première fois qu'on la découverte du bateau ! Mais maintenant que je la connais bien, je ne vois que son authentique beauté sauvage qui vous coupe le souffle.

J'hésite à rappeler Basile à la vie réelle. J'ai moi aussi rêvé tout éveillé il y a quelques mois, et je sais à quel point on se sent déçu quand on redescend sur terre. Malheureusement, nous devons  nous préparer à sauter de l'hélico dès qu'il aura atterri. Alors que nous approchons du  sommet, l'hélico est secoué de droite et de gauche par un vent violent. La première tentative de poser est un échec. Le pilote décide de tenter l'atterrissage vent arrière. L'hélico est incontrôlable. Second échec.

-          « Je suis désolé, mais je ne peux pas prendre le risque de crasher la machine et de mettre nos vies en danger ! » déclare le pilote dans le casque. « - Si ça vous arrange, je peux vous déposer une centaine de mètres plus bas où il y a assez de place pour poser ! »

-          « c'est ok pour nous ! » dis-je avec quelque inquiétude dans la voie.

Cent mètre plus bas ! Cela signifie que nous aurons plus de cinq cents mètres d'ascension très difficile à effectuer pour arriver au sommet ! Le sol est ici fait de roches volcaniques et de basalte qui se dérobent sous chacun de vos pas. Sur ce genre de terrain, vous faites deux pas en avant et reculez d'un ! C'est épuisant, physiquement et moralement. En plus, nous serons chargés d'un écrasant fardeau. Je me sens capable de le faire. Cela fait maintenant treize mois que je suis ici et j'ai l'habitude de marcher pendant des heures. Je suis habitué à lutter contre le vent, la pluie et le froid. Basile lui, vivait encore il y a quelques jours dans le confort de la vie civilisée et il n'est pas encore dans une grande forme physique.

Le pilote profite alors du vent beaucoup plus calme ici pour nous déposer au pied du « 600 ». Nous déchargeons rapidement tout notre équipement, les batteries et enfin l'antenne. Nous suivons des yeux l'hélicoptère qui, aussitôt après avoir redécollé dans un tourbillon de poussière, prend de l'altitude pour disparaître enfin derrière les monts environnants. A cet instant, je devine le sentiment qu'éprouvaient des membres d'équipage de bateaux, abandonnés par des capitaines sans scrupules qui ne cherchaient qu'à réduire leurs frais en nourriture et salaires.

-          « Dis donc Basile, que penserais-tu d'une petite balade jusqu'au relais »

-          « Ca me paraît bien, la vue doit être imprenable là-haut ! » me répond Basile.

-          « Tu veux que j'appelle un porteur pour transporter tes bagages au sommet ? »

-          « C'est pas nécessaire, y a bien un ascenseur non ? »

-          « Faudrait peut-être pas prendre tes désirs pour des réalités ! »

Nous ne pouvons malheureusement compter que sur nos jambes pour transporter tout notre bazar. Je donne à Basile quelques conseils de dernière minute.

-          « Le chemin le plus facile pour atteindre le sommet est de suivre cette ravine sur environ deux cents mètres. Cette partie là ne devrait pas être trop difficile parce que nous serons protégés du vent. A partir de là, il faudra suivre la crête, et le vent deviendra de plus en plus fort. N'essaye pas de suivre ma cadence, avance à ta propre allure. »