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Nouvelles et faits divers, Tueurs en série

Tueurs en série

« Homo homini lupus ... » et, comme le loup des légendes, il s'en prend à plus faible que lui, de préférence de sexe féminin, comme ce mystérieux tueur londonien qui sévit dans le quartier de Whitechapel, de 1887 à 1891. Surnommé par la police Jack the Ripper (jack l'Éventreur), il éviscérait ses victimes (toutes des femmes) et leur subtilisait quelques organes. Il ne fut jamais arrêté. Les motivations mystérieuses de ces meurtres ritualisés n'ont jamais permis de découvrir l'identité du criminel qui eut de nombreux imitateurs. Joseph Vacher est peut-être l'un d'eux: il avoua avoir égorgé (de 1895 à 1897) quatre garçons, six jeunes filles et une veuve de 58 ans, en insistant sur les détails les plus horribles, largement divulgués par les journaux populaires, espérant ainsi passer pour irresponsable. Pour certains, Vacher représentait en effet un cas de folie criminelle relevant de la psychiatrie. Le jury de la cour d'assises de l'Ain jugea qu'il simulait la folie et le condamna à mort (octobre 1898) - verdict dont se réjouit le populaire Petit Journal illustré (15 janvier 1899). Joseph Vacher était incontestablement coupable des crimes pour lesquels il fut jugé, mais était-il responsable?

Les motivations d'Henri-Désiré Landru sont, elles, des plus limpides : il se fiançait souvent avec des femmes solitaires qui lui confiaient toutes leurs économies. Elles disparaissaient ensuite, après un voyage à la maison de campagne de leur fiancé, à Gambais. Il ne leur achetait qu'un aller simple. C'est ce qui l'a perdu: inscrivant toutes ses dépenses sur un petit carnet, il notait un aller-retour pour lui, un aller simple pour elles. Maigre preuve ... Ce fut la seule! On ne retrouva aucun cadavre. Les avaient-ils brûlés dans sa cuisinière à la campagne? Il semblait difficile d'y faire tenir plus qu'un gigot. Le compte-rendu du procès occupa la une des quotidiens pendant tout le mois de novembre 1921. Dessins humoristiques, chansons, jeux de mots firent de Landru un héros de roman feuilleton. Il n'avoua jamais et fut pourtant condamné à mort (et exécuté le 22 janvier 1922), malgré le talent de son avocat qui insista sur l'absence de preuves ... et de cadavres. Le bruit a couru qu'un autre prisonnier avait été exécuté à sa place. Certains prétendaient même l'avoir rencontré, bien plus tard, en Argentine. Les temps changent, la science progresse, les méthodes d'investigation aussi, mais l'énigme des tueurs en série demeure ... Peut-être aujourd'hui les psychiatres déclareraient-ils Vacher irresponsable, peut-être l'ADN de Landru suffirait-il à prouver sa culpabilité (ou son innocence), peut-être ... Le «tueur de l'Est parisien» (1997) signait lui aussi ses crimes. Lune de ses victimes qui a survécu a pu préciser son mode opératoire. En 1997, un portrait-robot, bien que peu ressemblant, avait fait progresser l'enquête. Son arrestation en 1998 fut suivie d'aveux, rétractés ensuite mais qu'importe: la police disposait de son ADN. En 2001, le verdict du procès ne surprit personne:« la perpétuité» mais ... «des questions à vie»!

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Tueurs en série Serial killers

« Homo homini lupus ... » et, comme le loup des légendes, il s'en prend à plus faible que lui, de préférence de sexe féminin, comme ce mystérieux tueur londonien qui sévit dans le quartier de Whitechapel, de 1887 à 1891. Surnommé par la police Jack the Ripper (jack l'Éventreur), il éviscérait ses victimes (toutes des femmes) et leur subtilisait quelques organes. Il ne fut jamais arrêté. Les motivations mystérieuses de ces meurtres ritualisés n'ont jamais permis de découvrir l'identité du criminel qui eut de nombreux imitateurs. Joseph Vacher est peut-être l'un d'eux: il avoua avoir égorgé (de 1895 à 1897) quatre garçons, six jeunes filles et une veuve de 58 ans, en insistant sur les détails les plus horribles, largement divulgués par les journaux populaires, espérant ainsi passer pour irresponsable. Pour certains, Vacher représentait en effet un cas de folie criminelle relevant de la psychiatrie. Le jury de la cour d'assises de l'Ain jugea qu'il simulait la folie et le condamna à mort (octobre 1898) - verdict dont se réjouit le populaire Petit Journal illustré (15 janvier 1899). Joseph Vacher était incontestablement coupable des crimes pour lesquels il fut jugé, mais était-il responsable?

Les motivations d'Henri-Désiré Landru sont, elles, des plus limpides : il se fiançait souvent avec des femmes solitaires qui lui confiaient toutes leurs économies. Elles disparaissaient ensuite, après un voyage à la maison de campagne de leur fiancé, à Gambais. Il ne leur achetait qu'un aller simple. C'est ce qui l'a perdu: inscrivant toutes ses dépenses sur un petit carnet, il notait un aller-retour pour lui, un aller simple pour elles. Maigre preuve ... Ce fut la seule! On ne retrouva aucun cadavre. Les avaient-ils brûlés dans sa cuisinière à la campagne? Il semblait difficile d'y faire tenir plus qu'un gigot. Le compte-rendu du procès occupa la une des quotidiens pendant tout le mois de novembre 1921. Dessins humoristiques, chansons, jeux de mots firent de Landru un héros de roman feuilleton. Il n'avoua jamais et fut pourtant condamné à mort (et exécuté le 22 janvier 1922), malgré le talent de son avocat qui insista sur l'absence de preuves ... et de cadavres. Le bruit a couru qu'un autre prisonnier avait été exécuté à sa place. Certains prétendaient même l'avoir rencontré, bien plus tard, en Argentine. Les temps changent, la science progresse, les méthodes d'investigation aussi, mais l'énigme des tueurs en série demeure ... Peut-être aujourd'hui les psychiatres déclareraient-ils Vacher irresponsable, peut-être l'ADN de Landru suffirait-il à prouver sa culpabilité (ou son innocence), peut-être ... Le «tueur de l'Est parisien» (1997) signait lui aussi ses crimes. Lune de ses victimes qui a survécu a pu préciser son mode opératoire. En 1997, un portrait-robot, bien que peu ressemblant, avait fait progresser l'enquête. Son arrestation en 1998 fut suivie d'aveux, rétractés ensuite mais qu'importe: la police disposait de son ADN. En 2001, le verdict du procès ne surprit personne:« la perpétuité» mais ... «des questions à vie»!