Marianne: Alors, mis à part Michael Jackson?
Serge: Mis à part Michael Jackson? J'ai un...Michael, tu sais Marianne: Oui. Serge: Qui étudie le français, qui m'a envoyé un mail aujourd'hui. Marianne: Oui.
Serge: Sur des réactions qu'il a recueilli de, je ne sais pas sur quel magazine il a trouvé ça, enfin sur internet, par rapport au film de Artus Bertrand, c'est ça? Oui.
Le film qu'il a fait sur la pollution et qui avait été diffusé la veille des élections européennes. Marianne: Oui.
Serge: Et ça a été critiqué par beaucoup, donc je suppose qu'il veut que l'on parle de ça ce soir puisque j'ai une conversation avec lui après...et donc qui avait critiqué le fait que la télé ait diffusé ça juste la veille et... Marianne: Oui, pour influencer. Serge: Et il y a eu parce qu'en fait, il y a eu 9 millions, je crois, de personnes devant leur télé puisqu'ils font des sondages pour savoir, pour de l'audience. Chaque chaine fait des sondages pour avoir l'audience et il y aurait 9 millions de Français qui auraient regardé ça et quand tu vois le score qu'à fait...qu'on fait les verts le jour suivant, qui ont... Je crois qu'ils ont fait aussi bien que les socialistes. Ils sont arrivés deuxième, voir juste un petit peu au-dessus. Donc ça a été contesté et en fait moi, je n'ai pas vu...je n'ai pas regardé le film quand il est passé et j'en ai entendu beaucoup parler par contre. Marianne: Oui, ils en ont parlé après. Oui.
Serge: Et là, le peu que j'ai lu des réactions, c'est qu'en fait les gens étaient...beaucoup de gens ont été déçu du film parce qu'en fait, ils disent que c'est un discours moralisateur, en fait ces gens-là ont même dépensé énormément d'argent, ils ont fait des voyages, ils ont utilisé des avions pour faire ce film et il a dit qu'ils ont pollué autant que les gens qu'ils critiquaient et donc par rapport à toutes ces réactions, je me suis dit "bah, finalement les gens n'ont peut-être pas été aussi influencé que ça pour avoir voté vert. Peut-être qu'ils croient vraiment dans le programme des verts ou qu'ils ont réellement pris conscience que bon, il y a quand même un problème de pollution sur Terre. Marianne: Et puis Cohn-Bendit, il sait défendre ses idées quand même donc je pense que... Serge: C'est un vieux roublard, lui. Marianne: Voilà.
Donc je ne pense pas que ce n'est que le fait du film qui a influencé les personnes. Serge: Mais bon, c'est quand même un sacré moyen d'influence sur les gens, les médias. Et tu as des gens qui ont su...des politiques entre autres qui ont su bien souvent utilisé ces médias à bon escient Marianne: Bien sûr. Serge: Ou de nouveaux moyens et pour s'attirer les votes. Marianne: La presse, les médias, c'est un bon moyen d'influence, de propagande. Serge: Oui parce que les gens en fait... Marianne: Ca a toujours été et ça continue. Serge: Oui. Ils...moi le premier d'ailleurs, on ne lit pas assez de presse différente. C'est à dire qu'on ne voit peut-être qu'un côté, il faudrait lire tout...de tous les bords là, donc il faudrait énormément de journaux différents, d'influences différentes pour se faire une idée parce qu'en fait on est souvent très mal informé ou on ne nous dit pas tout. Et le dernier exemple en date, puisqu'on parlait d'actualité, c'est la mise en service des fameuses lampes qui vont remplacer nos lampes à incandescence, les lampes à mercure. Marianne: Oui.
Serge: Et là aussi, il y a une grosse controverse mais en fait les gens ont du mal à être informé puisque soit disant bien c'est pour défendre l'écologie. Ca va...on va économiser de l'énergie, etc. mais il se trouve qu'elles sont pleines de mercure à l'intérieur, alors il ne faudra absolument pas les...il faudra les renvoyer, enfin renvoyer...il faudra les redéposer dans des containers spéciaux dans des magasins pour qu'elles soient recyclées à cause de ce mercure. Et il y a un toubib, qui a été interviewé, qui disait "on nous a...nous, on est sensibilisé à ça en tant que médecin. Pendant des années, on nous a enquiquiné et finalement, on a interdit le...on a remplacé le thermomètre à mercure par… bien un autre système à cause du mercure et maintenant ils mettent des ampoules avec du mercure alors que le mercure, on sait très bien que c'est un métal qui est très toxique. Il y a eu beaucoup d'intoxications et de...surtout chez les poissons qui absorbent beaucoup de mercure. Marianne: Oui.
Serge: Alors voilà, tu vois. Là, le pire c'est qu'on n'a même pas eu le choix puisque ça c'est voté au niveau de l'Europe par le... Ca a été adopté mais... Au niveau des médias, ça a été très difficile d'être informé. En fait, ils ont eu tendance, je pense, à montrer que les bons côtés parce que c'est vrai qu'il y a des bons côtés. Marianne: Il y a eu des reportages aussi où ils montraient les mauvais côtés.
Serge: Oui alors est-ce qu'il y en avait autant. Est-ce qu'ils étaient aux mêmes .... Voilà mais en fait, c'est à nous, je pense, consommateurs d'aller chercher les informations sur internet. Marianne: Oui mais malheureusement si on cherche les informations et puis que ces ampoules là nous sont imposées.
Serge: Oui, et on en sera que plus déçu pour ceux qui sont contre.
Marianne: Voilà.
Serge: et que plus joyeux pour ceux qui étaient pour. Mais en tout cas, au niveau de l'information, avec internet, je pense qu'il y a quand même un très bon moyen de se faire son opinion à partir de suffisamment de témoignages, d'études qui se contredisent et puis après de se faire sa propre opinion. Mais après oui, effectivement, dans tous les cas enfin dans ce cas précis là, ça nous a été imposé par l'Europe donc même si on avait été à 98% contre, puisque les députés avaient décidé de l'adopter, voilà. Marianne: Souvent, ils ne regardent pas...ils ne suivent pas l'avis du peuple, si on peut dire. C'est eux, ils décident et puis ça s'arrête là. Mais c'est vrai qu'il est bien dans les informations de ne pas tout accepter et d'écouter et de lire plusieurs...différent bords d'informations. Par exemple si tu prends deux journaux, il y a le Parisien qui est à gauche, tu as le Figaro, qui est à droite. Si tu lis les deux, et bien il y a certaines informations qui sont dites dans l'un des journaux et pas dans l'autre et ce qui est étrange, c'est que des fois il y a des faits qui peuvent critiquer la gauche et qu'on en parle dans le Parisien mais on ne va pas en parler dans le Figaro et puis inversement donc euh...quand ça concerne la droite, c'est la même chose. Donc, il est bien quand même de...pour se faire une idée, il faut avoir une vue d'ensemble. Serge: Oui, je reconnais que, moi-même, je ne m'y intéresse pas spécialement...ce qui faut dire mais oui, je ne lis pas énormément la presse et dans tous les cas, même si je devais la lire, je lis quasiment toujours les mêmes journaux. Sinon, je lis des journaux différents, tu sais, à l'occasion d'une visite chez le dentiste ou des trucs comme ça donc je...en fait, je n'ai même pas le temps de vraiment lire de façon approfondie. Je survole un peu les différents articles. Tu ne peux même pas te faire une opinion. Il faut vraiment être assidu et moi, je n'ai pas de temps. J'estime que c'est...pour moi, c'est perdre du temps. Je préfère écouter mes podcasts et puis ce genre de trucs. J'ai l'impression de moins perdre mon temps mais bon, c'est pareil, ça n'engage que moi. Marianne: Bien moi, les journaux, je ne les lis pas trop non plus. C'est...surtout, ce que j'écoute c'est les informations à la télé. Mais il y a aussi une chose, c'est qu'il y a des documentaires que l'on peut voir, qui sont très intéressants, sur les chaînes câblées. Tous le monde n'a pas les mêmes chaînes et il y a certains documentaires qui seraient très bien d'être mis sur les chaînes bien, les plus regardées comme la 1, la 2, à la rigueur la 3. Mais au moins la 1, la 2, ce serait bien mais jamais ils ne passent ces documentaires.
Serge: Non. Bien non, parce que comme ils veulent faire de l'audience, ils préfèrent passer Secret Story et compagnies, ce genre d'émissions débiles. Alors, là aussi, ça n'engage que moi mais je trouve que c'est particulièrement débile de voir des jeunes débiles qui se racontent des trucs débiles...alors ça, c'est... Marianne: C'est vrai. Serge: Comme c'est les plus regardées, ils cherchent à faire de l'audience et malheureusement, bien ce genre d'émissions, ça attire du monde. Marianne: Oui mais quand même. Ils font…ils passent des documentaires ou même dans les infos, ils te parlent de certains sujets mais dans les documentaires que tu vois sur les chaînes câblées, c'est plus approfondi. Serge: Oui mais... Marianne: Ils devraient les mettre sur les chaînes que les gens regardent pour mieux les informer parce que quand les gens, ils regardent la première, la deux, et encore pas tout le monde ne regarde les informations mais c'est vraiment très vague. Les gens parlent, ils n'ont pas vraiment une idée sur un sujet et en plus, c'est souvent orienté. Les médias, de toute façon, c'est fait pour orienter la pensée des gens. Mais il faut écouter différents types de documentaires. Ceux qui te parlent d'un sujet mais en pour, d'autres sur le contre. Il faut ça pour se faire une opinion.
Serge: Mais ce n'est pas…je ne pense pas que c'est avec les infos, justement, télévisées que tu as en direct que tu vas beaucoup apprendre. C'est plus avec ce que tu vas voir après sur des événements qui seront un peu plus anciens et justement, dans des...sur des chaînes câblées, comme tu dis. Parce que si tu prends l'exemple du crash de l'avion A 44.., oui le vol AF 447, tu sais qui s'est crashé au large du Brésil. Marianne: Oui.
Serge: Attends mais ils ont réussi à faire à chaque fois trois quart d'heure de…sur rien parce qu'ils n'avaient aucune information. Marianne: Oui.
Serge: Tout de suite après les événements. Mais le pire, c'est qu'ils arrivaient à te tenir trois quart d'heure sur la chaîne pour te dire rien. Marianne: Voilà.
Serge: Et c'est là même que je trouve que c'est de la désinformation. Alors tu avais un journaliste, enfin un, tu avais quelques moult journalistes qui étaient là-bas sur place. Et le présentateur, qui les avait en direct, leur posait des questions sur un truc bien précis. Alors combien il y a de victimes? C'est tout juste s'il leur demandait pas si on savait déjà le nom, le prénom, l'adresse, etc. des victimes. Et, enfin, il demandait plein de trucs et le gars à l'autre bout il dit "eh bien, écoutez, pour l'instant nous ne savons rien." Les avions n'étaient même pas encore sur place, il n'y avait personne, enfin. Et ça, ça le don de m'énerver. Arriver à faire des journaux télévisés pour rien apprendre. Tu n'apprends rien parce ce qu'ils ont absolument rien à te dire, parce qu'ils n'ont pas d'informations mais ils veulent faire de l'audience alors ils essaient de montrer du… tu sais, un truc qui sort de l'ordinaire. Alors le seul truc qu'ils expliquaient…si, ce que tu arrivais à voir comme témoignage, c'était témoignage du genre la personne qui avait au dernier moment, qui avait finalement pas réussi à avoir sa journée de congé et donc elle n'avait pas pris cet avion...alors en plus, il y a 99 chances sur cent que ce soit faux. C'était juste pour faire un peu de truc dramatique de l'affaire, tu sais, faire un peu de voyeurisme. Je ne sais pas comment on peut appeler ça. Ou la personne qui…oui, sa mère ne voulait pas qu'il parte de Rio. Elle préférait qu'il parte de la ville d'où il était donc elle l'en avait empêché. Et le gars, il dit "finalement, je dois...je remercie ma mère et Dieu" et compagnie, attend mais...et ils n'avaient que ça à nous montrer parce que sinon ils ne savaient absolument rien. Alors ça, ça m'énerve. C'est pour ça que je préfère, comme tu dis, regarder un documentaire sur des événements qui sont plus anciens mais, au moins, qui ont été un peu plus fouillés ou où il y a un peu plus d'info dessus, où on sait beaucoup plus de choses et après, à froid, les commentaires sont déjà plus...je pense plus fiables et puis plus intéressants. Marianne: Je crois quand même que même les documentaires, il faut s'en méfier. Il faut faire attention parce qu'il y a de l'information et puis des informations orientées. Il y a des... Serge: Oui mais, comme tu dis, les médias, ils s'en servent beaucoup sur les informations par exemple pour influencer les gens pour… alors, faire passer des messages ou pour en cacher d'autres. Imagine quand le pétrole flambait, bon bien ils essayaient d'embarquer sur d'autres sujets pour ne pas penser à ça pour…ou la crise… pour faire oublier la crise aux gens, bien on leur montrait des images de vacances ou n'importe quoi et donc c'est...je pense que les chaînes câblées qui sont moins regardées puisque tous le monde n'a pas accès au câble eux, ils n'ont pas forcément d'intérêt à montrer du…ce genre de trucs ou essayer d'influencer les gens. Je pense que eux, ils ont peut-être plus envie d'informer bien les gens pour après éventuellement, oui avoir de l'audience. Mais, comme tu dis, les chaînes câblées...moi, j'étais câblé avant où j'habitais. Maintenant, comme c'est dans une maison individuelle et que la ville nous, elle n'est pas câblée donc on a… j‘ai juste, comment dire, la TNT, tu sais les chaînes, on va dire classique. Marianne: Oui.
Serge: Mais je me souviens, oui quand j'étais câblé, il y avait une chaîne que j'aimais beaucoup, c'était Planète. Marianne: Ah oui.
Serge: Entre autres. Il y avait...ou il y avait une chaîne où c'était que de l'histoire ou... Marianne: C'est ce que je regarde. Oui.
Serge: Donc, c'était... Marianne: Oui, c'est vraiment très intéressant. Serge: Oui par contre ce n'était pas vraiment des sujets vraiment d'actualité puisqu'ils parlaient de choses... Marianne: Non mais... Serge: Mais c'était vachement intéressant quand même. Oui, beaucoup plus intéressant.
Marianne: Planète, tu as Planète Thalassa, tu as Histoire. Ca, c'est vraiment...c'est formidable. Bon, c'est sûr que tu ne t'informes pas sur l'actualité mais... Serge: Oui, mais si tu veux des informations sur Michael Jackson, je ne pense pas que c'est en regardant Planète qu'ils les aient tout de suite mais si tu regardes dans deux ans, je pense qu'ils auront de très bons reportages sur Michael Jackson sur Planète là, mais là pour avoir sur des événements vraiment tout récent, je ne pense pas qu'ils... Marianne: Non. Ca ne passe pas. Même actuel, par exemple sur l'avion, comme tu parlais, qui s'est crashé. Moi je trouve que ce n'était pas vraiment clair. Bon, au départ, il y avait...c'était sensé faire de l'information mais c'était parlé pour ne rien dire, comme tu as dit, mais ensuite ils nous disaient que l'avion pouvaient s'être crashé pour telle chose ensuite c'était autre chose et puis... Serge: Oui, bien oui parce qu'ils faisaient que des suppositions. Marianne: Ce n'est vraiment pas clair. C'est comme avec le…avec AZF, il y a plusieurs années...D'ailleurs, on n'en parle même pas. Je ne sais même pas si le procès, il est terminé parce que ça devait durer trois, quatre mois. Donc, je ne sais plus si est en cours ou il ne devrait pas tarder à se terminer. Mais l'affaire d'AZF n'est pas claire et, dès le début, quand on entendait le procureur, je ne sais plus si c'est le lendemain, qui disait "oui, ça y est. C'est un accident." Alors que l'enquête n'avait même pas débutée. Et on ne sait pas exactement ce qui s'est passé et on veut cacher. On n'explique pas. Serge: Oui, c'est ce qui s'est passé avec le crash du...de Air France, de l'avion. Parce ce que, comme tu dis, ils avaient émis des hypothèses de l'avion...enfin, des conditions météos, l'avion qui avait reçu la foudre et, juste après, ils avaient montré un témoignage d'un pilote qui disait "mais attendez, la foudre, on la prend...pas tous les jours mais les avions, ils sont étudiés pour. Ils peuvent recevoir la foudre, ils sont...ils forment une espèce de cache de Faraday, la conception de l'avion, et en fait, il démontait la...les suppositions du journaliste juste avant. Et...alors qu'on sait très bien que pour les enquêtes de crash d'avion, c'est très long et il faut absolument déjà retrouver les boites noires. C'est le meilleur moyen d'avoir les meilleures infos. Or, il se trouve que là, les boites noires, ils ne les avaient pas retrouvées. Ils les ont repérées mais pas repêchées, je crois. Et donc...mais seulement pour faire de l'audience, il fallait bien faire des suppositions, parler de...après, ils ont parlé de...des sondes, là, de vitesses. Bon, il se trouve que ça apparemment, ce serait vraiment... Marianne: Oh, il y a eu plusieurs hypothèses. Serge: Voilà. Celle-là bon, apparemment, elle a été avancé par beaucoup de gens donc elle est peut-être plus plausible mais c'est toujours pareil... Marianne: Mais on ne sait pas. Serge: On n'a pas vraiment de preuves. Donc, ça n'a été que des suppositions et puis bien, pendant trois quart d'heures, une heure, ils ont réussi à nous parler de ça et enfin voilà quoi, bon...