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FREQUENCE TERRE, Paris templier - Publiée le 30-12-2009

La Ville lumière est étroitement liée à l'histoire mouvementée et dramatique de l'Ordre du Temple. L'histoire et des légendes nous racontent que le ciel de Paris était sombre et menaçant le 17 mars 1314. Ce qui n'empêcha pas une foule immense de se presser sur le parvis face à Notre-Dame. Une estrade y avait été construite et était gardée par de nombreux soldats armés. Les gens étaient bruyants et visiblement tendus. Soudain, le calme se fit en quelques secondes. Une charrette de bois tirée par un cheval brun déboucha sur l'immense esplanade. Elle était escortée par de multiples chevaliers. À son bord, il y avait quatre hommes barbus, tout de blanc vêtus, avec de grandes croix rouges sur la poitrine et l'épaule gauche. Ils étaient enchaînés les uns aux autres. Il s'agissait de quatre dignitaires de l'Ordre du Temple qui avaient été arrêtés sur l'ordre de Philippe le Bel, le 13 octobre 1307 : Jacques de Molay, le vingt-deuxième Maître de l'Ordre, Hugues de Pairaud, visiteur de France, Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie et Geoffroy de Gonneville, précepteur d'Aquitaine. À peine débarqués de la charrette, ils furent mis en présence de délégués apostoliques constitués en une sorte de Commission dirigée par l'archevêque de Sens et le cardinal-évêque d'Albano : « Ces quatre hommes ont gravement offensé la loi divine par de détestables et abominables pratiques et attentats. Ils sont la cause d'effroyables désordres car ils ont également bravé les lois humaines », déclara le cardinal Nicolas de Préauville. D'une voix forte afin que le peuple de Paris amassé au pied de l'estrade l'entende bien, il proclama la sentence : « Nous les condamnons tous les quatre à la prison à perpétuité ! Qu'ils fassent donc amende honorable et… » Alors, Jacques de Molay qui n'avait plus comparu devant ses juges depuis quatre ans et avait croupi dans les geôles de Philippe le Bel, se redressa et s'adressa à la foule, médusée par tant d'audace : « Tous les crimes et les hérésies qui ont été imputés à l'Ordre du Temple sont faux ! Je jure en face du Ciel et de la Terre que ce qui vient de vous être lu n'est que de la calomnie. La règle de l'Ordre du Temple a toujours été sainte, juste et catholique. Pour le prouver, je suis même prêt à mourir en expiation des aveux que j'ai faits sous la torture mais, surtout, parce que j'ai été trompé par les propos du roi Philippe le Bel et du pape Clément V. Il faut que… » Les paroles de Jacques de Molay firent gronder la foule qui cria son hostilité au roi. Aussitôt, un sergent de Philippe le Bel plaça sa main sur la bouche du Grand Maître afin de le faire taire.

Georges de Charnay prit le relais : « Ce que le Grand Maître vient de déclarer est la vérité ! L'Ordre du Temple est totalement innocent des crimes et hérésies dont on l'accuse ! » Ses paroles se fondirent dans les hurlements du peuple, et les soldats eurent bien de la peine à contenir ces milliers de gens qui prenaient le parti des Templiers. Reconduits sous bonne escorte à la prison du palais royal tout proche, les quatre Templiers furent catalogués de relaps et brûlés le lendemain !

Pierre Guelff , auteur des deux tomes de la « France Mystérieuse » aux Editons Jourdan.

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La Ville lumière est étroitement liée à l'histoire mouvementée et dramatique de l'Ordre du Temple.
L'histoire et des légendes nous racontent que le ciel de Paris était sombre et menaçant le 17 mars 1314. Ce qui n'empêcha pas une foule immense de se presser sur le parvis face à Notre-Dame. Une estrade y avait été construite et était gardée par de nombreux soldats armés. Les gens étaient bruyants et visiblement tendus.
Soudain, le calme se fit en quelques secondes. Une charrette de bois tirée par un cheval brun déboucha sur l'immense esplanade. Elle était escortée par de multiples chevaliers. À son bord, il y avait quatre hommes barbus, tout de blanc vêtus, avec de grandes croix rouges sur la poitrine et l'épaule gauche. Ils étaient enchaînés les uns aux autres.
Il s'agissait de quatre dignitaires de l'Ordre du Temple qui avaient été arrêtés sur l'ordre de Philippe le Bel, le 13 octobre 1307 : Jacques de Molay, le vingt-deuxième Maître de l'Ordre, Hugues de Pairaud, visiteur de France, Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie et Geoffroy de Gonneville, précepteur d'Aquitaine.

À peine débarqués de la charrette, ils furent mis en présence de délégués apostoliques constitués en une sorte de Commission dirigée par l'archevêque de Sens et le cardinal-évêque d'Albano :
« Ces quatre hommes ont gravement offensé la loi divine par de détestables et abominables pratiques et attentats. Ils sont la cause d'effroyables désordres car ils ont également bravé les lois humaines », déclara le cardinal Nicolas de Préauville.


D'une voix forte afin que le peuple de Paris amassé au pied de l'estrade l'entende bien, il proclama la sentence :
« Nous les condamnons tous les quatre à la prison à perpétuité ! Qu'ils fassent donc amende honorable et… »

Alors, Jacques de Molay qui n'avait plus comparu devant ses juges depuis quatre ans et avait croupi dans les geôles de Philippe le Bel, se redressa et s'adressa à la foule, médusée par tant d'audace :
« Tous les crimes et les hérésies qui ont été imputés à l'Ordre du Temple sont faux ! Je jure en face du Ciel et de la Terre que ce qui vient de vous être lu n'est que de la calomnie.

La règle de l'Ordre du Temple a toujours été sainte, juste et catholique. Pour le prouver, je suis même prêt à mourir en expiation des aveux que j'ai faits sous la torture mais, surtout, parce que j'ai été trompé par les propos du roi Philippe le Bel et du pape Clément V. Il faut que… »

Les paroles de Jacques de Molay firent gronder la foule qui cria son hostilité au roi. Aussitôt, un sergent de Philippe le Bel plaça sa main sur la bouche du Grand Maître afin de le faire taire.

Georges de Charnay prit le relais :
« Ce que le Grand Maître vient de déclarer est la vérité ! L'Ordre du Temple est totalement innocent des crimes et hérésies dont on l'accuse ! »

Ses paroles se fondirent dans les hurlements du peuple, et les soldats eurent bien de la peine à contenir ces milliers de gens qui prenaient le parti des Templiers.
Reconduits sous bonne escorte à la prison du palais royal tout proche, les quatre Templiers furent catalogués de relaps et brûlés le lendemain !

Pierre Guelff , auteur des deux tomes de la « France Mystérieuse » aux Editons Jourdan.