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Carnet de voyages, Carnet de voyage - 51

Mercredi 25 octobre Erick est partie en randonnée aux aurores et le rejoindrai le 1er novembre à l'arbec de la Baie Américaine pour ce qui sera probablement une de nos dernières soirées dans ce chalet. Aujourd'hui je vais transférer les films de mon caméscope vers des cassettes vidéo qui seront probablement les dernières que je ferai avant la fin de mon séjour. Jeudi 26 octobre Le bateau pirate a repris la mer tôt ce matin le plus discrètement possible. Après l'envoi aux autorités des différents rapports et comptes-rendus relatifs à cet évènement, j'ai enfin retrouvé ma tranquillité et entre la philatélie et quelques interventions techniques la journée est passée à toute vitesse. Vendredi 27 octobre Temps pourri ce matin ! Moi qui avais l'intention de travailler dehors, c'est raté ! Changement de programme par conséquent et dans un premier temps je vais remettre le nez dans mes baies radio dont certaines ne sont plus utiles, puis traitement de la philatélie cet après-midi. Et une journée de plus que je n'ai pas vue passer. Samedi 28 octobre La neige qui est tombée pendant la nuit a été rapidement balayée par le vent violent et ce matin, seules quelques congères subsistent, disséminées dans les plus petits recoins des bâtiments. Le printemps n'a commencé que depuis un mois et il semble que l'hiver n'a pas dit son dernier mot. Dimanche 29 octobre Les jours rallongent sensiblement et ce matin c'est la lumière qui filtre à travers mes volets qui m'a réveillé vers 6 heures. Cela me laisse tout le temps de faire un peu de sport avant le début du travail.

Cet après-midi j'ai fait un tour du côté de la pointe du Bougainvillier pour observer les cormorans qui nichent à flanc de falaise. On peut les approcher de très près et à travers le zoom de l'appareil photo, on a l'impression qu'il suffirait de tendre la main pour les toucher. Encore quelques photos exceptionnelles en perspective.

Lundi 30 octobre Nous entamons une nouvelle semaine sous le soleil, on en oublierait presque que nous sommes à Crozet. Dans environ quinze jours, la relève sera là. Certains hivernants commencent à s'impatienter. Ils risquent de trouver le temps long. Personnellement je ne suis pas pressé de quitter l'île. C'est demain que je passe ma dernière soirée à BUS avec Erick et notre bande d'inséparables. Mardi 31 octobre Cette journée ressemble à une journée du mois de mai en métropole. Il fait un temps superbe et sans un souffle de vent qui plus est. Je suis malheureusement bloqué à la station que je quitterai seulement ce soir pour me rendre à BUS.

A 17h00, il est temps de s'échapper et nous quittons la base à trois pour rejoindre nos quatre autres acolytes pour ce qui sera une des fêtes les plus mémorables de notre séjour. Inutile de dire que nous n'avons pas traîné en route, impatient comme nous étions de retrouver les copains. Sur le barbecue improvisé les langoustes flambées au rhum coco côtoient saucisses, merguez et côtes de porcs. Apéritifs et vin à volonté bien sûr ! Une vraie orgie digne de celles que les nobles de la Rome antique avaient coutume d'organiser. Nous savons que les heures qui nous restent à vivre sur cette île sont comptées et nous voulons les vivre pleinement et aussi intensément que possible. La nuit s'éternise donc et si nous daignons nous accorder une ou deux heures de sommeil, ce n'est que pour avoir les idées suffisamment claires pour un rendez-vous important. En effet nous savons que les orques se font de plus en plus présents à mesure que les petits des éléphants de mer grossissent et que les mères ressentent la nécessité de partir en mer pour se nourrir. Elles sont affaiblies et sont des proies faciles pour ces prédateurs sanguinaires.

Mercredi 1er novembre Les orques sont fidèles au rendez-vous et nous nous retrouvons sur la plage à 7h00 pour assister à leurs premiers jeux. Le temps est superbe, pas un souffle de vent, mer calme.

Les éléphants de mer ne semblent pas vouloir bouger. Leur instinct les prévient-il du danger ?

Les orques montrent quelques signes d'impatience, ils patrouillent maintenant par bande de 2 ou 3 le long de la plage et n'hésitent pas à s'approcher à moins de 5 mètres du bord. Stéphane, l'ornithologue, qui est fasciné par ces animaux n'hésite pas à avancer dans la mer après avoir relevé les jambes de son pantalon et quitté ses bottes. Un des plus petits du groupe, qui doit peser tout de même plusieurs tonnes se montre le plus curieux et s'approche à moins de trois mètres de Stéphane. Nous ne sommes pas très rassurés.

Après d'interminables secondes d'observation, en quelques coups de nageoire et ondulations du corps l'orque regagne le large et rejoint son groupe. Comment ne pas quitter cet endroit sans avoir le cœur serré ? Ce genre de spectacle si rare, nous n'aurons très certainement plus l'occasion d'y assister au cours de notre vie. C'est donc avec regret que nous reprenons le chemin de la base en début d'après-midi.

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Mercredi 25 octobre

Erick est partie en randonnée aux aurores et le rejoindrai le 1er novembre à l'arbec de la Baie Américaine pour ce qui sera probablement une de nos dernières soirées dans ce chalet.

Aujourd'hui je vais transférer les films de mon caméscope vers des cassettes vidéo qui seront probablement les dernières que je ferai avant la fin de mon séjour.

 

Jeudi 26 octobre

Le bateau pirate a repris la mer tôt ce matin le plus discrètement possible. Après l'envoi aux autorités des différents rapports et comptes-rendus relatifs à cet évènement, j'ai enfin retrouvé ma tranquillité et entre la philatélie et quelques interventions techniques la journée est passée à toute vitesse.

 

Vendredi 27 octobre

Temps pourri ce matin ! Moi qui avais l'intention de travailler dehors, c'est raté ! Changement de programme par conséquent et dans un premier temps je vais remettre le nez dans mes baies radio dont certaines ne sont plus utiles, puis traitement de la philatélie cet après-midi. Et une journée de plus que je n'ai pas vue passer.

 

Samedi 28 octobre

La neige qui est tombée pendant la nuit a été rapidement balayée par le vent violent et ce matin, seules quelques congères subsistent, disséminées dans les plus petits recoins des bâtiments. Le printemps n'a commencé que depuis un mois et il semble que l'hiver n'a pas dit son dernier mot.

 

Dimanche 29 octobre

Les jours rallongent sensiblement et ce matin c'est la lumière qui filtre à travers mes volets qui m'a réveillé vers 6 heures. Cela me laisse tout le temps de faire un peu de sport avant le début du travail.

Cet après-midi j'ai fait un tour du côté de la pointe du Bougainvillier pour observer les cormorans qui nichent à flanc de falaise. On peut les approcher de très près et à travers le zoom de l'appareil photo, on a l'impression qu'il suffirait de tendre la main pour les toucher. Encore quelques photos exceptionnelles en perspective.

 

Lundi 30 octobre

Nous entamons une nouvelle semaine sous le soleil, on en oublierait presque que nous sommes à Crozet.

Dans environ quinze jours, la relève sera là. Certains hivernants commencent à s'impatienter. Ils risquent de trouver le temps long. Personnellement je ne suis pas pressé de quitter l'île.

C'est demain que je passe ma dernière soirée à BUS avec Erick et notre bande d'inséparables.

 

Mardi 31 octobre

Cette journée ressemble à une journée du mois de mai en métropole. Il fait un temps superbe et sans un souffle de vent qui plus est. Je suis malheureusement bloqué à la station que je  quitterai seulement ce soir pour me rendre à BUS.

A 17h00, il est temps de s'échapper et nous quittons la base à trois pour rejoindre nos quatre autres acolytes pour ce qui sera une des fêtes les plus mémorables de notre séjour. Inutile de dire que nous n'avons pas traîné en route, impatient comme nous étions de retrouver les copains.

Sur le barbecue improvisé les langoustes flambées au rhum coco côtoient saucisses, merguez et côtes de porcs. Apéritifs et vin à volonté bien sûr ! Une vraie orgie digne de celles que les nobles de la Rome antique avaient coutume d'organiser.

Nous savons que les heures qui nous restent à vivre sur cette île sont comptées et nous voulons les vivre pleinement et aussi intensément que possible. La nuit s'éternise donc et si nous daignons nous accorder une ou deux heures de sommeil, ce n'est que pour avoir les idées suffisamment claires pour un rendez-vous important. En effet nous savons que les orques se font de plus en plus présents à mesure que les petits des éléphants de mer grossissent et que les mères ressentent la nécessité de partir en mer pour se nourrir. Elles sont affaiblies et sont des proies faciles pour ces prédateurs sanguinaires.

 

Mercredi 1er novembre

Les orques sont fidèles au rendez-vous et nous nous retrouvons sur la plage à 7h00 pour assister à leurs premiers jeux. Le temps est superbe, pas un souffle de vent, mer calme.

Les éléphants de mer ne semblent pas vouloir bouger. Leur instinct les prévient-il du danger ?

Les orques montrent quelques signes d'impatience, ils patrouillent maintenant par bande de 2 ou 3 le long de la plage et n'hésitent pas à s'approcher à moins de 5 mètres du bord.

Stéphane, l'ornithologue, qui est fasciné par ces animaux n'hésite pas à avancer dans la mer après avoir relevé les jambes de son pantalon et quitté ses bottes.

Un des plus petits du groupe, qui doit peser tout de même plusieurs tonnes se montre le plus curieux et s'approche à moins de trois mètres de Stéphane. Nous ne sommes pas très rassurés.

Après d'interminables secondes d'observation, en quelques coups de nageoire et ondulations du corps l'orque regagne le large et rejoint son groupe.

Comment ne pas quitter cet endroit sans avoir le cœur serré ? Ce genre de spectacle si rare, nous n'aurons très certainement plus l'occasion d'y assister au cours de notre vie. C'est donc avec regret que nous reprenons le chemin de la base en début d'après-midi.