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FREQUENCE TERRE, L'inquiétant ralentissement de la croissance des coraux

Depuis quelques années, les nouvelles concernant les récifs coraliens sont rarement bonnes. Une équipe de chercheurs australiens vient d'ailleurs de vérifier cette triste règle en démontrant que la croissance de la Grande barrière de corail australienne avait ralenti de façon préoccupante depuis 1990. Ainsi en moins de vingt ans, le rythme de croissance du corail aurait diminué de plus de 13%, soit un déclin absolument sans précédent depuis quatre siècles.Cette découverte confirme que cette immense structure naturelle est plus que jamais en danger et pourrait même disparaître dans les décennies à venir.

Pour expliquer ce phénomène, plusieurs raisons sont à retenir mais toutes sont intimement liées. Les scientifiques soulignent ainsi à la fois le réchauffement climatique global, mais aussi la baisse du PH de l'eau et une diminution du carbonate de calcium présent dans les océans. Pour construire leur squelette, les coraux ont en effet besoin de carbonate mais celui-ci se dissout de plus en plus facilement dans l'eau de mer du fait de l'acidification des océans constatée depuis quelques années. Si l'on ajoute à cela une activité touristique de plus en plus importante sur de nombreux récifs coraliens, la surpêche ou les nombreuses formes de pollution dues à l'homme, on comprend que l'avenir de ces écosystèmes soit menacé. Le problème, c'est que la disparition des récifs coraliens pourrait bien s'avérer catastrophique tant leur rôle est important à une échelle planétaire. Ils représentent ainsi de véritables sanctuaires où la vie foisonne. Un peu à l'instar des forêts tropicales sur terre, ce sont des écosystèmes complexes fourmillant de vie. On estime qu'environ le quart des poissons des océans vivraient au sein des quelques 300 000 km2 de récifs coraliens recensés sur la planète. Leur disparition entraînerait une chute sans précédent de la biodiversité marine aux conséquences terribles, ne serait-ce que pour le demi milliard d'être humains vivant à leur proximité et tirant une grande part de leur nourriture de ces immenses réserves. Pour certains pays et notamment quelques archipels, la fin du corail pourrait également conduire à des destructions dramatiques, voire à la disparition de certaines îles.

Les récifs formés tout au long de millions d'années d'évolution sont en effet de formidables remparts contre les tempêtes et permettent de briser les vagues avant qu'elles ne déferlent sur les côtes. Sans elles, l'érosion serait considérablement plus importante et pourrait conduire des populations entières à une émigration forcée. D'autre part, il semble évident que ces vastes barrières peuvent avoir une incidence sur l'écoulement des courants marins et donc sur l'évolution du climat à l'échelle mondiale. A l'heure actuelle, on estime qu'environ 1% des coraux meurent chaque année, soit un rythme encore plus important que la disparition de la forêt amazonienne. Le fait que de multiples facteurs ralentissent la croissance des récifs encore en vie ne fait qu'amplifier l'inquiétude de nombreux scientifiques qui n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme. D'ici vingt ans, plus de la moitié de ces écosystèmes pourraient tout simplement disparaître et quand on sait qu'il faudrait des milliers d'années pour les voir se reconstituer on comprend qu'il soit urgent d'intervenir, que ce soit en considérant ces zones comme de véritables sanctuaires, mais surtout en limitant le plus rapidement possible l'impact de nos activités sur l'environnement. vincent, pour la Rédaction

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Depuis quelques années, les nouvelles concernant les récifs coraliens sont rarement bonnes. Une équipe de chercheurs australiens vient d'ailleurs de vérifier cette triste règle en démontrant que la croissance de la Grande barrière de corail australienne avait ralenti de façon préoccupante depuis 1990. Ainsi en moins de vingt ans, le rythme de croissance du corail aurait diminué de plus de 13%, soit un déclin absolument sans précédent depuis quatre siècles.Cette découverte confirme que cette immense structure naturelle est plus que jamais en danger et pourrait même disparaître dans les décennies à venir.

Pour expliquer ce phénomène, plusieurs raisons sont à retenir mais toutes sont intimement liées. Les scientifiques soulignent ainsi à la fois le réchauffement climatique global, mais aussi la baisse du PH de l'eau et une diminution du carbonate de calcium présent dans les océans. Pour construire leur squelette, les coraux ont en effet besoin de carbonate mais celui-ci se dissout de plus en plus facilement dans l'eau de mer du fait de l'acidification des océans constatée depuis quelques années. Si l'on ajoute à cela une activité touristique de plus en plus importante sur de nombreux récifs coraliens, la surpêche ou les nombreuses formes de pollution dues à l'homme, on comprend que l'avenir de ces écosystèmes soit menacé.


Le problème, c'est que la disparition des récifs coraliens pourrait bien s'avérer catastrophique tant leur rôle est important à une échelle planétaire. Ils représentent ainsi de véritables sanctuaires où la vie foisonne. Un peu à l'instar des forêts tropicales sur terre, ce sont des écosystèmes complexes fourmillant de vie. On estime qu'environ le quart des poissons des océans vivraient au sein des quelques 300 000 km2 de récifs coraliens recensés sur la planète. Leur disparition entraînerait une chute sans précédent de la biodiversité marine aux conséquences terribles, ne serait-ce que pour le demi milliard d'être humains vivant à leur proximité et tirant une grande part de leur nourriture de ces immenses réserves.

 



Pour certains pays et notamment quelques archipels, la fin du corail pourrait également conduire à des destructions dramatiques, voire à la disparition de certaines îles.


Les récifs formés tout au long de millions d'années d'évolution sont en effet de formidables remparts contre les tempêtes et permettent de briser les vagues avant qu'elles ne déferlent sur les côtes. Sans elles, l'érosion serait considérablement plus importante et pourrait conduire des populations entières à une émigration forcée. D'autre part, il semble évident que ces vastes barrières peuvent avoir une incidence sur l'écoulement des courants marins et donc sur l'évolution du climat à l'échelle mondiale.

A l'heure actuelle, on estime qu'environ 1% des coraux meurent chaque année, soit un rythme encore plus important que la disparition de la forêt amazonienne. Le fait que de multiples facteurs ralentissent la croissance des récifs encore en vie ne fait qu'amplifier l'inquiétude de nombreux scientifiques qui n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme. D'ici vingt ans, plus de la moitié de ces écosystèmes pourraient tout simplement disparaître et quand on sait qu'il faudrait des milliers d'années pour les voir se reconstituer on comprend qu'il soit urgent d'intervenir, que ce soit en considérant ces zones comme de véritables sanctuaires, mais surtout en limitant le plus rapidement possible l'impact de nos activités sur l'environnement.

 

vincent, pour la Rédaction