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The Linguist. Guide personnel d'apprentissage des langues, 59. ANNEXE. L'expérience de l'immigration

Le Canada anglophone n'a pas de particularité prononcée. La variété de gens toujours croissante qui forment le Canada anglophone a sonné le glas de l'importance du protestantisme britannique, de l'Empire et des institutions britanniques. Il n'y a plus de nom, d'origine ethnique ou de religion typiquement canadiens. Cette absence de marqueurs clairs est ce qui rend la culture canadienne si accessible. Même la relative neutralité de l'accent canadien et le manque d'accents régionaux rendent plus facile l'intégration des nouveaux venus dans la société canadienne.Par contraste, les groupes nationaux établis depuis longtemps ailleurs dans le monde sont plus facilement identifiés par des noms de famille communs ou un apparence physique identifiable. Les membres de ces cultures plus anciennes tirent une certaine fierté d'imaginer leur histoire remontant à des centaines ou des milliers d'années. Le nouvel immigrant de ces sociétés plus anciennes peut avoir des difficultés à sortir de cette culture ancestrale dont l'appel est si fort. Souvent, dans l'esprit du nouvel immigrant, les réalités de la vie canadienne contrastent avec une version idéalisée de la société qu'ils ont quittée. Cela peut rendre l'immigrant rétif à s'intégrer à la nouvelle langue et la nouvelle société. Les immigrés de deuxième génération, par contre, sont généralement plus intéressés par le fait de simplement s'intégrer dans leur nouvel environnement et leur nouvelle identité, et souvent ils apprennent l'anglais très rapidement. Ils deviennent locuteurs natifs de la nouvelle langue.

Les êtres humains se sentent plus proches de leur famille et de leur entourage. Par-delà la famille cependant, la nature du "groupe" peut varier en fonction des circonstances. Anthony Smith, qui a dirigé les études universitaires de mon fils aîné Eric à la London School of Economics, a écrit un livre important intitulé National Identity (Identité nationale), chez Penguin. Smith y distingue deux visions de l'identité nationale, qui ont été proposées par les élites dirigeantes et intellectuelles dans les temps modernes. Dans une vision de l'identité nationale : ...les nations doivent avoir une dose de culture commune et une idéologie civique, un ensemble de perceptions et d'aspirations, de sentiments et d'idées communs, qui lient la population sur leur terre natale. La tâche d'inculquer une culture commune de masse a été assurée par les agences de la socialisation populaire, en particulier le système public d'éducation et les média. Dans une autre vision de l'identité nationale: Que vous restiez dans votre communauté ou que vous émigriez dans une autre, vous restez inéluctablement et organiquement un membre de votre communauté de naissance et vous en êtes marqué à jamais. Une nation, en d'autres mots, était d'abord et avant tout une communauté d'ascendance commune...ou plutôt d'ascendance présumée. Le Canada est du premier type. Comme la nature des sociétés humaines continue à évoluer, je suis convaincu que les tentatives de geler l'identité des personnes en se basant sur leur ascendance se révèlera inutile. Lorsque vous émigrez, vous prenez la décision que vos descendants changeront d'identité nationale. Vos enfants et petits-enfants peuvent apprendre à parler la langue de vos ancêtres et cultiver un intérêt dans leur culture, mais ce n'est pas certain. S'ils le font, ce sera en tant que personnes qui sont culturellement canadiennes. La différence dans l'attitude entre la première génération d'immigrants qui veulent maintenir leurs traditions et leurs enfants nés sur place qui veulent se concentrer sur leur nouveau pays peut créer un fossé de générations. Je l'ai expérimenté dans ma propre famille lorsque j'ai grandi. Alors qu'il est normal d'être fier de ses origines, il est tout aussi normal de vouloir appartenir à la société dans laquelle on vit. L'identité nationale n'est pas automatiquement transmise à la génération suivante, des parents aux enfants. Cela n'a jamais été aussi simple. Le nationalisme traditionnel est créé par l'idéologie, la mythologie et une écriture de l'histoire politiquement motivée. Les mythes nationaux offrent l'image de personnages ancestraux desquels tous les membres de la communauté sont supposés descendre. Les gens sont persuadés que leur identité peut être projetée rétrospectivement sur leurs ancêtres, qui, s'ils ont vraiment existé, étaient certainement différents de leurs descendants d'aujourd'hui. L'identité canadienne n'est pas comme cela, puisqu'elle tire sa force du présent et d'une foi en un avenir commun. Au cours des cent cinquante dernières années la part de la population du Canada née à l'étranger a généralement été supérieure à cinquante pour cent du total. Historiquement, les immigrants ont tout d'abord rencontré des difficultés à trouver un emploi adéquat et à s'intégrer totalement dans la société. Ces problèmes typiquement disparaissent avec le temps et dès la seconde génération les "nouveaux venus" sont Canadiens par-dessus tout.

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Le Canada anglophone n'a pas de particularité prononcée. La variété de gens toujours croissante qui forment le Canada anglophone a sonné le glas de l'importance du protestantisme britannique, de l'Empire et des institutions britanniques. Il n'y a plus de nom, d'origine ethnique ou de religion typiquement canadiens. Cette absence de marqueurs clairs est ce qui rend la culture canadienne si accessible. Même la relative neutralité de l'accent canadien et le manque d'accents régionaux rendent plus facile l'intégration des nouveaux venus dans la société canadienne.Par contraste, les groupes nationaux établis depuis longtemps ailleurs dans le monde sont plus facilement identifiés par des noms de famille communs ou un apparence physique identifiable. Les membres de ces cultures plus anciennes tirent une certaine fierté d'imaginer leur histoire remontant à des centaines ou des milliers d'années. Le nouvel immigrant de ces sociétés plus anciennes peut avoir des difficultés à sortir de cette culture ancestrale dont l'appel est si fort. Souvent, dans l'esprit du nouvel immigrant, les réalités de la vie canadienne contrastent avec une version idéalisée de la société qu'ils ont quittée. Cela peut rendre l'immigrant rétif à s'intégrer à la nouvelle langue et la nouvelle société.
Les immigrés de deuxième génération, par contre, sont généralement plus intéressés par le fait de simplement s'intégrer dans leur nouvel environnement et leur nouvelle identité, et souvent ils apprennent l'anglais très rapidement. Ils deviennent locuteurs natifs de la nouvelle langue.

Les êtres humains se sentent plus proches de leur famille et de leur entourage. Par-delà la famille cependant, la nature du "groupe" peut varier en fonction des circonstances. Anthony Smith, qui a dirigé les études universitaires de mon fils aîné Eric à la London School of Economics, a écrit un livre important intitulé National Identity (Identité nationale), chez Penguin. Smith y distingue deux visions de l'identité nationale, qui ont été proposées par les élites dirigeantes et intellectuelles dans les temps modernes. Dans une vision de l'identité nationale : ...les nations doivent avoir une dose de culture commune et une idéologie civique, un ensemble de perceptions et d'aspirations, de sentiments et d'idées communs, qui lient la population sur leur terre natale. La tâche d'inculquer une culture commune de masse a été assurée par les agences de la socialisation populaire, en particulier le système public d'éducation et les média. Dans une autre vision de l'identité nationale:

Que vous restiez dans votre communauté ou que vous émigriez dans une autre, vous restez inéluctablement et organiquement un membre de votre communauté de naissance et vous en êtes marqué à jamais. Une nation, en d'autres mots, était d'abord et avant tout une communauté d'ascendance commune...ou plutôt d'ascendance présumée. Le Canada est du premier type. Comme la nature des sociétés humaines continue à évoluer, je suis convaincu que les tentatives de geler l'identité des personnes en se basant sur leur ascendance se révèlera inutile.

Lorsque vous émigrez, vous prenez la décision que vos descendants changeront d'identité nationale. Vos enfants et petits-enfants peuvent apprendre à parler la langue de vos ancêtres et cultiver un intérêt dans leur culture, mais ce n'est pas certain. S'ils le font, ce sera en tant que personnes qui sont culturellement canadiennes.


La différence dans l'attitude entre la première génération d'immigrants qui veulent maintenir leurs traditions et leurs enfants nés sur place qui veulent se concentrer sur leur nouveau pays peut créer un fossé de générations. Je l'ai expérimenté dans ma propre famille lorsque j'ai grandi.


Alors qu'il est normal d'être fier de ses origines, il est tout aussi normal de vouloir appartenir à la société dans laquelle on vit. L'identité nationale n'est pas automatiquement transmise à la génération suivante, des parents aux enfants. Cela n'a jamais été aussi simple. Le nationalisme traditionnel est créé par l'idéologie, la mythologie et une écriture de l'histoire politiquement motivée. Les mythes nationaux offrent l'image de personnages ancestraux desquels tous les membres de la communauté sont supposés descendre. Les gens sont persuadés que leur identité peut être projetée rétrospectivement sur leurs ancêtres, qui, s'ils ont vraiment existé, étaient certainement différents de leurs descendants d'aujourd'hui. L'identité canadienne n'est pas comme cela, puisqu'elle tire sa force du présent et d'une foi en un avenir commun.


Au cours des cent cinquante dernières années la part de la population du Canada née à l'étranger a généralement été supérieure à cinquante pour cent du total. Historiquement, les immigrants ont tout d'abord rencontré des difficultés à trouver un emploi adéquat et à s'intégrer totalement dans la société. Ces problèmes typiquement disparaissent avec le temps et dès la seconde génération les "nouveaux venus" sont Canadiens par-dessus tout.